Source: FelixArchief no. 1968#820
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PROGRAMME du 13 au 19 MARS
Thérèse Carrel, jeune statuaire de talent, par esprit d’individualisme, ne veut pas entendre parler de mariage.
Sa santé laissant à désirer, une doctoresse de ses amies lui conseille instamment, pour sa santé morale, d’avoir un enfant, mais elle reste rebelle à toute idée de mariage.
Dans un lieu de villégiature, où elle a fui Paris bombardé, Thérèse rencontre Jerry, officier américain, qui s’éprend d’elle et ne tarde pas à être payé de retour...
A l’heure de la séparation, Jerry, en galant homme, propose le mariage à Thérèse, mais, fidèle à ses principes, elle refuse et dit à l’officier de l’oublier...
Deux ans se passent. Un jour, le capitaine Jerry a réussi à découvrir l’adresse de celle qu’il aime, et Thérèse en rentrant le trouve jouant avec Pouf, son fils, déclaré de père inconnu, mais dans lequel Jerry a retrouvé son portrait.
Ethousiasmé, l’officier revient chaque jour et essaie par tous les moyens de décider Thérèse à l’épouser. La jeune femme reste iréductible: elle veut rester indépendante et garde son fils pour elle seule.
Une nuit, Pouf est malade et, auprès du lit du bambin, l’intimité et l’amour grandissent. Le lendemain. Pouf sourit de nouveau à la vie.
Ebranlée dans sa résolution égoïste, Thérèse ne peut cependant encore se résoudre à accompagner en Amérique Jerry, démobilisé. Il part, navré de quitter son petit; mais à peine est-il parti, que Pouf, éploré, appelle Daddy! Daddy... et Thérèse comprend combien il serait inhumain
1. Mireille....Ch. Gounod
Ouverture
2 PATHE - REVUE
3. VALSE TRISTE
Alice TERRY et Ramon NOVARRO
dans
£es Cataractes de ta jVîort
Grand drame 5. Soave GALLONE et A. AUBAY
dans
Comédie sentimentale
Pendant la Pause
Récital pour Orgue
PROGRAMMA van 13 tot 19 MAART
Mireille....Ch. Gounod
Openingstuk
PATHÉ - REVUE
DROEVE WALS....J• Sibelius
Alice TERRY en Ramon NOVARRO
pe Watervallen der pood |
Groot drama
5. Soave GALLONE en A. ABAY
"Pout, zoon zijner moeder ’
Aandoénlijk tooneelspel J
Tijdens de Poos
Récita al voor Orgel
Semaine prochaine
A PARTIR DE VENDREDI 20 MARS
SOIREE DE GALA
PREMIERES REPRESENTATIONS A ANVERS DE:
L’INHUMAINE
de séparer ceux que la nature a destinés à s’aimer.
Un bref télégramme de Thérèse invite Jerry à différer son départ pour lui permettre de le rejoindre avec Pouf.
Mais le télégramme est inutile, car Jerry, ne pouvant se résigner à cette séparation, est revenu sur ses pas pour retrouver pour toujours les deux êtres qu’il aime le plus au monde.
mwmmwmwiwrtrmwiwwv,
“Pouf.... zoon zijner moeder” f g
Voortgedreven door een geest van indivi- dualisme wil de jonge kunstenares Carrel, * van geen huwelijk weten.
Zij leert echter een Amerikaansch offi-
Grande toméd
dramatique
réalisée par MARCEL L’HERBIER et interprétée par
JAQUE CATELAIN
GEORGETTE LEBLANC
cier — Jerry — kennen, die dol op haar verliefd wordt en zijn liefde beantwoord ziet. Voor zijn terugkeer naar het vaderland stelt Jerry haar voor met hem te trouwen, doch zij blijft halsstarrig weigeren.
Twee jaar gaan voorbij. Jerry is intus-schen er in gelukt het adres te ontdekken dergene die hij liefheeft, en wanneer Thérèse binnenkomt ziet zij Jerry spelend met Pouf, haar zoon, maar van « onbekenden vader ». Doch Jery heeft dadelijk in den kleuter zijn eigen beeltenis teruggezien.
Nog blijft Thérèse onwankelbaar op haar standpunt staan.
Doch wanneer kleine Pouf ziek wordt en naar « Daddy » — zooals Jerry zich noemde — verlangt, begrijpt zij eindelijk.
En Pouf zal de band smeden die hou en
Irouw die beide menschen die zich zoozeer
beminnen, aan mekaar binden zal.
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Notre vedette: Edmond VAN DAËLE
J'aime bien Van Daële, parce qu'il a un cœur de Christ inquiet. „ Sincérité, sensibilité, deux fardeaux pour un homme, mais c'est pourquoi il a le regard comme lavé par la mer.
Louis DELLUC.
Van Daële dans Le Joueur d’Orgue. — A droite: Eve Francis et Van Daële dans la dernière œuvre du regretté Louis Delluc, L'Inondation.
Nos deux médaillons, en-dessous de la page, vous montrent notre vedette de ce jour: le premier, dans Le Chemin de l'Abîme; l’ovale, dans Pour une Nuit d’Amour.
Étudier Van Daële, c’est évoquer en même temps la haute figure de celui qui l’a le mieux compris, c’est redire avec Delluc, qu?il réalise un des types les plus réussis de la nouvelle phalange de nos artistes muets, un de ceux qui s’imposera d’autant mieux qu’il rencontre plus de difficultés. C’est reconnaître aussi que Van Daële n’a point eu le relief voulu dans des films excellents, — La Croisade et La montée vers l’Acropole — mais que son masque et son regard ont pris la valeur expressive qu’il faut dans iïCarayana, œuvre aussi digne de lui qu’il était digne d’elle.
Van Daële est probe, et sobre, et sincère, et spontané, il a l’œil clair de ceux qui ont souffert, ri et pensé au contact de tourments, de joies et de décevants problèmes. “ Sincérité, sensibilité, deux fardeaux pour un homme, — mais c’est pourquoi il a ce regard doux comme lavé par la mer. .
Si son front élevé et pensif est labouré de rides, c’est d avoir reçu tant de vies, dans des centaines de rôles, au théâtre et à l’écran; c’est d’avoir ressenti des fois et des fois les affres, les doutes et les transports de ceux qu’il incarnait.
Au théâtre il a interprété trois cents pièces; au cinéma, plus de soixante films. 11 fit une longue station à la scène, avant de se donner à l’Art Muet.
11 joua au Théâtre Populaire tous les rôles du répertoire, depuis Denise jus-’ qu’aux Gaités de l’Escadron, en passant par Ruy Bias, Vie de Bohême, l’Assommoir et Champignol. Avec Gémier au théâtre
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Antoine il interpréta La Danse des Fous, Le Procureur Hallers, Le Secret des 3fàortigny, Antoine et Cléopâtre. Après un court passage au théâtre Impérial et au théâtre Albert Ier, nous le retrouvons au Nouveau théâtre Libre, où il joue La Faulx, de Birabeau et Vellone tandis que sur d’autres scènes, une cinquantaine de drames et de comédies, de pièces à thèse ou de vaudevilles, procurent un excellent emploi à son talent
Un excellent emploi, — mais pas celui qu’il faut. C’est l’écran qui lui trouvera sa vraie manière. Pas dans les premiers films, cependant, où il est
bon, sans plus pas même dans ceux qui eurent le plus vif succès, mais dans SNiarayana, Fièvre, La Bête Traquê.e, Le Chemin de l’Abîme.
Faut-il donner une nomenclature quasi complète de ses créations au studio? Voici donc des kilomètres de films qu il complète, qu’il anime, de sa silhouette, de son faciès puissant.
La Lumière du Cœur, donc il fut le scénariste et le réalisateur; Pendant la Bataille, qu’il interpréta avec Armand Bour; Le Fils de Monsieur Ledoux, avec Henry Krauss; La Chimère, de Lucien
Lehmann, avec Genevieve Félix; L*a Croisade, de René Le Somptier, avec France Dhélia; Ames Siciliennes, de J -J Renaud, avec Madeleine Ly- * risse et Dallen; Narayana, de Léon Poirier, avec Marcelle Souty et Madys; La Montée vers V Jlcro-pole, de René Le Somptier, avec André No* et France Dhélia; Le Destin Pouge, de Frantz Toussaint, avec Madeleine Lyrisse et Sylvia de Pedrelii; Fièvre de Louis Delluc avec Eve Francis et Elena Sagrany; Pour une Nuit d’Amour, de Jacques Protoza-noff, d’après Emile Zola, avec Blanche Ross; Les Roque-villard, de Julien Duvivier, d’après Henry Bordeaux, avec Jeanne Desclos et Desjardins;
La SBète braquée, de René Le Somptier, avec France Dhélia;
Un Cri dans l’jflbîme, scénario de Sossonin, réalisé par René Cari; L’Ombre du Péché, scénario de Diana Karenne, réalisé par J. Protozanoff; Le Chemin de l’Jl-btme. scénario d’après le roman d’Adrien Chabot, réalisé par René Le Somptier, et d’autres.
Voir Van Daële, c’est comprendre l’apostrophe admira- r tive de H Lepage: “ Van F Daële, votre sobriété de jeu semble à chacune de vos incarnations, s’amplifier . mais s’amplifier en puissance Ce que vous pouvez extérioriser, suggérer, ce que vous pouvèz faire penser. Van Daële, est le perpétuel et incessant étonnement de nos yeux MARCO,
Voici trois intéressants extraits de films, nous montrant des jeux de physionomie d'Edm. Van Daële. d'une extrême intensité. Au-dessus: dans L’Ombre du Péché; à gauche: avec Ginette Maddie. dans L’inondation; au milieu: dans Cœur Fidèle
En-dessous: Un groupe pareil à ceux dont s'émaillen1 les meilleures productions suédoises: Diana Karenne et Van Daële dans L'Ombre du Péché. A droite, en-dessous: Van Daële vu par
Spat.
Quand la princesse Henriette Combien je vous remercie
de Bourbon-Cönti arriva du de m'accorder la faveur de
couvent, où on l’avait élevée rendez-vous,
comme une fille de France, elle charma dès l’abord toute la Cour, par sa beauté qui était grande, mais surtout par sa fraîcheur d’âme, par ce je ne sais quoi de divin, d’indicible, qui fait au fond des yeux d’une vraie jeune fille cette grande lumière frémissante que l’on retrouve au physique dans le frisson d’une aube de mai.
Sa figure portait le masque bourbonnien, pétri de noblesse et de fierté, avec une douceur dans les lignes et une caresse dans le regard, qui devait lui attirer promptement les hommages, dans une Cour où le sceptre était tenu par la Pompadour, que Frédéric II appelait Sa Majesté Cotillon III.
Mais d’autre part elle gardait de son éducation sévère une rudesse de principes qui allait se trouver à une rude épreuve.
Ne tombait-elle pas dans la vie la plus artificielle, la plus embarrassée de conventions et de contraintes mondaines où les hommes comme les femmes ne paraissaient que comme des personnages jouant un rôle dans un décor? Vie de salon, de révérences, de madrigaux, d’intrigues amoureuses et politiques, et parfois de petites vilénies, de petites lâchetés, de corruptions élégantes et cyniques.
Dès les premiers jours, Henriette marquera son respect pour la reine, son mépris pour la favorite. Tout le monde en fut choqué. Le roi tout le premier, qui subissait en ce moment l’influence dominatrice de la marquise. Et les vieux courtisans intéressés se mirent à marquer les coups et suivirent le développement que ne pouvait manquer de prendre l’aventure.
Le Roi s’ennuyait.
Ses comédiens, ses danseurs7, ses musiciens avaient beau déployer leurs talents et chercher du nouveau, Louis XV les trouvaient insipides et déplaisants.
Seul le duc de Chartres parvenait à dérider le Roi. Aussi bien le jeune duc était le gentilhomme le plus séchiisant de Versailles. 11 était beau et le savait.
Il possédait un répertoire inépuisable de bons mots, de refrains joyeux, de réparties fines. Il était spirituel et ne manquait pas de le savoir aussi. Non qu’il fit ostentation de sa beauté et de son esprit. Il possédait aussi la grâce et ce qui harmonise tout, la mesure. Aussi était-il la coqueluche de toutes les femmes depuis la marquise elle-même jusqu’à la plus humble chambrière.
Est-il étonnant que la jeune Henriette, sa cousine.
Au-dessus: Il fut assailli par une sorte de matamore et plusieurs si ca ires appostés dans les bosquets.
A droite: M. Baucaire.barbier du comte de Mi-repoix, ambassadeur de France.
£n - dessous: Le duc de Chartres vous salue, aimable compagnie!
se soit sentie tout de suite attirée vers lui, par un sentiment indéfini, mais tendre et d’une douceur sans pareille?
— Nous désirons vous marier l’un à l’autre, avait dit le Roi, en les présentant.
Henriette avait plongé en une révérence un peu troublée qui agitait les plis de sa robe à paniers.
Le duc s’était incliné, un peu surpris. — Ça
Etait-ce un ordre?
Le jeune homme se retourna vers la éiarquise qui le regardait en souriant.
La marquise voulait-elle ce mariage?
chait sur toutes les fleurs, ne réalisait pas le rêve si souvent caressé aux heures où la nature parle darts l’ombre des instincts.
Que faire?
Comme elle répugnait à s’incliner devant la favorite à qui le Roi la forçait à demander pardon d’un manque de respect, elle se refusait aussi à donner au jeune triomphateur le jouet pantelant de son cœur
Elle savait pourtant que le duc, sous des apparences de joli fantoche à la cervelle d oiseau, cachait de beaux sentiments dignes de sa race. Plusieurs fois elle avait surpris des actions
tient-il? — Ça tient!
le» matins k la promenade.
Pourquoi?
Ces questions se pressaient dans l’esprit du duc et restaient sans réponse Bah! l’on verrait bien. Ce n’était pas urte raison pour délaisser toutes ses belles amies qui tournaient autour du jeune prince, quêtant un compliment ou un sourire.
Henriette suivait du regard le manège de son fiancé improvisé. Elle avait rêvé, comme rêvent au couvent les jeunes filles, d’un prince charmant sans doute, et celui-ci était séduisant, elle le constatait à loisir, mais d’un prince charmant un peu grave, d’une gravité tempérée par le sourire des yeux, sincère et loyal, capable de garder sa foi à l’amante choisie pour toujours, sans rien éparpiller de son âme et de son cœur Elle songeait que le prince charmant qu’on voulait lui imposer, papillon volage qui se pendictées par une bonté naturelle certaine, comme le fait survenu à la malheureuse petite négresse de la Pompadour. Cette enfant avait par mégarde brisé un éventail de prix de sa maîtresse et pleurait devant les morceaux dans la crainte d’être battue. Le duc avait consolé l’enfant et pour lui éviter même un reproche s’était accusé du méfait. La marquise en avait éprouvé quelque chagrin, mais le jeune homme se dénonçait avec tant de grâce!
Un jour que le duc se pavanait au milieu de ses adoratrice«, Henriette ne put se retenir de manifester sa colère et quitta ostensiblemen1; la compagnie. Le jeune homme la rejoignit.
— Combien je vous re mercie, lui dit-il, de m’accorder la faveur de ce rendez-vous. (Suite etfin dans le prochain numéro.)
T)ofci qui nous change des éternelles histoires sentimentales: la oie d'un homme d'action, symbole de sa race. Les illustrations rehaussant cette page évoquent quelques-unes des scènes les plus captivantes du film; on remarquera la belle marine du haut, les costumes féminins de l'époque impériale, puis le duel dans la taverne, interrompu par le gouverneur de l'île; enfin, Surcouf offrant, à son ennemi de monter sur son propre navire pour poursuivre le “ Kent,, qui fait route vers les \des.
Bravo, Monsieur Luitz-Morat! voilà qui nous repose de nos héros en habits noirs: Surcouf! nom évocateur entre tous des hommes les plus forts, les plus puissants, images des mâles énergies, véritables lions aux masques admirables, ardents patriotes grâce auxquels notre Jeune République faisant face à un monde d’ennemis sauvait l'honneur du nom Français et l’indépendance de la Patrie.
Corsaire. ... ce n’est point pirate, ce n’est point flibustier: ces bandits de la mer! Corsaire? c’est le marin chercheur d'exploits, passionné d’aventures qui met sa vie au service de son Pays. Corsaire, c’est le nom du bateau armé en course dont le capitaine a reçu licence de son souverain de courir **ur les bâtiments des pays en guerre avec sa patrie!
Parmi les plus intrépides, le Héros entre tous, n’est-ce point Surcouf descendant de Duguay-Trouin, de Porcon de la Barbi-nais, le Régulus Malouin, son arrière-grand’père qui prit lui-même part à la 6mc Croisade des Vénitiens et des Génois contre les Turcs et fut tué devant Mythi-lène à bord de son vaisseau? Beau nom, forte race, noble lignée, ah! que Napoléon savait choisir ses hommes et qu’il voyait juste en voulant lui confier les destinées de notre marine française, comme il avait vu juste en
voulant confier à cet autre marin de grande allure, l’amiral comte Verhuelf la fortune de son expédition aux Etats-Unis en 1815, pour échapper à l’Anglais... mais revenons à notre film où M. Luitz-Morat et Nalpas ont
/s fâi
à Dutertre que son navire est coulé et Surcouf, cessant le duel, dans un geste élégant, offre à son ennemi de monter avec lui sur son propre navire pour poursuivre le < Kent „ bateau anglais qui fait route vers les Indes
Nous voici à bord du “ Kent où la fête costumée offerte par les Marins à leurs élégants passagers bat son plein et est à peine troublée par la présence bord d’une mystérieuse passagère gardée dans sa cabine par deux hindous.
...Mais le canon résonne, le navire est attaqué: pavillon français, c’est la “ Confiance „ qui s’avance toutes voiles déployées enflées comme les ailes d’un vautour!., semblant faire corps avec l’Océan, elle glisse vers le navire ennemi et sans donner le temps aux Anglais de se ressaisir, c’est l’attaque, c’est la conquête Nous assistons là à un des épisodes les plus saisissants, les plus grandioses du film, l’abordage du navire est fait de flanc avec un
Quelques-unes des scènes les plus captivantes du grand film à épisodes, Surcouf, mis en scène par Luitz Morat, sous la direction artistique de Louis Nalpas.
Nos lecteurs recon -naîtront sur les photos c i - i o i n t e s, les populaires artistes qui interprètent les rôles principaux: Jean Angelo, (Surcouf); Bourdel, (Mar-cof); Pierre H o 11. (Dutertre); Keppens, (Surcouf père); Men-daille, (Général Bruce); Monfils, (Reving-ton); Artaud, (Jacques Morel); Marie Daibaîcin, (Madia-na); Jacqueline Blanc, (Marie-Catherine); Johanna Sutter. (Tagore); Marthe B I a n c h ar d, (Lady Bruce); Emilie iPrévost, (M“»' Surcouf mère), etc.
su ressusciter cette grande figure nationale entre toutes en respectant le côté historique et l’agrémenter d’un côté légendaire, mélange adroit de fiction et de réalité.
Au moment où le film français subit tant d’assauts, voilà une nouvelle victoire d’un film où l’animateur qu’est M. Luitz-Morat s’est surpassé. Avec une documentation remarquable il traduit vigoureusement l’admirable époque de transition où les flottes de la monarchie ayant conservé les cadres de l’ancien régime, ont su, malgré tout, porter hautes et pures les couleurs de la République et les Aigles impériales comme elles l'avaient toujours fait des Lis du Roi.
A St-Malo un jour de tempête, des marins signalent une coque de noix qui va échouer sur les récifs! l’occupant semble être
un jeune garçon Marcof le Corsaire
d’ei je jette
ît autre que la me*, jauve l’enfant indiscipliné et demande à la famille de le lui confier pour en faire un marin: c’est Robert Surcouf.
L’enfant part, et quinze ans plus tard, Surcouf accrédité par ses lettres de marque parcourt à son tour les mers, devient le rival heureux des Anglais et est nommé Baron d Empire et chevalier de la Légion d’Honneur nouvellement instituée.
Couvert de gloire, il revient au pays pour s’y reposer.
Son navire recèle, les riches présents qu’il apporte à ses parents, à sa petite cousine Marie-Catherine qui l’aime depuis longtemps. Tous sont heureux, sauf Jacques Morel, son cousin, dont la jalousie enfantine n’a fait que s’exaspérer devant les succès répétés— nous le comprenons agilé des plus noirs desseins ....
Robert veut le voir, ce compagnon, ce maître très aimé... à ce nom les visages se détournent, les yeux s'emplissent de larmes: Marcof vit maintenant dans une retraite mystérieuse avec une femme étrange ramenée on ne sait d’où. .. Surcouf ne veut rien entendre; malgré les supplications des siens, il se précipite chez son cher compagnon et arrive juste à temps pour le voir poignarder par deux hindous qui s’étaient introduits dans la maison afin d’enlever la femme de Marcof: Ma-diana.
Au chevet du blessé Madiana et Surcouf se rencontrent et ne résisteraient pas à l’attrait qui les pousse l’un vers l’autre si la loyauté de Surcouf ne répugnait à une trahison
Pour n’y point succomber, il reprend la mer et nous le re-'
trouvons dans un cabaret de l’Ile de France se battant avec le Corsaire Dutertre son rival sur fner.
Le gouverneur de l'île arrivant au milieu du combat, annonce
brio digne des plus grands éloges — un frisson nous parcourt devant la vision infernale de ces hommes aux torses élargis par la brise marine, brandissant la hache, terribles comme des bandits! c’est la victoire!!... (Voir suite p, M.)
POUR L’IÏÏDEPEUDAHCE
— Bien. Essayez seulement de lui dire que vous m'avez vu, répliquait Charles d'un air féroce, et j’irai moi-même vous couper la langue.
Et le savetier se taisait.
Charles Montague allait vers le Nord, lui aussi, mais ce n'était point pour fuir le danger.
Les volontaires se retranchaient à Bunker-Hill, la colline qui dominait Boston. C’était là que, pour l’instant, les Américains manquaient de re'nforts.
Charles y fut deux jours avant le grand assaut que devaient donner les troupes britanniques. Le général Cage rassemblait ses forces pour s’emparer de la redoute américaine. Charles arriva en même temps qu’une grande nouvelle. Le congrès continental de Philadelphie venait de nommer George W ash-ington général en chef des forces américaines.
Et l’attaque eut lieu le lendemain et dura quatre jours.
A Lexington, Nancy veillait son père.
Elle lui apprit que Charles se battait, mais elle n’eut pas besoin de lui mentir.
y— Mon fils, avait dit le vieillard, ne peut que défendre la cause de son roi.
Alors, elle s’était tue. Un jour, Nancy reçut une lettre
La lettre de Nancy venait de Boston. C’était un pli apporté par courrier spécial. 11 portait sur l’enveloppe le mot:
Nancy ne reconnut pas lecriture de son frère et rompit les cachets en tremblant. Elle lut:
« Charles Montague a été blessé grièvement à Bunker-Hill. Il est actuellement à la maison Becker, Neïv-RoaJ, Boston. »
La lettre ne mentionnant point dans quels rangs Charles avait été frappé, Nancy put la montrer à son père, qui conseilla à la jeune fille de partir sans tarder.
Sir Henri n’avait point encore quitté le lit et se remettait lentement, tout mouvement lui était interdit.
Nancy se hâta de courir vers Boston.
La maison Becker était une ambulance, un abri plutôt pour les volontaires blessés. Dans une grande salle sombre, sur des brancards hâtivement fabriqués, cinquante à soixante hommes avaient été amenés après l’assaut de Buncker-Hill. Les autres avaient été répartis dans des maisons du voisinage.
La colline de Bunker-Hill avait nécessité des efforts inouïs aux troupes britanniques pour être emportée. Les
volontaires s’étaient défendus ‘jusqu’à la dernière heure et, seul, le nombre avait eu raison d’eux.
Mais les soldats du général Gage se ressentaient vivement de leurs pénibles assauts, la moitié des troupes britanniques était hors d’état de combattre.
Nancy trouva la maison Becker après avoir cherché longtemps et entendu bien des gémissements et bien des râles. Quand elle y entra, elle eut besoin d’appeler tout son courage.
On ne fit point d’abord attention à elle, car il y avait du monde devant tous les brancards. Elle trouva pourtant un aide et lui montra la lettre. L’homme la regarda longuement et hocha la tête, tristement. Puis, voyant que Nancy chancelait, il se hâta de dire:
—7 II vit encore.
Et il lui montra un brancard éloigné.
Nancy s’approcha, plus forte qu’elle ne l’eût imaginé, et réussit à sourire.
Charles gisait là, très pâle, les yeux fermés. Elle lui caressait la joue. H ouvrit les yeux.
Elle lui dit:
- Tu vois, je suis venue te voir, je resterai jusqu’à ce tue tu ailles mieux et nous repartirons ensemble. — Il parla d’un ton égal et sourd, comme si sa voix venait déjà d'un autre monde.
— Ne sois pas triste... je vais mourir... mais je suis heureux. Nancy, Nancy... c’est pour nous que nous nous battons... Il faudra que notre père le sache... Nancy, va-t-il mieux?
Elle ne retenait plus ses larmes. Elle approchait son visage contre le visage de son frère, elle lui dit:
Au-dessus:
Le fort Espérance que l'on appelait fort Sacrifier En dessous:
Le capitaine Hare, selon sa coutume déguisé en sauvage
—a Oui, il est sauvé.
Et Charles continuait:
— Il faudra qu’il comprenne... Nancy, tu me promets.. tous tes efforts.. l’Indépendance... l'Amérique...
Ce furent à peu près les seuls mots qu il prononça encore. Il entendait pourtant. Il tressaillit lorsque Nancy approcha les lèvres de son fron'
— Adieu, Charles, je t’embrasse pour notre père...
Et il fit un effort pour lui serrer la main.
Nancy ne s’aperçut pas quand il mourut et elle sursauta quand le chirurgien lui mit la main sur l’épaule.
— Vous savez, lui dit-il, qu’il est mort en héros. II
Au-dessus et à droite:
Le capitaine Butler se prépare à attaquer la vallée.
trouva le visage de son fils aimé; et il pleura silencieusement, douloureusement.
Quand on vint reprendre le corps, Sir Henri n'avait même pas songé à regarder le drapeau. Son fils était mort, il n’y avait plus que cela qui comptât, son fils était mort...
Le 4 juillet 1776, l'Amérique se déclarait indépendante.
Mais on se battait encore un peu partout. Dans le Nord, les Anglais concentraient leurs efforts pour s’emparer des grandes régions de blé et amener ainsi Was>-hington à la soumission par la famine.
Il y avait, sur tous les territoires des Etats — on pouvait dire alors: les Etats-Unis — des points sanglants où l’on se battait sans relâche.
Tel était le fort Espérance, que l’on appelait plus couramment le fort Sacrifice, où les soldats de l'Indépendance tenaient si ferme que les Anglais ne pouvaient point les déloger.
A Lexington, il n'y avait plus que des ruines et, dès que Sir Henri pût se tenir debout et marcher entre deux 'béquilles, il prit le .parti de se rendre avec Nancy chez son frère Ashley, à Ashley-Court, car il savait qu’il serait là dans un lieu favorable aux Britanniques et à
.proximité des forces du capitaine Butler qui était l'ennemi le plus acharné des Américains.
Le capitaine Butler était appelé le « fléau du Nord ». Il venait d’arriver à Ashley-Court et l’on n’y parlait guère que de ses exploits et, de sa férocité.
On peut dire qu’il
> menait la guerre comme un pirate. Il ne respec-
> tait rien, ni l’âge, ni le
portait des munitions aux premières lignes de la redoute. Atteint au ventre en portant un baril de poudre, il le poussa* en se traînant jusqu’à la tranchée.
Elle écoutait à peine. Elle faisait: « Oui, oui » de la tête, et murmurait:
— En héros, oui, c’est très bien, c’est très bien.
Quand elle revint à Lexington, avec le corps de Charles, elle n’osa pas d’abord entrer dans la chambre de son père, mais sir Henri eut comme le sentiment de la présence de sa fille. H l’appela.
Et quand il la vit, il connut tout de suite la vérité. II y eut sur son visage une crispation douloureuse. Ses yeux se fermèrent. Il demanda:
— Il est là?
Elle fit « oui » de la tête. Alors il voulut le voir une dernière fois et elle se retira de la chambre. Le corps de Charles était enveloppé d’un voile où les mains malhabiles des porteurs avaient tracé ces móts:
« Pour la Liberté.
Elle pensa qu’il ne fallait pas que son père vît cela. Revenant dans la chambre, Nancy tira devant le lit un petit paravent qui masquait au blessé ce qu’elle voulait faire. Les hommes entrèrent, apportant le brancard, puis repartirent en fermant la porte.
Alors, elle prit dans le coffre de Sir Henri le pavillon britannique qu'il avait amené avec lui et elle le déposa sur Charles. Puis elle tira le paravent et prévint son frère.
Le vieillard allongea la main sans oser regarder, et il
A droite
— La frontière doit être libérée.
sexe. Douze mille fermes furent dévastées par lui pendant la guerre de l’Indépendance.
Il s’était entouré de bandits, de soldats chassés de l’armée, et la plupart d’entre eux se montraient plus cruels que les Indiens alliés aux forces britanniques.
Parmi ses lieutenants se trouvait le capitaine Hare, passé autrefois chez les Indiens pour assouvir sa soif de cruauté et de rapines.
Bien que ce fut un blanc, il n’avait point de plus grand plaisir que de se déguiser en Peau-Rouge et de se peindre le visage pour tourmenter les ennemis tombés entre ses mains.
LA MAISON-MÈRE DE LA “ PARAMOUNT „ j
Sis dans Times Square, au cœur de • New-York, l'édifice, quand en sera 'achevée la construction ouvrira son entrée monumentale sur Broadway, l’interminable et brillante rue où se succèdent le théâtres, les banques et, en général, les plus remarquables bâtiments de la cité.
L'imposant gratte-ciel atteindra une hauteur de 115 m. 1 Les seuls bureaux de la Paramount y occuperont deux étages.
Le public, qui disposera de douze ascenseurs, aura tccès à la salle de spectacle par un couloir de 100 m. de long sur 20 m. de large, et d’une richesse de décoration extraordinaire.
Ménagé dans le pourtour des cintres, un promenoir permettra d ’ embrasser d'un coup d'oeil, et dans ses détails, cette salle, qui promet d'être la plus vaste
et la plus luxueuse du monde. Les splendides proportions de cet édifice unique en feront comme un symbole de grandeur et de puissance.
Il sera digne de cette Paramount, dont l’inépuisable production suffirait à faire un ruban de film autour du méridien terrestre.
PETITES NOUVELLES
* v * May Murray, prêtresse de Terpsychore... ne sait pas valser! Oui; cette merveilleuse étoile qui anime de son pas, de sa mimique, de ses gestes gracieux, tant de films à succès au cours desquels on ne manque pas d’utiliser son beau talent chorégraphique, n’en sait pas même autant, en fait de valse... qu’un bouvier allemand (“ Je voudrais seulement qu’une duchesse en France, put valser aussi bien qu’un bouvier allemand „ A. de Musset). Mais elle met les bouchées doubles, à présent, en vue du rôle qu elle doit interpréter dans La Vcuve Joyeuse, sous la direction de Eric von Stroheim, l’Autrichien américanisé, acteur de talent lui-même Eric a entrepris d’apprendre la valse viennoise à sa jolie interprète et Miss Murray fait de rapides progrès... Il est vrai qu’on ne saurait s'imaginer une “ Veuve Joyeuse „ viennoise ne sachant valser à ravir.
... * Grandes ont été les difficultés rencontrées par les réalisateurs du film suisse La Naissance de la Confédération. Ne fallait-il pas, l’action se situant en 1290, trouver des rives du lac des Quatre-Cantons, où la vue ne fût pas arrêtée par des palaces, des poteaux télégraphiques, des yoies de chemin de fer, des routes bitumées, des antennes de T. S. F. et des hangars? Force fut de déplacer une ligne à haute tension, qui masquait un coin ayant conservé le caractère ancien. Le rôle de Guillaume Tell a été confié à un amateur, ressemblant étonnamment à l’original... qui n’est d’ailleurs qu’un type de légende dont l’existence a été maintes fois controversée.
Où allez-vous après le spectacle???
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Du Film Américain
par Marcel ARNAC
— Oui, tu* as raison, ma chérie, ces films américains sont idiots! Ces cow-boys qui se tirent des coups de feu à bout portant sans se tuer jamais, qui échangent des swings à tout bout de film et dévalent au galop des pentes inouïes, sont ridicules! Tout de même, c’est du sport! A bout Portant, san* se tuer jamais
— Non, ma belle,
ce n’est pas du sport invraisemblable: il n’y a pas de sport invraisemblable.-. Ce qui est invraisemblable, c’est
l’intrigue, mais nous nous en fichons, de l’intrigue! Que la fille du sheriff tombe dans les bras de son gaucho ou dans l’eau spumescente du torrent, qu’est-ce que ça peut nous faire, mon amour, pourvu que William Hart arrête le train avec son lasso et que Douglas knock-oute les 1 87.000 habitants de J os-Angeles! Et la preuve que nous sommes d’accord pour dire que c’est idiot, mais que nous sommes d’accord aussi pour “ remettre ça „!
— Crois-moi, ma mignonne* le film américain est une chose bienfaisante... Tiens! la séance est terminée, sortons! As-tu jamais été aussi joyeusement, aussi béatement optimiste? Quelle difficulté vois-tu dans l’existence que nous ne saurions résoudre d’un seul coup? Par les rues désertes du retour, serons-nous attaqués par cent apaches? Eh bien, mais... d’un seul uppercut — d’un
seul! — je les étalerai sur le trottoir! Toi-même, n’as-tu pas ton parapluie? Si nous prenons un taxi et qu’il verse, en franchissant la Seine, sa cargaison dans le fleuve, tu sais bien que je regagnerai la rive, ta mère dans une main, les trois petites dans l’autre, et toi entre les dents, mon trésor! Et puis après, je replongerai pour ramener le tacot! -
L’autobus s’enfuit? Courons! Le rater? Tu plaisantes, ma beauté! Rien ne peut nous empêcher de l’atteindre! Nous avons le cinéma dans les jambes! Que t’avais-je dit! Vas-y! Pousse! Fais comme moi, qui prend le derrière de cette grosse dame pour un punching-ball... Maintenant, écrasons les pieds, tous les pieds de la
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Madeleine-Bastille file à travers ranchs, tribus et placers. Oh! le vent du Far-West qui cingle nos visages 1 Mes soixantedouze centimètres de tour de poitrine ont doublé! ivresse! Miracle! Cinéma!
Nous arrivons..
La concierge est sourde à nos appels électriques? Que préfères-tu, ma char mante? Que j’enfonce la porte à coups d’épaule ou que je grimpe le long de la gargouille verticale? Je me sens capable, en entrant, d’assommer mille cambrio • leurs à coups de piano à queue!
Je me sens capable de tout! De out ce .qui\ëfL brave, puéril et généreux. Le film américain est en moi, m’infuse sa vitalité, recule, pour moi, les limites du possible. Toute pusillanimité est en moi, abolie; je brave, d’avance, l’eau, le fer et le feu! Je suis un héros — sans truquage!
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SURCOUF (Suite de la page 9).
Durant ce temps, les deux Hindous préfèrent tuer leur prisonnière que la remettre aux mains des Français, — mais au moment où ils vont l’atteindre elle s’échappe sur le pont et se jette aux pieds du vainqueur... c’est Madiana.
Adroitement ménagée, cette coupure met fin au premier chapitre, le seul que nous ayons été à même de voir et de juger.
Au cours du film nous avons eu l’occasion d’admirer les sites et les vues du Château de Riaumont où le fameux Corsaire mourut, château qui vient malheureusement d’être détruit par un incendie.
Voici aussi “ La Roche au Mouettes „ située dans la baie de Saint Malo à Saint Servan — vision merveilleuse! — tout le prestigieux passé de Saint Malo rrlip à nos yeux! V
Saluons l’effort méritoire produit par le film français qui va nous permettre d’applaudir un héros à la taille de l’histoire de la marine française.
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