Programma van 7 tot 12 mei 1921



Brochure

Bron: FelixArchief nr. 1968#266

Deze tekst werd automatisch gegenereerd op basis van gescande pagina’s met OCR-software. Door de diverse historische lettertypes gebeurde dat niet altijd foutloos.

Toon alleen de facsimile’s van dit programma



VollA

Cc4

laow4 &ct t&ÀjLs

TAILLEUR, pour Dames et Messieurs. Henri Juvyns, 131, rue de Brabant, Bruxelles.

BIJOUTIER. Ernest Baugniet, 5, rue du Tabora ' (rue au Beurre), Bruxelles. Spécialité de pièces sur commande.

AUTOS. Talbot Darracq. (R. Eycken & J. Talboom), 29, rue de la Paix, Bruxelles. Téléphone: 127.94.

AUTOS (Réparation). L’Auto Mécanique, 10, rue Jules Franqui, Bruxelles.

PNEUS. Le pneu HEVEA est le pneu triomphateur. Réclamez - le dans tous les garages.

TICKETS, BOBINES, BLOCS-DUPLEX. Ed.

Odry-Mommens, 17, rue d’Idalie. Tél. Linth. 63, Bruxelles.

LINGERIE. Bichon Sœurs, 269, avenue Rogier, v Bruxelles.'

CORSETS SUR MESURES, Lingerie et Blouses.

Rachel Van Driessche, 44, rue Les-broussart, Bruxelles.

MODES, Journaux de Modes. Jean Félix, 20, rue Albert de Latour, Bruxelles.

PUBLICITÉ. Aug. Delmarcel, 25, rue Dupré, Jette-Bruxelles. Tél.: Brux. 166.59. Concessionnaire de la publicité dans Ciné-Revue.

POISSONNERIE. Thielemans, 16-18, quai aux

Briques. Tél. Bruxelles 8815.

HUITRES. Léon Bernard, 7, rue du Tabora (rue au Beurre), Bruxelles, Tél.: 1579.

RESTAURANT. A la Renommée, 87, rue Saint-Lazare, Bruxelles, Tél.: 8789.

RESTAURANT. Restaurant du Filet de Sole.

Le vendredi, sa bouillabaise. Tél.: 6612, Bruxelles.

RESTAURANT. Restaurant du Savoy, les jours de courses, ses déjeuners à prix fixe servis rapidement. Retenir sa table. Tél.: 125.06 Bruxelles.

LA GRAPHOLOGIE vous révélera le caractère intime et les instincts de ceux qui vous intéressent. Adressez les documents (lettres signées et enveloppées par exemple) avec bon de poste de cinq francs pour esquise de caractère,

10 francs pour étude complète, à M. Levator, aux bureaux de la Ciné Revue,

10, rue Chdrles De Coster,

C. D. est prié de donner son adresse pour réponse.

L'ÉLÉGANTE

"..:. . - PARAIT LE Ier DU MOIS

Journal de modes mensuel, magnifiquement illustré, justifie pleinement son rom par sa présentation artistique et l’élégance des nombreux modèles qu’il contient.. ; -;-

On y trouve le costume pratique mais dont, parfois, un détail inédit, un rien, indique la griffe des maîtres parisiens.

La documentation de ce journal est puisée aux sources mêmes de la mode, chez les couturiers et les grandes modistes dont nous reproduisons surtout les modèles simples et facilement exécutables. -:- -:-

Le prix du numéro est entièrement remboursé par un patron gratuit.

( Un an: 22 francs

PRIX: < Six mois: 12 »

Un numéro: 2 »

La maison FELIX fournit des patrons de tous les mo~ dèles figurant dans cette édition• ~o» -o- -o- ho

Ve firma FÇLIX levert patronen van alle modellen, welke in dit blad verschijnen, t-o- r*or- ~o’

Qdtrine 'Opulente

— en 2 mois par les Pilules Galéglnes. Les Pi-

Iules Galéginos sont incomparables J

pour développer et raffermir I

les seins, effacer les saillies I osseuses, combler les salières I ei donner à la poitrine des! contours harmonieux et sé-| duisants. Elles sont absolu-1 ment inoffensives et elles I réussissent aussi bien chez la I femme que la jeune fille. [ Traitement facile à suivre en I secret. Prix: 5 francs dans 1 toutes les bon. pharm, et au I dépôt général Pharm. Mon-1 diale, 65, rue Ant.-Dansaert,. Bruxelles. Méfiez-vous des | contrefaçons sans valei

LIEGE: Pharm. Goossenf, 98, rue de la Cathédrale. ANVERS: Pharmacie-Droguerie, 115, rue Montigny G AND: Pharm. Vergaelen, 45, rue des Champs. CHAH LEROI: Pharm. Sohet, 15, rue de Marcinelle. NAMUR: Pharm. Chisogne, 2, rue Godefroid. MONS: Pharm. Hermans, 19, rue de l’Athénée. OSTENDE: Pharm. Halewyck, Place d’Armes, 12.

1921.

littérature e/oxonoof G(juahXùf

L7TUXU4XC officiel belote de U curt

belote

[îi[iiuuuui[DUiuiuiiuimuiuuuiinuuuainiHiinniafliniiiimujituujuujiJuuuiUiJuti|

U jdbemiemerii cmaucl o)5/5è

I

iO 121 (f*n-lyceliee) tcll-Z?. 16/6

GQQUÖ FIL n., . ATàOLÊONEEAr

ta soirée, l’enthousiasme de la foule associa en la personne de leur grand chef, les « Poilus... de 1914.» aux « Grognards » de! Empire, frères d’armes et artisans de la victoire de la môme œuvre: la glorification de la France.

De nombreux pèlerins isolés ou en groupe ont porté leurs pas vers les anciennes demeures impériales, à Fontainebleau, à Compiègne, à la Malmaison et aussi, sans doute à Tile d’Elbe oùles visiteurs français sont d’ordinaire si rares. Aux Invalides on s’est recueilli, devant le tombeau sur lequel fut déposée l’épée d’Auster-lilz à côté du code Napoléon.

On s’est demandé, si Ton pourrait tenter par le cinéma, de restituer

Dans l’après-midi »du 5 mai 1921, quel-» ques minutes avant »six heures, il y aura »juste èent ans que » Napoléon termina sa » prodigieuse existence » dans un pauvre logis » d’exil et de captivité à » Sainte-Hélène » ainsi dit AlbericCahuet dans un long article qu’il publie dans Vülustration sur 1’ « Agonie des Aigles », un film prestigieux présenté au Tro-cadéro le 28 avril, en présence du Président de la République, des membres du gouvernement, sous la présidence d’honneur du Maréchal Foch.

Plus de trois mille personnes acclamèrent les héros de l’épopée impériale, et quand le maréchal Foch (it son entrée dans la loge d’honneur au cours de

Sévérin Mars (rôle de Napoléon).


CINÉ-REVUE —

une époque dans sa vie et dans son âme. Pour l’avenir le cinéma constituera un trésor de témoignages documentaires, mais, pour le passé, le cinéma ne peut que « composer » des tableaux à la façon d’un imagier ou d’un metteur en scène, avec, cependant, cette ressource exceptionnelle qu’il possède en propre de ressusciter les gestes de jadis dans le décor du passé quand ce décor survit et de nous donner par la plus grande exactitude des visions une plus grande illusion de vérité.

Une Société française (Art et Cinématographie) spécialement fondée pour reconstituer avec le cinéma les hautes fresques de l’histoire a consacré plusieurs millions à la réalisation du lilm de l’Agonie des Aigles, dont l’un des décors principaux sera le palais de l’abdication et des adieux célèbres: Fontainebleau.

M. Bernard Deschamps, s’est appliqué à composer devant l’objectif les images d'un récit filmé, un récit tout enaction eten sensibilité ardente que l’on a eu la très heureuse inspiration de prendre, pour la plus grande partie, dans l’œuvre de Georges d’Esparbès.

Voici ce que dit Albéric Cahuet de cette reconstitution: «Il y a quelques mois, des artistes, des historiens, des écrivains, des journalistes étaient réunis a Fontainebleau où, dans la cour du Çhe-val Blanc, on leur donnait le prestigieux spectacle de la reconstitution historique de la scène des adieux. Ce fut une grande surprise et une grande émotion. La réalité de 1814 soudainement revivait. L’auteur du film, le metteur en scène, et aussi le principal interprête M. Severin-Mars, dans le rrtle de Napoléon, se sont appliqués réellement à faire de l’histoire; ils ont consulté les souvenirs des témoins, dont les plus humbles furent peut être les plus précis, et qui, par leurs indications confrontées, permettent de se représenter la scène comme il suit: Le mercredi 20 avril 1814, un peu après midi, Napoléon paraît sur le perron de l’escalier de la cour du Cheval Blanc où venait de s’aligner en deux haies de deux rangs chacune, le premier régiment des grenadiers à pied de la vieille garde, les marins de la jeune garde et de nombreux officiers de toutes armes. Une pluie fine et froide tombait depuis le matin. Le général Petit, qui commandait les troupes avait cru devoir.pour des raisons de convenance et pour obéir aux désirs de l’Empereur lui-même, interdire toute manifestation aux soldats. Aux pieds de l’escalier, près des voitures de l’exil, se tenaient les commissaires étrangers: le général russe Schouvalof, le général autrichien Koller, le colonel anglais Campbell et le général prussien de Waldbourg-Truch-sess. Un silence d’église acceuillit ce que l’on croyait être, en ce lieu, la déVnière apparition de l’Empereur. Napo-

— CINÉ-REVUE

Onze mois après, jour pour jour, le 20 mars 1815, Napoléon, évadé de File d’Elbe, reparaissait, avec une escorte de dragons, à Fontainebleau, dans la cour des Adieux, où le préfet de Seine et Marne, M. de Pelancy, attendait l’Empereur pour le féliciter de son retour. Puis, ce fut Waterloo, puis Sainte-Hélène, avec, de 1820 à 1822, toute la série des conspirations militaires, qui furent les dernières convulsions de l’aigle à l’agonie.

M. G. d’Esparbés, ajoute Albéric Cahuet, a réalisé comme une synthèse de ces agi tâtions, aux

léon portait sous la redingote grise l’habit de colonel des chasseurs de la Garde avec un pantalon bleu inusité, dans de longues bottes à l’écuyère. Derrière lui se groupaient les derniers fidèles, les généraux Drouot et Bertrand qui l’accompagnaient en exil, le duc de Bassano, le colonel Anatole de Montesquiou, le comte de Turenne, le baron de Mesgrigny, le colonel Gourgaud, le baron de la Place. Il manquait dans ce groupe le baron Flahaut en mission sur la route de Rambouillet. Mais le major général Berthier n’était pas là, ni aucun des autres maréchaux ralliés à Louis XVIII. Le valet de chambre Constant et le Mameluck Roustan avaient deserté leur poste à la dernière heure. Une vingtaine d’habits brodés, c’était tout ce qui restait autour de Napoléon, de la plus brillante cour de l’Europe.

L’Empereur, ainsi escorté et tête nue, descendit vivement l’escalier en fer a cheval. Aux dernières marches, ilremitsonchapeau sursa tête, s’arrêta, comme hésitant, et, la main posée sur la boule de grès de la rampe, jeta un long regard sur ses derniers soldats, sur les voitures de voyage, sur les commissaires chargés de l’emmener en exil Puis, comme le commandant de la gar-deallait à sonavance.il acheva de descendre et serra la main au général Petit: «Ensuite, dit un témoin oculaire, il s’est avancé d’un air majestueux. Il a appelé toutes les troupes. Tout cet état-major, mêlé à

quelques habitants de Fontainebleau, dont je faisais partie, a formé un cercle; alors il a prononcé un discours, d’abord avec fermeté, ensuite avec une impression d’attendrissement.» Lorsque l’Empereur eut dit fortement ces paroles: « Si j’ai consenti à me survivre, c’est pour servir encore à votre gloire. J’écrirai les grandes choses que nous avons faites ensemble. Adieu mes enfants! », le général Petit, oubliant le premier la consigne qu'il avait donnée, brandit son épée et donna le signal de l’explosion des douleurs et des enthousiasmes en criant: « Vive l’Empereur! » A ce moment, Napoléon ouvrit ses bras au général Petit, puis il se fit apporter l’aigle qu’il embrassa trois fois. Il s’élança ensuite dans sa voiture où l’avait précédé le général Bertrand et prit àgrandeallure, sous une pluie battante, le chemin de l’exil.


CINÉ-REVUE —

Le Gall (rôle de Fouré).

sanglants épisodes dans la conjuration du colonel de Montander. Avec les hommes, il évoque le temps, la rue effervescente, le peuple grondant, les loges de misère des vieux soldais, les cafés célèbres du Palais royal, la propagande napoléonienne clandestine par l’image et par le bibelot, les duels quotidiens entre les survivants de la grande armée et les revenants de Goblentz, des descentes de police, des arrestations, un grand conseil de guerre, où se déchaîne la verve héroïque des demi-soldes, dans le tumulte pondeur de l’auditoire, enfin la scène très grande de l’exécution, où il faut remplacer le peloton français défaiilant par des gardes suisses.

Le musée de l’armée, grâce au général Malleterre, a prêté les uniformes, les armes, les aigles. Un détachement de jeunes cavaliers - de 1920, avec les colbacks des chasseurs de la garde, les casques des dragons! d’Ornano et les grandes lattes des cuirassiers d’Ordener, a chargé frénétiquement devant l’ombre impériale.

Nous allons aussi à Schoenbrünn et nous y voyons le petit Aiglon dans son entourage viennois. Cet énigmatique duc de Reichstad, qui pensait beaucoup plus qu’il n’exprimait et qui pleura si amèrement, atteste le capitaine autrichien Foresti, lorsqu’on lui annonça la mort de son père, l’empereur Napoléon, survenue à des centaines de lieues, au bout du monde dans l’île Sainte-Hélène.

— CINÉ-REVUE

Cïf2oy'rcy}/uj£> c/jq JVapcrljzo-nL

Louis David, Oros, Robert Lefèvre ont été les peintres officiels île cette époque. David,' premier peintre de l’Empereur, reçut la commande de quatre grands tableaux destinés à la décoration de la salle ilu trône: l°le Couronnement, 2 la distribution des aigles au Champ de Mars, 3» Intronisation dé Napoléon dans l’église deNotre-Dame, 4° l’Entrée de Napoléon à l’Hôtel de Ville. David employa trois ans à l’exécution du Couronnement de Napoléon. L’œuvre est au Louvre.

A.-J. Gros. - Bonaparte ô Arcole.

La collection des portraits gravés et lithograpbés de Bonaparte et de Napoléon ne forme pas moins de huit grands volumes au cabinet des estampes.

Parmi les tableaux de maîtres, il faut d’abord signaler ceux de Gros, élève de David, qui, atteint par la conscription, fut incorporé et devint bientôt officier d’Etat-major. Joséphine en passant à Gênes, l’amena à Milan pour peindre le portrait de Bonaparte. Son grand tableau les Pestiférés de Jaffa, au Salon de 1804, excita un enthousiasme général.

En 1806 fut exposé la Bataille d’Aboukir, puis vinrent la Bataille d’Eylau, la Prise de Madrid, l’Entrevue de Napoléon et de VEmpereur d’Autriche en Moravie, Bonaparte à Arcole, Napoléon r.eçoit la Reine de Prusse à Tilsitt.

Pierre Guérin a brigué aussi, comme Gérard, comme Greuze, Isabey, Carie Vernet, l’honneur de représenter le jeune général victorieux. Paul Delaroche a représenté deux fois Bonaparte franchissant les Alpes. Divers autres épisodes relatifs aux premières campagnes de Bonaparte ont été peints p< ' le Musée de Versai I le par Phi-lippoteaux, Carie Vernet, Colson, Mulard, Barthélemy. Bonaparte, premier consul, nous est surtout représenté par un portrait de Greuze (Versailles), par g Isabey avec son Bonaparte à la Malmaison et par le portrait que fit Gérard en 1803 repris ensuite en Empereur. De Gérard, qui passa également à l’atelier de David, on peut encore citer la Bataille d’Austerlitz et un portrait de l’Impératrice Marie - Louise portant le Roi de Rome. Girodet, autre élève de David, a laissé un portrait de Napoléon et une série de compositions exécutées pour la Malmaison.

Robert Lefèvre qui fut un des peintres officiels de la maison de l’Empereur, avait abandonné la peinture d’histoire pour le portrait; il nous en a laissé un très vivant qui est au Louvre. Ses portraits joignaient au mérite de la ressemblance un coloris naturel et plein de fraîcheur. On cite parmi les meilleurs ceux de Napoléon, de Mlu0 Laetitia, de la princesse Borghèse, de Joséphine, de Marie-Louise.

En dehors de ces peintres citons Rouget, Debret, Hue, F. Leroy, de Liancoqrt, Demarne, Dunouy. Sérangeli, Bertin, Watelet, Callet, Taunay, Lecomte, Meynier, Berthon, Mulard, Gosse,


CINÉ-REVUE

reproduire quelques - uns des portraits les plus connus et les plus appréciés.

Les portraits officiels de Gros, David, Isabey et autres peintres illustres ne constituent que l’in-

2. — Napoléon reçoit la Reine de Prusse

à Tilsitt, par Gros.

3. — Le général Bonaparte visite les

pestiférés de Jaffa (Il mars 1799), pàr Gros.

4. — Bonaparte, premier consul, par

Isabey.

5. — F. Gérard.NapoléonI, p,Empereur.

6. — Marie-Louise et le roi de Home, par

Gérard.

sur des pipes, sur des tabatières, sur des manches de co uteau,*de parapluies, sur des pommeaux de canne, sur des éventails. Des artistes patients se sont ingéniés à reproduire le profil du

7. — Girodet. Napoléon I".

8. — Napoléon Empereur, par Robert

Lefèvre. ,

9. — Létitia Bonaparte, mère de l’Empetime partie de cette iconographie.

Sans parler des estampes, ni des images~d’Epinal, on trouve les traits du Petit Caporal sur des assiettes, sur des verres.

H. Vernet, Van Brée et tant d’autres.

Le sujet était vaste, il a tenté de nombreux et grands artistes, nous nous sommes efforcés de


îoyal - Zoologie Cinéma

ooooo

Programme du 7 au 12 mai || Programma van 7 tot 12 /Vlei

Gaumont-Journal

Gaumont- Weekblad

Carcan Endiablé

Comique en 2 parties.

E en Duivelsche Halsband

Klucht in 2 deelen.

Les Deux Gamines

Cmé-Roman en 12 épisodes de L. FEUILLADE 2e épisode.: UNE NUIT DE PRINTEMPS.

Les Deux Gamines

Ciné-Roman in 12 episoden door L. FEUILLADE 2* episode: EEN LENTENACHT.

Le V erdiet

Comédie dramatique en 4 parties, interprétée parEnid BENNETT.

Les deux Gramines

1> e XJ ilspraa k

Dramatisch tooneelspel in 4 deelen, vertolkt door Enid BENNETT.

I jCs deux Gamines

Tweede episode: EEN LENTENACHT.

Deuxième Épisode: UNE NUIT DE PRINTEMPS.

Le chemin esl. long du village à la mer: quinze kilomètres, el les petites jambes de Gaby sont bien vite fatiguées. N’importe; René restera avec elle et les deux grandes iront seules accomplir leur pieux pèlerinage et reprendront Gaby et René au retour.

Or, tandis que les deux petits babillent et devis ni de fées au bord de la route, voici que leur enfantine rêverie devient une adorable réalité: une auto splendide s’arrête auprès d’eux, deux créatures de rêve en descendent •• une fée, bien sûr, et le prince Charmant lui-même. Ges deux bons génies conduiront tous les enfants jusqu’à la mer .. et leur auto les ramènera ensuite chez leur grand-père. Ce sont M. de Bersange et sa sœur Odile qui se rendent à une fête travestie. Mais les enfants n’en cherchent pas si long, et quan I ils reviennent dans la nuit accueillis à coups de fusil pu- le grand-père qui les prend pour des voleurs, leurs lèvres sont pleines de l’histoire de la fée et du prince Charmant. Hélas! M11 Bénazer n’est pas une créature de rêve, elle... Elle critique sévèrement la fugue des enfants, traite Ginette de menteuse, et ne parle rien moins que de la faire rentrer dans une maison de correction. Ginette, affolée, prend le parti de fuir, d’aller retrouver son parrain Chambertin Mais son grand-père La vue sortir. Il s’élance à sa poursuite. Ginette en suivant un sentier qui long' un précipice, glisse, se raccroche à une branche. Et tandis que le père Bertal, horrifié, court chercher du secours, la malheureuse enfant lâche prise et tombe dans le gouiïre...

De weg van ’t dorp naar de zee is lang: 15 km. en Gaby’s kleine beenen zijn weldra vermoeid, ’t Deert niet: René zal bij haar blijven en de twee grootste zullen de vrome bedevaart volbrengen en Gaby en René bij hunne terugkomst medenernen.

Nu, terwijl de twee kleinen op den toord van den weg babbelen van feeën, wordt hunnen kinderlijken droom eene schoone werkelijkheid; een prachtige auto blijft bij hen stilstaan. Alsof ontsnapt uit de vertellingen van Perrault, stijgen twee droi inbeelden uit; eene fee, voorzeker en de Bevallige Prins in persoon Deze twee goede geniussen zullen de vier kinderen tot aan de zee brengen.... en hun auto zul hen lenig bij hunnen grootvader voeren. In feite zijn de fee en de Bevallige Prins enkel Mr de Bersange en zijne zuster Odile welke zich naar een verkleedfeest begeven. Maar de kinderen denken zoover niet en wanneer zij in den goddelijken nacht terugkeeren, op geweerschoten onthaald door hunnen grootvader welke hen voor dieven neemt; is hunnen mond vol van de geschiedenis der fee en den Bevalligen Prins

Helaas, Mej. Benazer, zij, is geen droombeeld. ... Zij hekelt streng de vlucht der kinderen, behandelt Ginette als leugenaarster en spreekt niet meer of minder dan haar in een verbeterings-school te doen opsluiten. Nog erger, zij ontbiedt een geneesheer welke Ginette onderzoekt en de arme kleine, gansch verschrikt besluit te vluchten en haren peter Chambertin weder op te zoek< n. Maar haar grootvader heeft haar zien uitgaan. Hij achtervolgt haar. Ginette, een weg'langsheen een afgrond volgende schuift uil, en houdt zich aan eenen tak vast. En terwijl vader Bertal verschrikt, hulp gaat zoeken, laaf liet ongelukkige kind los en valt in den afgrond..


1815. — Napoléon à Charleroi, par H. Vernet.

grand homme en se servant de cheveux, d’autres en incorporant dans les contours de son visage telle ou telle circonstance de sa vie.

Les numismates ont de leur côté fort à faire, s’ils veulent réunir la collection complè-te des médailles frappées à l’éffigie de Bonaparte premier consul, puis de l’Empereur. Un des plus curieux de ces souvenirs iconographiques est assurément la lithographie d’Horace Vernet dans laquelle Napoléon, assis sur son rocher de Sainte-

Hélène, médite en face de l’Océan. Avec son gros ventre (il avait beaucoup en graissé durant sa captivité) avec son pantalon et son veston de toile blanche et son chapeau de paille à larges bords, le prisonnier de Sir Hudson Lowe y ressemble à un planteur de café, et seule la légende rappelle que cet homme, à l’allure d’un paisible bourgeois, bouleversa le monde durant une vingtaine d’années.

A l’hôtel de ville d’Ajaccio se trouve réunie, dans le Musée Napoléonien, une intéressante collection de portraits de la famille impériale: Charles Bonaparte, par Girodet; le père de Napoléon, Joseph Bonaparte, par Gérard; le frère de Napoléon, Un Napoléon for, de Gérard; Lucien Bonaparte, d’un peintre inconnu de l’école française; Elisa Bonaparte (école italienne), la sœur de l’Empereur, etc.

Jacques-Louis David. — Napoléon I*r couronnant l'Impératrice Joséphine (détail du Sacre).

Rouget, — Mariage ie l’Empereur et de Marie-Louise, au Louvre.(Musée de Versailles;.

Gosse. — Napoléon reçoit la Reine de Prusse à TUsitt. 6 juillet 1807. ( Musée de Versailles).


L’art de la guerre

L’art de la guerre est un petit filmque jesuis en train de tourner moi-même depuis quelques jours dans une cabine téléphonique mise gracieuse ment à ma disposition par l’administèation des Postes et ornée, non moins gracieussement, de décors de M. Jean Delescluze.

Le personnage principal — pour suivre l’actualité — est un certain Napoléon qui fait rudement * parler de lui depuis quelques jours.

Et pourcalmer instantanément votre impatience fébrile, je veux bien vous donner ici le scénario de ce film, scénario que j’ai, conçu au cours d’une nuit d’insomnie suivant un souper au ehester mitigé de « ramonaches ». Voici donc ce film dans toute sa radieuse beaute et tel que les personnes âgées de plus de 16 ans pourront l’admirer, très prochainement sur tous les écrans du globe.

Sa première partie du premier épisode (car tout film qui se respecte doit avoir au moins 72 épisodes) se passe au ciel. On y voit évidemment, des anges et nés mages... On y voit aussi, dans sa loge d’avant ciel notre bon ami Saint-Pierre en train de fumersa pipe en lisant la Vie de Jésust d’Ernest Renan... Soudain, la porte d’un nuage s’ouvre et Napoléon paraît. Et voici la conversation par geste qui s’engage entre le céleste portier et le grand général:

— Ah bien, Poléon, gesticule Saint-Pierre, quois-que tu veux ce matin?

— Moi? gesticule le petit tondu, je veux une fois aller sur la terre.

— Pourquoi faire, Jésus-Got? fl

— Parce que voilà: c’est la guerre.,.

Car il faut savoir que mon film se passe en 1916 pendant la guerre fraîche et joyeuse à la suite de laquelle la plupart des fripouilles ont reçu l’une ou l’autre reconnaissance nationale et la plupart des honnêtes gens ont été autorisés à crever de faim devant les buffets vides. Donc, Je grand général dit au céleste portier:

— Sur la terre, c’est la guerrç! Eh bien, moi, la guerre, ça est ma spécialité... Je veux une fois aller mettre un petit grain de sel la-dedans.

Alors, Saint Pierre réfléchit deux minutes, tire trois houffées de sa boufarde et dit à Napoléon:

— Ta demande est assez juste... Tiens voilà un passeport signé du consul de Corse... Tu peux aller!

Et Napoléen s’en va... et pendant qu’il fait noir et que les amoureux s’embrassent, on entend le sifflement que produit son corps en tombant du ciel sur la terre...

Deuxième tableau: la guerre sur la terre...

Cette vue, comme la plupart de celles qui représentent les véritables champs de bataille de la grande guerre, a été prise en Amérique... C’est un champ... un champ quelconque, un champ de navets ou de toute autre légume.... De temps en

— CINÉ-REVUE

temps, on voit la terre qui saute ou des bouffées de fumée qui explosent... Pour nous qui sommes déormais au courant de ce genre d’exercices, nous savons que c’est un champ de bataille, un « woman’s land où les projectiles de toute sortes voltigent et papillonnent tandis que ceux qui les envoyent au hasard sont tapis dans des trous lesquels sont parfois ornés de tapis, lesquels sont toujours ornés de trous...

Mais du fond du champ de bataille, Napoléon s’avance... le front penché vers la terre, les mains croisées derrière le dos, la redingote grise flottant au vent il approche combinant des plans et organisant la victoire...

Il approche ... et voici qu’il entre dans la zone dangereuse, dans le wo-man’s land en question...

Et tout à coup, vlan! Napoléou attrape un obus dans le côté droit... Evidemment, son état de pur esprit le met à l’abri des blessures corporelles... Mais tout de même, il tressaille désagréablement surpris:

— Eh là-bas! gesticule-t-il en se retournant vers . endroit d’eù semble venir le projectile.

Mais à ce moment: clac, clac, clac... il encaisse une volée de mitraille dans le bas des reins:

— Non d’un chien-gesticule l’empereur avec fureur et, faisant volte-face... il reçoit sur le crâne trois bombes piriformesqui tombent des hauteurs:

— Serait-ce Saint-Pierre qui s’amuse à mes dépens s’indigne Napoléon...

Et alors, zim, boum... rataboum... clac, clac, clac... le grand général se trouve pris dans un cyclone de ferraille, de poudre et de fumée qui souffle de droite, qui souffle de gauche, qui souffle d’en haut... Et il tourne comme une pauvre girouette, il tourne désespérément, cherchant l’infanterie, cherchant la cavalerie, cherchant l’artillerie... et il a beau regarder, il a beau scruter l’horizon, il ne voit rien, rien, rien...

Alors, stupéfait, furieux et rageur, il.prend son élan et, d’un coup de jarre.t remonte au ciel.

Et le troisième tableau nous reporte dans la loge d’avant-ciel de notre bon ami Saint-Pierre: Napoléon, perplexe, regarde le portier céleste fumer sa pipe éternelle... et lui dit:

— La guerre, de mon temps, c’était un peu différent... Je suis allé me promener sur un champ de bataille: j’ai attrapé au moins 25.000 obus dans le corps... et je n’ai vu personne...

Grâce au progrès, la guerre, ça se passe maintenant entre les fabriques de munitions.

Et, en une apothéose splendide, on voit le Progrès couronner les inventeurs d’obus perfectionnés, tandis que les guerres de l’empire sont remisées solennellement dans un musée de d’antiquités dirigé par M. Bricabrac.

lies pneus Hevea

sont les triomphateurs

N’EN USEZ PLUS D’AUTRES

364, fougue rite d’flrgile, fliVerj


12

Les Fêtes Napoléoniennes

Les lendemains de victoires ont toujours et partout été des jours de vibrante allégresse publique. Il y eut beaucoup de victoires à célébrer pendant les vingt années de succès guerriers de Napoléon Bonaparte; il y eut par conséquent, en tous pays où éblouissait sa gloire et où s’exerçait son empire, des fêtes dont beaucoup sont restées mémorables.

Bruxelles et la Flandre sont les lieux d’élection du faste, et du pittoresque des réjouissances populaires. Celles qui furent consacrées au vainqueur du Monde ne pouvaient qu’emprunter aux originalités locales et à l’admiration en laquelle on tenait le Héros prestigieux une splendeur éclatante.

Nous évoquerons quelques-unes de ces cérémonies fameusesdans les fastes de'nos provinces.

Tandis que le 27 floréal, c’est-à-dire le 16 mai de l’an IV, le jeune vainqueur de Montenotte, de I)ego et de Mondovi faisait, à la tête des armées du Directoire, son entrée triomphale à Milan, le citoyen Boutevillo, qui était à Bruxelles le commissaire du gouvernement dans les Départements réunis, chargeait le citoyen Châteignier, secrétaire de la municipalité, d’arrêter le programme d’une brillante « Fête des Victoires „ en l’honneur des armées républicaines victorieuses en Italie.

C’est le 10 prairial que, dès l’aube, cent coups de canon, tirés dans le Parc, annoncèrent le commencement de réjouissances.

Sur tous les clochers, à d’innombrables façades flottait le drapeau tricolore.

Dans la matinée, un immense cortège partit de la maison Commune pour se rendre au Temple de la Loi, ci-devant église Saint-Jacques.

Des détachements des troupes en garnison à Bruxelles, des musiques militaires, toutes les autorités du Département et de la ville, précédaient le char des Héros de la Victoire, entouré, dit leprocès-verbal qui a été conservé dans les archives, de douze dragons du 16e régiment, qui représentaient 3es douze armées de la République, dont ils portaient les noms sur des boucliers.

Le char est ainsi décrit: '« Il était traîné par six chevaux et guidé par un jeune homme représentant le génie de la France. De nombreuses jeunes filles, drapées à l’antique, figuraient à l’avant-plan de ce char. Elles portaient également des boucliers sur lesquels étaient inscrits les dernières victoires de l’armée d’Italie, les noms des villes prises, ceux des demi-brigades et des régiments qui s’étaient distingués, ainsique les noms de Bonaparte et de ses généraux. Le char était couronné par un trône, sur lequel avaient pris place deux jeunes femmes richement vêtues: la Victoire et la Reconnaissance.

Le cortège vint, sur la place de la Liberté, devant le Temple, entourer un autel sur quoi brûlaient des feux sacrés dans des vases d’airain.

Bouteville prononça un discours et après lui Fourmaux, président de l’administration municipale.

Les noms des héros belges morts ou blessés aux armées furent proclamés et ensuite la foule entonna des chants guerriers. Puis les autorités pénétrèrent dans le Temple. Il y eut là d’autres discours, et des artistes des théâtres firent entendre des hymnes républicains.

L’après-midi il y eut dans tous les quartiers des “repas civiques», des danses, des concerts, des réjouissances. La Fête des Victoires se prolongea ainsi jusque tard dans la nuit.

Le 25 messidor (14 juillet) de l’an VIII coïncidf avec la célébration de la victoire de Mareng*, promesse de la paix désirée par tous.

Le premier consul avait décidé que ce jour-là Bruxelles aurait sa “ Fête de la Concorde.n

Dès cinq heures et pendant toute la matinée le canon joyeux et les cloches retentirent.

C'est dans le Parc, près du grand bassin, qu’on devait ériger une colonne monumentale commémorative.

Un cortège pompeux précédait le préfet Doul-cet- Pontécoulant et les autorités civiles chargées de procéder à la cérémonie.

La première pierre de la colonne était portée par quatre grenadiers d’élite, sur un pavois'cou-vert de laurier, de chêne et de cyprès.

L’après-midi, il y eut dans les prairies du «Chien vert » un grand concours de tir à l’arc.

Un an plus tard, en messidor encore, le premier consul, Mn, e Bonaparte et une nombreuse suite partirent de Saint-Cloud pour faire une visite officielle aux neuf départements. Ce voyage fut, on le conçoit, l’objet dans nos villes de fêtes brillantes

M. et Mme Bonaparte firent la route par Amiens, -Abbeville, Boulogne, Dunkerque, Lille et pénétrèrent en Belgique par Ypres, pour gagner Nieu-port et Ostende.

“ A l’entrée de la ville de Menin, relatent les documents de l’époque, sur le bortl de la riviere qui donne son nom à ce département, avait été élevé un arc de triomphe en verdure; des acclamations, une musique bien choisie exécutant l’air:

Ou ptut-on être mieux qu'au sein de sa famille? y accueillirent le premier consul. Toutes les maisons lui offrirent des produits des belles blanchisseries de cette petite ville. »

Bonaparte s’arrêta ensuite à Bruges, d’où il partit excursionner à Flessingue et Walcheren.

De Bruges le cortège se rendit à Gand. A Eecloo il fut reçu par le général Belliard et son état-majçr qui, dès lors, se joignirent à lui.

Gand, puis Anvers avaient organisé des réceptions magnifiques. Mais c'est à Bruxelles que l’éclat et l’entrain des fêtes furent au comble.

Le premier consul quitta Anvers le 21 juillet.

Il arriva à Bruxelles à la soirée. Un correspondant du Moniteur,"qui était du voyage, a ainsi raconté ce que fut cette entrée solennelle: “ C’est par la belle Allée-Verte que le premier consul devait faire son entrée. A l'extrémité de cette allée, près du pont de LaekeD, était placé un superbe arc triomphal

— CINÉ-REVUE

dans le style romain, orné de peintures et de statues; la façade du nord était dédiée à Bonaparte victorieux; la façade au midi à Bonaparte législateur. Des deux côtés de l’arc de triomphe étaient placés sur des gradins les fonctionnaires publics et un grand nombre de dames

„ A l'autre extrémité de l’Allée-Verte, on voyait une belle arcade surmontée du modèle d’un vaisseau de lign3, ayant ses pavillons déployés. Sous le portique était un bateau plat sur ses deux ancres: à la droite du chantier s’élevaient les navires offerts par le Conseil général du département, pour eon courir à la guerre contre l’Angleterre.

r,I Entre 7 et 8 heures, le premier consul est arrivé, à cheval, an pont de Laeken, Le maire lui a présenté les clés de la ville et lui a offert, comme un échantillon de l’industrie bruxelloise, une voiture (f me très belle forme et très élégamment ornée, n Le premier consul a continué sa marche au milieu d’un cortège nombreux et accompagné d’un peuple immense 11 a suivi la belle allée qui borde le canal. Le soleil, caché pendant tout le jour, avait dissipé les nuages et couvrait ce magnifique spectacle de ses derniers rayons. La musique de tous les corps militaires, les décharges de l’artillerie, les cris unanimes qu’un* multitude enthousiaste élevait jusqu’aux nues se mêlaient au bruit • de la cognée et du marteau des ouvriers qui, réunis dans le chantier, travaillaient avec ardeur à la construction des bateaux plats.

„ Il était 8 h. 1 /2 quand le premier consul est entré dans nos murs. Les rues, les portes, les fenêtres étaient remplies de citoyens accourus poulie voir. Les portiques des temples étaient couverts de tout le clergé revêtu de ses ornements. »

Bonaparte descendit à la préfe nre, devenue plus tard notre palais royal. Une v ritable cour y fut tenue pendant une semaine. Bruxelles devint à ce moment vraiment la capitale de la République.

Les fêtes, bien entendu, se succédèrent sans interruption. Le 31 il y eut une représentation de Sninna à la Monnaie en grand gala. Mais ni Bona-f u-te ni Joséphine n’y parurent, au grand désappointement de la salle bondée.

Le lendemain soir, il y eut réception dans la maison commune féeriquement illuminée. Dans une lettre à Cambacérès, le premier consul se plaignit toutefois que la fête avait été « assez mal ordonnée « Il y avait, disait-il, cinq ou six fois plus de monde que le local n’en pouvait contenir. » Messe solennelle par le cardinal-légat, manœuvres de la garnison dans les plaines de Mon-Plaisir, cercle au palais chez Joséphine, représentation d'Esther à la Monnaie, illumination de P Allée-Verte et fête vénitienne sur le canal, bal offert par le commerce bruxellois dans la salle du Grand-Concert, visite de la carrosserie Simons, de la manufacture de dentePes de Mme Yandenborght, de la maroquinerie de M. Gilson, d’autres usines encore, grande fête des adieux, un soir, au Parc: ce furent, sans interruption, jusqu’au 11 thermidor, jour du départ pour Louvain, des réjouissances, ou pompeuseB ou populaires, mais toutes empreintes du plus vif sentiment patriotique admiration.

En 1804. au moment du plébiscite, il y eut, dans toute la Belgique, une nouvelle série de fetes napoléoniennes. Et vers la fin juillet, Napoléon revint

encore à Ostende au cours d’un voyage d’inspection des ports de la Manche et du Pas-de-Calais, en vue de la guerre contre l’Angleterre.

Après Ostende, il visita Mons et arriva le l'1' septembre à Bruxelles. Le cortège y entra cette fois par la porte d’Anderlecht. Napoléon passa la nuit au château de Laeken et partit dès le matin suivant pour Maastricht et Aix-la-Chapelle,

Il ne devait nous revenir que cinq ans plus tard, au lendemain de son mariage avec Marie-LouiBe, qu’il voulait présenter en grande pompe à ses sujets.

La joyeuse entrée du couple impérial, qui vint se fixer à Laeken, fut d’une grande magnificence. Tous les édifices publics et beaucoup de maisons particulières s’ornaient des doubles armes de France et d’Autriche, que l’on illuminait brillamment le soir.

Le roi de Hollande vint, le 5 mai, rendre visite au couple impérial.

Il y eut des chasses à Tervueren, un bal inouï de splendeur à l’hôtel de ville: l’impératrice y dansa avec le roi de Westphalie et la reine de Westphalie avec le baron d’Audenaerde.

Mais le temps passe, les événements se préci-pitentt el’ épopée napoléonienne va sombrer dans la plus angoissante tragédie.

Voici 1812. le désastre de Russie, Leipzig, Hanau, les difficultés en Espagne, l’invasion...

Dans les provinces belges, Napoléon voit le dernier rempart de sa puissance. L’ennemi y accule au surplus ses armées. La Hollande s’insurge. Bréda et Willemsbadt sont perdues, puis Bois-le-Duc Le siège est mis devant Anvers dont le duc de Plaisance cède le commandement au grand Carnot.

Il n’est plus question de fêtes, d’entrées solennelles, de réjouissances magnifiques. Incessamment, dans tous les sens, le pays est traversé pâlies états-majors, les gardes fidèles, les divisions, les régiments que Napoléon lance à travers ce qui reste de son empire chancelant.

Et par une ironie des faits, ce n’est plus qu’à la veille du jour de l’écroulement définitif, tandis que les légions prussiennes, anglaises et françaises convergent à marches forcées vers les plaines de Waterloo où.aura lieu le choc suprême, que nous trouvons des traces d’une Fête à Bruxelles en l’honneur de Napoléon.

C’est le bal historique donné dans l’hôtel de la duchesse de Richmond, rue de la Blanchisserie II est trop fameux pour que nous en évoquions ici les souvenirs à la fois somptueux et tragiques...

OluJL.

Quand on a lu

Ciné-Kevue

on ne la jette pas d’un geste distrait, on l’emporte chez soi


CINÉ-REVUE —

Napoléon à Sainte-Hélène

Nous empruntons à l’histoire napoléonienne de M. de Norvins quelques faits principaux du séjour de Napoléon à Sainte-Hélène.

Sir Hudson Lowe, que l’histoire a coutume de représenter comme le bourreau conscient de l’empereur, succédait à l’amiral Cockburn, qu’on trouvait trop tiède vis-à-vis de l’impérial captif. Sir Hudson Lowe, habitué à martyriser les soldats français sur les pontons avait, un singulier titre d’honneur: avec deux mille hommes et une bonne artillerie, il s’était laissé forcer dans Hle de Gapoue par le général Lamarque.à la tête de douze cents' baïonnettes françaises. Rien ne fut oublié par le nouveau gouverneur pour torturer sa victime. Le cheval était absolument nécessaire à Napqléon; la surveillance incessante dont il était la victime le força à renoncer à cet exercice indispensable, bientôt môme l’espace qu’il parcourait à pied fut tellement circonscrit par les sentinelles multipliées sur son passage, qu’il se vit obligé de renoncer à ses promenades. La transition subite d’une vie laborieuse et agitée à une inaction suffit pour porter une atteinte funeste à la constitution du prisonnier.

Le strict nécessaire à peineassuré,etprés de manquer quelquefois, la petitesse et l’incommodité d nue maison malsaine, devaient accroître incessamment le danger. La maison de Langwood fut, mise au secret, on interdit à Napoléon et aux siens toute correspondance avec les

habitants de i’île, on entrava les communications avec les officiers et les soldats de la garnison, ceux du brave 63”, qui admiraient et plaignaient Napoléon sans négliger toutefois aucun de leur devoirs.

L’état de maladie, de sommeil même de l’empereur ne suspendaient pas les visites réitérées des agents de Sir Hudson dans sa demeure. Il lui était interdit de recevoir des nouvelles de sa femme, de sa mère, de ses frères, de sou fils!

Leurs lettres, si on en laissait passer quelques-unes, ne lui arrivaient qu’après avoir été décachetées et lues par les officiers subalternes. Vainement Napoléon avait fait demander des journaux anglais et français et les livres relatifs aux années qui s’écoulaient pendant son exil; cette requête si simple fut rejetée. La mort venait-elle à frapper quelques-uns des objets de son affection? le gouverneur, par un raffinement de barbarie, s’empressait de lui communiquer la fatale nouvelle.

Les persécutions continuant avec le même caractère, le gouverneur crut devoir venir se justifier en rejetant sur le ministère anglais tout l’odieux d’une conduite infâme, il prétendait accomplir un devoir, « Le bourreau en fait autant » répondit l’empereur, « il exécute aussi les ordres qu’il a reçus. Je ne crois pas qu’un gouvernement soit assez vil pour donner de semblables ordres à ceux que vous faites exécuter. Vous avez plev

pley-' I ànl

Reprodueton de la maison de Napoléon à Sainte-Uélèue

pouvoir sur mon corps, mais aucun sur mon i Cette âme est aussi fiére, aussi courageuse que lorsqu’elle commandait à l’Europe. Je vous prie de ne plus revenir jusqu’à ce que vous apportiez l’ordre de me dépêcher. »

Un calcul de la barbarie envenimé par la peur qui tourmentait nuit et jour le geôlier de Long-wood, ravit au malade le médecin du Northumberland, O’Meara, qui avait obtenu et mérité sa confiance. II était aimé de Napoléon et il l’aimait,

crime irrémissible! il avait voulu épargner un crime à su patrie en écrivant au ministère que l’air de Sainte-Hélène suffisait pour tuer le prisonnier. A son départ, O’ Meara lui rendit visite. Napoléon lui recommanda de lui envoyer des renseignements an thentiques surlam njère dont son fils était élevé.

«Qu’il n’oublie jamais, dit-il, qu’il est né prince français! A dieu, O’ Meara, nous r.o nous reverrons plus! ».

Le docteur Stokoë remplaça le docteur O’Meara, il fut aussi congédié par le gouverneur, Napoléon resta un an sans médecin. Ce fut lorsque la mala-die.avuit pris un caractère incurable qu’il vit venir le docteur Antomarchi, professeur de Florence, et les chapelains Buonarita et Vignali, envoyés de Rome par le cardinal Fescb, tous les trois compatriotes de Napoléon. Il reçut d’Antomarchi le portrait de son fils, qu’il contempla longtemps les yeuxpleins de larmes; il se saisitdeRacine, lisant ces vers admirables d’Andromaque:

Je passais jusqu’aux lieux où l’on garde mon fils! Puisqu’une fois le jour vous souffrez que je voie Le seul bien qui me reste et d’Hector et de Troie, J’allais, seigneur, pleurer un moment avec lui Je ne l’ai point encore embrassé d’aujourd’hui

L’ouvrage lui tombe des mains.

La maladie s’accrut en 1820, le physique se dé-

C1NE-REVUE

composait par degrés, et le moral était affecté. Les buits alarmants répandus sur son lils avaient fait une viveet profonde atteinte au cœur paternel.

La douleur de la mort de sa sœur, la princesse Elisa, rappela Napoléon à cette idée de sa lin prochaine;

L’année 1821 commença sous de funestes auspices, Napoléon déclina de moment en moment.

Dans le mois de février une comè-

(oarutau-dessus - Saint-Hélène,

Napoléon songea à celle de Jules César et sembla prévoir que sa propre mort était prochaine.

Les derniers jours de son existence furent aussi grands que les plus glorieuses époques de sa vie. Trop certain de sa mort, il souriait de pitié à ceux qui cherchaient à combattre en lui eette idée. Avec une attitude digne de Socrate, il disait: « Il n’y a rien de terrible dans la mort, elle a été la compagne de mon oreiller pendant ces trois semaines, et à présent elle est sur le point de s’emparer de moi pour jamais».

Lé 15 avril il fait son Rament,' le 19 il dirait: « Je sens ma fin s’approcher, quand je serai mort, chacun de vous aura le bonheur de revoir l’Europe, ses parents, ses amis; moi! je reverrai mes braves dans les Champs-Elysées ».

Le 4 mai une tempête affreuse déracina jusqu’au dernier arbre qui avait prêté son ombra-

Derniers moments de Napoléon.

ge à Napoléon; elle parut annoncer que le dernier astre sous lequel la terre avait brillé, allait s’étein dre." A cinq heures et demie du soir, il n’interrompit le silence léthargique où il était plongé que

o ujjr laisser échapper ces deux mots; « tête d’armée ». Telle fut la suprême parole. du vainqueur de l’Europe. Le buste de son Ills, qu’il avait fait placer, depuis un mois, en face de son lit, avait eu son dernier regard.Vingt min utes après, ces mains qui avaient tenu et donné tant de sceptres, se glqçôrent sous les baisers et sous les larmes des enfants du général Bertrand.

Le lendemain, à six heures du soir, le docteur Antomarchi procéda religieusement à l’autopsie, d’après les intentions de Napoléon. On y dressa,"

suivant l’ordre du imu-verneur, procès-verbal de l’opération. Il v était dit que Napoléon avait succombé à une affection cancéreuse héréditaire.

Le docteur Antomarchi refusa de signer le procès-verbal parce que son opinion était que Napoléon avait succombé à une gastro-he-patite chronique, produite par le climat.

L’a utopsie voulait consacrer ainsi la fable absurde du caractère d’hérédité que les médecins anglais appliquaient à la maladie de Napoléon d’après les ordres de Sir Hudson Lowe.

Napoléon évoqué aux Invalides.

Maison Edm. FRÄNCKX

IXELLES.BRUXELLES - 13, rue d’Idalie, 13 - IXELLES-BRUXELLES

Montures spéciales pour Fenêtres — Assortiment complet de Toiles en tous genres Toiles imperméables - Bâches Galvanisées et Peintes - Persiennes et Stores Hindous - Exportation Envoi Franco de Renseignements sur Demande.


CINÉ-REVUE —

-/ë* J7Zervei/leujej

Sur tous les tons hygiénistes et censeurs se sont élevés contre l'inconséquence féminine qui adopte pour la caniculel’emmi-touflementdes fourrures, tandis que par les jours de bise, bien souvent les gdrges frissonnent

qui le transportait dans sa poche! Eh! oui! Il était tant naturel de refaire sa beauté n’importe où, au théâtre, dans un salon, au concert. Galant, le cavalier sortait de sa poche le pot de fard et le miroir, et la

Toque de satin. Robe de cachemire.

dans l'entrebâillement des manteaux, et les petits pieds sont transis sous la ténuité du bas de soie.

Consolons-nous, mes sœurs, nous eûmes d’adorables aïeules

Capote de Perkale. Coierette et Huche.

Merveilleuse ajoutait une grâce à ses charmes.

Belle époque où la cçquetterie outranciere des femmes rivalisait avec l’héroïsme des hommes, où tous les raffinements

ournalde la mode et du goût» fustigeait ainsi les ridicules, de l’époque des Merveilleuses.

Les épigrammes, les' vers et les chansons égratignaient gentiment des nudités qui d’ailleurs accueillaient tout cela avec le sourire:

Grâce à la mode On n’a rien d’ caché.

Ah! qu’ c’est commode!

On ma rien d caché....

J’en suis fâché!

Capote en tulle cl Perkale Spencer.

Ce bon Lebrun regrettait, lui aussi, comme nos médecins et nos moralistes « la mauvaise hygiène dos femmes « qui, pour se vêtir faisaient« de ia nuit le jour, en jetant seulement sur leurs épaules dénudées une mante nouvelle d’un goût merveilleux!. .. »

Kobe avec canezou <1 col.

qui furent encore moins raisonnables que nous!

Un buste et des bras nus, des mains chargées de bagues, une robe de gaze et des pieds sans souliers, voilà ce qu’est une femma à la mode.

C’ést Lebrun, qui dans son

Ajoutez à cela le chapeau à bavolet qui encadrait le visage mutin rehaussé de poudre et de rouge, car les fards étaient (comme ils le sont toujours) en grand honneur. A notre époque le secret de la beauté d’une femme ne sort pas de son cabinet de toilette. Alors, c’était le chevalier servant de la dame

de la beauté semblaient vouloir contrebalancer la magnifique épopée guerrière! Epoque toute cliquetante du bruit des armes et des clameurs de victoire! Epoque qui florissait sous l’égide de Mars et de Vénus.

Louisa d’Haeyère.