Source: FelixArchief no. 1968#910
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ROYAL - ZOO LO O IE CINEMA
Hathan le Sage
A l’époque des Croisades, un juif de Palestine, Nathan, a vu périr sous les coups d’une bande de pillards, sa femme et ses sept fils.
Comme, dans son désespoir, il maudissait le ciel, un Croisé, poursuivi par des cavaliers Sarrasins, lui avait jeté dans les bras une enfant dans ses langes, en criant: « Sauve-la des Musulmans ». Nathan, loin de songer à la vengeance, l’accueille.
Vingt années se passent. Sous le nom de Récha, elle sera élevée dans la religion juive et passera pour la fille du vieil homme dont elle est idôlatrée et qu’elle idolâtre à son tour comme tout ce peuple vénère le sage Nathan. N’avait-il pas donné encore récemment, à la prise de Jérusalem, une preuve de son immense bonté en payant de ses propres deniers la rançon libératrice pour des milliers de combattants chrétiens, réduits à l’esclavage?
Pendant une absence de Nathan, Rècha est sauvée dans un incendie par un jeune templier. Curd de Stauffen, qui s’éprend d’elle.
Cependant Nathan apprend incidemment que Curd et Rècha sont frère et sœur, tous deux enfants d’Assaad,. frère disparu depuis longtemps du Sjultan Saladin et qui s’était converti au christianisme.
Lorsque le jeune templier vient demander la main de Rècha, Nathan doit la lui refuser, tout en gardant son secret afin de ne pas détruire toute la vie d’illusion de sa Rècha adorée.
Alors le chevalier commet une vilénie: Il utilise les révélations d’une vieille servante de Nathan pour accuser le juif d’avoir élevé dans sa religion une enfant chrétienne.
Saladin — bien malgré lui — est obligé de faire arrêter l’homme qu’il considère comme le plus juste de son empire, car les chrétiens, qui veulent à tout prix reconquérir Jérusalem, prendront acte du premier manquement aux clauses du traité,pour recommencer la guerre.
, « Si je ne ratifie pas le jugement prononcé contre toi, cette cité va connaître ài nouveau les horreurs dé la guerre 1 Fixe toi-même ton sort, lui dit Saladin. Et- le vieillard de répondre: « Que je meure, plutôt que des milliers de mes frères juifs, chrétiens, musulmans... »
C’est le moment choisi par le sultan pour témoigner sa magnanimité à Nathan et mettre à profit l’admirable leçon de générosité donnée par le juif sublime.
Pour que désormais tous les hommes vivent en paix, Saladin gracie et libère les templiers prisonniers, rend à la chrétienté le sépulcre de Jésus et fait appel à tous les hommes de J/>nne volonté pour que se lève sur l'humanité l’admirable aurore de la tolérance.
PROGRAMME du 7 au 11 SEPTEMBRE
1. Marche....M. Viot
L,es pompiers
comique interprété par '
’’Les Gaillards, de Grossly
Chant de Victoire et Marche de
judas Maccabeur . . Haendel
OLCft
d'après le chef-d'œuvre classique de LESSING
PROGRAMMA van 7 tot 11 SEPTEMBER
1. Marsch....M. Viot
-ne BradV/eerir)ar)p]ep)
Klucht vertolkt door
’ De gereis „ van Grossly
3. Zegelied en Marsch uit Judas Maccabeur .
. Haendel
Nathan de Wijze |
naarhetklassiekmeesterwerk @ van LESSING t
Semaine prochaine
GARETH HUGHES
dans
LE FILON
comédie vaudeville en 5 parties
JLe Beau Voyage Bleu
Merveilleux voyage en Avion de Paris en Afrique
îlatban ôe \Vij3e
Ten tijde der kruistochten heeft Nathan een Jood uit Palestina, door de handen van een rooversbende, zijn vrouw en zijn zeven zonen zien vermoorden, zijn huis in. vlammen opgaan. Vervloekend den Hemel voor dien ontzettenden rampspoed, zal toch de Haat zijn groote ziel niet treffen, want als een vluchtende Tempelier hem een wichtje loereikt hem bezwerend dit christen kind te redden uit de hander der Sarrazenen, dan zal hij het opnemen, en het als zijn eigen dochter opvoeden onder den naam van Recha.
Twintig jaar gaan voorbij: Recha is opgegroeid als een bloem tusschen bloemen aanbeden door Nathan en zij ook heeft voor hem een blinde vereering zooals gansch een volk dat zijn groote wijsheid kent. Gaf hij ook geen bewijs van zijn opperste goedheid toen, na den val van Jerusalem, hij zelf het losgeld betaalde voor de christen strij'ders die als slaven werden weggevoerd?
Tijdens een afwezigheid van Nathan wordt Recha van een gewissen dood gered door een tempelier Curd van Stauffen die een vurige liefde voor haar opvat.
Intusschen verneemt Nathan dat Curd en Recha broeder en zuster zijn; beide kinderen vart Sultan Saladin’s gestorven broeder Assaad, die zich tot het Christendom bekeerde. Wanneer Curd dan Recha’s hand komt vragen moet Nathan hem deze weigeren en kan ook het geheim niet veropenbaren van Recha’s afkomst, wil hij gansch haar illuzie leven niet vergruizen.
Door Recha’s kamenierster ingelicht dat Recha niet Nathan’s dochter is en tevens Christen is, klaagt Curd, ter wraakneming, Nathan aan van een Christèn van zijn godsdienst te hebben misleid. De Tempeliers eischen de volbrenging van het met Sultan Saladin aangegaan verdrag, bedreigen zooniet met een nieuwen strijd tegen Jerusalem En Nathan-de-Wijze, die zelf zijn vonnis vellen kan wanneer Saladin, die zijn vriend geworden is, hem die bedreiging veropenbaart, zal zich-zelf opofferen om duizenden zijner joodsche, christen en musulmaansche broeders te redden.
Getroffen door Nathan’s sublieme menschelijk-heid, geuit voor die scharen van secharistische menschen-kudden, geeft Saladin allen een bewijs van verdraagzaamheid, hij laat de nog gevangen Tempeliers vrij en geeft de Christenen Jezus graf weer, roepend allen op die van goeden wille zijn om een nieuw tijdperk van vrede, liefde en verdraagzaamheid voor de menschheid in te zetten.
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Notre Vedette: Gloria SWANSON
Gloria Swanson dans Zaza.
Eh non! nous n’avons point l’intention de « présenter » Miss Swanson à nos lecteurs: elle fut, en effet, une des premières vedettes américaines sur laquelle nous appelâmes l'attention des cinéphiles, dès la première année de notre revue.
Pourtant, chaque fois qu’une production importante où cette originale artiste collabore, voit l’écran en Belgique, nous voudrions souligner l’éclat de son interprétation, la sûreté de son jeu, et cette espièglerie expressive qui est une des caractéristiques dominantes du talent de
Gloria Swanson. L’espace nous manque souvent, hélas! pour nous permettre des développements importants; cette fois encore il nous faudra nous borner, mais du moins nous saurons dire la part importante que prit notre vedette dans la traduction d’une belle œuvre présentée ces jours derniers par les établissements Paramount.
C’est de Zaza, une comédie dramatique mise en scène par Alla Dwan, que nous voulons parler. Le scénario en fut découpé par Albert Shelbry Le Vino, d’après
4 la pièce française de MM. Pierre Berton et Charles Simon. Gloria Swanson s'y montre inégalable dans le rôle de chanteuse de café-concert au caractère fantasque et emporté.
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Voici d’ailleurs la trame de l’action, qui se situe tout d’abord dans une grande ville de province française. Un music-hall y connaît la prospérité, grâce à une nouvelle étoile, la jolie Zaza, autrefois espiègle gamine
tion, commence à être jalouse de Zaza à plusieurs points de vue. Un accident de scène, provoqué d’ailleurs par Floriane, jettera décidément Zaza dans les bras de Dufresne qui hésitait à déclarer son grand et sincère amour, à la jolie divette.
Alors Dufresne, ayant fait venir de Paris un médecin spécialiste de ses amis, pour éviter à Zaza de rester boiteuse, retarda fatalement son départ une semaine de plus. Et dans une paisible petite villa des environs, l'amour fut encore le meilleur des médecins. Malgré
Une des belles scènes de Zaea
de rues, ayant lutté durement pour arriver à une certaine notoriété, mais conservant toujours son caractère entier et combattif.
Ses crises de colère ou mouvements de vivacité se calment habituellement sur le dos de la camériste Nathalie. Elle est accompagnée de tante Rose qui lui servit de mère et profite maintenant de la popularité de sa nièce en satisfaisant sa passion pour la dive bouteille. Zaza a aussi comme confident son « impressario », le rusé compère Rigault. Deux hommes convoitent simultanément les faveurs de la divette: le duc de Brissac, d’âge vénérable et de fortune appréciable, qui possède aux environs un château historique; et le jeune diplomate, Bernard Dufresne originaire de cette antique cité où il possède encore des biens de famille, qui remet de jour en jour son retour à Paris. La chanteuse Floriane, auparavant vedette favorite du music-hall en quesplusieurs télégrammes du Ministère et l’offre de partir comme Chargé d'Affaires à Washington. Dufresne demeure toujours fort hésitant à se séparer de Zaza. Discrètement, Mme Bernard Dufresne finit par venir chercher son mari qu’elle s’efforce de garder par ambition, bien qu’elle envisage depuis quelque temps déjà l’éventualité d'un divorce. D’autre part, ayant entendu vaguement parler de la mystérieuse arrivée d’une visiteuse chez Dufresne, le rusé Rigault cherche à se renseigner, en compagnie de-Floriane: car leur plan consiste à brouiller définitivement Zaza et Dufresne pour livrer à prix d’or la divette au duc de Brissac. Ils ne perdront donc pas cette occasion d’apprendre à Zaza qu'ils ont vu Dufresne partir pour Paris avec une délicieuse créature.
Furieuse, Zaza part pour Paris chez Dufresne. Là, elle va rencontrer la petite Lucille, fille de l’homme qu’elle adore: à cette vue sa colère tombe et de nobles
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Les jeux olympiques dans l'antiquité 5
sentiments s’emparent*de son coeur bouleversé. Alors, elle laisse Bernard à sa famille et retourne tristement chez elle dans la petite maison de campagne que lui a donnée ce grand ami de son coeur. Sur le point de céder aux instances du vieux duc qui lui propose de l’épouser, elle se ressaisit à temps pour accepter l’engagement que Rigault lui propose à Paris.
Sept ans plus tard, le destin va rapprocher Floriane et Lucile dans le salon de Mme de Laumes à Paris. La jeune femme et la jeune fille s’entendront pour ménager un touchante entrevue à la grande cantatrice Zaza, de l’Opéra-Comique, avec le diplomate Bernard Dufresne, dont la femme est morte en Amérique.
Quelques photos extraites du film dont nous avons retracé à grands traits les phases principales, nous donnent l’asurance que Gloria Swanson n’a rien perdu de 1 qualités scéniques; sa mimique spontanée — ou qui p„.aît l’être —, ses moues tour à tour boudeuses, mutines, éplorées ou songeuses, animent les tableaux de la bande. Et même si le jeu de ses partenaires — dont nous regrettons de ne point connaître le nom — n’encadrait pas comme il sied le jeu très délicat de la protagoniste principale, nous croyons que Gloria Swanson réussirait à faire pardonner à l’interprétation et à la mise en scène quelques fautes de logique. Mais empressons-nous de dire que Zaza ne nous a paru ne contenir aucune incorrection de l’espèce: rien ne manquera à l’attrait de ce film, comme rien ne manque au talent de notre expressive vedette. MARN IX.
La Couleur dea yeux
Ce n’est pas le metteur en scène Reginald Berker qui dit le premier que “les yeux sont le miroir de l’âme,,, mais il croit fermement que la couleur des yeux d’une personne est le meilleur guide pour un metteur en scène dans le choix d’un artiste pour un rôle déterminé C’est ainsi que pour la réalisation de son dernier film intitulé Broken Barriere Barrières Brisées). M. Berker ’en tient à la formule suivante pour l’attribution des des:
Bleus foncés: affection intense et pureté d’âme;
Bleus clairs: contenance, bonne humeur, bon caractère;
Bleus pâles: fourberie, égoïsme;
Gris et gris verts: tempérament impressionable, impulsif, auquel il ne faut pas se fier;
Bruns clairs; manque de constance;
Bruns verdâtres: coquetterie, manque de sincérité;
Bruns, rouge*: affection, délicatesse, gentillesse;
Bruns foncés: affection intense, passion; '
Noirs: grande ardeur en amour;
Couleur indéfinie; insoucience, égoïsme, tempérament froid;
Le film Broken Barriere est une version du roman de Merodith Nicholson, dont l’adaptation a été faite par Lenore Coffey et Albert Lewyn,
La Société des « Films sportifs » a exécuté, sous la direction de M. Jean Rovera, un curieux film appelé à faire sensation, non seulement auprès des amateurs d’exercice physiqve, mais encore auprès de tous ceux qui cherchent dans le sport une’ expression du beau.
N’est-ce pas en effet chose intéressante et rare, que de faire revivre à l’écran les jeux olympiques tels qu'ils avaient lieu au siècle de Periclès?
Par la magie de l’écran, ce spectacle nous est offert; le metteur en scène s'est assuré la collabo-
Voici les guerriers, prêts à l'attaque, l'arme encastrée dans la main nerveuse; leur silhouette musclée évoque les bas reliefs ornant les poteries de Grèce et d'Etrurie.
Et voici, parcourant le stade, un vainqueur des jeux fêté par ses pairs: de robustes épaules lui servent d'assises, tandis qu'on agite lauriers et couronnes sur son passage
ration de merveilleux athlètes de l'Ecole de Joinville et d’un groupe d’artistes, spécialisés dans l’évocation des mouvements du sport antique: les Anthéna. Grâce à eux, nous pouvons assister aux différentes phases des jeux qui se déroulèrent il y a vingt siècles.
Ci-joint, nous nous sommes plu à donner deux extraits de cette intéressante production, dont la maison Aubert assure l’édition. M.
Le Prochain film de Harry Beaumont
Le metteur en scène Harry Beaumont est en train de diriger actuellement pour la Metro-Goldwyn un nouveau film qui porte comme titre Don t'Doubt Your Husband (Faites confiance à votre Mari). Le premier rôle de cette production est interprété par la célèbre vedette Viola Dana.
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Arlette Marchai
Arlette Marchai est peut-être la plus sculpturale et en tous cas une des plus élégantes étoiles de l’écran français. La voici, interprétant “ L’Image ", une production qui lui permet comme on voit, d’arborer les plus riches toilettes qui se peuvent imaginer. Décidément l’écran français a des vedettes aussi gracieuses et élégantes que l'écran de la lointaine Californie.
Le Public parle
Les interprètes des deux rôles principaux du film de la Metro-Goldwyn intitulé The Çreat Divide seront choisis par le public lui-même. Ceci est un excellent moyen de réclame, car de la sorte l’intérêt du public est éveillé avant même que le film ne soit tourné.
Une Opinion de Buster Keaton
Le célèbre comique américain Buster Keaton, "Malec,,, prétend que pour qu'un film comique réussisse tout à fait il faut d’abord rendre un peu triste le public par quelque histoire pénible. La partie comique en aura plus de succès. C’est ainsi que dans Sherlock Holmes, Fils, qui est sa dernière création, le commencement est un peu triste, mais par la suite le public meurt de rire littéralement,
Le Mariage après la chasse
L'artiste cinématographique Laurette Taylor s'adressa dernièrement à la Préfecture de Police de Hollywood afin d'obtenir un permis de conduire. Elle se trouvait dans cette ville avec la troupe de la Metro-Goldwyi' qui est en train de tourner le film Happiness (Bonheur). Pendant qu'elle attendait son tour, elle entendit l’employé qui disait en s'adressant à un jeune étranger:
— Quelle sorte de permis désirez-vous, un permis de chasse, un permis de conduire...?
— Non pas — fut la réponse; — j'ai déjà assez chassé comme ça; je désire au contraire un permis de mariage.
Au bureau à côté; ici on ne délivre des permis que pour les sports amusants...
Hoot Gibson
Hoot Gibson sacrifie autant que Tom Mix à'la mode des immenses sombreros. Le voici, dans Hit and Run, une production annoncée par Universal: on voit que le poplaire cow-boy n’a rien à envier à Douglas lui-même pour ce qui est de la cordialité de son sourire, et de la franche gaieté qui se dégage de toute sa personne.
Hoot Gibson.
Ce que nous verrons sur l’écran: BETTY BLYTHE interprétant CHU - CHIN - CHOW
L’admirable créatrice de La Reine de Saba, de La Chute de l'Idole, d’autres films à grand spectacle, nous apparaît aujourd’hui dans une œuvre nouvelle de puissant attrait. C’est un conte emprunté, en somme, aux populaires récits d’Ali Baba, le chef des Quarante Voleurs, légende arabe qui n’est qu’une transposition de très vieux contes de l’antiquité.
C’est Burton qui fit de ces récits attachants la meilleure traduction anglaise; Oscar Asche et Frédéric Nor-'on en purent extraire une merveilleuse pièce de théâtre, (j i-féerie, mi-drame, qui se complétait d’un accompagnement musical, et remporta un succès extraordinaire; d’abord His Majesty’s Theatre, de Londres, le donna, voilà plus de cinq ans, puis New-York l’applaudit, au point qu’il devint un des spectacles du répertoire.
Graham Wilcox décida d’exécuter l’œuvre à l’écran. Le director-scénariste a développé quelque peu le thème dont s’inspire l’œuvre théâtrale, ne reculant pas devant l’adoption de certaines licences, permises pour les jeux de l’écran: son film ne serait pas seulement une succession de magnifiques tableaux vivants à la manière • orientale (en écrivant ceci nous pensons à l'Imagerie Persane, de Léon Poirier), mais un drame romantique relevé çà et là de quelques pointes d’humour.
C’est, en somme, la bonne méthode américaine mise au service d’un scénario oriental; ou plutôt c’est la bonne méthode « cinéma ».
Comme l’annonce le titre des présentes notes, une femme de sculpturale beauté et de grand talent aussi, remplirait le rôle principal. C’est qu’il importait, à côté de l’art de la comédienne, que l’interprète fit en quelque sorte corps avec la mise en scène, mariant la beauté de ses formes et de ses attitudes à la beauté pittoresque du prestigieux décor. De cette tâche, Betty Blythe a su s’acquitter ici, avec -une sûreté, un goût averti, supérieur
encore à ceux qu’elle déploya dans La Reine de Saba. Elle est femme et artiste dans toute l’acception de ces termes, toute harmonie et toute expression.
Ses partenaires, d’ailleurs, sont mêmement à la hauteur de leur tâche, et n’était qu’iL se faut borner, nous insisterions sur le jeu très personnel de chacun deux; voici les noms des principaux; Randle Arton (Kasim Baba), Jameson Thomas (Omar, l’amant du Désert), Judd Green (Ali Baba), Jeff Barlow (Mustafa, le savetier) et aussi la très désirable épouse qu’est Eva Moore, dans son rôle de Alcolom, Dona Levis (Mah-bubah, femme d’Ali), Olaf Hytten (Mutchill), d’autres encore dont l’énumération serait fastidieuse.
Et voici, brièvement contée, cette attachante histoire, au parfum exotique, de « Chu-Ghin-Chow », qui n’est en somme que celle des airiours d’Omar et de la belle esclave Zahrat.la Fleur du Désert et des intrigues d’Abou Hassam, un bandit de sac et de corde. Ce Hassam a acquis, sous l’appellation moderne de Chu-Chin-Chow, une célébrité égale à celle de l’aventurier Robin Hood, mais une réputation de vilain égale à celle du long John Silver.
Or donc, au moment du mariage de ZaKrat et d’Omar, Hassam et sa féroce bande traversent le douar; il enlève la « Fleur du Désert » et son amant, et les emmène en captivité, Hassam voit en la belle esclave une merveilleuse source de nouveaux profits; après avoir passé quelque temps dans le camp des pillards, eUe est vendue à Kasim Baba dans le but d’aider à dépouiller cet opulent marchand. Abou Hassam s’est déguisé
Céleste, et se présente sous l’aspect du Chinois Chu-Chin-Chow; grâce à cette ruse, il parvient à s’emparer des esclaves et des biens de Kaskn. Quant à Zahrat, elle est à nouveau en son pouvoir, et il la châtie durement pour avoir révélé son identité à Alcolom, la femme de Kasim; la belle esclave est donc enfermée dans l’immense cave, où sont gardés les trésors des voleurs.
Dans le même moment. Omar qui s’était échappé, est capturé à nouveau, et enfermé dans la cave au butin.
Ali, frère de Kasim Baba, parvient cependant à connaître le mot de passe; il entre, après que les bandits se sont éloignés, et parvient au trésor dont il prend sa part. Il repart ensuite, après avoir promis à Zahrat de venir la délivrer, mais bientôt, revenu à l’air libre, il parvient sur les hauteurs de Bagdad, où une vie de jouissances l'attire et semble lui faire oublier sa promesse. Kasim, pourtant, a tendu un piège à son frère, et de la sorte lui-même parvient à connaître le secret des caves mystérieuses. A son tour, il prononce le sacramentel « Scsame, ouvre-toi! » et pénètre dans cet antre bourré de richesses; mais voulant s’en retourner, après s'être lesté de valeurs, il ne parvient pas à se rappeler le mot de passe, et le voilà enfermé dans le souterrain.
Chu-Chin-Chow intervient à nouveau, et cette fois l’action se précipite et gagne sans cesse en intérêt; les scènes tragiques se succèdent, au cours desquelles Ali parvient à secourir Zahrat. Son amant Omar est emprisonné dans une oubliette secrète, dont la clé est contenue dans une amulette que Chu-Chin-Chow ne quitte jamais. Zahrat n’aura donc de repos avant de s’être emparé de cette clé, qui lui permettra de libérer Omar. Ici l’action atteint son point culminant, les intrigues les plus enchevêtrées se produisent, et Zahrat se défait à jamais de Chu-Chin-Chow grâce à la ruse célèbre des jares remplies d’huilè bouillante. Le dénouement du drame, agréablement pénétré d’humour et de cocasses tableautins, rend l’époux à l’épouse, et le bonheur à ceux qui l’ont mérité.
Ce serait tomber dans des redites que de souligner à nouveau le jeu expressif de Betty Blythe et de ses partenaires. Ce qu’il sied de remarquer cependant encore, c’est la merveilleuse photo qui, d’un bout à l’autre, illustre cette magnifique production, et aussi la splendeur des décors, le souci du détail, l’ambiance orientale parfaitement rendue, qui font que réellement le spectateur se trouve transporté en pleine action d’un de ces contes des « Mille et Une Nuits » qui charmèrent notre enfance curieuse. M. K.
Zahrat et Omar.
Nouvelles cinématographiques
.*** Dans les rues des villes américaines, les promeneurs sont souvent abordés par des individus, qui discrètement, leur offrent de leur vendre de l’alcool et leur présentent des échantillons des liqueurs qu'ils sont disent-ils, à même de livrer.
L’autre jour, un de ces ennemis de la prohibition arrêtait un passant qui marchait d’un pas pressé.
— J’ai, dit-il, du fameux whisky de contrebande à vendre; voulez-vous en goûter? et il tendait dans le creux de sa main une petite fiole de aluminium.
Buster Keaton “ Malec „, qui sortait du studio où il venait de tourner pour la Métro-Goldwyn son film Sherlock Junior, s’arrêta un instant amusé par l’offre.
— Mais, dit-il, si ton poison me tue?
— Bah!.répondit l’homme, je passerai ce que vous aurez bu à ma comptabilité profits et pertes.
* * * Jackie Coogan qui vient de terminer pour la Metro-Goldwyn son dernier film A Boy of Flanders (Un gars des Flandres) va s’embarquer avec son père à bord du Milk Ship un navire américain qui va porter des secours aux enfants nécessiteux de Grèce, de Perse et de Syrie.
Une in8tallalion de projection ambulante permettra de distraire les petits malheureux devant lesquels seront projetés des films amusants parmi lesquels Long live the King (Vive le Roi) un des derniers films que la petite vedette américaine a récemment achevé.
* * * La petite salle du tribunal civil de Los Angeles reçoit fréquemment la visite d’acteurs célèbres qui y. viennent chercher, en écoutant les plaideurs, des idées de films amusants.
BuBter Keaton “ Malec „, accompagné de quelques amis, s’y rendit l’autre jour, après avoir terminé Sherlock Junior pour la Metro-Goldwyn.
Une grosse et 'forte négresse expliquait au juge des démêlés avec son mari.
— Monsieur le juge, dit-elle, ce propre à rien m’a brisé toutes les chaises de la maison sur la tête.
— Et, demanda le juge, il ne vous a pas fait des excuses ou exprimé des regrets pour cet acte brutal?
— Non, répondit-elle, pas encore Monsieur le- juge î les infirmiers l’ont emmené à l’hôpital avant qu’il ait recouvré lâ parole.
* ” * Buster Keaton “ Malec „ venait l’autre jour de quitter les studios de la Metro-Goldwyn pour rentrer chez lui, en compagnie de Jean Havez qui est un des auteurs du scénario de *Ghe &Caoigator, le nouveau film sur lequel travaille en ce moment le “comique,,.
Ils croisèrent une jeune femme et Jean Havez, au passage, la salua d’un grand coup de chapeau. Après l’avoir regardé, la promeneuse étonnée rendit le salut.
— Qu’ést-ce que cela veut dire Jean, interrogea Malec. Cette jeune femme ne vous connaît certainement pas plus que vous ne la connaissez, pourquoi avez vous enlevé votre chapeau?
— Oh! c’est une amie de mon frère, répondit l’écrivain, et c’est justement le chapeau de mon frère que j’ai sur la tête.
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Les Risques du métier d’artiste de ciné!
Dernièrement au cours d’une poursuite Sur le toit d’un gratte-ciel, un artiste cinématographique est tombé d'une hauteur de près de 100 mètres. Cét accident qui, comme bien on pense, entraîna la mort de la victime, fut naturellement filmé et le public français pourra, dans quelques mois, confftr-tablement installé dans des fauteuils, revivre ce drame rapide. Mais je suis persuadé que la vue de cette chute ne procurera à personne le moindre petit serrement de cœur, pas plus que le spectacle de ce cadavre affreusement abîmé ne fera naître la plus légère émotion. Car on a tant et tant de fois dit et répété aux fervents de la « machine à refaire la vie » que tout était truqué dans le cinéma qu’ils finissent par ne plus s'étonner ou s’émouvoir de rien et que les plus incroyables acrobaties et les plus dangereuses prouesses sportives leur paraissent des jeux d’enfants. Je sais bien que le cinéma a recours, dans quelques cas, à d’adroits truquages. Pourquoi exposerait-on la vie d’un artiste lorsqu’il est possible, à l'aide d’un stratagème, d’obtenir un effet identique? Mais il ne faudrait pas généraliser.
C’est ainsi que presque toutes les vedettes actuelles de l’écran ont été victimes d'accidents survenus au au cours de prises de vies. Douglas Fairbanks, Charlie Chaplin, William Hart, Max Linder, William Farnnm. Pearl White, Ruth Roland, Joë Hamman et bien d'autres ont failli, plus d'une fois, payer de leur vie leur audace.
Lorsque Tom Mix, par exemple, s’élance à cheval du sommet d’un rocher pour tomber sur le toit / d’une maison qui s'écroule sous le poids du cavalier et de sa monture ou lorsque le même artiste en guise de bélier, se sert d'une auto pour défoncer un mur, il est évident que de pareilles scènes ne peuvent être truquées, en dépit du danger que présente leur réalisation.
De même, les exploits de Charles Jones, de • William Farnum, de Diavolo (Richard Talmadge), de Charles Hutchinson et de tous cqs hommes qui tombent de cheval, descendent de trains en marche, traversent en motocyclette des ponts détruits, bondissent de toit en toit, plongent dans des torrents, sautent d’un tramway dans une automobile, arrêtent des chevaux emballés, roulent en bas des montagnes, luttent contre dix adversaires, traversent des forêts en flammes, ne sauraient s'accomoder du moindre truquage. Car le sauvetage de la jeune fille opprimée, même dans un film, comporte pas mal de risques et le corps couvert de cicatrices de Tom-Mix en est une preuve. Aussi devons-nous admirer comme il convient le courage, l’audace et l’énergie dépensés sans compter par ses artistes 1 qui, pour arriver à retenir, durant quelques instants, notre attention n’hésitent pas à risquer dix fois leur vie. Car nous ne voyons sur l'écran que les scènes réussies; or avant d’obtenir celles-ci l'artiste est souvent obligé de «jouer sa chance» cinq ou six fois de suite.
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I AMBIANCE CINÉGRAPHIQUE
Sous couleur d'interview d'une de nos populaires ve-dettes belges — la jolie Suzanne Christy, au talent prometteur —, le jeune cinéaste André de Villers nous présente le papier ci-dessous; le style de cette originale « ambiance cinématographique » diffère assez de ce que nos lecteurs sont habitués de trouver dans leur populaire « Ciné-Revue », et conviendrait peut-être mieux à quelque magazine d'avant-garde; mais il n'est point encore de celles-ci en Belgique, et c’est peut-être tant pis!
Quoi qu'il en soit, nous avons eu permis d'ouvrir nos colonnes — exceptionnellement, car les formes littéraires « dernier bateau » pourraient déplaire à la majorité des \\ cinéphiles qui nous lisent — à la prose de ce jeune artisan ès-film; ceci en attendant le jour prochain, peut-être, où M. André Villers qui'collabora déjà à quelques productions nées sur notre sol, attachera son nom à une oeuvre cinématographique belge.
Les énigmes parallèles et tristes de ses yeux gris déterminent ma substance, puis s’incorporent à l’ambiance, indé f inissablement.
La lumière ironique d'un sourire se propage, lent, et atténue l'ombre tiède des énigmes.
Le triangle inverse du sourire me pénètre, cruellement, et meurt sans se figer, tandis que les dents pures brillent d’un interruptif scintillement.
Elle parle, et douces sont les vibrations qui me torturent le tympan, et mélodiques.
Et je vogue aux frontières mystiques des sons atténués qui gravent sa jeune trajectoire sur ma grise matière cérébrale.
La vie de Suzanne Christy, en hiéroglyphes cadencés, se déroule sous l’étrenite attentive de mon entendement.
Vie aux aspirations lumineuses, nébuleusement apparentée aux Grands Créateurs des Mondes, vie subie joyeusement dans la vibration miroitante et gaie des trous de soleil, dans le clair-obscur des studios.
Suzanne Christy est allée vers le cinéma, ce moloch au vrombissement cinétique, non pas à la façon du phalène attiré par l’éblouissement des clartés inconnues, mais telle Olga Potchkevine allant vers Tolstoï, au front de lumière.
Les paroles de Suzanne Christy déterminent dans mon subconscient la mise en branle des ondes furtives qui forment et déforment les pensées, dont je vais traduire graphiquement les émanations polychromes.
Et les mots que j’écris ne sont point les mots quelle prononce, ils ne sont que la transposition médiocre des déterminantes progressives de ses actes.
« Je suis venue au vieux studio du Karreveld par un matin d’avril où les choses laides et moroses ne s'étaient point encore réveillées du long sommeil de l’hiver, tandis que les choses splendidement voluptueuses semblaient vivre d’une vie étrange et rarement révélée encore aux yeux des hommes.
Oh! printemps, tu es comme une église immense où toutes les âmes communient, où l’être le plus fruste et le plus brutal se recueille pour écouter ta voluptueuse mélodie et respirer en secret l’indéfinissable parfum de ton encens.
Oh! studio de Karreveld, comme ton squelette lugubre
SUZANNE CHRISTY, PAR JOZ La délicieuse vedette belge, qui fait l'objet des présentes i.otes, a bien voulu venir poser dans notre atelier; et sur le vif, le dessinateur Joz a croqué la caricature ci-dessus.
et prismatique me paru déplacé au milieu de la campagne aux naissantes chorophyles et combien fut pénible notre premier contact.
On tournait. Des êtres exaspérés s’amalgamaient en de confuses besognes dans le frémissemeht d’une vie voltaïque.
Dans le décor trop classique d’un bar, des figurants évoluaient. Ils avaient des visages que le fard fajsait gras et mauves et ‘des coulées de sueur brillaient sur la cacophonie chatoyante de leurs masques.
Sur la platitude alcoolisée d’un comptoir, un acteur
Où allez-vous après le spectacle???
EVO
12, Rue de la Bourse
53, Boulevard Anspach
déguster ses vins fins
12 jouait aux dés avec une guenon internationale dont la poitrine sans âge roulait telle une vivante marée d’huile de palme.
Un Anglais fort long, bitumé dans la sombre exiguité de son smoking, attristait le barman au crâne indécent et pleurait sur la glace mentholée de son cocktail.
Véloce, l’opérateur aux bras nus et velus, courait sous l’ultra violet des projecteurs et accomplissait ponc-tullement les rites bizarres de sa profession.
Menant grand tapage — comme il sied à un metteur en scène-type — le « réalisateur » s'avança vers moi et s’effara de mon visage dont le rose discret tranchait violemment avec la polychromie ambiante. — Je suis le metteur en scène, dit-il, en me règardant avec brutalité.
Autour de nous s’assemblaient d’autres humanités vagues et bourdonnantes. Les dards de cent yeux me torturaient avec douceur.
Et dans cette lumière de rêve, à ces êtres de cauchemar, j'ai parlé. J’ai dit mes espoirs confus, ma volonté de Vivre avec eux aux frontières violettes de l’extraordinaire. Longtemps, dans le silence clarifié que troublait seul le ronronnement extérieur de la dynamo, j’ai parlé.
La semaine suivante, dans le même studio, j’avais le visage mauve et je tournais un premier rôle. Un gTand décor de cloître avait succédé au bar interlope et un autel scintillant de mille cierges s’érigeait, ironique, à l'emplacement même du comptoir alcoolisé. Un vieux prêtre aux cheveux d’argent officiait pieusement.
Et j’ai aimé le vieux studio aux poutres vermoulues, aux velours poussiéreux. J’ai aimé sa vie secrète, son ambiance douloureusement inexprimable.
J’ai aimé ces heures de calme succédant aux heures de fièvre, et les mille points d’or solaire que sa carcasse de verre triturait sur son plancher.
J’ai évolué dans la stupidité statique des médiocres promiscuités; j’ai oeuvré comme un insecte patient que nulle adversité ne décourage et qui va droit au but fixé, vers la vie ou vers la mort, de toute la puissance de son instinct. »
Et Suzanne Christy rompt le charme, soumise aux tangences virtuelles du souvenir.
Je demeure là, silencieux, dans le cynisme redoutable des choses déjà accomplies, et dan? la lointaine attente de futures actions que réprouveront ou admireront les éphèbes nacrés, grands dispensateurs de pardons et fils de la Vérité aux gouffres de terreur.
Je regarde Suzanne Christy et je vois s’évanouir dans ses prunelles grises les dernières ombres du rêve, tandis qu’y renaissent les énigmes parallèles et tristes qui s’in-’ corporent à l’ambiance, indéfinissablement.
FRED N1BLO DIRIGERA « BEN-HUR »
Avant de s’embarquer pour Rome sur le Leviathan, M. Marcus Loew a fait aux journalistes présents la déclaration suivante: « Si nous choisissons Fred Niblo pour diriger le super-film Ben-Hur, en remplacement de Charles Brabin, malade, c’est parce que Niblo n’a pas encore produit de film qui n’ait pas été un succès. » Loew ajouta que la Metro-Goldwyn-Mayer produirait plus de 60 films avant le printemps prochain. Il dit aussi que Marshall Neilan, qui s’était embarqué la veille sur 1’« Olympic » avec Blancha Sweet, sa femme, allait réaliser à l’étranger un film intitulé Sporting Venus (La Vénus Sportive).
Charles Buck Jones
...Les grands arbres de la plaine se courbaient sous l’aigre vent matutinal, une lumière pâle dissipait à peine les ombres de la nuit, de gros nuages barraient l’horizon.
Monté sur un pur-sang, un cavalier traversa la plaine au grand galop et vint s’urrêter à dix pas de notre appareil de prises de vues.
— « Hourra! s'écria-t-il, enlevant dans un large geste le feutre qui couvrait son front, croyez-vous qu’elle Soit bien réussie cette scène 2 »
Le cavalier, un joli garçon de vingt-six ans, dont /" la face disait toute l’énergie et toute la douceur, n’était autre que Charles Buck Jones, un des acteurs « cow-boys » de la Fox-film. Sans conteste, il appartient à la lignée des beaux cavaliers de l’écran:
Tom Mix, William Hart, Hoot Gibson, Eddie Polo.
Ses exploits sont multiples. Dans chacun de ses films, il cherche et étudie un « clou » sensationnel.
S’il n’est pas encore aussi connu que ses a!nésr c’est parce qu’il n’appartient à l’écran que depuis l’armistice.
Charles Buck Jones est né à Vincennes dans l’Indiana. A l’âge de deux ans, ses parents l’emmenèrent à Indianapolis, où il reçut les leçons des meilleurs professeurs de cette ville. Puis il obtint son premier emploi à la compagnie des automobiles Marmpn. En peu de temps. Buck Jones était devenu un’habile aide-mécanicien.
Mais son existence de citadin ne lui convenait • guère; il quitta la compagnie des automobiles, et se rendit à Red Lodge (Montana), où il trouva un engagement au Triangle Bar Ranch. Au bout de six mois, son goût pour les aventures l’incita à ( partir pour les îles Philippines. Il prend donc un engagement dans la cavalerie des Etats-Unis, et prend part aux opérations contre les rebelles aux Philippines.
Blessé, est renvoyé en Amérique.
Après une longue convalescence, il entra au corps d’aviation, et y resta jusqu’au moment de sa démobilisation.
Que faire ensuite? Chercher une autre situation dans une ferme quelconque. Au ranch 101 Miller, en Oklahoma, il fut reçu par les frères Miller, qui décidaient bientôt de constituer une troupe et d’organiser une tournée sous le titre « Wild West ».
A cette époque, Charles Jones était déjà candidat au championnat d’équitation du monde. Au cours de ses pérégrinations, il ne voulut pas limiter ses capacités aux exploits communs aux cow-boys. Il s’exerça dans un autre genre et obtient bientôt un gros succès en imitant les exploits des cosaques russes.
Fin 1914, il quitte cette compagnie et part pour Chicago, afin de dompter les chevaux sauvages
destinés au Gouvernement français. Après moins d’un an de ce travail, il fut tenté de rejoindre le théâtre de la guerre et il s’embarqua pour le front-
En France, avant l’entrée en guerre des Etats-Unis, il fit partie d’un camp de remonte. Comme cavalier, ses exploits audacieux lui valurent bientôt le titre de * Premier Cavalier du Monde ». Un général français ayant appris qu’il avait servi dans l’aviation, le prit sous ses ordres. Jones fit alors plusieurs incursions en aréoplane dans les lignes ennemies, mais le plus grand service qu’il rendit à la cause des alliés fut sa connaissance des chevaux et son habileté à enseigner aux officiers français ses méthodes de dressage.
Sur tout le front, il acquit à ce moment-là une grande réputation de cavalier. Clemenceau, lors d'une de ses visites aux tranchées américaines, vit à l’œuvre ce jeune homme intrépide et « Le Tigre » fit sa réputation jusqu’à Paris. Le Roi Albert, la Reine et plusieurs personnalités de notre pays vinrent visiter le cavalier Charles Jones. Le Roi George d’Angleterre, un peu plus tard, demanda aux autorités françaises de pouvoir assister en compagnie de la Reine à ces exploits extraordinaires. M. Orlando qui se trouvait là, fit une demande similaire pour le Roi et la Reine d’Italie lorsqu'ils visitèrent la capitale française.
C’est à ce moment que William Fox rencontra Jones. Il ne lui defhanda pas de signer immédiatement un contrat, ne désirant pas priver l’armée française d’un homme de telle valeur, mais il lui fit promettre de visiter à la Fox-Film, à son retour en Amérique.
De retour au pays natal, en octobre 1919, il entra en pourparlers avec M. William Fox et signa bientôt un contrat de longue durée.
L'intention du directeur-général de cette compagnie de films cinématographiques était de faire paraître le nouvel artiste dans les films d’aventures. Jones se mit au travail et bientôt il joua pour l'appareil de prises de vues dans: Sans Peur, Poltron Enragé, Pour son Gosse, L’Audacieux, Le Grand Jeu, Dette du Sang, Pacifique, Le Dernier Round.
Charles Jones est un modeste, sans aucune pré-
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tention. Sa franchise est merveilleuse, il réalise avec son cheval des prouesses extraordinaires. Il connaît et aime les chevaux, et sa monture et lui se comprennent parfaitement... Ces deux amis attendent toujours leur première querelle.
Charles Buck Jones a bien voulu donner pour les lecteurs de Ciné-Revue quelques aperçus intéressants de sa vie d'artiste de cinéma:
— « J’ai toujours été accoutumé à la vie au grand air, et ceci est une des principales raisons pour lesquelles j’adore: la carrière d’acteur cinématographique. Il me serait pénible de séjourner dans un bureau, car jamais je ne pourrais m’adapter à la routine.Si je ne pouvais faire de longues randonnées à cheval, j’en serais malheureux et mon travail en souffrirait. En jouant pour le cinématographe, vous pouvez passer la plupart de votre temps en plein air, ceci naturellement plus spécialement pour le genre de films dans lesquels je parais, et qui sont tous tournés dans les grandes plaines de l’Ouest.
» Les prairies, les montagnes de l'Ouest sont tellement propices à l'inspiration, que je ne comprends pas comment les acteurs, au théâtre, peuvent être inspirés pur des décors peints. »
Charles Buck Jones est l’un des meilleurs cavaliers du monde entier, et il a toujours justifié sa réputation.
Maurice W1DY.
Changement de titre
Le titre du film « Free Love » (Amour libre), qui doit être présenté bientôt en Europe, a été changé par celui de « Sinners in Silk » (Pécheurs chics). C’est Eleanor Boardman qui a suggéré ce changement de titre, car, dit-elle, l'amour libre c’est un mithe, car plus on aime plus on est esclave. La «star» a été si éloquente i maintenir ce point de vue qu’elle a réussi à convaincre le metteur en scène M. Henley.
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1 Cette page paraît régulièrement à partir du mois d’août 1924. Les maisons désirant se réserver une case sont priées de s'adresser, pour prix et condt-™ tions, a la Direction de Ciné-Revue, Service Pubii-Hü cité, 10-12, rue Charles Decoster, Bruxelles:::: i 1
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