Programme de 10 à 16 avr. 1925



Livret de programme

Source: FelixArchief no. 1968#810

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Le Temple de Venus I

Sur terre, au hasard, le fils de Vénus plante une Ilèche dans la porte de Denys Dean, un modeste q tra­vailleur-. Ses deux filles aînées, Moria et Peggy, ont dix-huit et dix-neuf ans, Q

de jours plus tard, Moria ren­contre dans le bois voi­sin, au jeune peintre, Stan­ley Dale. 9

Le peintre, bien­tôt, (dut quit­ter la mer­veilleuse *J> île qu'ha­bi­taient Moria et les siens, pour aller sur 0 e conti­nent chez Mag­gie Lane, une jeune veuve puis­sam­ment riche, éton­nam­ment belle. Mag­gie, 9 adu­lée par une nom­breuse cour, avait jeté son dé- *1* vol u sur Stan­ley Dale et elle pré­ten­dait qu’il l'ai- 9 mât. Pour l’éblouir, eile orga­nisa dans sa pro­priété V somp­tueuse une fête comme jamais artiste n’en 9 rêva de plus gran­diose ni de, plus liber­tine. Stan­ley V s’évada avant la fin, lais­sant un mot expri­mant 9 son amer­tume et qu’il déplo­rait tant de luxe et de V lais­ser-aller. Incons­ciem­ment, il repar­tit vers 1 lie 9 où il avait connu Moria et obtint de son père V qu’elle pose­rait pour lui. 9

L'idylle s’ébau­chait mais aussi, une grande V dou­leur nais­sait conjoin­te­ment. David Har­per, le 9 pêcheur, ado­rait secrè­te­ment Moria.

La jeune veuve mil­liar­daire enten­dit relan­cer ce- 9 lui qui la négli­geait. V bord do son yacht, elle ar- X riva pour retrou­ver Stan­ley Laie. 9

Stan­ley insou­ciant et heu­reux ne quit­tait pas A son ate­lier où son jolie modèle venait poser

Cepen­dant, Phi­lippe Grey son, un oisif et un bel- A Litre de la suite dà Mag­gie Lane, ren­con­tra la se-conde fille de Deny, s Dean. Peggy, roma­nesque et q fan­tasque, aspi­rait de toutes ses forces à l’amo­tur. JÇ Ce fut un jeu pour Phi­lippe Grey­son de lui pro- mettre le mariage isi elle vou­lait bien venir, prête à le suivre, un soir, sur la grève.

David Har­per ne vit plus que pour épier. Un jour, il sur­prend la richis­sime Mag­gie Lane for- çant la porte/le l’ate­lier du jeune peintre. Jalouse, elle se moque de Moria qui pose, les épaules nues, q Et ce, soir-là, sur la grève, Phi­lippe Grey­son at-tend Peggy qui arrive ayant, décidé de fuir le toit q pater­nel. Non loin, Stan­ley Dale attend lui aussi. Moria a donné ren­dez-vous à celui qu’elle aime et g avec qui elle veut, sans témoin, échan­ger des phra- «J« ses défi­ni­tives. Q

Mais David Har­per accoste dans les envi­rons. La pré­sence du peintre l’in­quiète. Il va à lui, le som- 9 me de par­ler. Lors­qu’il a la cer­ti­tude que Moria va »*« venir, David Har­per ne résiste plus à sa haine. Il 9 maî­trise son rival, le ligote et l’em­porte en pleine mer. 9

Et Moria Dean est arri­vée. Au lieu de trou­ver cleui, qu’elle espé­rait, elle sur­prend sa sœur et Phi- 9 lippe Grey­son. Elle.s’in­ter­pose. Elle lutte de toutes »j» ses forces pour empê­cher l’ir­ré­pa­rable. Moria ap- 9 pelle au secour et David Har­per accourt. Phi­lippe *« Grey­son lui dit qu’au lieu de jouer les héros il 9 ferait mieux d’ex­pli­quer la scène à laquelle il a assisté, et pur­quoi il a voulu tuer Stan­ley. 9

PRO­GRAMME du 10 au 16 AVRIL

1. MARCHE DU SACRE....​Meyerbeer

2. PATHÉ - REVUE

Mack-Sen­net comé­die

FEUILLES VOLANTES....J. Strauss

(valse)

(avec MARIE PHIL­BIN)

Pen­dant la Pause

Réci­tal pour Orgue

PRO­GRAMMA van 10 tot 16 APRIL

CINEMA

De Tem­pel van Venus

1. KRO­NING­SMARSCH

Meyer­beer

2 PATHÉ - REVUE

Mack-Sen­nei too­neets­pet

4. VLIE­GENDE BLA­DE­REN....J. Strauss

(met MARIE PHIL­BIN)

Tij­dens de Poos

Réci­taal voor Orgel

Semaine pro­chaine

LE GRAND "HLM U 'RS-SÉRIE

Les Va ucou rs

grand drame inter­prété par

Mar­gue­ritte de la Motte — Jack Mul­hall .... Franck Elliott

DE L’AC­TION - DU MOU­VE­MENT - DE LA MISE EN SCÈNE

Venu, de Godin der Liefde, zul­len Amor, de kleine lief­de­god, naar de aarde stu­ren om onder­zoek te doen of Liefde, Jeugd en Fan­ta­zie nog be-stan n.

Amor richt zijn eerste schre­den naar de vischers-hut van Den­nis Deun. Dean heeft zijn vrouw voor eenige jaren ver­lo­ren en Moria zijn oud­ste doch­ter is het zorg­zame huis­moe­dertje dat het gezin met liefde xer­zorgt.

David Har­per, een jonge vis­scher, is haar goede kame­raad;de jon­ge­lie­den wonen in een schit­te­rende stran­dom­ge­ving, in de nabi­j­heid der vogel­broed-plaat­sen.

In een door de natuur gevormde grot is de jonge schil­der Stan­ley Dale aan zijn schil­de­rij «Echo» bezig. Mnria komt hij toe­val in de nabi­j­heid en Dale ver­teld haar de betee­ke­nis van zijn schil­de­rij.

Als door een onweers­taan­bare macht gevoe­len die twee jon­ge­lie­den zich tot elkaar aan­ge­trok­kén.. Amor’s pijl had dus de gewen­schte uit­wer­king gehad!

De keine lief­de­god is door liet slechte weer over­val­len en tracht nieuwe inlich­tin­gen omtrent Lilfde en Roman­tiek op te doen. Bij het vroo­lijke, wufte weeuwljc Mag­gie Lune is hij aan het ver­keerde adres.

Mevrouw Lane geeft een groot feest \roor al haar mon­daine vrien­den en vrien­din­nen; de prach­tig­ste toi­let­ten wedi­j­ve­ren met elkaar en de grillige mode­popjes met hun leege hartjes en nog lee­gere her­sens zoe­ken in een zin­loos fepst­ge­doe troost voor hun armoede van geest .

Stan­ley Dale die ook uit­ge­noo­digd is, ergert zich aan deze wuf­theid. Hij kan het een­vou­dige vis-schers­meisje niet ver­ge­ten en spoedt zich weer het eiland, naar Moria... Hij vraagt ver­lof aan haar vader om een por­tret van haar te schil­de­ren, het­geen hem wordt toe­ges­taan. Ter­wijl hij in zijn ate­lier aan liet wer­ken is komt, Mag­gie Lane, die den schil­der reeds lang lief heeft, naar hin­nen en weet onmid­del­lijk dat men haar vers­maad heeft voor hel een­vou­dige vis­schers­kind. Zij tracht het meisje te beüee­di­gen.

Bij een ont­moe­ting tus­schen David cn Stan­ley onts­taat er een gevecht tus­schen beide, waar­bij David de schil­der over­mees­tert en hem gebon­den naar de Dui­vel rots voert, zoo­ge­naamd om Moria van hem te red­den.

Het arme kind is wan­ho­pig. Zij xvil in zee sprin­gen, don geliefde ach­terna en nu bemerkt David hoe lief zij den schil­der heeft. Hij zal hem red­den, doch sterft ten gevolge van een gapende hoofd­wonde.

De jon­ge­lie­den heb­ben elkaar terug­ge­von­den... Liefde heeft geze­ge­vierd.

Liefde... Roman­tiek en Fan­ta­zie zijn nog van deze wereld.

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vant ét sou­hait. Puik, quit­tant 1 ave­nir, je revis hier Les débuts de la gra­cieuse vedette espa­gnole. C'est plu­tôt moi 1 inter­viewé, la grande artiste m’in­ter­rom­pant seule­ment r pour rec­ti­fier un détail erroné. Et c’est donc moi qui

'euer

I ati! Tati!

Sur le lacet de la route enso leillée glis­sant entre les buis­sons, court un mignon chiot, joli comme y mour.

V Tati! Tati!

Et des bos­quets d'où sonne l’ap­pel, sort une sil­houette très jeune, svelte et jolie. Femme?

Enfant? On ne sait, et cela n’est pas sans charme.

Mais ce petit gre­din, sans nulle doute parent du chien de Jean de Nivelles, paraît vou­loir cou­rir bien loin de sa maî­tresse. Vers quelque “ terre pro­mise a ses congé­nères canins?

Hep! je le cueille, le petit fuyard et l’ap­porte tout fré­tillant à sa mé mère peut-être éplo­rée

Mais qu est-ce à dire 7 Cette petite appe­lant son peu fidèle

Tati „ puisque 1 ati il y a cette femme enfant; la iné-mère eplo­rée, enfin... n est autre que Raquel, la déli­cieuse Raquel Mel­ler f

On se connaît un peu. si peu! On se recon­naît, moi, elle, à coup sûr; elle, moi, moins pro­bable quoiqu ehr l’as­sure, après que j ai dit mes nom et qua­li­tés.

II y a de l’in­ter­view dans l’air, que vous semble, lec­teurs?

Et en effet, à notre demande, notre jolie pro­me­neuse dit son conten­te­ment de reve­nir à l’écran, sous peu . d y retrou­ver Albert Bras. avec, lequel elle doit tour­ner La Ronde de Nuit, de Mar­cel Sil­ver. Le scé­na­rio de cette

Trois por­traits, parmi les plus expres­sifs, de la grande artiste espa­gnole, si admi­rée du public fran­çais, dans ses magis­trales créa­tions de Oppri­més. de Vio­lettes Impé­riales et de Terre Pro­mise.

évoque- les débuts de Raquel Mel­ler, débuts rela­ti­ve­ment récents» sous la direc­tion de Henri Rous­sel, dans Les Oppri­més.

Son inter­pré­ta­tion de Concep­tion, clas sait du pre­mier coup Raquel Mel­ler au tout pre­mier rang des étoiles de 1 écran. Car on a beau ne plus croire à la légende de la jolie fillette, qui dès son appa­ri­tion au stu­dio, s'im­pose pat ses qua­li­tés de pho­to­gé­nie et de com­pré­hen­sion. il n’en est pas moins vrai que Raquel Mel­ler a été de celles-là.

C est Rous­sel qui a décou­vert cette perle, et ( est lui encore qui, après Les Oppri­més, lui fit inter­pré­ter Vio­lettes Impé­riales, grand film qui nous fait assis­ter à la curieuse odys­sée d’Eu­gé­nie de Mon­tijo. et à la vie sous le second Empire. Dans ce film, dont toute la pre­mière par­tie fut tour­née à Séville. Raquel Mel­ler inter­prète le rôle de Vio­letta, la petite mar­chande de fleurs. En petite jupe de, toile blanche à volants rouges, cas­quée


d’une che­ve­lure d'ébène où meurt une rose pour-pre, elle offre ses vio­let­teaux pas­sants, avec la sim­pli­cité hère d’une véri­table gitane; nulle autre que la grande artiste espa­gnole ne pou­vait inter­pré­ter un tel

L’in­ter­view s’est clos à un croi­se­ment de route. Les çler­niers mots de ma jolie pro­me­neuse ont été: Je suis

l’en­ne­mie achar­née de toute réclame. Toute ma vie le prouve, et ceux qui me connaissent vrai­ment le savent

Raquel Mel­ler, cos­tu­mée en pay­sanne fla­mande, dans Les

Oppri­més, réa­lisé par Henri Rous­sel.

talent, une telle vérité, le rôle dif­fi­cile et com­plexe de Vio­letta.

Puis ce fut Terre ‘Pro­mise, encore pré­sent à notre memoire, et qui fut un suc­cès pour Raquel, un suc­cès egal à ses deux pré­cé­dentes inter­pré­ta­tions.

Enne­mie achar­née de la réclame? Pos­sible. D’abord c’est un tort. Madame. Et puis, quand même, et sans scru­pule, en écri­vant ces pages des­ti­nées à tant de mil­liers de ciné­philes, s’il me plaît à moi de lui en faire, de la réclame! RAS­SEN­DYL.

années par­fois — puis on j cherche du nou­veau. Car il le public, sou­ve­rain tout jr puis­sant, veut que les réa- 1 lisa­teurs soient autant de i Shé­hé­ra­zades, à l’ima­gi­na­tion tou­jours en éveil, tou­jours en pro­duc­tion, tou­jours en ges­ta­tion

d’idées nou­velles, ori­gi­nales, osées et inédites.

Très bien, cette soif d’im­prévu, tant qu’on nous lais­sera le bai­ser, la caresse, l’étreinte, choses de la vie, bonnes choses, qui doivent res­ter d’ac­tua­lité dans le film, quelles que soient son époque et sa ten­dance; choses excel­lentes

Voici com­ment embrasse... et enlace Régi­nald Denny! Sa furia, peut-être, serait-elle du goût de mainte de nos lec­trices.

Et voici com­ment le ser­gent Lefèbvre (Charles de Roche­fort) enlace Mme Sans Gêne: geste de pro­tec­tion autant que d’af­fec­tion et d’amour.

Puis, voici d’autres encore, parmi nos meilleurs amis de l’écran, et ceux qui s’en­tendent le mieux à plaire et à chan­ter la folle chan­son d’amour et d'ivresse: il n’y a pas jus­qu’à notre confrère Flo­rey, qui, enla­çant la déli­cieuse Sigrid Holm­quist, n’ait la faveur de figu­rer dans cette heu­reuse gale­rie.


I L’amour conju­gal ne Ipou­vait être mieux repré­senté en cette gale­rie, que par le regretté Wal­lace R e i d et sa vaillante épouse Doro­thy Daven­port. Le baiaer à l'ab­sent, c’est Soava Gal­lone, la mer­veilleuse étoile ita­lienne, qui le donne avec le plus de grace déli­cieuse. Et voici le papa lip» étrei­gnant ses enfants: M. Char­pen­tier, la /npe­tite Bou­boule

Rene Rayen 1

ment que la plu­part des gra­cieuses vedettes d’au­jour­d’hui, à pla­quer un bel accord sonore sur les joues ou la lèvre de son par­te­naire, quand le jeu de scène l'exi­geait. S’en est-on jamais plaint? Cyrano n’a-t-il donc point convaincu tout le monde.

Sur ces pages, nous nous sommes plu à assem­bler quelques scènes jolies, amu­santes, voire har­dies, d’étreintes et de bai­sers: honni soit qui mal y pense. Honni soit qui n’aime voir Glo­ria Swan­son dans les bras d’un beau gars, — Roche­fort, ou “ Lui „ ido­lâ­tré par quelque admi­ra­trice, ou Regi­nald Denny pro­fi­tant de

Déli­cieux au»»i le groupe de la mère et de l’en­fant, emprunté à un film de Vivian Rich: La Rose Blanche. Et vrai­ment émou­vantR aussi, le» scènes d’adieu: l’un dan» L’Or­nière, l'autre dan» La Reve­nante, où Ginette Mad­die fait »es adieux à se» bon» pare'

I la lati­tude que lui donne le scé­na­rio, pour pren­drq I de sa par­te­naire, “ la bouche pour oreille I Et puis aussi, il nous a paru heu­reux d’ajou­ter I quelques scènes d’em­bras­sades fami­liales, ern­prun § tées à quelques films d’une inter­pré­ta­tion par­ti­cu­liè­rernent heu­reuse: évi­dem­ment, â cela, nul j= gro­gnon ne trou­vera à redire. Mais alors pour­quoi

qu on ne sau­rait sup­pri­mer ou édul­co­rer, sans por­ter atteinte à l’es­prit même du cinéma, à sa rai­son d’être: les pro­duc­tions du VIIe Art ne doivent-elles point être le miroir de la vie? (

On signale une fâcheuse ten­dance à sup­pri­mer des pro­duc­tions de l’écran, non seule­ment le bai­ser final, mais encore l’em­bras­sade, bonne 'fille, et la cares­sante étreinte: il nous faut pro­tes­ter. II nous faut fran­che­ment rompre une lance en faveur du point rose sur 1 i du verbe aimer! Sommes-nous donc d’es­sence plus prudes que les Anglo-Saxons. ’ que la moindre caresse des lèvres sur les lèvres, nous soit matière à pro­tes­ta­tion?

Et qu’on n’ac­cuse sur­tout pas les artistes de ciné de trop appuyer “ l’aveu qui prend la bouche pour oreille.,: Sarah Bern­hardt, à la scène, s’en­ten­dait autread­mettre à l’écran 1 affec­tueuse étreinte et des gosses, et mon­trer une tar­tuf­fique aveux d’amour “ qui se veulent confif­mer '

des parents hor­reur des

pour lequel à force de patience on est arrivé à leur apprendre à jouer au Mat-Jong.

* * * Au cours des prises de vues de So Big. le nou­veau film dans lequel on verra Alleen More. Miss Fitz­ge­rald s’est griè­ve­ment bles­sée en condui­sant un vieux “ tacot „ qui était censé repré sen­ter une des pre­mières auto­mo­biles construites en Amé­rique. La pauvre petite Miss Fitz­ge­rald, pro­fon­dé­ment cou­pée au visage, a très peur de gar­der une cica­trice qui la défi­gu­rera pour tou­jours.

* * Un des romans d aven­tures les

Ne pou­vant plu» «e conten­ter d'un »impie appar­te­ment, aux Uni­ted Stu­dio» d’Hol­ly­wood, Rudi a fait bâtir ce petit pavillon où il peut., entre deux prises de vue», se maquiller et «’ha­biller comme l’exigent les rôles qui lui »ont confiés, lit le voici donc, devant ce petit bun­ga­low, dont nombre de no» lec­teur» «e conten­te­raient pour [’»Mer lr* moi» d’été.

On dit, on pré­tend, on assure que:

* * * Norma Tal­madge serait sur le point

d’aban­don­ner momen­ta­né­ment l’écran pour mon­ter sur les planches. On lui aurait fait des offres intéres san­tés pour rem­pla­cer Mary Gar­den, tom­bée malade, dans le rôle de la Madone de la pièce The Oracle qui fut un des suc­cès de la der­nière sai­son et qui doit •'

être mon­tée â !

Los Angeles au -

intemps pro­chain. _

Norma T a 1 -madge avant de se mettre à étu­dier son rôle, a l’in­ten­tion de faire un voyage en Euro'pe en com­pa­gnie de sa mère. La ver­rons-nous à Paris?

* * * Un cerf a été sacré acteur de cinéma: C’est Alamo, un vieux et superbe dix-cors que l’on verra dans ZACorth 36, le film que le met­teur en scène James West tourne pour Para­mount dans le Texas.

Le même cerf fut dépeint dans le roman du même titre qu’écri­vit Emer­son Hough, d’où le film est tiré et on le verra sur l’écran gui der sa harde, en assu­rer la pro­tec­tion et la défense avec une intel­li­gence sur­pre­nante.

Alamo est, au sur­plus, mer­veilleu­se­ment pho­to­gé­nique.

* >f * On verra pro­chai­ne­ment le mer­veilleux trio de singes que l’on a admiré dans Les Singes Fer­miers et 'Pour /’,/lmnur de (ßa-hette. inter­pré­ter tin nou­veau film

Norma Shea­rer te! qu Vile vous appa­raî­tra dan« " Empty Mand* ...

A gauche: Une «cène de " The Lost World ... (le Monde perdu), inter­prété par Be»*ic Love, Lewis Hove, Wal­lace Beery et Lloyd Hughes. Aucun des artistes nommé» n’a posé pour le des­sin. ins­piré du film, que nous repro­dui­sons ici'

plus connut? aux Etats-Unis, Hou) / Car­ried the Mes­sage (o Gar­cia, épi­sode auto­bio­gra­phique de la guerre his­pano-amé­ri­caine dont l'au­teur et le héros fut le colo­nel amé­ri­cain Andrews Sum­mers Rowan,/ va être adapté au cinéma.

La Metro-Gold wyn vient de s’en assu­rer les droits ciné­ma­to­gra­phiques et le colo­nel Rowan, qui pos­sède sur cette période de l’his­toire amé­ri­caine des docu­ments per­son­nels d’un grand inté­rêt, sur­veillera la réa­li­sa­tion

Dimi­tri Kara­ma­zoo (Emile Jan­ning») et C moment où celle-ci vient de rece­voir les 4500 ilné$ h cache îc détour­ne­ment du colon­nel, «

the­rine. a roubles de

vn père.

** * Un des meilleurs sculp­teurs actuel­le­ment en vogue à New-York a demandé à Lil­lian Gish de poser pour lui dans le cos­tume qu elle porte dans Tomola, le der­nier film qu elle vient d’in ter­pré­ter pour la Metro-Gol dwyn avec sa sœur Doro­thy Lil­lian Gish, pré­tend l’ar­tiste a le plus par­fait type renais sance qu’il a cher­ché en vain.


fait leur appren­tis­sage durant la guerre, erraient encore à l’aven­ture sans que per­sonne osât les désar­mer .. Peu à peu, sa bra­voure légen­daire devait avoir rai­son de ces rebelles et de leur chef Mac Orly.

Sa tâche ter­mi­née, Bill Hickok, homme d’ac­tion, don­nait sa démis­sion de garde-relais pour aller secon­der dans ses ingrates fonc­tions le she­riff de Dodge City, lequel avait fort à faire.

Point ter­mi­nus du che­min de fer de Santa-Fé, cette ville nais­sante, deve­nue en peu de temps un centre très pros­père, voyait affluer de gros négo­ciants de l'Est et même des tou­ristes à qui le cli­mat de la contrée avait été spé­cia­le­ment recom­mandé. Mal­heu­reu­se­ment, les par­ti­sans de l’ordre et du tra­vail étaient à la merci d’une poi­gnée d’aven­tu­riers dont le chef, Han Reu­ner, ancien lieu­te­nant de Mac Orly, bra­vait impu­né­ment l’au­to­rité du shé­rif.

L’ar­ri­vée de Bill Hickok ne tar­dait pas à por­ter ses fruit«. D’ac­cord avec le shé­rif, il recru­tait immé­dia­te­ment quelques hommes éner­giques et pro­cé­dait, étape par étape, à un sérieux net­toyage de la ville. Bien­tôt, le règne de la Ter­reur, ins­tauré par Han Reu­ner

qui

La Der­nière

Che­vau­chée

Nous sommes loin, bien loin, des pre­miers essais de films cow-boys, datant des années d’avant guerre. Et maint de vous se sou­vient de scènes ahu­ris­santes d’in­vrai­sem­blance où les décors pla­cés en plein air, étaient agi­tés par la moindre brise, où les meubles se retrou­vaient d’un inté­rieur dans l’autre, où la lumière était à peu près la mêtne dans les scènes de plein air que dans celles ayant pour théâtre, la vaste prai­rie.

William S. Hart est de ces har­dis pion­niers du VII* Art vinrent chan­ger tout cela, qui com­prirent que pour s’im­po­ser et pros­pé­rer, le cinéma devait s’ins­pi­rer de la vérité, devait être l’art vrai par excel­lence. Après une car­rière théâ­trale déjà longue et brillante, il mit tout en oeuvre pour impo­ser par­ti­cu­liè­re­ment le genre cow-boy; certes, les artistes tenant les rôles prin­ci­paux de ses films, étaient des acteurs de pro­fes­sion, mais les cava­liers étaient tous d’au­then­tiques cen­taures du Far-West, ses Indiens de vrais Sioux.

Celui que les Peaux-Rouges de Dakota, conquis par sa vaillance et son savoir-faire, ont sur­nommé Su-Tak (qui veut dire Bon-Cœur), celui qu’on peut appe­ler le père de tous ceux qui ado­ptèrent le même genre que lui — les Hoot Gib­son, les Tom-, Mix, les Eddie Polo et tant d’autres — conti­nue tou­jours avec la même sûreté demain, à créer des films genre cow-boy; et jamais il ne fatigue le spec­ta­teur, par­ve­nant tou­jours à trou­ver quelque détail heu­reux, à ani­mer d’une note ori­gi­nale l’in­ter­pré­ta­tion du plus ingrat scé­na­rio, — et l’on sait que ceux qu’on pond aux Amé­riques ne sont pas tou­jours des modèles du genre.

Celui qui donna nais­sance à l’œuvre que nous vou­lons décrire ici, est cepen­dant des mieux char­pen­tés; il est vrai qu’il est extrait d’une œuvre du nou­vel­liste J. G. Horoks, et que Çlif­fort Smith en assuma la réa­li­sa­tion. Voici d’ailleurs en peu de mots la trame de cette cap­ti­vante action:

Après avoir été l’un des plus brillants héros de la Guerre de Séces­sion qui, de 1861 à 1865, mit aux prises aux Etats-Unis les par­ti­sans et les adver­saires de l’abo­li­tion de l’es­cla­vage, Bill Hickok (William Hart) fut chargé, à la fin de cette lutte fra­tri­cide, d’or­ga­ni­ser à Cedar Creek, en Vir­gi­nie, un poste-relais pour les dili­gences qui se diri­geaient vers l’Ouest avec une foule d’émi­grants

Seul au milieu de l’im­mence désert aride, n’ayànt pour com­pa­gnons que ses che­vaux et pour armes que ses pis­to­lets, il eut à com­battre, à maintes reprises, des bandes de pillards qui, ayant

pre­nait fin et cha­cun pou­vait vaquer libre­ment à ses occu­pa­tions, pour le plus grand bien du pays.

Bill Hickok avait acquis par son cou­rage et par ses exploits une répu­ta­tion extra­or­di­naire. Cette répu­ta­tion devait le perdre en l'en­traî­nant pro­gres­si­ve­ment sur un ter­rain où il se sen­tait battu* d’avance... le ter­rain du cœur! Et lui qui avait triom­phé si aisé­ment de ses plus redou­tables enne­mis, se voyait contraint d’en­tre­prendre une der­nière che­vau­chée pour échap­per à l’étrange fas­ci­na­tion d’une Sirène et res­ter fidèle à la pauvre orphe­line, aimante et dévouée, qui avait été sa com­pagne des mau­vais jours

De tous les romans d'aven­tures qui ont fait la gloire de William S. Hart, La Der­nière Che­vau­chée est un de ceux qui pro­dui­ront sur le public la plus forte impres­sion.

Entre les lignes de cette admi­rable page d’His­toire, où appa­raissent tour à toar les nobles figures du Pré­si­dât Lin­coln et du Géné­ral

Nous avons ras­sem­blé sur ces pages quelques-unes des meilleures scènes de La 'Der­nière Che­vau­chée.

Voici, d'abord, en haut, d'une part le vaillant Bill Hicock (incarné par William S. Hart), aux côtés de sa déli­cieuse com­pagne d'en­fance; et de l'autre, subis­sant l’étrange fas­ci­na­tion de la sirène...

Fuis, au milieu, un beau por­trait du héros, sa sil­houette tan­dis qu’il main­tient en res­pect les drôles, pillards de ranchs; admi­rons aussi ce regard scru­ta­teur, tan­dis que don­nant k sa mon­ture un moment de repos, il semble cher­cher la trace de quelque fuyard

Un beau groupe encore, celui de Bill Hickok féli­cité par le géné­ral Lin­coln, le libé­ra­teur des esclaves d'Amé­rique. ,

Enfin, notre héros, entre deux che­vau­chées, s’of­frant à lui-même un concert de flûte.


fn

inti­tulé So Big on verra pro­chai­ne­ment le popu­laire Wal­lace Beery, créa­teur du rôle de Richard Cœur de Lion dans Robin Hood, faire des acro­ba­ties sur ce véhi­cule étrange qu’on appe­lait un “grand bi vers 1880. Wal­lace Beery a une pas­sion: les che­vaux, et entre tous les che­vaux, il ché­rit tout par­ti­cu­liè­re­ment une jolie bête qui lui appar­tient per­son­nel­le­ment. " Bess (c'est le nom de l’ani­mal) a rem­porté de nom­breux prix dans dif­fé­rents concours hip­piques et le bureau de Wal­lace Beery r»t décoré de on2e flots de rubans bleus, tro­phées rem­por­tés par “ Bess en 1924. “ Bess „ est natif du Texas et Wal­lace Beery est en ce moment ravi, car il doit aller tour­ner au Texas, un grand film d’aven­ture North of 36 que les films Para­mount vont y réa­li­ser d’après le roman de Emer­son Hough. On y verra ainsi “ Bess „, car Beery a insisté pour mon­ter, . dans ce film, son propre che­val.

Bili Htcknk (inter­prété par William S. Hart, le popu­laire Rio Jim).

She­ri­dan, viennent se pla­cer toute une série d’évé­ne­ments impré­vus qui donnent à l’ac­tion une puis­sance irré­sis­tible et font de ce film une des plus belles pro­duc­tions de Wîl liam S. Hart.

C est que grâce à Rio Jim (c/est le nom d’ami­tié, donné volon­tiers à Hart) le genre cow-boy n’est pas prêt à tom­ber en désué­tude; la mâle vaillance des cen­taures du Far West a peut-être plus fait pour impo­ser le VIIe Art dans tous les milieux, que les ano­dines intrigues amou­reuses à l’eau de rose, dont on nous gra­ti­fie' avec par trop de géné­ro­sité. MARCO.

HiH avait purgé la contrée de# pillard» et des a##a##ms errant à l'aven­ture sans que per­sonne osât, le désar­mer.

Comme nous l’avons pro­mis, nous pro­fi­tons de toute occa­sion proa­pice pour faire paraître quel­qu'une ou quelques unes des carica tur.*# de vedettes, envoyée# par nos lec­teurs. Voici un des­sin de Soi-Sen: lec­teur assidu, d'une touche ori­gi­nale et as.​ee/ heu­reuse.

Puis, modèle du genre, William Hart vu par Spat. Cc cro­quis est emprunté aux “ Vedettes Mon­diales de l'Ecran ... un mer­veilleux album, pré­facé par Louis Del­luc, et que nous recom­man­dons h l'at­ten­tion des ciné­philes.

POUR L’IÏÏ­DE­PErf­DA­TÎCE

,.4\t des­sus Le capi­taine Haie, selon sa cou­tume, se déguise en sau­vage.

deux Amé­ri­cains, qui, en pous rent l’aper­ce­voir debout, don­nant Opé­rez votre jonc­tion av son Hall, et main­te­nez l’ar­mée lion du Fort Sacri­fice.

Puis il éten­dit la main vers 1 C’est à vous qu’in­com­bera Sacri­fice. Rap­pe­lez-vous que no guerre impi­toyable. Hommes, fem brutes amé­ri­caines ne soit éparg mot de plus. Retour­nons boire Ils rega­gnèrent la salle du fes sa cou­tume, se déguisa en sauva us à son aise sous le tatouage

sant légè­re­ment la porte, puses der­nières ins­truc­tions. Il disait: ec le com­man­dant Ross, à John-de Lafayette jus­qu’à la des­truce capi­taine Hare.

la tâche de détruire le Fort us devons faire main­te­nant une mes et enfants, qu’au­cune de ces née. Je n’ai pas à vous dire un en atten­dant l’heure du départ, tin et le capi­taine Flare, selon ge, car il se sen­tait infi­ni­ment indien que dans le cos­tume cFun

L’or­gie reprit. Toute icence étau main­te­nant à ces ban­dits qui devaient vivre et se bat-re comme des sau­vages.

Iis buvaient et bri-aient les bou­teilles, brui­saient les femmes ils avaient ame­nées à a suite de leur armée, tout à coup But­ler na:

Faites venir miss

Quand elle vou­lut s'échap­per, il se plaça réso­lu­ment devant elle, les bras croi­sés, et lui inter­dit le pas­sage. .

Alors, elle se mit à errer dans le châ­teau et plus . le temps s’écou­lait, plus elle s’af­fo­lait, car elle se deman­dait com­ment se ter­mi­ne­rait la nuit.

Pen­dant ce temps, Nathan Flol­den et le com­man­dant Strong, dis­si­mu­lés der­rière un rideau du hall, atten­daient le moment où But­ler, tenant son der­nier conseil de guerre, serait obligé de mettre ses offi­ciers au cou­rant de l’at­taque et de leur don­ner ses der­niers ordres.

Vers une heure du m%tin, il se décida et ras­sem­bla autour de lui h* capi­taine Hare çt ses lieu­te­nants.

Fous ensemble, ils quit­tèrent la salle à man­ger et entrèrent clans le grand salon.

Nathan t lol­den savait qu'une porte de ce salon don­nait sur un cou­loir sombre où les domes­tiques ran­geaient leurs usten­siles de ménage. Il y entraîna le com­man­dant.

Après plu­sieurs tours clans des sortes d impasses obs­cures, où ils se heur­tèrent contre des objets sonores C« crurent deux ou trois fois don­ner l’alarme, ils arri­vèrent enfin au lieu que vou­lait atteindre Nathan.

Il n’au­rait point osé espé­rer meilleure place. But­ler par­lait déjà, et sa voix par­ve­nait dis­tincte et nette aux

A J roi le:

Vite, cou­rez aver tir la val­lée

Car l'idée venait de le prendre qu’il lui fal­lait sa fian­cée pour que la fête fût com­plète.

11 ne savait pas ce que serait le len­de­main. Il vou­lait voir Nancy et l’épou­ser ce soir même avec ses sol­dats pour témoins.

Des hommes par­tirent à sa recherche. Ils trou­vèrent la jeune fille sous la garde de l’In­dien et, de force, l’ame­nèrent devant But­ler.

Der­rière elle, la porte fut fer­mée et l’In­dien demeura clans le hall, les bras croi­sés, sur­veillant toutes les issues. Or, à ce moment, il crut entendre du bruit dans le cou­loir qui contour­nait le hall. Pru­dent et atten­tif, il se diri­gea de ce côté sans faire plus de bruit qu’un chat qui glis­sait sur „un tapis.


12

- Capi­taine But­ler,, vous ne pou­vez pas me lais­ser ici avec ces brutes.

C'était le com­man­dant Strong qu' avait Irappé, mais il igno­rait qu’il y eut là un autre espion et il ne put se débar­ras­ser de l’étreinte de Nathan Hol­den.

Le jeune homme ser­rait de toutes ses forces. L’In­dien s’écroula, étran­glé, sans avoir pu pous­ser un cri.

Strong était mor­tel­le­ment blessé, mais il avait encore conscience.

— Vite... mur­mura-t-il, cou­rez aver­tir la val­lée...

— Je vous emmè­ne­rai, dit Nathan Hol­den.

— Inutile, répli­qua le capi­taine qui s’af­fai­blis­sait, je vous retar­de­rais inuti­le­ment. Et il ajouta, presque sou­riant:

— Ils ne me tue­ront pas, puisque je serai mort.

Mal­gré cela. Nathan le sou­tint jus­qu’au hall et le

déposa sur une ban­quette, mais voilà qu’alors un bruit violent vint de la salle à man­ger et Nathan recon­nut la voix de Nancy. La jeune fille criait: f — Capi­taine But­ler, vous ne pou­vez me lais­ser ici avec ces brutes.

Et Nathan enten­dit aussi la voix de But­ler qui répli­quait:

— Ne m’étiez-vous pas 'des­ti­née, ma belle enfant? Si c’est parce que nous ne sommes pas mariés que ma pré­sence vous est insup­por­table, tra­quilli­sez vous, j’ai dans mon armée un bon cha­pe­lain. Il doit être un peu ivre à l’heure qu’il est, mais j’es­père qu’il se sou­vien­dra quand même de ses prières. C’est si facile.

— Ce sera 4 3 heures ou jamais.

il s’élança sur l'es­ca­lier, gagnant sa chambre.

Mais au moment même où il attei­gnait le palier, une voix monta du hall, une voix sèche et brève, impé­rieuse!

— Il .est trois heures, capi­taine But­ler.

C'était Jose­plv Brant.

But­ler se pen­cha par-des­sus la rampe et éclata de rire.

— J’ai bien le droit, dit-il, à une per­mis­sion le jour de mon mariage. Nous ne par­ti­rons qu’à quatre heures. Joseph Brant.

L’In­dien ne parut pas s’émou­voir. Impas­sible, sans éle.​ver la voix, il répon­dit:

— Et moi je vous ‘ dis, capi­taine But­ler, que ce sera à trois heures ou jamais. Mes Mohi­cans n'at­tendent pas une minute de plus.

But­ler s’ar­rêta sur la marche qu'il occu­pait.

Devant le rideau, il écouta.

Il ne s’était point trompé. Quel­qu’un venait de ce côté en frô­lant les cloi­sons. Il sor­tit son poi­gnard, et atten­dit.

Le bruit se rap­pro­chait. La ten­ture fré­mis­sait devant lui, une main l’em­poi­gna.

Alors, il com­prit qu’il y avait là des espions, car tous les hommes de But­ler étaient main­te­nant dans la salle à man­ger. Jugeant qu'il était temps de frap­per, il écarta l’étoffe, vit un uni­forme amé­ri­cain et lança son poi­gnard en avant.

U y eut un cri étouffé. L’In­dien venait de tuer. Il allait regar­der qui il avait abattu, lors­qu'il sen­tit subi­te­ment sa gorge prise entre deux mains qui ser­raient comme un étau.

Nathan ne pou­vait en entendre davan­tage. Il allait se pré­ci­pi­ter dans la salle, lors­qu’il sen­tit qu’une main le rete­nait par la basque de sa veste et il se retourna.

Le com­man­dant Strong lui disait dans le der­nier souffle de sa vie:

— Par­tez... par­tez... Des femmes, des enfants seront mas­sa­crés si vous ne parez p»s..

Nathan Hol­den hésita. 11 ne pou­vait se résoudre à aban­don­ner Nancy, il l’en­ten­dait gémir, là, tout près de lui, il pou­vait, en fai­sant trois pas, la secou­rir, l'ar­ra­cher peut-être aux mains de But­ler. Mais il y avait le devoir, il y avait l’Amé­rique et l’In­dé­pen­dance. Qu’al­lait-il sacri­fier? Jamais il n’avait autant souf­fert.

Et près de lui, le mou­rant s'agrip­pait à sa veste, le sup­pliait dns ses der­niers râles.

— Votre devoir, l’ordre de Washing­ton... l’Amé­rique.

Alors, il quitta cette place pour ne . • plus entendre la voix de Nancy; il f J bon­dit vers les cui­sines et sor­tit par une fenêtre, en pas­sant der­rière les sen­ti­nelles. U retrouva son che­val et, au galop, alla don­ner l’alarme.

Dans la salle du fes­tin, Nancy sc débat­tait entre les bras de But­ler. Elle par­vint à s’échap­per et à s’en­fuir dans le hall, mais le capi­taine la retrouva et j’em­poi­gna par la taille. Cette fois, elle ne lui échap­pe­rait plus.

Il l’étrei­gnit et la sou­leva dans ses bras, puis avec son far­deau pan­te­lant

Puis il redes­cen­dit jus­qu’au hall, éten­dit Nancy sur la ban­quette et appela deux hommes pour la gar­der. Il recon­nais­sait à la voix de Joseph Brant qu’il n’y avait pas à dis­cu­ter et c’était un sol­dat qui savait comp­ter ses chances.

C’est bien, dit-il, allons d’abord brû­ler le Fort Sacri­fice, nous revien­drons après.

Puis, s'adres­sant aux sdl­dats:

Vous autres, vous répon­dez de cette femme sur votre tête.

Et il par­tit, suivi de Joseph Brant, à qui il n’avait pas dit un mot.

Il n’était pas encore auprès de son che­val, qu’un homme entrait dans le hall, sor­tant sans bruit de la salle où s'était déroulé l’or­gie.

De l’homme qui entrait, Nancy ne vit d'abord qu’un torse à demi-nu et une face repous­sante, peinte à l’in­dienne.

Il avan­çait ia tête bais­sée, les bras pen­dants, comme un gorille qui fonce et, sou­dain, il leva le front et Nancy recon­nut le capi­taine Hare.

Il avait vu par­tir But­ler et les Mohi­cans de Joseph Brant et, lais­sant la troupe dont il avait le com­man­de­ment, il était revenu au châ­teau pour sur­prendre Nancy.

La jeune fille poussa un cri en le voyant et cher­cha un appui auprès des deux sol­dats qui la gar­daient.

Mais en aper­ce­vant Hare, que topt le monde crai­gnait dans l’ar­mée anglo-indienne, ils s’écar­tèrent, inter­dits.

— Au large, com­manda le capi­taine.

Ils n’hé­si­tèrent même point pour obéir. Us recu­lèrent tout le temps que- Hare eut les yeux fixés sur eux.

Dépo­sez vos fusils, ordonna-t-il, car il crai­gnait

qu’ils ne- tirassent sur lui. Ne fal­lait-il pas tou­jours se méfier de ces hommes qui se condui­saient plus en ban­dits qu’en sol­dats?

11s posèrent leurs fusils sur le sol.

Main­te­nant, décam­pez, et ne reve­nez plus que je ne vous appelle.

Une seconde après. Hare était seul avec Nancy. Alors, cette brute s'ap­pro­cha de la jeune fille en mur­mu­rant:

— But­ler vous a man­qué, mais moi je ne vous man­que­rai. pas...

il était près d’elle, à la lou­cher, et déjà allon­geait les mains pour la sai­sir, lors­qu'un étrange secours vint tout à coup à Nancy, un secours auquel la jeune fille était vrai­ment loin de s’at­tendre.

Der­rière Hare — pen­ché sur Nancy il ne pou­vait voir ce qui se pas­sait par là la porte du salon s’ou­vrait et deux hommes s’avan­çaient et, à vrai dire, ils étaient si peu ras­su­rés que leurs jambes fla­geo­laient.

L’un était le valet de chambre noir, l’autre le cor­don­nier Jacob Hiers.

Pen­dant tout le fes­tin, ils s’étaient tenus hors de fac­tion, Ils avaient bien timi­de­ment pro­testé lorsque But­ler avait fait venir Nancy dans la salle à man­ger, mais un solide coup de poing à cha­cun avait eu rai­son de cette

extra­or­di­naire audace. Et leur éva­nouis­se­ment avait duré jus­qu’à ce que la mai­son eut été déser­tée.

Alors, ils s’étaient remis d’aplomb et c’est à ce moment qu’ils avaient entendu, à tra­vers la porte entr’ou­verte, le capi­taine Hare chas­ser les deux sol­dats. Ils les avaient vus dépo­ser leurs fusils et sor­tir, et cela leur avait donné une idée.

S’aper­ce­vant que Hare ne pou­vait les voir, ils se diri­gèrent à pas pré­cau­tion­neux vers les fusils. Jacob en prit un, qu'il appuya sur son esto­mac; le nègre, plus brave ou plus averti, mit la crosse de l’autre contre sa poi­trine, et tous deux avan­cèrent vers Hare.

Ce fut Jacob Hiers qui fit la pre­mière som­ma­tion, et la peur don­nait à sa voix un ton tel­le­ment sourd que cela, à la rigueur, pou­vait être pris pour de la colère.

Hare, qui n’avait eu connais­sance de rien, sur­sauta et, se retour­nant, vit les gueules de deux fusils à deux pouces de sa poi­trine.

Ill regarda d’abord le nègre et n’en parut point alarmé, mais le visage de Jacob lui donna davan­tage à pen­ser.

L’ex­trême effroi ren­dait en effet le visage du cor­don­nier ter­ri­fiant.

Il ser­rait tel­le­ment les lèvres qu’on ne lui voyait plus la bouche et ses yeux étin­ce­laient. Sa face était plus que pâle, livide, et le trem­ble­ment conti­nuel qui agi­tait son meri­ton repré­sen­tait assez bien la fureur conte­nue.

—• Hors d’ici, répéta-t-il; je compte jus­qu'à cinq...

— Et je tire! ajouta le nègre, qui vou­lait sans doute mon­trer aussi qu’il était capable de faire quelque chose.

— Un... com­mença Jacob...

Le capi­taine Hare se leva len­te­ment et Jacob fit un pas en arrière, pru­dem­ment, sans ces­ser de diri­ger son arme vers la poi­trine de Hare.

Il venait en effet d’avoir l’idée ins­tinc­tive que le capi­taine pou­vait du bras écar­ter le fusil et, tou­jours ins­tinc­ti­ve­ment, il lui sem­bla qu’une crosse ne s’ap­puyait pas sur l’es­to­mac, mais contre l’épaule.

11 rec­ti­fia donc la posi­tion.

Pen­dant ce très court espace de temps Hare, qui — on ne peut lui reti­rer cela — avait l’es­prit infi­ni­ment plus déci­sif que ses adver­saires, (bon­dit sur Jacob. Mais ce fut sa mau­vaise chance. Un homme brave, un sol­dat, eût peut-être perdu une demi-seconde à viser, à tirer à coup sûr; Jacob Hiers n’eut que l’idée d’ap­puyer sur la gâchette, sans même se deman­der si le fusil, était chargé.

Il l’était, et celui du noir l’était éga­le­ment. Les deux coups cla­quèrent presque en même temps et à leur pro­fonde stu­pé­fac­tion. Lès deux hommes virent Hare chan­ce­ler sou­dain, étendre les ibras et s’écrou­ler sur le sol.

Alors, ils ne-sur­ent plus quoi faire. Ils demeu­rèrent là, sans même pen­ser à rabattre leur fusil et ne décou­vrant pas com­ment ils pour­raient pro­fi­ter de l’évé­ne­ment.

Ce fut Nancy qui com­manda.

— Allons cher­cher mon père, vile, et par­tons pour

le fort... (A suivre.)

Tout te monde au fort! But­ler est dans la val­lée.


Où allez-vous après le spec­tacle???

EVO

12, Rue de la Bourse

53, Bou­le­vard Ans­pach

dégus­ter ses vins fins

Un Belge réa­lise la ciné­ma­to­gra­phie en cou­leurs

Nous appre­nons qu’après dix années de recherches expe­ri­men­tales des plus labo­rieuses, un Belge vient de mettre au point un pro­cédé de ciné­ma­to­gra­phie en cou­leur apte à satis­taire aussi bien le tech­ni­cien le plus poin­tilleux que le pro­fane,

Non seule­ment cela, mais cette inven­tion réa­lise le sum­mum de per­fec­tion et d’éco­no­mie qui en feront un ter­rible concur­rent du blanc et noir.

Après la vision d’un film pro­jeté par l’in­ven­teur en notre pré­sence, nous avons dû recon­naître J'im­pec­ca­bi­lité des cou­leurs à l’écran. Toutes les nuances du spectre solaire nous furent ren­dues avec la plus stricte fidé­lité. Une charte, chro­ma­tique tour­née en tous sens fut repro­duite devant nous ainsi que de mul­tiples sujets ani­més aux colo­ris fri­sant la fée­rie, nous lais­sant l’im­pres­sion que cette inven­tion est réel­le­ment une vic­toire scien­ti­fique pour notre pays.

L inven­teur. Mon­sieur Hip­po­lyte Dony, est un ingé­nieur anver­sois. Ajou­tons que depuis la nais­sance de la ciné­ma­to­gra­phie en noir et blanc, de nom­breux savants spé­cia­listes des cinq par­ties du monde ont essayé de trou­ver le pro­cédé des cou­leurs natu­relles sans arri­ver à une réa­li­sa­tion pra­tique de cette solu­tion épi­neuse. C’est un hon­neur pour notre pays d’avoir encore une fois engen­dré l’homme qui devait résoudre le pro­blème.

Nous for­mu­lons l’es­poir de voir qu’en­fin l’in­dus­trie belge ne lais­sera pas échap­per cette heu­reuse inven­tion et que le pays en pro­fi­tera. Nous ne pou­vons omettre de citer le nom de Mon­sieur Mau­rice Proost, le pré­cieux col­la­bo­ra­teur de Mon­sieur H. Dony, et dont les ini­tia­tives per­son­nelles ont lar­ge­ment secondé l’in­ven­teur.

*** Mar­cus Loew vient d’ac­qué­rir le Willard Theatre, un cinéma de 2,200 places situé au coin de la 96e Ave­nue et de la Jamaica Ave­nue, ce qui porte à 39 le nombre de salles que ce magnat du cinéma contrôle dans le haut New-York.

*** Dans So Big, le nou­veau film qu'elle vient de tour­ner, Col­leen Moore réus­sit le tour de force d’in­ter­pré­ter à la fois les rôles d’une jeune fille de!6 ans et d’une vieille, femme de soixante.

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Lit­tle Daisy. — Mme Suzanne Bian­chetti habite 6, rue d’Au­male, à Paris.

Œillet Rouge. — Je vous donne bien volon­tiers l’adresse de cet artiste: Villa « Los Angeles », rue Mar­beau, Saint-Cloud. Quant à son âge,' je l’ignore.

Mimi Coli­bri. — 1. C’est un bébé, voilà tout, et puisque le film vous a ren­sei­gnée sur le sexe de ce bébé, je me gar­de­rais bien de vous contra­rier et de vous contre­dire. 2. Ce que l’on vous a dit au sujet de Pearl White est absurde. 3. Votre des­sin est assez res­sem­blant, mais nous sommes sub­mer­gés d’en­vois de ce genre, que nous ne pou­vons pour le moment publier, faute de place; nous ver­rons plus tard.

Joseph. .— 1. Je n’ai pas la même admi­ra­tion que vous pour ce film, car je déteste le mélange d’an­tique et de moderne. Oui, cette artiste est fran­çaise; mais elle tourne beau­coup en Alle­magne, et je n’ai pas son adresse. 2. Jackie Coogan, Metros Stu­dios, Hol­ly­wood.

Maud Ther­son. — Voici l’adresse deman­dée: 12, rue Armen­gault, Saint-Cloud, Ces artistes, doivent avoir 28 à 30 ans.

Kcnavo. — Merci pour le ren­sei­gne­ment que vous me com­mu­ni­quez et dont je me ser­vi­rai le cas échéant.

Coco. — 1. Ce film qui fut. réa­lisé à grand ren­fort de mil­lions et dont' le prin­ci­pal inté­rêt réside dans les tru­quages très habiles qu’il néces­sita, fut inter­prété pat: Théo­dore Roberts, Charles de Roche­fort, Lea­trice Joy, Richard Dix, Nita Naldi, Estelle Tay­lor, Agnès Ayres, Rod la Roquecte. 2. Gabriel de Gra­vone, 3, rue Pal­lier, à Paris. Il débuta avant la guerre et avait déjà tourné une dizaine de films en 1914, G. de Gra­vone a, je crois, com­ple­ment aban­donné le théâtre.

Book Mecœur. — Il existe une quin­zaine de Stu­dios dans la région pari­sienne, vous com­pren­drez qu’il m'est impos­sible de vous les énu­mé­rer tous. Voici donc quelques adresses; Stu­dio Alba­tros. 52, rue du Ser­gent Bobillot, à Mon­treuil; Stu­dio Eclair-Men­chen. 10, rue Dumont, Epi­nay-sur-Seine; Stu­dio Eclair, 2, ave­nue d'En­ghien, Epi­nay-sur-Seine; Stu­dio Eclipse, 32, vue de la Tou­relle. Bou­logne-sur-Seine; Stu­dio Cau­mont. 33, rue de la Vil­lette.

Dia­mant Vert. — • Ch. de Roche­fort a tourné pen­dant celte période: Les Dix Com­man­de­ments -, en

Amé­rique, et, en France, «Madame Sans-Gêne . Il inter­prète dans ce film le rôle du Maré­chal Lefèvre,

Klal(son. - La grande artiste Loie Ful­ler, qui nous avait déjà donné un film très curieux et très beau. Le Lys de la Vie », pré­sen­tera pro­chai­ne­ment une nou­velle pro­duc­tion: Chi­mères », dont le rôle prin­ci­pal

est inter­prété par la belle tra­gé­dienne lyrique Damia.

Ed. ANDREUX nRPUF­Q­TRinMQ Pia­nos élec­triques

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