Source: FelixArchief no. 1968#900
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Le Chemin d’un Homme
C’est un roman vécu des journées émouvantes de 1848, lorsque de hardis pionniers bravèrent les dangers dans les plaines de l’Ouest, infestées d’Apaches et de Sioux, et poussèrent jusqu’en Californie, le pays de l’or. John Cowles, dont le père vient de mourir mystérieusement et dont les affaires financières sont dans une situation précaire, a décidé de retrouver le Colonel Meriwether pour lui demander une aide pécuniaire. Le Colonel Meriwether, commandant le Fort Dowell était l’ami et l’associé du père de John.
Arrivé au Fort, John apprend que le Colonel est en tournée d’inspection. Au cours d’un bal masqué organisé par les officiers, il s’éprend de la fille du Colonel. A sa surprise il trouve également Gordon Orme, un g.entleman mystérieux dont il fit la connaissance peu avant qu’il ne quitta la Virginie. Orme feint d’être l’ami de John, mais est en réalité son ennemi et le meurtrier de son père.
Il cherche à s’approprier les immenses gisements houillers. John, Ellen et Orme partent vers l’Ouest. Leur petite caravane est attaquée par les Indiens et seule l’arrivée providentielle de la cavalerie Américaine les sauve. Ils poussent de l’avant, mais une pluie torrentielle retient John et Ellen dans une grotte et John déclare son amour. Quand ils retournent ’au fort, Orme prévient le père de la jeune fille de ce que John est déjà fiancé en Virginie et Meriwether, furieux, refuse la demande d’argent que lui fait John. Ellen, cependant découvre qu’Orme est le criminel.
Celui-ci est forcé de fuir pour sauver sa vie, et les événements tragiques se suivent avant que le complot soit débrouillé.
PROGRAMME du 21 au 25 SEPTEMBRE
1. Les Amoureux de Catherine H. Maréchal
(ouverture)
2 tes Deux Caravanes vers l’OiTit
Comédie parodie sur le film,, LA CARAVANE VERS L’OUEST”
Une petite rue tranquille
comédie interprétée par
” Les Gaillards,,
LE eHEMIN D’UN H0MME
grand drame
PROGRAMMA van 21 tot 25 SEPTEMBER
1. De Vepliefden van Catherine H. Maréchal
(openingstuk)
Lwee Karavanen naar ’t Westen 1
Een Levensbaan
Klucht-parodie op de film KARAVAAN NAAR ’T WESTEN,,
Een klein stil straatje
tooneelspel vertolk door
” De Kerels,,
EEN
LEVENSBflHN
groot drama
Semaine prochai
film sensationnel
il .r Deze roman werd beleefd in ’t jaar 1848, wanneer onverschrokkene pionniers naar het Westen trokken en geen vrees hadden voor de vele gevaren der uitgestrekte vlakten, door roovers onveilig gemaakt. Zij dreven af naar Kalifornië, ’t land waar goud wordt ontdekt. John Cowles, wiens vader op geheimzinnige wijze stierf en wiens zaken wankelend waren, besloot den bijstand van Colonel Meriwether in te roepen. Colonel Meriwether, commandant van Fort Dowell was de vriend en deelgenoot van John’s vader geweest. In ’t fort aangekomen verneemt John dat de Colonel afwezig is. Op een bal, door de officieren ingericht, wordt hij verliefd op des Colonel’s dochter. Tot zijne groote verwondering ontmoet hij daar ook Cordon Orme, een geheimzinnige gentleman met wien hij kennis maakte vóór hij Virginie verliet. Orme veinst John’s vriend te zijn, maar is eigenlijk zijn vijand en de moordenaar zijns vaders. Hij tracht zich koolmijnen toe te eigenen. John, Ellen en Orme vertrekken naar ’t Westen. Hun karavaan wordt door Indianen aangevallen, doch zij worden gered door onverwachte Amerikaansche hulp. Zij gaan steeds verder, maar John en Ellen moeten zich in eene grot, voor stormregen schuilen, en John verklaart haar zijn liefde. Wanneer ze naar ’t fort terugkeeren, verwittigt Orme den Colonel dat John reeds in Viginië verloofd is, en Meriwether weigert John geldelijke hulp te verkenen. Doch Ellen 'ontdekt dat Orme de misdadige is. Deze is nu verplicht te vluchten zoo hij zijn leven wil redden; 'Nog velé 'tragische gebeurtenissen volgen, tot het kom-plot geheel opgehelderd wordt. lm primär ie du Centre. Rempart Kipdorp. Anrera
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Sessue Hayakawa tourne... à Anvers
SESSUE HAYAKAWA
(Portrait au crayon tic Spat.)
« Hayakawa? un mélange bizarre d’acteur, de philosophe, d’athlète, de poète et d’artiste », ainsi l’a campé un critique américain qui semble le bien connaître.
Que, «i l’on nous demande — après avoir assisté à quelques prises de vues au port d’Anvers, où Sessue faisait rôle de > deus ex machina » — si nous partageons l’avis du publiciste yankee, nous ne saurons que dire. Eh! une heure passée à voir s’agencer des tableaux devant le patient objectif, dans un va et vient d’aides et de figurants, dans le brouhaha des ordres que crache le porte-voix, dans la promiscuité de dockers et de matelots qu’on prend pour des artistes, et de réels boys à la
peau cuivrée qu’on confond avec des interprètes, — non, cela n’est point suffisant à se faire une opinion complète sur celui qui est le pivot de l’action: ce bel Oriental est trop profond pour que se révèle sa personnalité aux premiers coups d’œil.
Et je n’ai point la prétention de connaître déjà cet homme séparé dé nous par la race, par un haut raffinement, par surtout un idéal artistique et scénique étranger à notre mentalité. Mais enfin, l’avoir vu à l’œuvre, c’est avoir tenté de pénétrer sa personnalité, et l’avoir devinée peut-être...
Donc M.Pierre Baudin et sa troupe avaient fait escale en notre Métropole, pour y tourner des extérieurs de M. Roger Lion. Sans y être convié — en cinéma, il est de ces oublis qu’il faut excuser toujours — nous étions aux premières loges, car il nous fallait voir non seulement pour nous, mais pour les 50,000 cinéphiles qui nous lisent.
Le titre de l’œuvre, on le cherche encore. Ce sera peut-être Fidélité, ou C’est moi qui ai tué, mais il faut espérer que les chercheurs trouveront mieux. C’est, en somme, un thème rappelant celui de Forfaiture, le Japonais remplissant cette fois un rôle sympathique.
Pour interprètes, M. Roger Lion (l’auteur de l’Eternel Féminin) a choisi Huguette Duflos, Denise Legeay, Maxudian et P. Daltour.
A Anvers se situent quelques scènes de l’action; c’est là que débarque un Japonais, que le cataclisme a chassé de Tokio, à moitié détruite par les secousses sismiques; il arrive, nanti d’un fort léger baluchon, peu de hardes et quelques statuettes d’ivoire qu’il tâchera de revendre en Europe.
Nous voilà nous dirigeant sur le quai 13, où Sessue Hayakawa doit descendre de la passerelle du paquebot.
Le steamer « Atsuta Maru » — retour d’une croisière de trente minutes — accoste. Tout de suite, les hommes d’équipe se démènent, on amarre, on pose les passerelles; des cris éloignent les gêneurs, des jurons même en nos patois nationaux. C’est tout: la manivelle a tourné cet accostage, et nous n’avons pas aperçu encore le beau Sessue.
Mais, patience, voici le second tableau. Des rôdeurs à mine patibulaire, comme i! se doit, à casquette avec
visière de cuir ou à sombrero ombrageant leurs traits, qu’avive le fard. Ils ont de l’allure dans leur genre. Au soleil qui boude, des écrans ordonnent l’obéissance: on tourne la rencontre des « mauvais garçons ». Et pas encore de Sessue.
Cette fois, c'est la bonne. On a perché les appareils à des endroits où les bras de grues géantes les semblent menacer; Roger Lion donne des ordres aux figurants, tandis qu'Hayakawa surgit du vastç bâtiment i vêtu de gris, coiffé de jaune, il se détache par Failure et par les traita, des facies banals de l’équipage.
Il campe une silhouette de caractère, il est beau; l'œil attentif, et qui pourtant semble dormir; ce regard trouble et charme.
Sessue marche vers l'opérateur, traverse la figuration, braque l’œil au viseur de l’appareil, échange quelques mots avec miss Guiham, qui semble servir d’interprête entre Facteur et le metteur en scène.
— Des gens sur lé troisième pont! Pas tous tassés sur le deuxième! Quand on tournera, descendez!
—- Right, prononce le Japonais. Puis il semble sombrer en de profondes pensées intérieures, et il reste distant... Autour de lui, la curiosité admirative de ses compatriotes, des petits hommes nerveux, un bérêt crânement campé sur le front lisse; un moment de silence, presque de torpeur, on attend.
Mais en voici bien une autre; le capitaine du bâtiment refuse à ses hommes l’autorisation de figurer.
Les voilà bien les imprévus, les inpondérables, que l’on rencontre chaque jour en matière de cinéma. Le metteur en scène, pauvre homme, n’a pas envie de rire. Si l’on ne tourne pas, c’est 50,000 francs que lui coûteront ces quelques heures perdues. Qui accuser de ce contre-temps? Y remédier vaut mieux.
Enfin, enfin, après des quarts d’heure et des quarts d'heure d’attente — le soleil est bien bon, la drache nationale veut bien s’abstenir — des Japonais recrutés de-ci de-là dans le port, sont venus prendre la place des lâcheurs. Sessue Hayakawa s’est replacé dans le groupe, un panier d’osier à la main.
Un coup de sifflet: la descente des passagers s'effectue, avec la hâte joyeuse de ceux qui vont sentis le plancher ferme sous leurs pieds. Il en est qui reconnaissent des amis parmi la foule sur les quais; on agite mouchoirs et. chapeaux.
Et Hayakawa lui-même passe, parmi les autres, son masque froid s'anime à la vue des quais de ce nouveau port; et son visage ouvert dit sobrement l'émotion du voyageur atterrissant en un havre sûr et sympathique.
Oui, un havre sûr et sympathique, que Sessy y trouve l’écho de la popularité dont son nom s’auréole chez nous. Au petit marchand • de statuettes d’ivoire, comme au grand artiste nippon, la Belgique fait le meilleur accueil.
Nouvelles et Anecdotes
*** Douglas Fairbanks Jr se repose à Paris après avoir tourné son dernier film Paramount, Premières Aventures de Douglas Fairbanks, ]r, dont le succès, partout où il a été montré, a été considérable.
*** Sessue Hayakawa, qui réside depuis quelque temps à Paris, a été engagé par Paramount et quittera la France le 16 septembre. M. Hayakawa recevra l’un des principaux rôles du prochain film de Cécil B. de Mille, The Golden Béd, que l’on commencera à tourner le 6 octobre.
*** Bien qu’Herbert Brenon, le metteur en scène de Paramount, soit presque prêt à commencer à tourner Peler Pan, jusqu’à présent le choix de la vedette qui doit tenir le rôle principal n’a pas encore été arrêté; un communiqué sera prochainement publié à ce sujet.
*** M. Forest Halsey, que sa production cinématographique a -mis au tout prenjier rang des scénaristes, arrivera en France le 9, sur F« Olympic ». Depuis quelque temps, M. Forest Halsey a consacré tout son talent aux .créations de Gloria Swanson; son intention est de continuer dans cette voie et il précède de peu l’arrivée en France de la célèbre vedette de Paramount. *** Rudolph Valentino, la vedette de Paramount, qui s'est acquis une renommée mondiale pour ses films Le Çheil( et Arènes Sanglantes, arrivera bientôt en France pour se reposer et s’amuser.
***.vDans la distribution de Monsieur Beaucaire, le film Paramount qui vient d’être achevé, se trouvent groupés les meilleurs artistes que l’on ait jamais vus réunis pour une même production. Valentino joue le rôle principal, secondé par Bébé Daniels, Lois Wilson, Helen Chadwick, Laure Sherman et quelques douzaines d’étoiles de moindre importance.
*** La photographie en couleurs est depuis longtemps le rêve de tout metteur en scène et des expériences nombreuses ont été faites en vue d’arriver à la perfection. Technicolor a résolu le problème d’une manière satisfaisante.
L'effet obtenu par ce procédé est tel, que non seulement chacune des couleurs est fidèlement reproduite sur le film, mais qu’en outre on obtient un effet stéréoscopique donnant l’illusion parfatie du relief.
Le film Paramount Wanderer of Westland, d'après le roman de Zane Grey, a été pris d’après ce procédé et les couleurs de la contrée désertique où ce film a été tourné ont été si fidèlement rendus, qu’il représente un grand progrès.
V* Lorsque Viola Dana, l’étoile de la Metro-Gold-wyn, va courir les grands magasins, elle emporte avec elle une paire de grosses lunettes bleues, et pour choisir une toilette elle n’a garde d’oublier de les jucher sur son joli nez.
— C’est tout simplement, explique-t-elle, pour me rendre compte de l’effet que les robes que j'achète feront à l’écran.
Il y a de For à gagner pour la couturière et la modiste qui, à Los Angeles, créeraient des modèles en prenant soin de les regarder à travers des lunettes bleues.
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Une anecdote
L’étoile cinématographique Ramon Novarro raconte l’anecdote suivante dont il fut témoin il y a quelque temps:
Il rentrait aux studios de la Metro-Goldwyn avec son auto, lorsque, à cause ' d’un petit accident, il dut laisser l’auto dans un garage sur la route et rentrer par le tramway. Il fut très surpris de trouver assis en face de lui un singe, dont le propriétaire était probablement un homme aux allures vulgaires, assis, à côté de l’animal. A un moment donné entra dans le compartiment un Irlandais, qui trouva tous lès sièges occupés; S’adressant alors au propriétaire supposé il lui demanda:
— Je vous-demande pardon, monsieur, est-ce. que ce gentleman paye sa place?
Sans répondre un mot, le monsieur à allure vulgaire
Dante à l’écran
Une firme américaine, naturellement, présente actuellement aux Etats-Unis un film intitulé « L’Enfer de Dante », tiré de la « Divine Comédie ». Nous verrons ce film en Europe au début de Fannée prochaine.
Le cinéma à l’église
Dans un meeting qui a eu lieu dernièrement à Jacksonville, aux Etats-Unis, le Révérend Edwin Carleton Gillette,, pasteur d’une des églises les plus aristocratiques de New-York, a fait, un « speech » en faveur de l’introduction du cinéma dans les églises, comme moyen, éducatif, merveilleux pour démontrer les ravages occasionnés par les passioift dans les sociétés modernes. Le Révérend propose qu’àprès chaque sermon un film dramatique soit présenté aux fidèles, film qui servirait
1 Jackie Coogan costumé en petit campagnard de l’ile de Marken, tel-qu'il paraît dans Un Enfant d s Flandres.
prit le singe et le posa sur ses genoux. L’Irlandais prit alors la place du singe. Après un moment, l’Irlandais hasarda:
— Je vous demande pardon, monsieur, quelle est la nationalité de votre ami?
— Moitié irlandais et moitié singe, fut la réponse.
— Jlors il est apparenté à nous deux, n’est-ce pas? répliqua l’Irlandais sans se troubler.,
Madame Wallace Reid fait du cinéma
Mme Wallace Reid, veuve, de l'infortuné artiste qui disparut en pleine jeunesse, paraîtra dans le film «Broken Laws», dont le scénario a été écrit par Adela Rogers., Ce film est financé par les clubs féminins des Etats-Unis.
Le nouveau film d’Ernst Lubitch
Le titre choisi par Ernst Lubitch, pour sa nouvelle production est: Three Women (Trois Femmes). Les « stars » qui paraîtront dans cé film sont: Pauline Fredericks, May Mac Avoy, Marie Prévost (Française), Lew Cody, Pierre Gendron et Mary Carr.
de démonstration à ce qui aurait été prêché précédemment. •.
Le Révérend ajouta que, si bien on avait l’habitude de commencer les prêches par des paraboles, celles-ci seraient beaucoup plus profitables si elles étaient présentées au moyen d’images vivantes.
La philosophie des vedettes
Les artistes de cinéma ne tournent pas tout le temps, très souvent ils se reposent, ce qui leur laisse du temps pour philosopher entre -eux.
L’autre jour. Viola Dana bavardait avec quelques autres « stars », entre deux prises de vue du film « Don ’t Doubt Your Husband » (Faites Confiance à votre Mari). On parlait de chose et d’autre, et miss Dana crut devoir donner son avis- sur le peu d’importance qu’ont au fond les affaires de ce monde.
« L’homme — dit-elle — n’est, qu’un malheureux Ver de terre; il sort de sa larve, .vole un peu et... »
« Finalement il est- mangé par une poule », dit un. des assistants < en finissant la phrase.
Jack Dempsey continuera a faire du cinéma
Jack Dempsey, champion du monde de boxe toutes catégories, vient de prolonger pour une durée de deux ans le contrat qu’il avait signé avec une grande compagnie américaine. Le contrat initial comportait une série de dix films. D’après les termes du nouveau contrat, Dempsey devra tourner six films supplémentaires.
“ Pierre le Grand „
Une grande compagnie américaine présentera sous peu au public une nouvelle “ star „; il s’agit du chien policier “Pierre le Grand,,, trés connu en Amérique parmi les amateurs de chiens de race. Ce chien jouera le premier rôle du film Silent Accuser (Accusateur Silencieux). Le scénario a été écrit par M* Franklin et Frank O’ Oconnor.
Les rôles principaux seront tenus par Eleanor Boardman, Raymond Mc Kee et Earl Metcalf. “ Pierre le Grand „ s’entraine depuis plus de deux ans pour paraître dans ce film.
Un village Italien« quartier général d’une troupe Américaine
Le village d’Anzio, près de Rome, qui n’est autre que l’antique Antium des Latins, patrie de Néron et de Çaligula, sert depuis plus d’un an de quartier général à une nombreuse troupe américaine, qui tourne là-bas un super-film intitulé Ben-Hur, dont l’action se déroule en Palestine. Plusieurs “trirèmes,, ont été construits, qui doivent prendre part à la bataille navale qui sera la reconstitution de celle qui vit aux prises la flotte d’Antoine et celle de César Auguste.f Tous les habitants d’Anzio paraîtront comme figurants dans ce film.’
9 Fred Niblo a été désigné comme directeur de ce chefs-d'œuvre, et il espère que ce film pourra être complètement fini en octôbre. Dans ce cas il serait présenté au public américain vers la fin de l’année.
June Mathis, qui a écrit le scénario, est restée en Italie pendant quelques mois, pour assister à la prise de vues. Elle retournera en Amérique au mois d'août.
Noblesse Oblige
Il y a quelques mois, Jackie Coogan eût envie d’un zhien splendide \J.e même qui apparaît à ses côtés dans Un Enfant des F andres\ dont le prix avait été mis à »oixante dollars par son propriétaire. Mai», et voilà la iifficulté, Jackie venait de dépenser tout son argent en:adeaux de Noël, car c’était quelques jours après les fêtes. Une grande partie de cet argent îl l’avait dépensé dans l’achat d’un magnifique canif en or, destiné à son père, qui s’en était montré très touché.
Donc, Ja ckiefinit par demander à son père de lui
acheter le chien en question; mais son progéniteur luj répondit que s’il désirait un fidèle compagnon il n’avait qu’à se le payer lui-même. Alors Jackie, en désespoir de cause, dit à son père d’un air distrait:
— A propos, cher papa, qu’as-tu donc fait du magnifique canif que je t’ai donné comme cadeau de Noël?
Une heure après, Jackie avait son chien sans avoir eu à débourser un seul dollar.
Un Visiteur de marque
Paris a reçu la visite de M- Marcus Loew, qui est le plus fort actionnaire de la compagnie américaine Metro-Goldwyn, une des premières du monde. M. Loew, comme tout américain qui se respecte, est en train de faire le tour de l’Europe,- mais ce voyage a surtout un but commercial. M. Loew est accompagné de M. Aronson, directeur général pour l’Europe de la Metro-Goldwyn.
Le budget des journaux cinématographiques allemands
* Le journal cinématographique allemand Lichtbildbühne aura désormais son représentant à Hollywood et à New-York. Un dé ces deux postes a été confié à une demoiselle, Fräulein Alma Rita Meibauer. Tous les journaux ne peuvent pas se payer des représentants au pays des dollards, et il faut croire que le journal en question a un budget cinématographique que pourraient envier certainement la plupart des revues françaises.
Carewe a engagé Nazimova
Edwin Carewe vient de commencer la réalisation du film Madonna of Streets (Madonne des rues), dans lequel paraîtra Nazimova, qui pendant deux ans est restée absente de l’écran. Le partenaire de la “ star „ russe sera Milton Sills., Carewe compte avoir terminé le film dans huit mois.
Carmel Myers part pour l’Italie
Avant de partir pour l’Italie, où elle doit filmer «2Jen-Hur pour la Goldwyn Cosmopolitan, Miss Carmel Myers a réuni dans un des salons du Comodore Hotel de New-York, un groupe d’artistes connus, ainsi que quelques critiques appartenant aux plus importants journaux de la City. Miss Myers leur a offert un the d’adieu car elle restera absente pendant des longs mois.
Le Décameron
Lionel Barrymore, qui se trouve actuellement en° Allemagne, vient de se’ mettre au travail pour la réalisation du film « Les Nuits du Décameron », tiré du célèbre livre de Bocace. Ce film est édité par une grande maison allemande. Les rôles principaux seront interprétés par l'artiste, anglais Randle Ayrton et les artistes allemands Werner Kraus et Albert Steinruck.
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LA DANSEUSE ESPAGNOLE
quartier les plus populeux de sa capitale, il avait admiré cette belle fille, dorée comme une pêche mûre, et qui, pour quelques maravédis, .annonçait aux mendiants comme aux seigneurs élégants et fiers, les destinées les plus merveilleuses.
— Ah! Salluste, reprit le roi, si tu me donnais Mari-tana, comme je te serais reconnaissant!
Salluste ne répondit pas d’abord. L’œil félin, la mine contrainte comme par un mauvais rêve, il feignait de songer à des choses lointaines. Puis il se mit à songer tout haut devant son maître.
— Il y a Sa Majesté la Reine, qui aime Maritana parce que la petite bohémienne se trouvant dans la forêt a eu la chance d'arrêter le cheval emballé de l'infant et de sauver la vie au prince héritier,
— Qu’importe! fit un geste de Philippe.
— Il y a don César de Bazan qui aime aussi Mari-tana et qui est de taille, le bandit! à la disputer même à Sa Majesté. Heureusement don César est sous les verroux. Il s’est battu en duel, le jour de la Madone, contre un capitaine des gardes qui voulait fouetter La-zarillo, le petit ami de Maritana. De ce fait, don César tombe sous l’application du décret qui interdit tout duel en ce jour de fête, Il est passible de la peine de mort, I) mourra.
Don César de Bazan.
Le jeune roi d'Espagne se mourait de détresse et d’ennui.
Il avait beau posséder un beau royaume, le plus beau sous le ciel après le royaume de France, et la reine Elisabeth, princesse de sang français, aussi intelligente que belle, et qui savait guider le roi, son mari, dans le choix de ses alliances politiques. Dans son riche palais de l’Escurial, au milieu d’une cour prompte aux frivolités et aux rires, le. jeune roi Philippe se mourait de détresse et d’ennui.
Il était assis dans son fauteuil à haut dossier, parçjl à une cathèdre ancienne, et la tête penchée sur sa main droite, il écoutait don Salluste lui lire les nouvelles des provinces et des pays d’outremer.
Il secoua soudain sa torpeur.
— Qu'importe tout cela, Salluste, dit-il, en comparaison de Maritana?
Maritana était une bohémienne que le roi avait rencontrée dans une de ces aventures hasardeuses qu’il courait parfois, accompagné de son âme damnée don Salluste. Le jour de la grande fête de la Madone, qui donne lieu, à Madrid, à une sorte de bacchanale nationale, Philippe s’était mêlé à la foule, et dans un des
Maritana en prière.
— Alors? lout va, bien, sembla signifier le roi.
— Seulement, continua encore don Salluste, Mari-tana est une vulgaire bohémienne et l’on s’étonnera des assiduités du roi auprès d’elle. Si nous la faisions comtesse par un mariage in extremis avec Bazan, nul ne pourrait reprocher au roi d’admettre à sa cour la comtesse de Bazan.
— Salluste! Salluste! s'exclama soudain Philippe, demande-moi tout ce que tu voudras, je te le promets, si tu réalises tes projets et si tu m’amènes Maritana, cette nuit même, à mon pavillon de chasse.
Salluste regarda le roi et sourit.
En vérité, don Salluste haïssait la reine et, par conséquent, la France. 11 avait subi un affront de la part de la reine Elisabeth. Il gardait au fond de son âme hautaine et noire Une blessure profonde. La vengeance y couvait. Don Salluste cherchait Je moyen de brouiller le roi avec sa femme et, par le fait même, avec la France. Gar don Salluste était aussi une créature de l’Autriche. Le moyen lui paraissait trouvé. Maritana élevée au rang de comtesse, Bazan mort, qui empêche-
Arrestation de don César de Bazan en présence de Maritana éplorée et de don Salluste.
En prison.
rait le roi amoureux de tomber dans le piège et la reine, avertie en secret par Salluste, de connaître les infidélités de son époux?
Comment il s’y prit pour obtenir l’acceptation de Bazan à ce mariage in extremis? Comment Bazan conduit au poteau d’exécution, fut sauvé par Lazarillo qui avait remplacé les balles des mousquets par des morceaux de liège, cela n'importe guère' à l’histoire.
Ce qui importe, c’est que, la nuit de ce même, jour.
Maritana ignorant la fausse exécution de son mari, était conduite vers le pavillon de chasse, où elle croyait rejoindre César et que la reine Elisabeth,, avertie par don Salluste, se rendait au même pavillon en vue de surprendre le roi.
Eternel conflit de l’amour et de la haine!
— Maritana, disait Philippe agenouillé devant la belle bohémienne au comble de la stupéfaction, tu es mienne désormais. Vois combien ton roi t’aime. C’est
lui qui t’a fait comtesse pour te rapprocher de lui. C’est lui...
Mais Maritana l’interrompant:
— Sire, c’est une trahison. J’aime César mon mari. Je respecte et. je vénère le roi, mais je n’aime pas le roi. Sire, laissez-moi rejoindre celui que j’aime.
— Ecoute, reprenait Philippe avec une ferveur extrême, écoute, Maritana, je t’aime. Depuis' cette fête «le la Madone, où je te rencontrai, dans la folie de la joie.
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dans l’ivresse de l’orgie populaire, tu m’apparais comme la réalisation la plus belle de tout ce que j’ai rêvé. Regarde, je mets à tes pieds mon orgueil de roi et ma fierté castillane. Veux-tu la moitié de mon royaume? Que ne te donnerais-je pas pour chacune de tes caresses, pour chacun de tes baisers? Maritana, sois mienne.
— Je suis. à mon mari César, répondait encore la belle fille en -se redressant fièrement,
— Laisse donc ton mri, Maritana. Il ne viendra pas nous troubler. Sois sans crainte, ceux que Salluste envoie dans ce pays-là n'en reviennent guère.
— Où donc est César? interogea la bohémienne.
— Il vient d'être exécuté. Tu es libre, Maritana.
Et le roi Philippe voulut étreindre dans ses bras la femme convoitée, mais celle-ci, d’un bond, s'était réfugiée au fond de la chambre et, un petit poignard à la main, attendait le roi.
Au même instant, la fenêtre s’ouvrit brusquement et don César de Bazan, l’épée à la main, se précipitait.
— César! cria Maritana soudain sauvée.
— César lui-même, ma toute belle, répondit le spadassin, César dont l*enfer n'a pas voulu et qui arrive à temps pour châtier un voleur de femmes. Allons, Philippe, voyons si tu auras aussi bonne grâce devant l’épée de César que devant les beaux yeux de Maritana.
Le roi avait dégainé,
Ivre de fureur, il croisait déjà nerveusement le fer, quand un de ses serviteurs les plus fidèles pénétra dans la chambre en criant:
— Sire, le carrosse de, Sa Majesté la Reine!
Les deux combattants décontenacés eurent tôt fait de remettre l’épée au fourreau.
C’est Maritana qui sauva la situation.
Au moment où la Reine, conduite par don Salluste en personne, entrait dans la chambre, Maritana,- prenant la main de don César de Bazan, s’était précipitée aux pieds du roi.
. — César, disait-elle, remercions sa Majesté d’avoir permis notre union.
— Certes, répliquait don César, Sa Majesté a été libérale envers nous et nous lui devons mille grâces.
La reine, étonnée, s'avança:
— Je me joindrai donc à vous pour remercier mon Seigneur, dit-elle, et je dois aussi lui demander pardon d’avoir osé le soupçonner, sur les indications du misé-rttble Salluste.
E finila la comedia, pourrait écrire ici le conteur, comme aussi e fimta la tragedia, car ce fut en même temps une. comédie et une tragédie que cette histoire d’amour.
Les histoires d'amour sont-elles jamais autre chose?
Jean BLAISE.
LE FILM AU PALAIS PE THEMIS
Pour la première fois dans l’histoire, le film vient d’être admis comme preuve dans un jugement. Ceci a eu lieu en Amérique dans l’Etat de Luisiana. Un jeune homme ayant eu les deux jambes coupées par un tramway juste au même instant où l’on prenait dans l’endroit des vues d'actualités, le tribunal, après avoir vu par l’image que la rponsabilité incombait à la compagnie de transports, a fait droit à la requête des parents du jeune homme qui demandaient 35,000 dollars de dommages-intérêts.
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AGNES AYRES
Agnès Ayres, née ù Carbondale, termina ses études à Chicago.
Avant de paraître à l’écran, jamais elle n’avait joué la comédie. Elle débuta comme figurante au vieux studio Essanay, de Chicago.
Son premier contrat intéressant fut celui qui la liait à la Vitagraph Cy pour tourner des films d’après les célèbres nouvelles de O’Henry. Elle # urna vingt-cinq versions de ces nouvelles et, X .entôt devint populaire sous le nom de « O’Henry Girl ».
Cette jolie actrice joue pour le cinématographe les rôles de jeunes femmes qui sont dans la vie les éternelles souffrantes et les éternelles sacrifiées, ou bien elle est la veuve inconsolée qui, cependant, cherche à oublier rapidement un mari défunt qui fut bon, loyal, probe, honnête; parfois elle est la demi-mondaine tyrannique-et capricieuse, infatuée de sa personne, dévorée d’ambition; ou bien encore la femme douloureusement blessée en son amour qui n'était encore qu’un orgueil.
Ainsi, nous l’avons vue, tour à tour, se parant des visages féminins les plus curieux et les plus complexes. Elle a de Kélégance, du chic, et avec une égale facilité elle se couvre de haillons.
Agnès Ayres préfèrent les drames intimes aux actions violentes ou comiques. Elle cherche à vivre, quelques instants, la vie d’une femme jeune, jolie, adorée, adulée, friande d’aventures...
Dans Autour d'un Testament, l’œuvre si vraie de Sir Gilbert Parker, elle incarne Madeline Arbouin, une brillante artiste lyrique engagée pour une tour-. née d’opéra à travers l’Europe. « 1
Le village de Pontiàc, au Canada français, fêtait le mariage de « l'enfant du pays » et de Louis Rimbaud (Théodore Kosloff, le comédien si intéressant dont nous avons donné récemment la biographie). Cet homme, avocat en renom, est poète, trop sensitif, nerveux au possible, malade...
Les événements se suivent... Le notaire annonce à Louis Rimbaud, cousin du marquis de Pontiac, le décès de ce dernier. Il hérite du domaine de Pontiac. Forêts, terres et le village presque entier lui appartiennent.
Or, l’ivrogne Tardick, un ancien domestique du marquis, affirme à l’avocat l’existence d'un testament secret pas du tout en sa faveur.
Rimbaud se fâche, tes deux hommes en viennent aux mains. Louis Rimbaud heurte malheureusement un arbre. La douleur est violente, et cette souffrance nouvelle en précède une autre, plus grave, une souffrance morale terrible: il se sent devenir bossq.
A quelques jours de là, Madeline se prépare à partir en tournée avec son mari. Les explications
Agnès Ayres " at home „ dans son boudoir.
qui suivent enfre les deux conjoints permettent à Agnès Ayres de nous montrer toute la souplesse de son talent, tant elle est sincère, aimante, tragique, émue.
Chacune de ses impressions se traduit par un geste sobre ou un jeu de physionomie parfait et juste. Pour le cinématographe, surtout, le masque de l’acteur doit être à chaque instant, d’une grande mobilité. Trop de fois, certains acteurs, et pas des moindres, oublient ce trop important détail- En l’occurrence, il' s’agit le plus souvent d une distrac-
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tion, une attention portée aux ordres du metteur en scène plutôt qu’à l'ensemble de son interprétation.
...Entretemps, un ami de leu le marquis de Pontiac, l’explorateur Georges Fourel, arrive de Québec, porte ': d’une lettre écrite par le noble cousin de Louis Rimbaud, lui annonçant qu’il l’instituait
Agnès Ayres affectionne, pour les journées fraîches d’automne, le’costume "trotteur,, de fourrure.
pqr testament, lui Fourel, son légataire universel. ' Le malheur décidément s'acharne sur le pauvre avocat. 11 doit défendre à la fois ses. droits, ses intérêts et sa santé.
Le pauvre homme désespéré prie sa femme de partir sans lui, prétextant qu’il doit rester au Canada pour ses affaires.
Madeline part seule....
Un an après, à son retour, elle constate avec
douleur l’état de santé de son mari; une lutte se livre en elle entre l’instinct et le devoir — celui-ci l’emporte et elle décide de renoncer à sa carrière pour se consacrer entièrement au malade.
Ici, Agnès Ayres, eh des scènes simples mais d’une grandeur tragique, se révèle tragédienne et semble être de la lignée de ces héroïnes dont nous parlent l’histoire et la légende: Phèdre, Androma-qüe, Hermione, Bérénice...
. Le spectateur suit avec intérêt le jeu si varié de l'interprète et s’éméut doucement avec elle.
...Coup de théâtre: Madeline découvre dans la bibliothèque un panneau secret derrière lequel se trouve caché le fameux testament, mais l’ivrogne Tardick qui l'a observée, s’empare du docuny") et l’emporte chez Fourel. I
Madeline, accompagnée de ses serviteurs, se lance à la poursuite du voleur, mais arrive trop tard à Québec.
Avec les meilleures arguments que son cœur lui inspire, elle explique à Fourel que la divulgation de cette affaire entraînela sûrement la mort de son m ari.
Agnès Ayres, maigre les sanglots qui l'étranglent, malgré les larmes qui roulent sur ses joues, malgré un énervement compréhensible, a encore des accents sublimes, et tout son être inspire la pitié.
Dans son malheur, elle puise des forces nouvelles, et pourtant, son malheur est immense..
Heureux mari, malgré ses tourments, heureux mari puisqu’il possède une femme qui se fait son avocat et défend ses intérêts avec tant de sagesse, de justesse et de persévérance.
...Touché par une si tendre affection et un si sincère dévouement, Fourel cède à la prière de la jeune femme, tandis que l’infernal Tardick, fufieux de voir son plan de vengeance s’effriter, cou/ avertir Rimbaud, « Votre femme, dit-il, a des relen> tions suspectes avec Fourel ».
A cet aveu, dans une crise de rage, Rimbaud tue le « seigneur du village », interroge ensuite Madeline qui n’a pas de peine à le rassurer sur sa fidélité A ce moment, des policiers conduits par Fourel arrivent pour arrêter Tardick, Rimbaud, croyant que l'heure de la justice a sonné pour lui, disparaît dans une autre pièce et se tue....
Agnès Ayres assiste aux derniers moments de Théodore Kosloff (qui meurt peut-être pour la centième fois) et ses accents sont vraiment déchirants et elle incarne si parfaitement la femme touchée dans son orgueil plus peut-être que dans son amour que nous oublions un instant que nous nous trouvons au cinématographe. Il nous semble assister à une tragédie intime bien moderne dont nous serions les témoins oculaires.
...La femme sera-t-elle donc toujours l’éternelle souffrante?.... Mais non, puisque deux ans plus tard Madeline est redevenue célèbre. Fourel qui Ta suivie discrètement l’implore de devenir enfin sa femme. Elle accepte et ce nouveau bonheur pourra lui faire oublier plus tard son]tragique passé.,...
...A ce moment, sur une fermeture d'iris, Agnès Ayres disparaît dans un rayon de lumière et nous attendrons avec grand plaisir une de ses nouvelles productions où elle se montrera égale, sinon supérieure, à ce qu’elle est ici.
Agnès Ayres quitta la Vitagraph pour entrer à la Paramount où elle joua les premiers rôles dans beaucoup de bonnes productions.
Held by the Ereniy fut son premier film pour cette compagnie. Ensuite Cecil B. de Mille lui confie le rôle principal de sa production Le Fruit Défendu. Ce film fut pour elle un triomphe perso nel.
Train spécial et Too musch Speed avec Wallace Reid suivirent et elle prit une part active dans l’interprétation des Affaires d'Anatole.
Elle jjarut aussi dans Cappy Ricks avec Thomas Meighan et dans Le Cheik avec Rudolph Valentino, avant d’être élevée au rang de star.
Sa .première production comme étoile fut The Lane that had no Turning.
Bought and Paid Tor, The Ordeal et Borderland suivirent celle-ci. Son prochain film sera A Daughter of Luxury.
Agnès Ayres paraîtra aussi dans un délai très pro-
(ain dans Clarence, une production de W. de Mille. Miss Ayres pratique les sports. Ses favoris sont l’équitation et le golf, et sa marotte est la culture des roses.
Elle adore toutes les fleurs, celles des champs comme celles des serres, spécialement les roses, et elle en possède quelques rares spécimens dans son jardin d’Hollywood.
Maurice WIDY
Nouvelles et Anecdotes
*** Une jeune reporter américaine confiait dernièrement à Reginald Barker, metteur en scène de la Metro-Goldwyn, son désir d’interroger 'Adolph Menjou, le principal interprète de Broc!(en Barriers, sur 1 élégance masculine.
Menjou est . ’• ;éré parmi les artistes, ses camarades,
comme l'un de;. r,r,-nmes les mieux habillés des Etats-Unis.
La jeune femyie (ut i. rooL'.e dans la loge de 1 artiste. Ce dernier. en pantalon a gilet d’habit se rasait devant sa glace, mais par le col ouvert de sa chemise
empesé; . « reporter » aperçut au lieu de dessous en
soie, un impressionnant gilet de flanelle rouge!
La jeune journaliste faillit s’en évanouir d’horreur et le sujet de l'interview ne porta pas sur l'élégance, à la g'-ande joie de Adolph Menjou.
*** Rc-.v Ingram, le metteur en scène de la Metro-
Goldwyn, est d’origine irlandaise. Quand il vint en Afrique pour tourner The Arab, il passa par I Irlande, où son père demeure, et, dune promenade matinale dans les champs, il rapporta cette histoire qu il aime
raconter à ses camarades de studio:
Un paysan irlandais qui venait de traire ses vaches entama la conversation avec lui et histoire de parler un peu Rex Ingram, lui demanda quelle était sa meilleure vache.
— La meilleure, je ne sais pas, dit 1 homme, mais la plus mauvaise c’est .< l'Américaine .
— Ah! et pourquoi cela?
— Ben! elle est comme ses compatriotes, elle est devenue « sèche ».
*** Laurette Taylor, qui vient de tourner pour la Metro-Goldwyn Une Nuil de Rome, sous la direction de Clarence Badger, adore fureter chez les antiquaires.
Dernièrement, dans une petite boutique du quartier chinois de San Francisco, elle avisait une pendule d'un travail très curieux et exprimait au vieux marchand son désir de l'acheter.
Je veux bien vous la vendre, miss, quoique j y tienne beaucoup; mais il n’y a que moi qui puisse la comprendre. Quand les aiguilles marquent midi, elle sonne 5 heures et je suis seul à savoir qu’il est 7 moins 20. *** Monsieur Beaucaire est achevé et ceux qui l'ont déjà vu assurent que c’est un chef-d’œuvre. Valentino considère que c’est l’une des œuvres les plus artistiques qu’il ait jamais créée et les fanatiques américains de l’écran attendent impatiemment l’occasion de le voir.
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