Programma van 27 maart tot 2 apr. 1905



Brochure

Bron: FelixArchief nr. 1968#814

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ROYAL - ZOOLOGIE CINEMA

Il Le Rayon Mortel |

J PROGRAMME du 27 MARS au 2 AVRIL A PROGRAMMA van 27 MAART tot 2 APRIL

Le rêve le plus audacieux est réalisé! Ce que les .Iules Verne et les Wells ont pu imaginer de plus fantastique a pris corps J

Le rayon mortel est trouvé, de même qu’un explosif nouveau. L’inventeur Newman, travaille pour la firme Hacket propriétaire de Forges, Fonderies et Usines employant quinze mille ouvriers.

Le fondateur des établissements Hacket est mort, il y a dix ans, laissant h son frère, Marvin Hacket, le soin de veiller sur Barbara sa fille et unique héritière. Marvin Hacket est un être faible. Il a joué à la Bourse et perdu huit millions. Cela n’altère que très légèrement la fortune de sa nièce; mais, le jour où elle se mariera, il devra fournir des comptes et il espère que la dernière invention de Newman, lui permettra de combler son déficit.

L’explosif expérimenté fait des prodiges. 11 on reste un second tube qui est confié à Glenville, le Directeur général des Forges et Fonderies, un arriviste insatiable.

Depuis peu, une association secrète qui a pris le nom de «La Pieuvre» jette la panique sur les côtes. Un sous-marin appartenant è cette organisation agit souvent avec une audace déconcertante.

Le chef tout puissant de «La Pieuvre» est un prince étranger, fabuleusement riche, le prince Florillor, un maniaque, qui a conçu le plan d’asservir le monde!

Ses gens sont à la poursuite des secrets de l’inventeur de Hacket.

William Brick, un audacieux, est le second du prince Florillor. Dans le but de posséder le plus de renseignements possible sur les inventions, le Prince arrive à le présenter à Barbara Hacket. Les deux jeunes gens font plus que sympathiser.

Le soir, une grande fête est donnée à l’issue de laquelle la milliardaire héritière des usines Hacket devra désigner son heureux fiancé.

Les gens du prince onl tenté de surprendre l’inventeur dans son laboratoire Celui-ci a préféré mourir plutôt que de livrer ses secrets et il a sauté avec les assaillants.

Florillor écume de rage. Hacket ou Glenville doivent posséder la formule ou un échantillon de Newman. Des signaux sont faits à son sous-marin. Cinquante de ses hommes entourent la propriété des Hacket et exigent qu’on leur livre les secrets. Mais une bordée d’artillerie sème la panique parmi eux. Des torpilleurs ont surpris la présence du sous-marin de « La Pieuvre » et lui livrent bataille.

Florillor joue sa dernière carte. Il accule l’oncle de Barbara à lui livrer ses secrets, à s’associer avec lui.

1. LA DAME BLANCHE....A. Boieldieu

(ouverture)

PATHÉ - REVUE

3. Veslça,

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4. DANSES ESPAGNOLES

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la petite femme et les deux garçons

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Grand drame d’aventures

Pendant la Pause

Récital pour Orgue

DE WITTE DAME....A. Boieldieu

(openingstak)

PATHÉ - REVUE

Veslça, de Waanzinnige

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4. SPAANSCHE DANSEN

Moskowsky

Het vrouwtje en de twee jongens

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avril à 8 heures SOIRÉE DE GALA

Dimanche 5 avril à 3 et 8 heures Lundi 6, Mardi 7, Mercredi 8, et Jeudi 9 avril

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LE MIRACLE DES LOUPS

d’après le roman de M. DUPUY-MAJUEL Partition musicale de M. HENRI RABAUD pour CHŒUR MIXTE, ORGUE et GRAND ORCHESTRE

Alléché, le Directeur général exhibe le tube, le seul échantillon qui reste de l’explosif infernal. Une main sort d’une tenture, arrache le tube. C’est Barbara qui vient d’agir. Elle se sauve.

William Brick reçoit l’ordre du Prince de retrouver la jeune fille à tout prix.

Barbara a monté dans un canot automobile qui s’élance vers la station navale. Le sous-marin le poursuit. Brick, en avion, se laissa pendre au bas d’une échelle de corde et l’enlève au moment où les membres de « La Pieuvre » vont la faire prisonnière. Le sous-marin les canonne. L’avion est touché. 11 tombe en flammes. William Brick et Barbara n’échappent à la mort qu’en utilisant un parachute. A peine ont-ils touché les vagues que le sous-marin est près d’eux. Par T. S F. le Prince apprend que Barbara et le traître William Brick sont capturés. Il se croit triomphant... mais Barbara et son audacieux compagnon se jouent de leurs liens et de leurs gardiens et s’échappent.

Ils remontent à la surface de l’eau, ils atterrissent... ils sont repris! Deux automobiles les emportent.

William Brick, le traître, est jeté par le prince dans une fosse où sont dix lions. Brick est armé. Il accomplit des prodiges... et c’est le prince Florillor qui est dévoré à sa place, .

Brick vole au secours de Barbara emmenée aux Fonderies. Les tortionnaires vont avoir maille à partir avec lui. Son audace est déconcertante, sa force surhumaine...

Barbara Hacket, la jeune et jolie milliardaire pourra l’épouser et être heureuse avec lui, car ce n’était ni un aventurier, ni un traître, mais bien un des plus brillants inspecteurs de la Sûreté générale envoyé auprès de Florillor pour le démasquer et le confondre.

De doodende Straal fê

Een nieuwe ontploffingsstof werd uitgevonden. Om daarvan in het bezit te komen bindt een zekere prins Florillor, bevelvoerder van een onderzeeër waarin hij zijn handlangers huisvest, den strijd aan met den uitvinder Newman, in dienst van Marvin Hacket, voogd van de multimillion na ire Barbara.

William Brick een waaghals is de rechterarm van den prins. Hij gelukt er in aan Barbara te worden voorgesteld die zeer getroffen wordt door zijn sympathieken omgang.

Na de meest dramatische avonturen, waarbij achtervolging in vliegmachine, neerstorting van een brandend vliegtuig en vlucht in een valscherm — gerecht in een leeuwenkooi, wordt de prins gedood, de manschappen aangehouden, .

Bi ick die niet is wat hij schijnt en mot Barbara verder door het leven zal gaan.

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Voici divers aspects de Claude Merelle, dan» les rôle» les plu* divergents: au-dessus, à gauche, dans L'Homme des Baléares, à droite, dans Roi de Camargue; au milieu et au bas, dans La Bouquetière des Innocents.

4e année

N° 50

UlcurÜi te Jeudi

Elégance »beauté, qualités d’expression peu communes, ce sont là les caractéristiques de cette grande amie du public cinéphile français.

Je né sais dans lequel de ses rôles de l’écran, ces qualités maîtresses ont trouvé leur meilleur emploi: est-ce dans celui de “ Milady „ dans les Trois Mousquetaires, est-ce comme humble bouquetière dans La Bouquetière des Innocents; ou bien plutôt dans Roi de Camargue, dans Travail, dans Notre rDame d’A-rnour, dans YEspionne; ou peut-être dans Rocambole et les Les Amours de Rocambole?

Madame Claude Merelle est de celles qui s’identifient à un tel point avec le personnage qu’elles incarnent, que ce serait lui faire injure que de vouloir opposer une de ses interprétations à une autre: femme du peuple, grande dame, femme fatale, humble grisette, elle est tout cela avec un maximum d’expression, un maximum de compréhension, un maximum de vérité.

Pourtant, ce qu’on ne saurait lui faire interpréter, c’est le rôle d’une femme qui ne serait pas parfaitement jolie, bien faite, et d’une naturelle élégance; autant demander à Dudule

de jouer les grands tragiques, à Madelaine Guitty ou à Marie-Thérèse Kolb, les ingé-et encore!

Mme Claude Merelle est née un 1 7 avril. Voilà pour les amateurs de recherches astrologiques une très précieuse indicafion.

On sait en effet ceux qui recherchent le secret des existences humaines dans la position des astres au jour' de la naissance nous l’assurent, du moins que chaque personne est dotée par la planète sous laquelle elle est née, de tels qualités et défauts définis; leurs actions seront donc directement influencés par leur date de naissance.

Or, c’est le signe du Bélier „ qui englobe sous son influence les jours compris entre le 21 mars et le et le 19 avril. Ceux et celles qui naquirent pendant les trente fractions de 24 heures, sont condamnés à avoir une nature ardente, bouillante, voire agressive; avec cela, aptitude au commandement, et tendance à vouloir dominer; les bruns — et les brunes surtout

possèdent ce s qualités au plus haut degré...

MARCO.


La barrièr

de feu

Jack Barton (Antonio Moréno)

L'expert Van Trollen (Walter Hier»)

Fanny îîalone, jeune fille moderne, »portive, active et pratique, le bras droit de son père, qui avait modernisé toutes les methodes

surannées, à l'usine

Lorsque Jack Barton arriva dans*la petite ville de province, où son père, l’administrateur de la Compagnie financière de l’Est de New-York, l’envoyait en mission de confiance, il était bien décidé à mener rondement l’affaire, afin de reprendre au plus tôt le chemin de la vingtième avenue.

Que pouvait-il attendre en effet d’un séjour à l’usine de Patrick Malone, sinon des ennuis de toutes sortes, puisqu’il s’agissait de contrôler les opérations de l’industriel et au besoin de réorganiser et d’administrer la fabrication de ces Nouvelles pompes à incendie dont l’inventeur disait merveille, certes, mais on connaît l’imagination des inventeurs et leur puissance d’illusion.

Le banquier Joseph Pickens avait conseillé à la Compagnie de l’Est la prudence et la méfiance, en de tels termes, que Jack Barton était venu aussitôt, amenant avec lui le fameux expert Van Trollen.

L’industriel n’avait qu’à se bien tenir. Et si ses livres n’étaient pas en règle...

— Tout vous est ouvert, lui disait le jour de son arrivée Patrick Malône. Vous verrez mon usine, ma comptabilité, mes livres. Sauf mes secrets d inventeur

Patrick Malone (Charles Ogle) et sa fille,

je n’ai rien à cacher à l’envoyé de la Compagnie de l’Est. Une porte s’ouvrit. Une jeune fille entrait, là raquette

à la main, toute frémissante encore du jeu qu elle venait de quitter, les joues encadrées de cheveux d’or, et, dans l’œil bleu cette assurance que donne la fréquentation des sports.

— Ma fille Fanny.

Jack Barton s’inclina.

— Aussi bien, continua l'industriel, c’esf à elle que vous aurez affaire dans l'exercice de votre mission, l anny est mon bras droit. G’est elle qui a modernisé ici toutes les méthodes surannées que je tenais moi-même de mon père. Par ses recherches intelligentes et sa volonté énergique, elle a amélioré non seulement les conditions du travail des bureaux, mais encore parfois les procédés de fabrication.

Et comme la jeune fille irotestait.

— C est bon, c’est bon, disait le vieux Patrick, je 1 sais ce que dis.

11 présenta Jack Barton et Van I rollen. Les jeunes gens échangèrent de vigoureux shake hands. Et Jaèk Barton ne put se défendre d’un sentiment d ’admiration pour la beauté de Miss Fanny et ses manières avenantes et loyales.

Allons, pensa-t-il, mon séjour ici ne sera pas sans charme.

Il se mit à l’œuvre.

— Vraiment, disait-il quelques jours plus tard, je ne puis m’empêcher, Miss Eanny, de vous adresser mes félicitations. Tout est en règle. Je me demande pourquoi je suis ici.

Vous ne le savez pas?

Je ne vois pas, non.

La chose est claire, cependant. Vous êtes ici parce

ranny est sportive.

gaie et pratique; aviatrice experte.

est meme une

Lt tous deux répétèrent ce mot qui est une caresse et qui est un chant Je vous aime 4,.

que le banquier Joseph Pickens voudrait s’emparer des brevets, de l’usine et de la fille de M. Patrick Malone, mon père.

— Rien que cela?

— Pas plus. Mais pour réussir ce coup là, il faudrait que les crédits soient refusés à notre entreprise. Supprimez les crédits, il nous sera impossible de

mettre au point car .ce n'est plus qu'une mise au point — la fameuse invention de Patrick Malone. C’est pour nous la ruine ou tout au moins la menace de ruine. A ce moment Joseph Pickens interviendra: Donnez-moi la fille; je vous ouvre un crédit illimité. „

— Est-il possible?

— Cela est, Monsieur Barton; et comme la fille de


mon père ne sera jamais à M. Pickens, il ne faut pas que périclite la maison de M. Malone, Comprenez-vous maintenant. Monsieur Barton.

- C’est épouvantable, conclut le jeune homme. Il ne faut pas que cela soit.

Il parlait ainsi, poussé par un sentiment de justice. Les coeurs des jeunes gens encore tout frais de leur belle humanité se révoltent à la pensée des combinaisons de la ruse mêlée à l'intérêt. Jack Barton s’indignait. Mais se fût-il indigné avec tant de violence si Fanny Malone n’eût été dans le jeu? En s’interrogeant loyalement, il dut bien reconnaître qu’un autre émoi avait envahi son âme et qu’il aimait.

— Je vous aime, Fanny, disait-il en tremblant à la jeune fille toute frissonnante, Je vous ai d’abord estimée

flammes, alimentées par les herbes séchées et les résineux, rendues furieuses par un vent violent de l’Est, menaçaient d’une véritable catastrophe les hameaux voisins ainsi qu’un groupe d excursionnistes qui. cernes par la barrière de feu. étaient irrémédiablement condamnés si l’on n’éteignait promptement l’incendie.

— Que Dieu nous aide. Jack! dit Fany Malone, voici le moment d’expérimenter l'excellence de la nouvelle pompe.

— Certes, répondit le jeune homme. Dieu nous aidera. Faites seulement surveiller ce Pickens de malheur qui rôde autour de l’usine

Ce fut en effet un triomphe. En moins d’une heure et malgré l’étendue de l’embrasement, le fléau était vaincu, les excursionnistes sauvés, les qualités de la

Ginette Maddie dans ßnfanls de la Montagne.

Ce film est le dernier interprété par la délicieusé étoile; la «cène reproduite ici nous montre l’héroïne dans le rôle de “ Mariette ... k l’Académie Julian. Léon Mathot et Louis Alibert participent CRalement à l’action. Nous en reparlerons.

pour votre loyauté et Votre vaillance. Je vous aime maintenant pour tout cela et aussi parce que le petit dieu ailé a blessé mon cœur. Voulez-vous être à moi?

— Oh! Jack, répondit-èlle.

Elle ne répondit rien d’autre, Mais il y avait dans ce seul mot un tel accent, une telle flamme, que les deux amoureux tombèrent dans les bras l’un de l’autre.

Il s’agissait maintenant de confondre Joseph Pickens, qui poursuivait ses manœuvres dans l’usine Malone et auprès de l’administrateur de la Compagnie de l’Est de New-York.

La nouvelle pompe était au point.

Fanny et Jack l’avait vue fonctionner dans la cour de 1 usine, à l’abri des regards indiscrets. Ils étaient sûrs du triomphe.

Or, à quelques jours de là, tandis que les pompiers de la ville donnaient leur fête annuelle, un incendie se déclara dans la montagne La sécheresse persistante avait grillé les gazons des sous-bois, de sorte que les

nouvelle invention reconnues, Patrick Malone glorifié, sa fortune assurée.

Et l’amour?

Jack et Fanny s’étaient retirés loin des applaudissements de la foule, dans la petite allée du jardin où ils venaient parfois rêver de l’avenir.’

— Oh! Jack, disait la jeune fille, que je suis heureuse!

Vous avez bien mérité ce bonheur, chère Fanny. Votre courage, votre intelligente action, votre confiance dans le génie de votre père. .

— Ne parlons plus,- voulez-vous? interrompit la noble jeune fille toute frémisante.

Un mot encore, un seul.

— Oui, le même.

Et tous deux répétèrent ce mot qui est une caresse et qui est un chant:

Je vous aime.

Jean BLAISE

0»ooooiiO3oocioocoooaooooi)oooooociooa3üaaooooooooooooooo9nocioooooooQOoaaooooo9ooo3Ooaoo»ooo6 oooooooooooooo0oQ

I - Napoléon à l’écran - j

ooooooooo

C’est, comme nous l’avons annoncé précédemment, M. Abel Gance qui a accepté de mettre à l'écran, la vie du plus grand capitaine de tous les temps; l’énergie et la valeur morale de ce réalisateur français hors ligne, semblent être un garant du sérieux de l’entreprise.

Notre confrère Cinéa-Ciné pour tous, qui s’est chargé de renseigner ses lecteurs au sujet des ressources dont disposera M. Abel Gance pour lu réa-isation de l’œuvre mise sur chantier, nous donne les éclaircissements suivants:

Comme l’énormité des capitaux exigés par l’entreprise dépassait de beaucoup ses ressources.

Abel Gance.

Abel Gance chercha des appuis puissants et décidés. C’est alors qu’il trouva en M. Wengeroff un « producer » capable de lui apporter l’aide matérielle dont il avait besoin.

La Société des Films Abel Gance fit donc alliance avec M. Wengeroff pour la réalisation du film Napoléon. Dans cette association, Wengeroff apportait la majeure partie des capitaux, Gance, les possibilités techniques d’exécution.

Et que sera le film?

Depuis plusieurs mois Gance, dans le calme de sa retraite méridionale élabore patiemment, saris hâte et sans inquiétude, le sicénario et le décôtï-page. Le film embrassera toute la vie de Napoléon, cet admirable et titanique drame humain que fut la vie de Napoléon, depuis la Corse et Brienné, jusqu’à Waterloo et Sainte-Hélène.

Six films seront nécessaires pour épuiser le sujet.

Avant dè commencer à tourner le premier film, Gance s’est imposé de mettre entièrement au point le scénario et le découpage de l’ensemble. Ensemble architectural dont toutes les parties sont solidaires, monument intégral où chaque pierre doit contribuer à la solidité et à l’harmonie de l’édifice. En procédant ainsi, Gance fit preuve de sagesse, de cette sagesse du constructeur qui ne commence à bâtir que lorsque les fondations ‘ont été solidement établies. Et les fondations d’un film, les assises d’uné œuvre filmée, sont constituées par le scénario. Aujourd’hui tout ce travail de base est entièrement au point. Parallèlement, Gance procédait à l’organisation du travail plus spécialement architectonique. L’effort de reconstitution historique est là considérable,'et Gance veut s’entourer de toutes les garanties nécessaires afin de réaliser uhe œuvre que nul, du point de vue de l’authenticité, ne puisse critiquer.

Rentré depuis peu du Midi, Gance établit actuellement avec Lochavoff les dernières maquettes de décors, cependant que sous les hautes fermes de l’immense studio de Billancourt, chefs d’équipe et ouvriers s’activent aux premières constructions.

Et avant la fin de ce mois, si toutes les préparations indispensables sont bien terminées, Gance ordonnera à ses opérateurs le premier tour de manivelle. On peut concevoir l’émotion qui, a cette minute redoutable, s’emparera du réalisateur, voué par la seule force de son génie et de sa volonté au plus formidable labeur d’art qui s’imposa jamais à la faiblesse humaine.

La personnalité de M. Gance est trop connue des cinéphiles avertis, pour que nous esquissions ici ses traits de caractère et disions la note personnelle de son vaste œuvre. Nous nous proposons cependant, au cours d'une très prochaine chronique, de passer en revue la carrière de ce maître, dont le style et les tendances en matière d’art cinégra-phique sont bien faites pour plaire à ceux qui ne considèrent pas seulement l’écran comme un bel album de photos animées.

Viola Dana dans “ Le Code Social,,

Voilà encore un film que nous verrons bientôt à l’écran et dont la protagoniste est la célèbre artiste américaine Viola Dana, et qui a été édité par la Metro-Goldwyn.

Viola Dana commença sa carrière théâtrale à l'âge de 15 ans, quand elle joua un petit rôle sur une scène de Broadway; le titre de la pièce était The Poor Utile Rich Girl. Mais bientôt elle abandonna les planches pour faire du cinéma.

Voici les titres dès films où elle a paru: Dangereux pour les hommes, The Chorus Girl Romance, Le Pirate d'Offshore, Le Casseur d'Allumettes, Maisons en Verre, 11 n'y a pas de Villains, Le Quatorzième Fiancé, Le GoSse Cinq Dollars, Roman et Crinoline, Un Bruit à Newboro, June Madness et Lèvres Rouges,

Le principal rôle masculin de ce film est interprété par Malcolm Mc Gregor. Cet artiste est célèbre depuis qu’il a paru dans Le Prisonnier de Zenda, du metteur en scène Rex Ingram, il y a à peu près un an et demi. 11 a joué aussi un rôle important dans un film intitulé Le Roi Tout-Ank-Amon et aussi dans Une femme peut-elle aimer deux fois?

Mc Gregor vient de signer un contrat avec la Metro-Goldwyn pour commencer sous peu à tourner un film intitulé The Human Mill(La Meule Humaine).


Louis Feuillade et son dernier film

Louis Feuillade comptait parmi les plus remarquables metteurs en scène du cinéma français. Auteur de romans nombreux et de films passionnants, il a pris à l'écran une place prépondérante.

Retenu à Nice par sa nouvelle œuvre, Le Stigmate! il voulut bien, quelques jours avant sa mort, par l’intermédiaire de son collaborateur Paul Cartoux me confier ses projets et quelques photographies de ce film pour les lecteurs de Cinê-Revue.

Louis Feuillade connaissait son public. 11 savait que si les représentations à grand spectacle intéressent une élite capable d’apprécier la science et le mérite d’une habile reconstitution, la majorité, celle qui fait recette, se laisse prendre surtout aux œuvres sentimentales.

Le peuple, véritable clientèle du cinéma, adore les histoires vraies où le rire cotoie les larmes dans une sage mesure. Il faut qu’au sortir delà salle, les yeux encore ravis par le spectacle auquel il vient d’asssiter. l’ouvrier ou la midinette puisse dire:

Comme c’est ça! „.

frayent de rien. Cette enfant dont Le Stigmate va faire la grande vedette des gamines françaises réalise dans ce nouveau film de véritables prodiges, tant au point de vue de l’intelligence que de l’émotion: On peut dire qu’elle vit réellement, le rôle qui lui fut confié.

A côté de Bouboule, J'rancine Mus-sey, Germaine Chanbert, Jean Murat. Joë Hamman et J. D. Hock ancien( champion d’Europe pour l’aviron tourneront Le . Stigmate.

C’est la maison Gaumont qui éditera ce film. Paul Cartoux qui au nom de Louis Feuillade me donna tous ces détails me confie que son ami prépare encore autre chose ün grand film: Le Roi de la Pédale dans lequel Biscot aura le principal rôle. Ce film qui fera la joie des sportifs sera tourné durant le prochain “ Four de France cycliste „. C’est Paul Cartoux lui-même et Henri Decoin qui en } sont les auteurs.

Louis Feuillade et son gendre Champreux s’étaient chargés de l’adapter à l’écran.

On sait le succès mondial remporté par les différentes œuvres de Louis Feuillade: Les Deux Gamines, Parisette,

En haut-: Louis Feuillade. An milieu: Bouboule, en pension cher, une fermière, s’amuse. A gauche: L’évasion de Bouboule. A droite: Prise de vues d une scène de pensionnat; k droite, Louis Feuillade.

Le Stigmate duquel auteur et artistes travaillaient avec acharnement depuis quelques semaines et qui devait sortir le 10 mars prochain ne décevra pas les admirateurs de Louis Feuillade. C’est une histoire populaire, certainement vécue et où se retrouve toutes les qualités du romancier.

Les aventures touchantes, quelquefois drôles, toujours émouvantes, par lesquelles passe la délicieuse petite héroïne, tireront des pleurs aux plus endurcis.

Et le clou du film sera sa minuscule interprète Bouboule, extraordinaire fillette dont les huit ans ne s’ef

Le Fils du Flebustier, Le Gamin de Paris, tous présentés en romans par Paul Cartoux qui va d’ailleurs faire paraître le prochain film Le Stigmate dans le Petit Journal en feuilleton quotidien.

Enfin ce Judex dont les murs de toutes les grandes villes ont reproduit les différents épisodes sur leurs affiches

Juclex! qui n’a pas senti son cœur battre, ses yeux se mouiller à certains épisodes de ce film si particulière--ment émouvant... C est je pense une des productions cinématographiques de ces dernières années, qui aura le plus secoué les nerfs des sensibles auditeurs.

, L’Fnfant à la tartine.

Il faut connaitre le studio savoir de combien d’efforts, de combien de peines, chacune de ces scènes qui passent avec une telle rapidité sur l’écran, peuvent être le fruit pour comprendre le rôle toujours difficile du metteur en scène. Il n’est pas seulement difficile, trop souvent il semble vouloir dépasser les forces humaines. Un scénario tel que celui du Stigmate pourtant assez simple en apparence demande des jours et des nuits de lassitude, toute une composition délicate, dont la réussite toute entière repose sur celui qui l’a conçue.

Au physique Louis Feuillade était le bourru sympatique. Méridional il gardait la vivacité de sa terre natale, l’œil brillant sous les lunettes, la physionomie empreinte d’intelligence et de bonté. D’abord facile, il se montrait constamment prêt à rendre service à ses amis. Il avait au plus haut degré l’amour de cet art, dont il fut une des personnalité les plus en vue. Pour lui, le cinéma est appelé à jouer un rôle prépondérant dans la société future et l’on ne peut encore se rendre compte de ce que l’on eut été en droit d’attendre de son secours si la maladie brutale et imprévue n’était venue couper en pleine production son inspiration et sa vie. Jehan D'IVRAY

On dit, on prétend, on assure que:

* * * Le metteur en scène Sidney Olcott a déniché pour figurer dans son film Salome of the tenements trois vieilles femmes qui battent le record de la vieillesse devant l’écran.

L'une compte 108 printemps et les deux autres respectivement nonante-sept et nonante-et-un ans. Mieux vaut tard que jamais, dit-on.

* * * Depuis que Fanny Ward a perdu sa zibeline, et Jane Marnac ses bijoux, à «moins que ce ne soit l’inverse; depuis que tant de belles théâtreuses ont laissé trainer leur collier de perles dans un taxi, leurs pendants d’oreilles au studio, leur fourrure de prix dans quelque dancing, leur inexpressible dans quelque bar, le nombre de têtes de linotte s’accroit sans cesse. On remarque cependant que les très grandes étoiles parviennent à

n’égarer aucune pièce de leur garde-robe ni de leur coffret à bijoux, et pourtant leur popularité se maintient. Dans les studios... et ailleurs... et parmi le public, on s’amuse de ces choses...

* * * Les Américains ont traduit Madame Sans-Gène par Mme Devil-May-Care; hum, pas très joli, ni très alluré; qu’eut dit Sardou?

bine, scène He i.a Revenante, une des productions de L. Feuillade. cfui ...._ - . ,

•Iques-uns des interpréter, préférés du maître: N. Florcsca (le marquis), Ginette Maddie, Biscot, Hermann

droit'


POUR L’irtDEPErfDATÎCE

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Un an s’était écoulé et la guerre durait toujours. Sur la frontière du Nord, les troupes de Butler, attaquées par 1 armée de Morgan et de Lafayette, avaient dû céder du terrain et arrêter leurs incursions.

Mais les forces britanniques n’étaient point détruites; assagies seulement, elles se reformaient au delà de la frontière et, pen-dant cette période de calme, Nathan Holden fut envoyé pour protéger la frontière de Pen-sylvanie.

Or, ce fut à ce moment que Butler entreprit de recommencer les raids.

Ses troupes ne trouvant rien à piller près de la frontière, descendirent plus bas. Un jour, elles atteignirent Ashley Court.

L’avant-garde de l’armée de Butler était composée des pires hommes parmi les mauvais.

Us poussaient les pointes les plus audacieuses en dedans des frontières américaines .et se chargeaient généralement des pillages et des incendies.

Depuis que l’armée de Lafayette et de, Morgan les contenait, ils n’avaient pu se risquer fort avant dans le pays, mais dès que Butler apprit qu’une partie des forces américaines .avait été retirée du Nord pour aller se battre en Pensylvanie, il résolut de risquer une grande offensive.

Les échecs, qu'il subissait depuis près d’un an le rendaient furieux. L’accès même de Ashley Court lui était interdit, car il trouvait constamment sur son passage les tirailleurs de Nathan Holden.

Il en voulait aux Montague, maintenant, qui ne faisaient rien pour communiquer avec lui. Il leur en voulait surtout parce que Ashley Court était devenu une sorte d’abri pour tous les malheureux que ses coups de force privaient dé logis et de nourriture.

En un an, ce pays plaisant était changé en un désert de ruines, et la sympathie qui-auréolait autrefois le capitaine Butler s'était transmuée en une sorte d’horreur.

Sir Henri lui-même voyait avec douleur venir presque chaque jour à Ashley Court de pauvres gens blessés et sans toit. Certes, cela n’avait point encore abattu son farouche royalisme, mais il méprisait Butler et son armée et, parfois, il s’arrêtait, songeur, devant une de ces victimes hospitalisées au château de son frère et lui parlait avec pitié.

Et si Butler tenait tant à Ashley Court, c’est qu’il voulait aussi venir y reprendre Nancy. Il se repentait de be l’avoir point encore fait. Il jurait bien que si la jeune fille tombait en son pouvoir, il ne la lâcherait plus.

Et Nancy se dévouait dans ce château qui était devenu le refuge de toutes les victimes, elle soignait . les blessés et nourrissait les malheureux et, peu à peu, elle sentait que le lien qui rattachait encore sa famille à l’Angleterre et à la Couronne devenait de plus en plus ténu.

Il ne fallut qu’une chose pour le rompre tout à fait. L’avant-garde de Butler arriva un jour à Ashley Court et elle ne fut pas accueillie comme elle l’eût été un an auparavant.

Voyant qu’on ne leur offrait pas ce qu’il y avait de meilleur dans le château, les soudards de Biÿler prirent le parti de se servir eux-mêmes et commencèrent par piller les écuries où il y avait encore de bons chevaux qu’ils pouvaient vendre.

Ashley Montague ne put supporter ce vol. Il courut à ses étables, il essaya de défendre ses biens, de faire appel à son amitié pour le capitaine Butler.

Trois balles lui cassèrent la tête et, quelques instants plus tard, Sir Henri trouvait son cadavre étendu devant le. perron.

Alors, à partir de ce jour-là, Sir Henri ne parla plus de Butler, ni de ses victoires.

Il demeurait dans son fauteuil pendant des heures entières, pensif, ne disant pas un mot. Jamais il ne de-

Au-dessus:

Monsieur, ne restez plus dans cette maison.

En-dessous

Nathan annonça que le capitaine Butler se préparait à attaquer la vallée.

mandait des nouvelles de la guerre, il ne paraissait même point entendre lorsque, devant lui, quelque réfugiée racontait sa misère.

Jacob Hiers errait dans le château depuis la mort d’Ashley Montague, désespéré, cherchant toujours un coin mieux abrité.

Il s’était rendu compte après plusieurs voyages, qu’il ne trouverait la paix nulle part et il se résignait à vivre là.

Ce malheureux poltron semblait attirer la guerre en tous lieux où il allait. Les régions les plus tranquilles devenaient inhabitables dès qu’il y arrivait.

un singulier assemblage d’étoffes. Il y avait des bandes rouges et des bandes blanches et aussi un grand carré bleu où des étoiles étaient disposées en cercle.

Il regarda cet ouvrage avec étonnement et demanda:

— Quelle est cette tenture extraordinaire?

Nancy ne leva point les yeux et sa main qui tenait l’aiguille trembla légèrement. Et puis elle répondit:

— C’est le drapeau... des Américains... je le répare pour les soldats du fort... Om me l’a demandé, je n’ai pas pu le refuser...

Sir Henri détourna la tête et lâcha l'étoffe qu'il avait prise.

Alors, la jeune fille songea que le moment était sans doute venu pour la confidence qu’elle voulait faire à son père.

Elle lui posa la main sur le bras et, gravement, cherchant ses yeux, elle lui dit:

— Père, vous êtes assez bien maintenant pour apprendre la vérité.

Il la regarda et murmura;

1— Quelle vérité? «

Elle attendit encore un peu et, très bas;

— Charles n’a pas combattu pour le drapeau dont je l’ai recouvert, vous savez le pavillon du Roi, qui était dans votre coffre...

Sir Henri fit, d’une voix sourde:

—: Ah!... Et ses -lèvres _ demeurèrent entr’ouvertes. Elle prit l’étoffe légère qu’elle cousait et la tendit.

— Voici quel aurait été son drapeau, père.

Il la regardait, les pupilles dilatées ne paraissant pas comprendre, et elle répéta:

— Voici quel a été son drapeau, père, et... je dois voùs l’avouer aussi... c’est le mien, maintenant.

Elle avait baissé la tête

Au-dessus: — A menrS vos Mohicans ici à trois heures.

A droite: Le château était devenu le refuge de toutes* les victimes.

Il demandait à chaque voyageur nouveau qui passait à Ashley Court.

— Chez vous... est-ce qu’on se bat?

Presque toujours on lui répondait « oui », et il poussait un soupir désolé.

Il arriva pourtant qu’un colporteur lui assura un jour que le lieu d’où il venait était parfaitement tranquille.

Jacob Hiers y courut. Le jour même qu’il était dans ce petit Paradis, les Indiens de John Brant saccagèrent une ferme et il s'en fallut d’un rien que le cordonnier iuy fût scalpé.

Il ne déboucla même pas son portemanteau et revint à Ashley Court sans reprendre haleine.

Tous les matins, il présentait ses devoirs à. Sir Henri, qui était maintenant son seul protecteur, et il lui disait généralement:

— La nuit dernière, j’ai entendu trois coups de feu... Savez-vous qui les a tirés?

Sir Henri levait la main d’un air indifférent. Que lui importait? Et Jacob Hiers, se rendant aux cuisines, envoyait les domestiques~noirs voir si les environs du château était sûrs avant qu’il se décidât à sortir lui-même.

Nancy travaillait presque constamment à côté de son père et jamais il ne paraissais s intéresser à son ouvrage.

Un jour, pourtant, il [ui parut que Nancy cousait

et s'inclinait sur ce pavillon qui, déjà, avait flotté sur le fort et que les balles avaient troué.

Elle étreignait ce symbole où les raies et les étoiles concrétaient l’union des Etats nouveaux.

Et voilà que, soudain, elle sentit qu’on le tirait -de dessus ses genoux. Elle vit la main de son père qui s’accrochait à l’étoffe. Qu’allait-il faire? Voulait-il déchirer, froisser le, pavillon de ceux qu’il haïssait?

Elle regarda le vieillard. Une crispation douloureuse tirait ses traits, abaissant les coins de sa bou’che. 11 ne paraissait point fâdhé, mais malheureux. Nancy le laissa faire. Il attira le drapeau contre sa poitrine et ses doigts se crispaient autour de ses plis. Et puis lentement, lente-

— Père, vo u 8 êtes assez bien maintenant pour apprendre toute la vérité.


12 ment, il l’éleva jusqu’à son visage et, quanti il fut là, il y enfouit sa tête et il demeura ainsi longtemps, pleurant sur son fils, pleurant sur tout ce qu’il avait vu, sur les sacrifices de l’Amérique, sur la guer. sanglante.

Et quand .il releva le front, il semblait calmé, une sérénité apaisait son visage, i! rendit à sa fille les raies et les étoiles, et il dit:

— C’est le nôtre, Nancy

Butler était revenu à Ashley Court, avec le capitaine Hare et Joseph Brant.

Il y était revenu comme en pays conquis et s’était dépouillé de son hypocrite courtoisie. 11 y tenait son con-

— A votre aise, nous nous passerons bien de vous; mais amenez vos Mohicans ici à trois heures, Joseph Brant.

Le chef indien s’était incliné.

— Us seront ici à trois heures, Walter Butler.

Butler sè redressa furieux.

— Appelez-moi capitaine Butler, s’il vous plaît.

Ces deux alliés étaient maintenant des ennemis.

Ce fut un peu après cette altercation que Sir Henri Montague vint dans la salle à manger et Butler le reçut icavalièrement, à califourchon sur une chaise, et lui dit:

— Vous ne croyez pas, j’en suis sûr, les racontars que l’on fait sur mon compte?

Sir Henry dédaigna la chaise que lui indiquait le capitaine. H souffrait de voir la ripaillé indécente à laquelle se livraient les troupes du Roi. U y avait là des femmes ramassées dans les faubourgs et dans les, bars/ et les convives, plus qu’à demi ivres, tenaient des propos' orduriers.

— Le Walter Butler des massacres de Cherry Valley n’est plus le bienvenu dans cette maison, dit le vieillard. Mon amitié pour vous est morte, Butler. Permettez-moi de me retirer.

11 ne s’était pas encore retourné, que le capitaine, debout, appelait les factionnaires qu’il avait placés aux portes de la salle à manger et leur désignait Sir Henri.

—- Arrêtez cet homme... c’est un traître.

Le vieillard essaya de lever sa caftne. 11 ne s'attendait quand même pas à une telle impudence, mais il fut poussé, entraîné avant d’avoir pu prononcer un mot et enfermé dans sa chambre.

Les soldats l'avaient tellement bousculé qu’il resta longtemps sans pouvoir faire un mouvement et il souffrait de sa blessure.

En bas, l’orgie continuait. Nancy s était mise à la recherche de son père, car elle ne savait pas qu'il eut

sei] de guerre et personne ne devait le déranger ni sortir du château.

Et on le sut au quartier général de l’armée américaine du Nord. On apprit par des prisonniers faits au cours d'un raid que le capitaine Butler se préparait à attaquer la vallée et à marcher sur le fort Sacrifice.

Or, la vallée était le grenier de l’armée de Washington et il fallait à tout prix empêcher sa dévastation.

Le général Washington rassembla les chefs.

— Nous ne pouvons réunir que des forces restreintes, dit-il. H importe donc de ne pas disperser nos efforts. Pour arrêter Butler, il faut connaître l’endroit exact où il compte attaquer. Qui nous le dira?

Après une courte discussion, il fut décidé que deux officiers se rendraient à Ashley Court pour essayer d’espionner.

Nathan Holden connaissait le château et il proposa de partir sur le champ.

Sa proposition fut acceptée et une heure après cette décision. Nathan Holden et le commandant Strony partaient pour Ashley Court.

'Ils n’y arrivèrent qu’au cours de la nuit suivante, car ils ne pouvaient y pénétrer en plein jour.

Nathan savait où s’ouvraient les cuisines. Ils s’introduisirent par là dès que les domestiques furent montés dans l’office.

Il y avait un grand tohu-bohu dans la maison. Le. capitaine Butler offrait un grand dîner à ses hommes avant de tenir, son dernier conseil de guerre. Il était en effet résolu à agir sans tarder. C’était un soldat qui frappait fort et vite.

Joseph Brant n'avait pas voulu assister au repas servi dans la grande salle et où figuraient les meilleurs vins du malheureux Ashley Montague, assassiné par ses amis.

— Je, ne fais pas la fête avant de me battre, avait-il dit. C’est après le combat qu’il faut célébrer la victoire.

Butler avait ricané.

— Capitaine Butler, vous ne pouvez pas me laisser ici avec ces brutes.

été arrêté. Elle s’approcha de la salle du festin, mais n’osa y entrer et glissa seulement son oreille de la porte.

A ce moment, un Indien qui rôdait dans le hall l’aperçut et elle s’enfuit par les couloirs. Il la suivit. Elle gagna la chambre de son père et s’aperçut que la porte'' était fermée et la clef enlevée. Elle se pencha contre la serrure et appela à voix basse:

— Père, êtes-vous là?

Il répondit et lui conseilla de regagner sa chambre sans tarder.

— Ne craignez rien, dit-elle, je suis en sûreté.

Et tandis qu’elle prononçait ces mots, elle pouvait voir auprès d’elle la silhouette inquiétante de l’Indien. L’homme était impassible et muet et se glissait derrière elle comme une ombre.

Une fois de plus, Rudolph Valentino tient à nous faire montre de ses meilleurs qualités d’expression, de beauté et de grâce virile; cette fois, oubliant ses airs compassés de duc de Chartres, il entre dans la peau d’un de ces rôles, fait semble-t-il, tout exprès pour lui.

La production de Joseph Henabery, tirée du récit de Rex-Benet, et dont Forest Helxy écrivit le scénario, nous montre le Valentino de ses premiers et retentissants succès, le Valentino des Quatre Cavaliers de V Jlpocalypse, le vrai Valentino enfin: brillant, fougueux, intrépide, romanesque et amoureux

C’est que, au cours de l’action de La Hacienda ‘Rouge, il lui faut, et repousser les avances de trois ardentes “ femmes fatales „, ni plus ni moins; et faire sa cour selon la mode Sud-Américaine, avec accompagnement de sérénades, balcons et clair de lune; et se dépense sans compter pour animer l’action et donner bonne réplique à des partenaires de talent comme lui-même.

Parmi ceux et celles-ci, il y a tout d’abord le trio des grâces; la belle Nita Naldi, la très belle Louisi Lagrange, la non moins belle Dagonar Gadowsky.

Sans déflorer encore le scénario de l’œuvre — nous y reviendrons — disons que Miss Nita Naldi, sous le nom de Carlotta, fière jeune fille argentine, entreprend une offensive ouverte pour gagner l’affection de Don Alonzo. Elle est séduisante et hardie, et met à profit tous ses charmes pour arriver à ses fins, mais elle constate qu’elle ne pourra pas le retenir dans ses jolies griffes, elle se tourne vers “El Tigre,,, le bandit sadique des Pampas.

D’une manière plus froide, plus calculatrice mais combien perfide, Miss Godowsky, dans le rôle de Dona Florencia, tente de charmer le jeune noble. Sa profession — dans le film — est celle de séductrice, et est appelée de ce fait " Tueuse d’hommes „. Ses victimes sont nombreuses, mais Don Alonzo se montre égal à sa puissance séductrice et intervertit bientôt les rôles.

Louise Lagrange, jouant le rôle de Carmelita, une favorite de “ El Tigre „ est la femme aux yeux tristes. Ses machinations sont nuancées d’affection qui amènent

d’abord la compassion de l’homme, mais ensuite son mépris.

Rudolph Valentino — cela va sans dire — remplit évidemment le rôle de Don Alonzo: il y est parfait. Mais nous ne prétendons pas ici donner une fastidieuse nomenclature de tous les artistes ayant collaboré à l’action, ayant, plus de hâte à retracer celle-ci dans ses grandes lignes. La voici donc:

II a été décidé que Don Alonzo épousera Julietta Valdez. Ils ne se sont pas encore vus. Don Alonzo est un homme qui a déjà beaucoup voyagé, qui a goûté les plaisirs de Paris et fréquenté ses bouges. Julietta sort

Une scène de la Hacienda Rouge. avec Rudolph Valentino.

du couvent. Carlotta tâche de gagner le cœur de Don Alonzo et essaye par tous les artifices possibles de l’éloigner de la fiancée qui lui est destinée, mais en vain, car la première fois qu’il voit les yeux sombres, les cheveux de jais de Julietta, il s’éprend d’elle.

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La nuit de noce arrivée, alors que Don Alonzo et Julietta se trouvent dans la chambre nuptiale, El Tigre, le bandit des Pampas, attaque l’hacienda, et vole l’épouse, après une rude échauffourée.

Don Alonzo a été mis hors combat, par un coup à la tête, mais suit El Tigre, jusqu’à son repaire, les ruines d’une église. Arrivé là, il voit, dans les bras du bandit, une femme portant les voiles de mariée. Il croit voir son épouse, mais c’est Carlotta qui s’est éprise de El Tigre. Après un combat inégal Don Alonzo, croyant sa femme infidèle, s’échappe du quartier général des bandits. Il jure vengeance contre El Tigre et toutes les femmes.

A deux ans de là, nous voyons Don Alonzo, fréquentant un bar, à Buenos-Aires, où il est connu comme un mystérieux étranger. Carmelita, précédemment une des ferr mes de El Tigre, l’aime de toute son âme. Il n'y prend garde, ayant pour seul but de retrouver El Tigre, et espérant obtenir de sa femme des éclaircissements.

Don Luis, son ami, est amoureux de la fatale Dona Florencia, et dans le but de sauver Luis, Alonzo prend rendez-vous avec la fameuse séductrice. Au moment, où il achevait la conquête de Dona Florencia, Luis entre et tire sur son ami.

Alonzo feint d’être touché et tombe, mais seulement dans le but d’effrayer Luis pour lui faire comprendre sa folie, Ils quittent tous deux la maison de Dona Florencia; et arrivent à l’appartement de Don Alonzo, ou Casimire leur dit que El Tigre se trouve au bar.

Alonzo va au bar et y trouve Carlotta, qui refuse de lui dire où est El Tigre, mais celui-ci entre à ce moment avec une autre femme. Elle crie alors à Alonzo, “ tue le traître Alonzo bondit vers El Tigre, mais quand Carlotta voit que El Tigre va être tué, elle tâche d’arrêter Alonzo, en lui disant que El Tigre sait où se trouve Julietta. L’avertissement arrive trop tard, car le couteau’ de Alonzo a fermé les lèvres de El Tigre à jamais. Toutefois, Carmelita lui avoue que Julietta se trouve au couvent. 11 y va, et les jeunes époux se retrouvent avec joie.

On croit communément que pour produire un film de 7.000 mètres, le directeur artistique n’aura employé que 7.000 mètres de négatif. Légende qu’il faut détruire. Que de scènes sont recommencées trois ou quatre fois avant que naisse l’épreuve définitive parce q u’enfin satisfaisante

Considérez, par exemple, la scène du cabaret de A Sainted Devil — c’est le titre anglais du film signifiant littéralement Le Diable Canonisé. On tourne cette scène douze fois, avant d’obtenir un résultat qui satisfit

M. Habery. Rien d’étonnant, d’ailleurs, puisque l’image devait présenter, se détachant de l’arrière plan, un rideau transparent qui s’ouvre, un plateau qui s’élève, mettant en évidence un délicieux ensemble de vingt girls, triées sur le volet. Un jour entier fut nécessaire pour réaliser ce seul tableau.

Line autre scène nécessitant beaucoup de soin, et des milliers de mètres de pellicule, fut le raid du bandit dans le patio; au cours de celle-ci, Valentino eu à lutter contre une douzaine de bandits; et comme l’action était assez embrouillée, il fallut la recommencer une bonne dizaine de fois, pour enfin y voir clair.

Etonnez-vous, après celà, que le film entier nécessité plus de soixante-cinq kilomètres de pellicule!

MARCO.

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