Source: FelixArchief no. 1968#847
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La Chevauchée Blanche
PROGRAMME du 11 au 15 JANVIER
Le fils dévoyé d’un excellent seigneur possède un pourvoyeur de ses multiples et constantes orgies Or, le dit pourvoyeur remarque un jour la jolie l'illë d’un brave bûcheron, et sur le récit que lui fait son complice, le prince désire la jeune fille, lin soir, trois hommes l’enlèvent de la cabane du bûcheron, qui demeure à demi-mort sur le sol, tandis que les rafales de neige entrent dans l’humble logis. Au pavillon de chasse le prince et ses amis jouent aux dés la jeune fille évanouie, et le prince est le gagnant de cette houleuse partie. Mais son cousin arrive, gagne à son tour, un duel s’ensuit el le parent du prince est gravement blessé.
Cependant le misérable ne s’empare pas de son butin, la jeune fille menaçant de se tuer à son approche.
Le lendemain, le bûcheron qui est allé se plaindre est roué de coups, convaincu de mensonge en justice par le prince; mais le pourvoyeur, châtié pour n’avoir pas su préparer un stupéfiant pour . la‘fille du bûcheron, dénonce par vengeance au seigneur du pays la conduite de son fils.
Le soir venu, nouvelle orgie au pavillon de chasse. La justice légale va châtier le misérable, mais la justice privée la devance. Tandis que la jeune fille, dont la raison est égarée par un breuvage, danse sur une table parmi les convives, son père abat, la cloison à coups de hache, tue des gardiens et des soldais et emporte sa fille. Fou de honte et de rage, il la traîne dans la neige malgré ses protestations, et au cours du long trajet, où son corps .creuse un sillon dans l’immensité blanche elle rend le dernier soupir.
L’aube paraît: le prince et son pourvoyeur remontent dans leur traîneau, qui part à une allure vertigineuse sous les oups furieux du cocher emmitouflé dans ses fourrures. Le prince en soulevant la couverture, aperçoit avec stupéfaction le corps délicat, -objet de sa convoitise. Ses lèvres cherchent les lèvres du cadavre, et soudain il sursaute d’effroi en présence de la mort. Il veut jeter le corps, mais celui-ci reste accroché au traîneau qui Le cahote affreusement. Ils veulent arrêter le cocher, mais en vain, et ils reconnaissent, avec horreur le père de la victime. Une sorte de terreur mystique s’empare des deux hommes au milieu de cette chevauchée terrible, conduite par le spectre du châtiment jusqu’au moment où le convoi tombe dans un ravin que la neige recouvre peu à peu. Et à cette place, chaque année, pousse depuis une fleur de neige.
E. A iidran
1 • La Mascotte ....
Ouverture
2 Dudule à Montmartre
Comédie
3 MARCHE INFAME
comédie dramatique avec Eva NOVAK et Wallace BEERY
4 PATHÉ - REVUE
La Chevauchée blanche
Grand drame
Pendant la Pause
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PROGRAMMA van 11 tot 15 JANUARI
1. De Maskotte . . E. Audran
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2 /Vidule te Montmartre
Tooneelspel
3 SCHANDELIJKE KOOP
Dramatisch tooneelspel met Eva NOVAK en Wallace BEERY
4 PATHE - REVUE
5 Het Witte Rit
Groot drama
Tijdens de Poos
Récitaal voor Orgel
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Le plus grand évènement cinégraphique de la saison 24 - 25
Vendredi 16 janvier 1925
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Première représentation à Anvers du film sensationnel
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d’après le célèbre roman populaire de P. DECOURCELLE
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Het Witte Rit
Een wellustige, gewetenlooze prins laat de jonge, mooie en onschuldige dochter van een houthakker schaken. Terwijl 'zij bewusteloos in een eenzaam jachtpaviljoen wordt gedragen, werpen de prins en zijn vrienden de teerlingen: het lot zal aanduiden wie het arme meisje zal bezitten. De prins is de overwinnaar in dit weerzinwekkend spel; toch maakt hij zich niet meester van zijn buit, daar het meisje dreigt zich te dooden zoo hij haar naderen durft. Opgesloten zal zij blijven en bewaakt. Den volgenden dag geeft men haar een drank die alles vergeten doet.
Maar dienzelfden avond, midden de teugel-looze orgie, waarbij het meisje, onbewust, voor de onmenschen danst, dringt de vader binnen, versplinsterend met zijn bijl al wat hem den weg verspert, doodend de bewakers en meevoerend zijn dochter. Dol van razernij sleept hij haar mee in den sneeuw, trots haar smeeken en haar kreten. En met dat lange hallucinante tocht, wanneer het lichaam van het ongelukkige meisje als een diepe, groote groeve trekt in die witte sneeuwoneindigheid, geeft zij den geest...
Dageraad. De prins en zijn vertrouweling vertrekken in hun slede. Wilder en wilder jaagt de voerder de paarden op: liet wordt een wilde, vaarl. Daar ziet plols de prins, onder een deken, het meisje zijner begeerten. Hij wil ze vastgrijpen. Een lijk, en voor den dood staat hij hulpeloos en vol afgrijzen. Hij wil het lijk'wegwerpen doch het blijft vasthaken aan de slede die het alzoo vóorttrekt in akeligen dans. De mannen willen de voerder doen stilstaan. Doch dan herkennen zij, verschrikkelijk en bovenmensche-lijk de vader van het slachtoffer.
Een mystische ontzetting grijpt hen aan in dat vreeselijke, heische rit, als geleid door de Schim der onoverkomelijk Vergelding.
Tot de spookslede neerstort in den afgrond, langzaam verdwijnend onder den sneeuw die neervalt, traag en onverstoorbaar.
En op die plaats bloeit, ieder jaar, een sneeuwklokje.
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Superstitions
d’autrefois et d’aujourd’hui
appelés augures, étaient chargés de dévoiler les volontés divines. Ces hommes porteurs d’insigpes spéciaux, observaient trois ordres de signes: le vol et le cri des oiseaux; les éclairs; l’appétit des poulets sacrés.
Nous sommes depuis longtemps revenus de tout cela, s’écrie le lecteur. Sans doute, notre esprit n’admet plus que la marche des évènements dépende du plus ou moins d’appétit d’un gallinacé. Et pourtant, Pierre Louys n’a-t-il
pas un peu raison, quand il prétend que nous n’avons en somme rien appris ni rien oublié de ce qui était connu il y a vingt siècles 1? Sa démonstration touche, par plus
Betty Compson dans The White Haver.
Il est des esprits chagrins qui déplorent, non sans raison, l’impiété des temps. A mesure que la vraie foi s’en va, les croyances ridicules gagnent du terrain, disent-ils. Et là dessus, de partir en guerre contre la superstition, les fétiches, gri-gri, hobbies, dégénérescences de la vraie foi, tristes fruits de l’éducation moderne.
Il est vrai que sous le rapport de la superstition, nous paraissons n’avoir pas gagné beaucoup depuis nos ancêtres grecs, gaulois et romains. D’ailleurs les croyances de ceux-ci avaient au moins le mérite d’être empreintes d’une certaine poésie, d’une grandeur, qui en étaient quelque peu l’excuse. Avant d’entreprendre une action importante, les Anciens tenaient à se rendre les dieux favorables en leur offrant des sacrifices. De plus, des prêtres spéciaux.
Betty Corripson, la petite superstitieuse, dans The Rustle of Silk.
d'un point au paradoxe, mais elle a l'avantage de rabaisser notre orgueil d’homme moderne. On a beau remplacer certaines croyances et théories par d’autres, la question est de savoir si nos nouveautés sont autre chose que des vieilleries enrobées d'un vernis tape-à-l’ceil!
Ainsi, tenez, pour en revenir au chapitre superstitions: nous refusons tout pouvoir aux gri-gri, aux fétiches, aux porte-bonheur. Et pourtant, comme le remarqué finement Salomon Reinach, si l’on s’avisait àd’improviste de fouiller nos poches, d'examiner nos chaînes de montre ou nos bijoux, quelle moisson d’amulettes on y pourrait faire!
Bien sûr, nous protestons. Il ije s’agit pas d’amulettes, mais de simples « souvenirs. », de riens auxquels nous tenons en raison de leur valeur artistique, leur forme « drôle », ou de quelque autre raison, n’ayant de rapports que bien lointains avec ce qui est dit raisonnable.
Ne nous défendons pas: le sentiment qui nous attache à ce gri-gri moderne — colifichet, médaille, trèfle-à-quatre, — n’est qu’une survivance du fétichisme
Pola Négri, polonaise.
ancestral. Tout comme le nègre crée de toutes pièces un fétiche, dans lequel lui-même loge un « esprit »; tout comme le gosse prête des vertus merveilleuses à un joli caillou blanc trouvé au bord du chemin; nous autres aussi, nous croyons qu’un * esprit » aux merveilleuses vertus, habite le brimborion joli, bizarre ou « amusant » auquel s’est attachée notre fantaisie. Et qu’est-ce autre qu’un fétiche, cher Monsieur, ce tout petit gant parfumé d’une in* connue, qui tapisse votre gousset1} et ce petit carré d’onyx, que vous avez trouvé blotti entre mille choses disparates, chez un antiquaire, Madame; et le bijou très commun en somme dont la forme vous plut, et qui jamais ne quitte votre espiègle personne. Mademoiselle.
Allons, la cause est entendue. Il m’est permis d'avouer mon intention première: dire quels sont les fétiches favoris de ceux et de Celles vers qui, comme un encens, monte l'admiration des cinéphiles, milliers de fidèles d’un autre culte, celui du Septième Art, où peut-être aussi, il
a quelque fétichisme...
Un magazine cinématographique américain « Photoplay », vient d'on-vrir une enquête auprès des vedettes de l'écran américain, pour savoir quel est leur fétiche favori.
On est aussi superstitieux dans le monde du cinéma américain, que dans le monde théâtral, s’il faut en croire des réponses, que publie cette revue:
Norma Talmadge: estime qu’elle doit à un diamant et à un
A gauche: Conrad Nagel et Conrad Nagel junior.
saphir accouplé, la chance qui Ta favorisée jus-, qu'ifci, et elle ne se sépare de ce bijou dans aucun film.
Colleen Moore: elle porte autour du cou, un cordon de satin noir, auquel est attachée une petite, bille d’ivoire, tirée de la défense d’un éléphant sacré.
Conrad Nagel: conserve précieusement un bouton de col en or ayant appartenu au grand acteur Edwin Booth.
Dorothy Mackail: se etoit protégée du mauvais sort par un grigri d’Indien, constitué par un curieux bracelet d'osselets.
Anita Stewart: dans sa valise, emporte toujours un petit soulier d’enfant porté par son frère lorst’il était bébé.
Pola Negri: porte au doigt une chevalière ancienne où sont gravées les armes de sa famille: deux pigeons tenant un fer à cheval Tun dans ses pattes, l’autre dans son bec.
Betty Compson: croit à la vertu d’un scarabée 5 égyptien, entouré d’émeraude, qui lui fut donné par un égyptologue.
Lilian Gish: son talisman est une poupée représentant un petit gnome à longue barbe blanche et vêtu de rouge, présent d’une admiratrice romaine.
Buster Keaton: lui se contente de croire au pou-voir Tgeux du petit chapeau plat, qui Ta rendu populaire dans ses films.
Thomas Meighan: dans son gousset glisse une vieille pièce de monnaie gallo-romaine.
Constance Talmadge: est persuadée que ses perles en collier et en bracelet lui porte bonheur. Quand elle ne peut les porter dans un film, elle les enferme dans un petit sachet, pendu sur sa poitrine.
Rod La Rocque: conserve avec soins un baton de rouge aux lèvres qui luijservit à se maquiller pour son premier film.
John Gilbert: continue à employer sa première boîte à maquillage. DIEP.
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L’histoire des films comiques par Buster Keaton
rriiiiiiiMiiiiiHiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiMiiiir,
Buster Keaton, l’excellent comique de la Metro- A ce moment l'industrie automobile enregistra Goldwyn, dont un des derniers films « Les Lois de dans ses statistiques une augmentation sensible
l’Hospitalité » passe en ce moment sur les bou- dans la vente des voitures automobiles et les statislevards et que la critique française se plait à désigner comme un nouvel humoriste de talent, s’est amusé à rétracer l’histoire des films comiques, depuis l’invention du cinéma.
Cette histoire ne forme pas un volume imposant, comme on pourrait le croire.
Buster Keaton s’est contenté de la résumer en six chapitres, dont chacun ne dépasse guère une dizaine de lignes, mais qui désignent clairement les différentes phases par lesquelles est passée l’évolution du film comique.
L’fige de l’explosion
Les premiers films comiques étaient basés sur des effets d’explosion. On ne voyait que maisons dynamitées, bombes et cordeaux bickford. C'est à cette période que nous devons l’habitude d'employer des doublures pour remplacer les vedettes, qui se souciaient peu d’être expédiées dans le ciel pour flirter avec les anges, par la force de l’explosion.
L’âge du « cop » (policeman)
Un beau jour on s’aperçut que l'homme le plus sérieux, vêtu en policeman devenait immédiatement d’une drôlerie irrésistible. Les films comiques alors ne mirent plus en scène que des policemen et leurs aventures, faisaient rire aux larmes ceux-là même qui auraient dû considérer les agents d’un œil plein de respect.
On dut à ce genre de film une recrudescence d'agressions nocturnes. Les malandrins en sortant du cinéma, dévalisaient, le sourire sur ses lèvres,, les personnes mêmes qui s’étaient réjouies à côté d'eux au spectacle, des malheurs des « cops ».
L’âge de l’automobile
En dehors de l’invention du cinéma lui-même, rien n'a été plus utile au développement du film comique que l’automobile.
Ce fut la période des films montrant les plus invraisemblables < tacos » et les déboires des malheureux qui se risquaient à en prendre le volant.
tiques officielles accusèrent une diminution de la natalité. Les gens préféraient acheter une voiture qui pouvait les conduire au cinéma, plutôt que d'avoir des enfants qui les obligeaient à rester à la maison.
L’âge du fromage blanc
Ce fut l’âge où Ton pouvait voir un film comique dont les acteurs ne se bombardaient que de projec-, tiles divers, tartes à la crème, pâte de guimauve et surtout fromages blancs. Cette période eut du moins, un résultat utile; elle forma d’excellents lanceurs de grenades dont les talents firent merveille pendant la dernière guerre.
L’âge du costume de bain
Vous preniez à cette époque deux jolies filles, > trois jolies filles ou quatre, ou plus, vous les « dévêtiez » d’un maillot de bain et vous leur suggériez d’imaginer un instant qu elles avaient six ans et qu’elles devaient s'amuser comme telles et vous aviez un film comique.
, Les marchands de maillots ' de bains firent des affaires d'or et les compagnies de chemins de fer aboutissant en Californie etissi.
Toutes les jeunes filles bien faites achetaient un maillot, prenaient un- ticket pôurLos Angeles et se croyaient déjà promues étoiles.
L’âge actuel
On a' compris que le film comique demandait autre chose: de l’humour.
On a compris que pour faire un bon film comique, il fallait, non seulement un bon artiste et un bon scénario, mais encore de l’humour et toujours de l’humour.
Ce n’est pas tâche aisée que de rendre la vie plus drôle qu’elje ne Test. Mais les comiques américains ont compris qu'il y avait quelque chose de nouveau à trouver dans le domaine du film comique et ils,
Ayez toujours l’air heureux
Rien ne réussit comme le succès
« Rappelez-vous bien cela, et la fortune vous sourira, nous dit Adolphe Manjou qui joue avec Pola Negri dans Forbidden Paradise (Paradis Défendu), le nouveau film de Paramount.
Manjou peut parler, car l’ascension de sa renommée depuis cinq ans a été vertigineuse. Il commença à faire du cinéma juste après la guerre, où il servit comme capitaine.
anglais, travaille les scènes de la Révolution russe avec une grande figuration de foule pour son nouveau film Le Vagabond. Miss Jane Novak, la célèbre star américaine, qui a été engagéa pour le rôle principal, est arrivée à Berlin et a déjà commencé son travail.
Benjamin Christensen est actif avec le film de la Ufa The woman who did pour lequel on a édifié dans le plus grand studio de Tempelhof des décors de grandes dimensions et d’ün luxe inouï.
Arrivée d'Huguette Duflos et du petit Sigrist à Bruxelles. Réception à la gare du Midi.
« Ayez l'air heureux, riches, parlez comme si vous 1 étiez. Ne faites pas allusion à vos malheurs, car on vous éviterait. Chacun a ses soucis. Habillez-vous aussi bien que possible, même si cela devait vous occasionner des privations. Evidemment si vous avez des soucis d’argent, vous ne pouvez les ignorer, mais ne laissez pas voir aux autres que vous en avez ».
Eva Novak et d’autres à la Ufa
Dans les ateliers de la Ufa à Tempelhof, pas moins de quatre grands films sont en. fabrication en ce moment. Graham Cutts, le metteur en scène
Les interprètes principaux de la comédie La Fiancée Trouvée, sont Xenia Desni, André Mattoni, Walter Sleznak et Lydia Potechina, le metteur en scène est Rochus Gliese. Dernièrement on a tourné à Neubabelsberg des prises de vues de rues encombrées de foule et d’automobiles.
Bomton-Beckers, est occupé à une nouvelle comédie pour la Ufa, Le Monsieur sans Logement qui se passe à Vienne. Les extérieurs ont été tournés dans la capitale autrichienne. Parmi les intérieurs il faut citer la salle de bal avec un groupe des American Dancing Girls, le Jazz-Band des Formig-gini et des centaines de jolies Viennoises.
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Une Nuit Mouuementée
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Il ne sera peut-être pas superflu de rappeler ici les phases initiales de la carrière de Griffith, réalisateur du film présenté dans nos pages: il n'est bon cinéphile qui ne se doive d'honorer et de connaître la marche ascendante du premier des metteurs en scène de ciné d’Améiique, et peut-être du monde!
David Wark Griffith débuta, ainsi que tant d'autres, comme artiste de second rang; îst en T912 qu’il vint aux Movies.
C’est de cette époque que date son premier scénario, qui fut refusé d’ailleurs, mais permit à son auteur de se voir ouvrir les portes du studio en qualité d'assistant. Le metteur en scène étant tombé inopinément malade, notre simple petit aide-régisseur s'offrit à le remplacer, ce qui lui fut accordé.
Griffith réalisa ainsi sa première bande, à la satisfaction des directeurs, non sans y avoir ajouté deux innovationsde son cru, savoir: le « close up » (agrandissement des visages, permettant une mimique renforcée), et le «Souvenir» (scène que Tun des personnages évoque ou se rappelle).
Bientôt l’activité du néophite n’eut point de cesse; il employa et forma nombre d’artistes qui par la suite devinrent ses disciples, et portaient loin par delà les frontières, la renommée du ciné américain; citons parmi eux, les Pickford et les Gish, les Keenan, les Reid et les Ince.
Longue est la liste de ses films: The Avenging Conscience, Annabel Lee, The Telltale Heart, The Birth of a Nation, Intolerance, Heart's of the World, Broken Blossoms, Dreams Street et son triomphe Way Down East, etc. • 1
Le génie de Griffith s’est attaché à tous les genres; ni l’histoire, ni la comédie, ni le drame, ni l’aventure, ne semblent avoir de secrets pour lui. Il n’est pas jusqu'au genre vaudeville où il ne se soit essayé, réalisant de véritables petits chefs-d'œuvre comme celui qui fait l’objet des présentes pages.
One Exciting Night, le plus récent film de Griffith qu’il nous fut donné de voir, sinon le dernier en date, repose sur un scénario de Irène Sinclair, la réputée scénariste américaine; il est interprété par un « cast » choisi, qui groupe les noms de: Carol Dempster, Henry Hull, Porter Ttrong, Morgan Waliace, C. H. Crocker-King,, Margaret Dale, Frank Sheridan, Frank Wunderlee, Grace Griswold, Irma Harrison, Herbert Sutch, Percy Carr, Charles E. Mack.
Le' récit filmé nous transporte tout d’abord en quelque lointain pays, comme nous l’apprendront les scènes qui vont suivre. Puis, nous assistons aux affres et aux doutes d’une belle jeune « girl », dont la mère veut sacrifier la jeunesse et la grâce, en l’unissant à un vil marchand. Agnès Harrigton n’éprouve que répugnance pour le vieux Rochmaine, mais crois bien faire en suivant les conseils des siens...
Dans la maison contiguë, habite le jeune John Fairfax, jeune homme aventureux et brave, — rien du dandy ni du jeune premier de comédie — revenu d’un long voyage, on lui a assuré que cette maison était hantée, — mais il se rit de ces radotages.
John a rencontré Agnès, ils se sont parlés, ils se sont plu. La jeune fille n’a pourtant rien dit à son nouvel ami, de la promesse de mariage qui lui avait été arrachée. Et un espoir de bonheur sans bornes gonfle le cœur de Fairfax; il obtient de la maman de pouvoir accompagner Agnès à un bal,,et s’emploie à détruire les barrières qui le séparent de
l’aimée: car n’a-twl pas lu dans ses beaux _ __
yeux qu'elle aussi se sentait attirée lui?
Or, il appert que la maison, donnée par John durant son absence, est devenue le repaire d'une bande de contrebandiers en spiritueux. Johnson, chef de cette entreprise clandestine, voulant se sauver avec le butin, est poursuivi par la police; et plus tard, il est trouvé mort dans une des chambres de Fairfax.
La découverte du cadavre met John en bien vilaine posture; tout semble tourner contre lui et l’accuserdu crime.
Dans la maison habitée par Fairfax, loge aussi
une jolie mulâtresse; et un sang mêlé à la peau très foncée, hante également ces lieux, aux fins d'y être accepté comme valet de chambre. Les mauvais bruits circulant au sujet du crime, incitent le sang mêlé à ne pas insister pour obtenir la place offerte, mais la vue de la jolie mulâtresse le fait changer d’avis: se dévouer pour elle devient son point d’honneur et sa raison de vivre.
Mais l’imbroglio se complique: des ombres passent dans la nuit, le hasard met en présence Miss Harrington et son adorateur, tandis que le sombre domestique et son sweathart au teint bruni, pensent mourir de peur à la vue des choses étranges dont cette maison est le théâtre. Ajoutons que parmi’ les fantôtnes entrevus, l’un d’eux n'est autre qu’un nègre du plus beau noir, faisant les fonctions de sommelier.
Il est impossible de narrer les aventures et quiproquos qui se jouent dans la pénombre de cette « nuit mouvementée ». L'apparition du nègre aux doigts crochus, s’approchant en tapinois de la couche de Agnès endormie, n’est pas une des scènes les moins pathétique de cet ahurissant vaudeville dont l’action dramatique captive au plus haut point.
C’est au point que dénouement imprévu ne se saurait expliquer sans un luxe fastidieux de détails. Il nous faut nous borner à ces rapides notes, engager le lecteur à étudier les illustrations tirées de la production, et... l’engager à juger de visu, lors de la prochaine présentation de cette bande, une des meilleures du grand Griffith.
Ce qu’il importe de dire encore cependant, c’est la façon parfaite dont les interprètes secondent le réalisateur: Carol Dempster,
Henry Hull, Porter Strong, Morgan Wallace,
C. H. Crocker-King, Margaret Dale, Frank Sheridan, Frank Wunderlee, Grace Griswold,
Irma Harrison, Herbert Sutch,
I Percy Carr, Charles E. Mack, l’hommage du spectateur, vous l’avez tous mérité. De même d’ailleurs que tous ceux qui collaborèrent à cet excellent film. M. K.
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Nouvelles et Anecdotes
Collaboration Belge
Nous sommes heureux d'apprendre que la Direction de la nouvelle société de production belge a été confiée à M. J(çan Theys, très connu dans le monde théâtral et cinématographique.
C'est lui qui lança chez nous les vedettes américaines si populaires: Eddie Polo — Marie Wal-camp — Elmo Lincoln — William Desmond — Baby Peggy — Harry Carrey — Priscilla Dean — Art Accord — en somme tous les « as » des célèbres productions « Universal ».
De plus, nous croyons savoir que M. Jean Theys est en pourparler avec M. Paul Flon, le réalisateur de Bruges-la~Morle pour lui confier la mise en scène de son premier film.
Voilà certes, deux collaborateurs qui promettent de la bonne besogne. (Communiqué).
Madame Sans-Gêne
Grâce au concours du Gouvernement Français et des directeurs de Musées, les costumes et les bijoux qui furent la propriété de Napoléon Bonaparte, de l’Impératrice Joséphine, de Marie-Louise, sont utilisés dans Madame Sans-Gêne.
M. René Hubert, qui a préparé tous les principaux costumes de Monsieur Beaucaire, est chargé du même travail pour Madame Sans-Gêne. M. Hubert s’est assuré la collaboration de M. Bouché, directeur du Musée Carnavalet, qui renferme la plus jolie collection de souvenirs de l’Empire.
Le fameux costume du sacre porté par Napoléon lorsqu’il fut, ainsi que Joséphine, couronné à l'église Notre-Dame, et qui a été admirablemént conservé, est un des trésors que les Français prêtèrent à Paramount. Des tabattières ornées de 1« N » impérial en pierres précieuses et qui furent la grande vogue
au moment où Napoléon monta sur le trône, onté(||p empruntées aux musées et aux collections privées.
Une régence, sertie d’une émeraude, que l’on retrouve sur de nombreux tableaux de Napoléon, don d'un khédive d’Egypte, un éventail de plumes porté par Marie-Louise d’Autriche à la première réception de l’Empereur après leur mariage, et plusieurs réticules portés par des dames de la Cour, vont avoir leur place dans cette atmosphère de génie créée par les metteurs en scène.
Pour les autres costumes et effets de mise en scène à obtenir, M. Hubert recherche des documents dans de vieux livres des musées français qui renferment des détails complets, non seulement sur les costumes, mais aussi sur les manières de l’époque.
Les débuts de Pola Négri h l’écran
Les jours où la faim se fit sentir furent nombreux pour Pola Negri et Lubitsch qui la dirige au studio de Paramount dans Forbidden Paradise (Paradis Défendu), lorsqu’ils commencèrent tous deux leur ascension à la gloire.
Le premier film qu’ils firent en commun fut Eyes of the Mummy (Les Yeux de ia Momie), un succès; ensuite, Carmen, qui fut accueilli par le public avec plus d’enthousiasme encore.
« Nous travaillions ferme au début, dit Miss Negri., Personne ne nous connaissait, pas plus l’un quef l’autre, dans ce temps-là. Il nous arriva de travailler souvent tout un jour sans manger grand’chose, et une bonne partie de l'émotion que nous mettions dans nos films étaient inspirée par la faim que nous ressentions. Le ravitaillement était difficile en Allemagne, et sans les colis que ma mère m’envoyait de Pologne, je me demande ce que je serais devenue.
J’en partageais souvent le contenu avec Lubitsch. Nous plaisantions là-dessüs, mais c’était une réelle
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Encore à propos des “ Dix Commandements „
PRÉPARATION DU FILM
Après huit mois de mise au point sur papier, nous allâmes dans un pays désertique à peu près semblable à ceux que connut l'Exil du pëuple d’Israël. 2.500 personnes furent employées au prologue biblique.
Il fallut découvrir le moyen de représenter le passage de la Mer Rouge. Le désastre des armées de Pharaon; construire la ville de Ramsès avec ses 24 Sphynx, 4 colosses; installer des habitations pour tout le monde; convertir le lac du Moyave, heureusement cimenté, en piste pour les courses de chars du Pharaon; construire la vallée du Sinaï où '( ,5.000 idolâtres devaient périr. La partie moderne du
' film comporta la prise de vue de la construction de
Camp de Mille. — Réservoir; jeux d'eau divers: capacité, 35.000 litres par jour; électricité, 1.000 kwts par jour; 2 réfectoires, 1.000 places chaque; 2.500 lits de camps.
Ravitaillement. — 5 animaux à abattre et 3 tonnes de diverses nourritures par jour; 47 motos et traîneaux à sable; 5 milliers de mètres de caillebolis; 850 machines; 125 cuisiniers et aides; 250 agents de police, pompiers et soldats.
Costumes. — 25 kilomètres de tissus; 3000 costumes; 3 tonnes de cuir transformé en 250 harnachements de chevaux à l’égyptienne; 2 tonnes de talc pour blanchir les faces des acteurs; 500 litres de glycérine pour huiler leur corps; 200 livres d’épingles de sûreté pour draper les costumes.
Moïse sur le Sinaï. — Suivant le souhait exprimé par de nombreux lecteurs, nous reproduisons ici une des plus magistrale scène du film Les Dix Commandements.
la Cathédrale Saint-Pierre et Saint-Paul, à San Francisco; vues prises de la flèche et en haut de la nef; des scènes d’orages ou de naufrages furent
Çrises en Mer — même le quartier chinois de New-ork découvrit certains de ses replis secrets en l'honneur du film.
Quant à la partie restitution, des égyptologues y travaillèrent. Avant la prise de vue, l’on exposa dans l’hôtel Astor les dessins, modèles et ornements des costumes; des milliers de couturiers, dessinateurs de modes, artistes et curieux vinrent la visiter.
UN APERÇU DES ACCESSOIRES 15 tonnes de terre argileuse à modeler; 300 tonnes de plâtre; 120.000 mètres de chevron; 25.000 livres de clous et vis; 100 kilomètres de câble et fil de fer furent utilisés; poids des Spyhnx, 4 tonnes, hauteur des Colossés, 12 mètres.
Cavalerie. — 900 chevaux, 200 mulets, 50 chameaux, 1.000 bœufs, 500 moutons et chèvres, 300 poules, coqs d’Inde et canards, 50 chiens; en dehors du grain, il fallut 10 tonnes de foin par jour.
Israélites de toute origine ayant une Synagogue, école dans le camp, 60 enfants de moins de 14 ans dirigés par 7 professeurs.
Un orchestre de 10 musiciens avec M1,e Dickey.
2.500 personnes en tout: dont 220 Israélites d’Europe; 850 architectes, artistes, soldats, docteurs, ingénieurs hydrauliques, policiers, pompiers, cuisiniers, sténographes, habilleurs, électriciens, tisseurs, charpentiers, maçons, plâtriers, ouvriers en fer, plombiers, selliers, bourreliers, fabricants de tentes, forgerons, charrons, cornacs, chauffeurs, vachers, mécaniciens, bergers, éleveurs de volaille.
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I - Sessue Hayakawa à Bruxelles - |
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Il vous a été donné de venir saluer les protagonistes de La Bataille et c’est parce que vous les avez vus comme moi que je ne vous les décrirai pas. Parmi vous il en est certes qui n'ont pu assister à leur arrivée, que ceux-là soient persuadés que Monsieur Hayakawa et Madame Tsuru Aoki sont absolument pareils, dans la vie réelle, à ce que l’écran nous révèle d'eux habituellement.
L'accueil enthousiaste qui leur fut réservé est déjà connu de tous et je tiens ici à vous dire combien ces deux représentants exceptionnels de l'art muet ont été touchés de cette manifestation.
A peine arrivés à l'Hôtel Métropole, la presse entoure les « stars » et les présentations ont lieu; enfin Monsieur Hayakawa exprima sa reconnais-ance à ses admirateurs en, ces termes:
« Nous sommes vraiment heureux et surpris de la chaleureuse réception qui nous est faite ici à Bruxelles et nous avons si bien compris la sincérité de cette manifestation que notre émotion ne fut pas loin des larmes. Aussi, s'empresse-t-il d’ajouter, nous espérons que ce niest pas la dernière fois que nous viendrons en Belgique. »
Ce speech terminé, nos hôtes cinématographiques, quoique fatigués par la cohue enthousiaste à la gare du Midi, firent bon accueil à tous leurs admirateurs: Monsieur Sessue signant inlassablement des photos et Mrs. Tsuru promettant interviews et photos à tous leurs nouveaux amis.
Quelques personnalités célébrèrent adroitement le prodigieux talent des deux mimes en speechs tant éloquents qu’improvisés.
AU LUTETIA.
Jamais il n'y eut à Bruxelles de présentation mieux donnée. D'ailleurs le seul fait de la présence des interprètes du film J'ai tué était le mobile de cette présentation et les applaudissements qui les accueillirent, démontrèrent suffisamment combien grande est leur popularité en Belgique.
En plus de cette présence « stellaire », * l’auguste » présence de Son Excellence Monsieur le Marquis Ambassadeur du Japon et Madame
Adatci, r. eus u..Ura combien le Japon estime le représentant de sa race dans le domaine du Cinéma.
Et la soirée débute par les présentations des interprètes à la scène:
Le délicieux émule de Jackie ' Coogan, Maurice Sigrist chanta la Brabançonne et souleva de vifs applaudissements dans la salle.
Madame Huguette Duflos, qui interprète d'une façon éionnante le rôle de Madame Dumontal, nous récita Un Lambeau de Patrie de Verhaeren avec l'expression de cette diction si pure et si française * que nous lui connaissons; Mimi Pinson, d’Alfred
de Musset, fut dit avec une verve et une jeunesse désinvoltes.
Au cours de la soirée, M">« Duflos a bien voulu me signer une jolie photo que nos lecteurs verront, en ajoutant que le succès qu’elle a remporté à cette soirée l’avait vivement émue, et que les Belges la reverront encore, mais Mme Duflos oublia de me dire qu’elle nous avait transportés aux cimes de l’émotion dans le récit des vers de notre Verhaeren.
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Des mégaphones l'entourent de toutes parts: et pourtant, dans sa haïe de corriger quelques détails de mise en scène, le voilà donnant la préférence., au mégaphone de nos pères, — la main mise en cornet devant la cavité buccale I
Enfin Sessue Hayakawa nous offre le spectacle de son allure calme et cérémonieuse et, s’excusant au public de ne pouvoir s'exprimer en français,* adresse encore ses plus chaleureux remerciements. Les quelques mots que le grand tragédien prononça remportent autant d'applaudissements qu'un long speech, car déjà l’assistance l’applaudissait pour l’interprétation justement augurée « parfaite » du film J'ai tué qui enfin paraît à l’écran. Ce film nous apprend comment un metteur en scène français peut réaliser une œuvre lorsqu'il a à sa disposition
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des collaborateurs aussi précieux et des aides tels que M»' Huguette Duflos et M* Sessue Hayakawa. Ces deux interprètes, bien que d’école tout à fait différente, ont cependant réussi à créer une atmosphère d'homogénéité dans leur interprétation telle qu’on ne l’attendait peut-être pas!
Ce fut un véritable succès de l’art cinématogra-( phique français, et pour le couronner, la soirée se termina en banquet, où furent prononcés des discours charmants de part et d'autre.
Confidences de Madame Tsuru Aoki.
Comme promis, la toute charmante Madame Tsuru Aoki me reçoit cet après-midi et me confie bien des choses, qui sont dignes d’éveiller votre curiosité:
Après La Bataille le marquis et la marquise Yorisaka redevinrent Sessue Hayakawa et Tsuru Aoki engagés par la Stall Film de Londres et durant six mois, la Stall eut la faveur d’abriter sous ses studios le travail des grands mimes japonais pour la réalisation de San Yen's divation et Great Prince Schap, deux films qui paraîtront bientôt.
Mais Paris réclamait encore ses héros d’hier et la réalisation de J'ai tué fut décidée, et dirigée par la main de ce nouveau maître Roger Lion. Le grand mime et sa charmante épouse ne sont pas encore décidés au repos et le film que M. Jules Raucourt va vous conter en est la preuve.
Tandis que M. Sessue donne des détails sur ce dit film à mon collègue, Mrs. Hayakawa m’avoue ses préférences en tant que « stars » d’Amérique; dont voici la nomenclature: Pauline Frédérick — Bessie Love — Alla Nazimova et Florence Vidor. Charlie Chaplin — Thomas Meighan, puis tant d’antres encore qui' sont des visiteurs assidus de « Glenglarry Castle » Mrs. Hayakawa me fait trêve de confidence et m'avoue qu elle pense retourner au Japon et y établir l’art muet à la japonaise.
A grand regret je prends congé du plus grand tragédien que l’écran nous a révélé et je serre les petites mains d’une grande artiste digne héritière du talent de Sada Yacco et du succès de Kawa Kami, non sans être encore sous l’impression du regard impénétrable et scrutateur du grand mime qu est M. Sessue et du sourire si avenant et courtois de Mrs. Tsuru. Alice LIBRY.
PETITES NOUVELLES
* * * Reginald Barker, metteur en scène de la grande compagnie américaine Metro-Goldwyn, va réaliser un nouvean film intitulé Dixie, tiré d’un roman de Gerald Beaumont, publié par un magazine américain.
Le principal rôle de Dixie sera interprété par Frank Koonan.
* * * Butcher’s Film Service, Ltd „ va présenter une production anglaise, de la maison “ Davidson interprétée par Mary Odette, Stewart Rome, Gertrude Mc Coy, Cameron Carr, Judd Green et Reginald Fox... tous bons artistes.
Mary Odette est d’origine française, son vrai nom étant Goimbault; mais elle est devenue une des. vedettes du cinéma anglais. Ce film est intitulé Nets of Des-tiny (Les Filets du Destins): scénario de Eliot Stannard, d’après le roman de Maurice Drake; production de Arthur Rooke. C’est un drame de la mer... mais, naturellement, il s’y trouve une scène de cabaret!
" PETITE ET POURTANT DES PLUS BELLES „: C'est la délicieuse Vera Reynolds qui s'offre sans fard à nos regards admiratifs. On sait que cette talentueuse étoile de Paramount tourne en ce moment Fui of Clay, une adaptation de la nouvelle du même nom de Margaretha Tuthle..
* * * Norma Talmadge est sur le point de partir pour Londres et Paris, accompagnée de son mari, Joseph Schenck, de sa sœur Constance et de Mme Margaret Talmadge. Elle pense passer deux ou trois mois de vacances. Madame de ‘Pompadour est le titre de sa prochaine production, pour laquelle elle va chercher des costumes à' Paris. Qni sera metteur en scène de ce film? On peut trouver des metteurs en scène à Paris, ainsi que des costumes...
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