Source: FelixArchief no. 1968#810
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Sur terre, au hasard, le fils de Vénus plante une Ilèche dans la porte de Denys Dean, un modeste q travailleur-. Ses deux filles aînées, Moria et Peggy, ont dix-huit et dix-neuf ans, Q
de jours plus tard, Moria rencontre dans le bois voisin, au jeune peintre, Stanley Dale. 9
Le peintre, bientôt, (dut quitter la merveilleuse *J> île qu'habitaient Moria et les siens, pour aller sur 0 e continent chez Maggie Lane, une jeune veuve puissamment riche, étonnamment belle. Maggie, 9 adulée par une nombreuse cour, avait jeté son dé- *1* vol u sur Stanley Dale et elle prétendait qu’il l'ai- 9 mât. Pour l’éblouir, eile organisa dans sa propriété V somptueuse une fête comme jamais artiste n’en 9 rêva de plus grandiose ni de, plus libertine. Stanley V s’évada avant la fin, laissant un mot exprimant 9 son amertume et qu’il déplorait tant de luxe et de V laisser-aller. Inconsciemment, il repartit vers 1 lie 9 où il avait connu Moria et obtint de son père V qu’elle poserait pour lui. 9
L'idylle s’ébauchait mais aussi, une grande V douleur naissait conjointement. David Harper, le 9 pêcheur, adorait secrètement Moria.
La jeune veuve milliardaire entendit relancer ce- 9 lui qui la négligeait. V bord do son yacht, elle ar- X riva pour retrouver Stanley Laie. 9
Stanley insouciant et heureux ne quittait pas A son atelier où son jolie modèle venait poser
Cependant, Philippe Grey son, un oisif et un bel- A Litre de la suite dà Maggie Lane, rencontra la se-conde fille de Deny, s Dean. Peggy, romanesque et q fantasque, aspirait de toutes ses forces à l’amotur. JÇ Ce fut un jeu pour Philippe Greyson de lui pro- mettre le mariage isi elle voulait bien venir, prête à le suivre, un soir, sur la grève.
David Harper ne vit plus que pour épier. Un jour, il surprend la richissime Maggie Lane for- çant la porte/le l’atelier du jeune peintre. Jalouse, elle se moque de Moria qui pose, les épaules nues, q Et ce, soir-là, sur la grève, Philippe Greyson at-tend Peggy qui arrive ayant, décidé de fuir le toit q paternel. Non loin, Stanley Dale attend lui aussi. Moria a donné rendez-vous à celui qu’elle aime et g avec qui elle veut, sans témoin, échanger des phra- «J« ses définitives. Q
Mais David Harper accoste dans les environs. La présence du peintre l’inquiète. Il va à lui, le som- 9 me de parler. Lorsqu’il a la certitude que Moria va »*« venir, David Harper ne résiste plus à sa haine. Il 9 maîtrise son rival, le ligote et l’emporte en pleine mer. 9
Et Moria Dean est arrivée. Au lieu de trouver cleui, qu’elle espérait, elle surprend sa sœur et Phi- 9 lippe Greyson. Elle.s’interpose. Elle lutte de toutes »j» ses forces pour empêcher l’irréparable. Moria ap- 9 pelle au secour et David Harper accourt. Philippe *« Greyson lui dit qu’au lieu de jouer les héros il 9 ferait mieux d’expliquer la scène à laquelle il a assisté, et purquoi il a voulu tuer Stanley. 9
PROGRAMME du 10 au 16 AVRIL
1. MARCHE DU SACRE....Meyerbeer
2. PATHÉ - REVUE
Mack-Sennet comédie
FEUILLES VOLANTES....J. Strauss
(valse)
(avec MARIE PHILBIN)
Pendant la Pause
Récital pour Orgue
PROGRAMMA van 10 tot 16 APRIL
CINEMA
De Tempel van Venus
1. KRONINGSMARSCH
Meyerbeer
2 PATHÉ - REVUE
Mack-Sennei tooneetspet
4. VLIEGENDE BLADEREN....J. Strauss
(met MARIE PHILBIN)
Tijdens de Poos
Récitaal voor Orgel
Semaine prochaine
LE GRAND "HLM U 'RS-SÉRIE
Les Va ucou rs
grand drame interprété par
Margueritte de la Motte — Jack Mulhall .... Franck Elliott
DE L’ACTION - DU MOUVEMENT - DE LA MISE EN SCÈNE
Venu, de Godin der Liefde, zullen Amor, de kleine liefdegod, naar de aarde sturen om onderzoek te doen of Liefde, Jeugd en Fantazie nog be-stan n.
Amor richt zijn eerste schreden naar de vischers-hut van Dennis Deun. Dean heeft zijn vrouw voor eenige jaren verloren en Moria zijn oudste dochter is het zorgzame huismoedertje dat het gezin met liefde xerzorgt.
David Harper, een jonge visscher, is haar goede kameraad;de jongelieden wonen in een schitterende strandomgeving, in de nabijheid der vogelbroed-plaatsen.
In een door de natuur gevormde grot is de jonge schilder Stanley Dale aan zijn schilderij «Echo» bezig. Mnria komt hij toeval in de nabijheid en Dale verteld haar de beteekenis van zijn schilderij.
Als door een onweerstaanbare macht gevoelen die twee jongelieden zich tot elkaar aangetrokkén.. Amor’s pijl had dus de gewenschte uitwerking gehad!
De keine liefdegod is door liet slechte weer overvallen en tracht nieuwe inlichtingen omtrent Lilfde en Romantiek op te doen. Bij het vroolijke, wufte weeuwljc Maggie Lune is hij aan het verkeerde adres.
Mevrouw Lane geeft een groot feest \roor al haar mondaine vrienden en vriendinnen; de prachtigste toiletten wedijveren met elkaar en de grillige modepopjes met hun leege hartjes en nog leegere hersens zoeken in een zinloos fepstgedoe troost voor hun armoede van geest .
Stanley Dale die ook uitgenoodigd is, ergert zich aan deze wuftheid. Hij kan het eenvoudige vis-schersmeisje niet vergeten en spoedt zich weer het eiland, naar Moria... Hij vraagt verlof aan haar vader om een portret van haar te schilderen, hetgeen hem wordt toegestaan. Terwijl hij in zijn atelier aan liet werken is komt, Maggie Lane, die den schilder reeds lang lief heeft, naar hinnen en weet onmiddellijk dat men haar versmaad heeft voor hel eenvoudige visscherskind. Zij tracht het meisje te beüeedigen.
Bij een ontmoeting tusschen David cn Stanley ontstaat er een gevecht tusschen beide, waarbij David de schilder overmeestert en hem gebonden naar de Duivel rots voert, zoogenaamd om Moria van hem te redden.
Het arme kind is wanhopig. Zij xvil in zee springen, don geliefde achterna en nu bemerkt David hoe lief zij den schilder heeft. Hij zal hem redden, doch sterft ten gevolge van een gapende hoofdwonde.
De jongelieden hebben elkaar teruggevonden... Liefde heeft gezegevierd.
Liefde... Romantiek en Fantazie zijn nog van deze wereld.
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vant ét souhait. Puik, quittant 1 avenir, je revis hier Les débuts de la gracieuse vedette espagnole. C'est plutôt moi 1 interviewé, la grande artiste m’interrompant seulement r pour rectifier un détail erroné. Et c’est donc moi qui
'euer
I ati! Tati!
Sur le lacet de la route enso leillée glissant entre les buissons, court un mignon chiot, joli comme y mour.
V Tati! Tati!
Et des bosquets d'où sonne l’appel, sort une silhouette très jeune, svelte et jolie. Femme?
Enfant? On ne sait, et cela n’est pas sans charme.
Mais ce petit gredin, sans nulle doute parent du chien de Jean de Nivelles, paraît vouloir courir bien loin de sa maîtresse. Vers quelque “ terre promise a ses congénères canins?
Hep! je le cueille, le petit fuyard et l’apporte tout frétillant à sa mé mère peut-être éplorée
Mais qu est-ce à dire 7 Cette petite appelant son peu fidèle
Tati „ puisque 1 ati il y a cette femme enfant; la iné-mère eplorée, enfin... n est autre que Raquel, la délicieuse Raquel Meller f
On se connaît un peu. si peu! On se reconnaît, moi, elle, à coup sûr; elle, moi, moins probable quoiqu ehr l’assure, après que j ai dit mes nom et qualités.
II y a de l’interview dans l’air, que vous semble, lecteurs?
Et en effet, à notre demande, notre jolie promeneuse dit son contentement de revenir à l’écran, sous peu . d y retrouver Albert Bras. avec, lequel elle doit tourner La Ronde de Nuit, de Marcel Silver. Le scénario de cette Trois portraits, parmi les plus expressifs, de la grande artiste espagnole, si admirée du public français, dans ses magistrales créations de Opprimés. de Violettes Impériales et de Terre Promise. évoque- les débuts de Raquel Meller, débuts relativement récents» sous la direction de Henri Roussel, dans Les Opprimés. Son interprétation de Conception, clas sait du premier coup Raquel Meller au tout premier rang des étoiles de 1 écran. Car on a beau ne plus croire à la légende de la jolie fillette, qui dès son apparition au studio, s'impose pat ses qualités de photogénie et de compréhension. il n’en est pas moins vrai que Raquel Meller a été de celles-là. C est Roussel qui a découvert cette perle, et ( est lui encore qui, après Les Opprimés, lui fit interpréter Violettes Impériales, grand film qui nous fait assister à la curieuse odyssée d’Eugénie de Montijo. et à la vie sous le second Empire. Dans ce film, dont toute la première partie fut tournée à Séville. Raquel Meller interprète le rôle de Violetta, la petite marchande de fleurs. En petite jupe de, toile blanche à volants rouges, casquée
d’une chevelure d'ébène où meurt une rose pour-pre, elle offre ses violetteaux passants, avec la simplicité hère d’une véritable gitane; nulle autre que la grande artiste espagnole ne pouvait interpréter un tel
L’interview s’est clos à un croisement de route. Les çlerniers mots de ma jolie promeneuse ont été: Je suis
l’ennemie acharnée de toute réclame. Toute ma vie le prouve, et ceux qui me connaissent vraiment le savent
Raquel Meller, costumée en paysanne flamande, dans Les
Opprimés, réalisé par Henri Roussel.
talent, une telle vérité, le rôle difficile et complexe de Violetta.
Puis ce fut Terre ‘Promise, encore présent à notre memoire, et qui fut un succès pour Raquel, un succès egal à ses deux précédentes interprétations.
Ennemie acharnée de la réclame? Possible. D’abord c’est un tort. Madame. Et puis, quand même, et sans scrupule, en écrivant ces pages destinées à tant de milliers de cinéphiles, s’il me plaît à moi de lui en faire, de la réclame! RASSENDYL.
années parfois — puis on j cherche du nouveau. Car il le public, souverain tout jr puissant, veut que les réa- 1 lisateurs soient autant de i Shéhérazades, à l’imagination toujours en éveil, toujours en production, toujours en gestation
d’idées nouvelles, originales, osées et inédites.
Très bien, cette soif d’imprévu, tant qu’on nous laissera le baiser, la caresse, l’étreinte, choses de la vie, bonnes choses, qui doivent rester d’actualité dans le film, quelles que soient son époque et sa tendance; choses excellentes
Voici comment embrasse... et enlace Réginald Denny! Sa furia, peut-être, serait-elle du goût de mainte de nos lectrices.
Et voici comment le sergent Lefèbvre (Charles de Rochefort) enlace Mme Sans Gêne: geste de protection autant que d’affection et d’amour.
Puis, voici d’autres encore, parmi nos meilleurs amis de l’écran, et ceux qui s’entendent le mieux à plaire et à chanter la folle chanson d’amour et d'ivresse: il n’y a pas jusqu’à notre confrère Florey, qui, enlaçant la délicieuse Sigrid Holmquist, n’ait la faveur de figurer dans cette heureuse galerie.
I L’amour conjugal ne Ipouvait être mieux représenté en cette galerie, que par le regretté Wallace R e i d et sa vaillante épouse Dorothy Davenport. Le baiaer à l'absent, c’est Soava Gallone, la merveilleuse étoile italienne, qui le donne avec le plus de grace délicieuse. Et voici le papa lip» étreignant ses enfants: M. Charpentier, la /npetite Bouboule
Rene Rayen 1 ment que la plupart des gracieuses vedettes d’aujourd’hui, à plaquer un bel accord sonore sur les joues ou la lèvre de son partenaire, quand le jeu de scène l'exigeait. S’en est-on jamais plaint? Cyrano n’a-t-il donc point convaincu tout le monde. Sur ces pages, nous nous sommes plu à assembler quelques scènes jolies, amusantes, voire hardies, d’étreintes et de baisers: honni soit qui mal y pense. Honni soit qui n’aime voir Gloria Swanson dans les bras d’un beau gars, — Rochefort, ou “ Lui „ idolâtré par quelque admiratrice, ou Reginald Denny profitant de Délicieux au»»i le groupe de la mère et de l’enfant, emprunté à un film de Vivian Rich: La Rose Blanche. Et vraiment émouvantR aussi, le» scènes d’adieu: l’un dan» L’Ornière, l'autre dan» La Revenante, où Ginette Maddie fait »es adieux à se» bon» pare' I la latitude que lui donne le scénario, pour prendrq I de sa partenaire, “ la bouche pour oreille I Et puis aussi, il nous a paru heureux d’ajouter I quelques scènes d’embrassades familiales, ernprun § tées à quelques films d’une interprétation particulièrernent heureuse: évidemment, â cela, nul j= grognon ne trouvera à redire. Mais alors pourquoi qu on ne saurait supprimer ou édulcorer, sans porter atteinte à l’esprit même du cinéma, à sa raison d’être: les productions du VIIe Art ne doivent-elles point être le miroir de la vie? ( On signale une fâcheuse tendance à supprimer des productions de l’écran, non seulement le baiser final, mais encore l’embrassade, bonne 'fille, et la caressante étreinte: il nous faut protester. II nous faut franchement rompre une lance en faveur du point rose sur 1 i du verbe aimer! Sommes-nous donc d’essence plus prudes que les Anglo-Saxons. ’ que la moindre caresse des lèvres sur les lèvres, nous soit matière à protestation? Et qu’on n’accuse surtout pas les artistes de ciné de trop appuyer “ l’aveu qui prend la bouche pour oreille.,: Sarah Bernhardt, à la scène, s’entendait autreadmettre à l’écran 1 affectueuse étreinte et des gosses, et montrer une tartuffique aveux d’amour “ qui se veulent confifmer ' des parents horreur des pour lequel à force de patience on est arrivé à leur apprendre à jouer au Mat-Jong. * * * Au cours des prises de vues de So Big. le nouveau film dans lequel on verra Alleen More. Miss Fitzgerald s’est grièvement blessée en conduisant un vieux “ tacot „ qui était censé repré senter une des premières automobiles construites en Amérique. La pauvre petite Miss Fitzgerald, profondément coupée au visage, a très peur de garder une cicatrice qui la défigurera pour toujours. * * Un des romans d aventures les Ne pouvant plu» «e contenter d'un »impie appartement, aux United Studio» d’Hollywood, Rudi a fait bâtir ce petit pavillon où il peut., entre deux prises de vue», se maquiller et «’habiller comme l’exigent les rôles qui lui »ont confiés, lit le voici donc, devant ce petit bungalow, dont nombre de no» lecteur» «e contenteraient pour [’»Mer lr* moi» d’été. On dit, on prétend, on assure que: * * * Norma Talmadge serait sur le point d’abandonner momentanément l’écran pour monter sur les planches. On lui aurait fait des offres intéres santés pour remplacer Mary Garden, tombée malade, dans le rôle de la Madone de la pièce The Oracle qui fut un des succès de la dernière saison et qui doit •' être montée â ! Los Angeles au - intemps prochain. _ Norma T a 1 -madge avant de se mettre à étudier son rôle, a l’intention de faire un voyage en Euro'pe en compagnie de sa mère. La verrons-nous à Paris? * * * Un cerf a été sacré acteur de cinéma: C’est Alamo, un vieux et superbe dix-cors que l’on verra dans ZACorth 36, le film que le metteur en scène James West tourne pour Paramount dans le Texas. Le même cerf fut dépeint dans le roman du même titre qu’écrivit Emerson Hough, d’où le film est tiré et on le verra sur l’écran gui der sa harde, en assurer la protection et la défense avec une intelligence surprenante. Alamo est, au surplus, merveilleusement photogénique. * >f * On verra prochainement le merveilleux trio de singes que l’on a admiré dans Les Singes Fermiers et 'Pour /’,/lmnur de (ßa-hette. interpréter tin nouveau film Norma Shearer te! qu Vile vous apparaîtra dan« " Empty Mand* ... A gauche: Une «cène de " The Lost World ... (le Monde perdu), interprété par Be»*ic Love, Lewis Hove, Wallace Beery et Lloyd Hughes. Aucun des artistes nommé» n’a posé pour le dessin. inspiré du film, que nous reproduisons ici' plus connut? aux Etats-Unis, Hou) / Carried the Message (o Garcia, épisode autobiographique de la guerre hispano-américaine dont l'auteur et le héros fut le colonel américain Andrews Summers Rowan,/ va être adapté au cinéma. La Metro-Gold wyn vient de s’en assurer les droits cinématographiques et le colonel Rowan, qui possède sur cette période de l’histoire américaine des documents personnels d’un grand intérêt, surveillera la réalisation Dimitri Karamazoo (Emile Janning») et C moment où celle-ci vient de recevoir les 4500 ilné$ h cache îc détournement du colonnel, « therine. a roubles de vn père. ** * Un des meilleurs sculpteurs actuellement en vogue à New-York a demandé à Lillian Gish de poser pour lui dans le costume qu elle porte dans Tomola, le dernier film qu elle vient d’in terpréter pour la Metro-Gol dwyn avec sa sœur Dorothy Lillian Gish, prétend l’artiste a le plus parfait type renais sance qu’il a cherché en vain.
fait leur apprentissage durant la guerre, erraient encore à l’aventure sans que personne osât les désarmer .. Peu à peu, sa bravoure légendaire devait avoir raison de ces rebelles et de leur chef Mac Orly.
Sa tâche terminée, Bill Hickok, homme d’action, donnait sa démission de garde-relais pour aller seconder dans ses ingrates fonctions le sheriff de Dodge City, lequel avait fort à faire.
Point terminus du chemin de fer de Santa-Fé, cette ville naissante, devenue en peu de temps un centre très prospère, voyait affluer de gros négociants de l'Est et même des touristes à qui le climat de la contrée avait été spécialement recommandé. Malheureusement, les partisans de l’ordre et du travail étaient à la merci d’une poignée d’aventuriers dont le chef, Han Reuner, ancien lieutenant de Mac Orly, bravait impunément l’autorité du shérif.
L’arrivée de Bill Hickok ne tardait pas à porter ses fruit«. D’accord avec le shérif, il recrutait immédiatement quelques hommes énergiques et procédait, étape par étape, à un sérieux nettoyage de la ville. Bientôt, le règne de la Terreur, instauré par Han Reuner
qui
La Dernière
Chevauchée
Nous sommes loin, bien loin, des premiers essais de films cow-boys, datant des années d’avant guerre. Et maint de vous se souvient de scènes ahurissantes d’invraisemblance où les décors placés en plein air, étaient agités par la moindre brise, où les meubles se retrouvaient d’un intérieur dans l’autre, où la lumière était à peu près la mêtne dans les scènes de plein air que dans celles ayant pour théâtre, la vaste prairie.
William S. Hart est de ces hardis pionniers du VII* Art vinrent changer tout cela, qui comprirent que pour s’imposer et prospérer, le cinéma devait s’inspirer de la vérité, devait être l’art vrai par excellence. Après une carrière théâtrale déjà longue et brillante, il mit tout en oeuvre pour imposer particulièrement le genre cow-boy; certes, les artistes tenant les rôles principaux de ses films, étaient des acteurs de profession, mais les cavaliers étaient tous d’authentiques centaures du Far-West, ses Indiens de vrais Sioux.
Celui que les Peaux-Rouges de Dakota, conquis par sa vaillance et son savoir-faire, ont surnommé Su-Tak (qui veut dire Bon-Cœur), celui qu’on peut appeler le père de tous ceux qui adoptèrent le même genre que lui — les Hoot Gibson, les Tom-, Mix, les Eddie Polo et tant d’autres — continue toujours avec la même sûreté demain, à créer des films genre cow-boy; et jamais il ne fatigue le spectateur, parvenant toujours à trouver quelque détail heureux, à animer d’une note originale l’interprétation du plus ingrat scénario, — et l’on sait que ceux qu’on pond aux Amériques ne sont pas toujours des modèles du genre.
Celui qui donna naissance à l’œuvre que nous voulons décrire ici, est cependant des mieux charpentés; il est vrai qu’il est extrait d’une œuvre du nouvelliste J. G. Horoks, et que Çliffort Smith en assuma la réalisation. Voici d’ailleurs en peu de mots la trame de cette captivante action:
Après avoir été l’un des plus brillants héros de la Guerre de Sécession qui, de 1861 à 1865, mit aux prises aux Etats-Unis les partisans et les adversaires de l’abolition de l’esclavage, Bill Hickok (William Hart) fut chargé, à la fin de cette lutte fratricide, d’organiser à Cedar Creek, en Virginie, un poste-relais pour les diligences qui se dirigeaient vers l’Ouest avec une foule d’émigrants
Seul au milieu de l’immence désert aride, n’ayànt pour compagnons que ses chevaux et pour armes que ses pistolets, il eut à combattre, à maintes reprises, des bandes de pillards qui, ayant
prenait fin et chacun pouvait vaquer librement à ses occupations, pour le plus grand bien du pays.
Bill Hickok avait acquis par son courage et par ses exploits une réputation extraordinaire. Cette réputation devait le perdre en l'entraînant progressivement sur un terrain où il se sentait battu* d’avance... le terrain du cœur! Et lui qui avait triomphé si aisément de ses plus redoutables ennemis, se voyait contraint d’entreprendre une dernière chevauchée pour échapper à l’étrange fascination d’une Sirène et rester fidèle à la pauvre orpheline, aimante et dévouée, qui avait été sa compagne des mauvais jours
De tous les romans d'aventures qui ont fait la gloire de William S. Hart, La Dernière Chevauchée est un de ceux qui produiront sur le public la plus forte impression.
Entre les lignes de cette admirable page d’Histoire, où apparaissent tour à toar les nobles figures du Présidât Lincoln et du Général
Nous avons rassemblé sur ces pages quelques-unes des meilleures scènes de La 'Dernière Chevauchée.
Voici, d'abord, en haut, d'une part le vaillant Bill Hicock (incarné par William S. Hart), aux côtés de sa délicieuse compagne d'enfance; et de l'autre, subissant l’étrange fascination de la sirène...
Fuis, au milieu, un beau portrait du héros, sa silhouette tandis qu’il maintient en respect les drôles, pillards de ranchs; admirons aussi ce regard scrutateur, tandis que donnant k sa monture un moment de repos, il semble chercher la trace de quelque fuyard
Un beau groupe encore, celui de Bill Hickok félicité par le général Lincoln, le libérateur des esclaves d'Amérique. ,
Enfin, notre héros, entre deux chevauchées, s’offrant à lui-même un concert de flûte.
fn
intitulé So Big on verra prochainement le populaire Wallace Beery, créateur du rôle de Richard Cœur de Lion dans Robin Hood, faire des acrobaties sur ce véhicule étrange qu’on appelait un “grand bi vers 1880. Wallace Beery a une passion: les chevaux, et entre tous les chevaux, il chérit tout particulièrement une jolie bête qui lui appartient personnellement. " Bess (c'est le nom de l’animal) a remporté de nombreux prix dans différents concours hippiques et le bureau de Wallace Beery r»t décoré de on2e flots de rubans bleus, trophées remportés par “ Bess en 1924. “ Bess „ est natif du Texas et Wallace Beery est en ce moment ravi, car il doit aller tourner au Texas, un grand film d’aventure North of 36 que les films Paramount vont y réaliser d’après le roman de Emerson Hough. On y verra ainsi “ Bess „, car Beery a insisté pour monter, . dans ce film, son propre cheval.
Bili Htcknk (interprété par William S. Hart, le populaire Rio Jim).
Sheridan, viennent se placer toute une série d’événements imprévus qui donnent à l’action une puissance irrésistible et font de ce film une des plus belles productions de Wîl liam S. Hart.
C est que grâce à Rio Jim (c/est le nom d’amitié, donné volontiers à Hart) le genre cow-boy n’est pas prêt à tomber en désuétude; la mâle vaillance des centaures du Far West a peut-être plus fait pour imposer le VIIe Art dans tous les milieux, que les anodines intrigues amoureuses à l’eau de rose, dont on nous gratifie' avec par trop de générosité. MARCO.
HiH avait purgé la contrée de# pillard» et des a##a##ms errant à l'aventure sans que personne osât, le désarmer.
Comme nous l’avons promis, nous profitons de toute occasion proapice pour faire paraître quelqu'une ou quelques unes des carica tur.*# de vedettes, envoyée# par nos lecteurs. Voici un dessin de Soi-Sen: lecteur assidu, d'une touche originale et as.ee/ heureuse.
Puis, modèle du genre, William Hart vu par Spat. Cc croquis est emprunté aux “ Vedettes Mondiales de l'Ecran ... un merveilleux album, préfacé par Louis Delluc, et que nous recommandons h l'attention des cinéphiles.
POUR L’IÏÏDEPErfDATÎCE
,.4\t dessus Le capitaine Haie, selon sa coutume, se déguise en sauvage. deux Américains, qui, en pous rent l’apercevoir debout, donnant Opérez votre jonction av son Hall, et maintenez l’armée lion du Fort Sacrifice. Puis il étendit la main vers 1 C’est à vous qu’incombera Sacrifice. Rappelez-vous que no guerre impitoyable. Hommes, fem brutes américaines ne soit éparg mot de plus. Retournons boire Ils regagnèrent la salle du fes sa coutume, se déguisa en sauva us à son aise sous le tatouage sant légèrement la porte, puses dernières instructions. Il disait: ec le commandant Ross, à John-de Lafayette jusqu’à la destruce capitaine Hare. la tâche de détruire le Fort us devons faire maintenant une mes et enfants, qu’aucune de ces née. Je n’ai pas à vous dire un en attendant l’heure du départ, tin et le capitaine Flare, selon ge, car il se sentait infiniment indien que dans le costume cFun L’orgie reprit. Toute icence étau maintenant à ces bandits qui devaient vivre et se bat-re comme des sauvages. Iis buvaient et bri-aient les bouteilles, bruisaient les femmes ils avaient amenées à a suite de leur armée, tout à coup Butler na: Faites venir miss Quand elle voulut s'échapper, il se plaça résolument devant elle, les bras croisés, et lui interdit le passage. . Alors, elle se mit à errer dans le château et plus . le temps s’écoulait, plus elle s’affolait, car elle se demandait comment se terminerait la nuit. Pendant ce temps, Nathan Flolden et le commandant Strong, dissimulés derrière un rideau du hall, attendaient le moment où Butler, tenant son dernier conseil de guerre, serait obligé de mettre ses officiers au courant de l’attaque et de leur donner ses derniers ordres. Vers une heure du m%tin, il se décida et rassembla autour de lui h* capitaine Hare çt ses lieutenants. Fous ensemble, ils quittèrent la salle à manger et entrèrent clans le grand salon. Nathan t lolden savait qu'une porte de ce salon donnait sur un couloir sombre où les domestiques rangeaient leurs ustensiles de ménage. Il y entraîna le commandant. Après plusieurs tours clans des sortes d impasses obscures, où ils se heurtèrent contre des objets sonores C« crurent deux ou trois fois donner l’alarme, ils arrivèrent enfin au lieu que voulait atteindre Nathan. Il n’aurait point osé espérer meilleure place. Butler parlait déjà, et sa voix parvenait distincte et nette aux A J roi le: Vite, courez aver tir la vallée Car l'idée venait de le prendre qu’il lui fallait sa fiancée pour que la fête fût complète. 11 ne savait pas ce que serait le lendemain. Il voulait voir Nancy et l’épouser ce soir même avec ses soldats pour témoins. Des hommes partirent à sa recherche. Ils trouvèrent la jeune fille sous la garde de l’Indien et, de force, l’amenèrent devant Butler. Derrière elle, la porte fut fermée et l’Indien demeura clans le hall, les bras croisés, surveillant toutes les issues. Or, à ce moment, il crut entendre du bruit dans le couloir qui contournait le hall. Prudent et attentif, il se dirigea de ce côté sans faire plus de bruit qu’un chat qui glissait sur „un tapis.
12
- Capitaine Butler,, vous ne pouvez pas me laisser ici avec ces brutes.
C'était le commandant Strong qu' avait Irappé, mais il ignorait qu’il y eut là un autre espion et il ne put se débarrasser de l’étreinte de Nathan Holden.
Le jeune homme serrait de toutes ses forces. L’Indien s’écroula, étranglé, sans avoir pu pousser un cri.
Strong était mortellement blessé, mais il avait encore conscience.
— Vite... murmura-t-il, courez avertir la vallée...
— Je vous emmènerai, dit Nathan Holden.
— Inutile, répliqua le capitaine qui s’affaiblissait, je vous retarderais inutilement. Et il ajouta, presque souriant:
— Ils ne me tueront pas, puisque je serai mort.
Malgré cela. Nathan le soutint jusqu’au hall et le
déposa sur une banquette, mais voilà qu’alors un bruit violent vint de la salle à manger et Nathan reconnut la voix de Nancy. La jeune fille criait: f — Capitaine Butler, vous ne pouvez me laisser ici avec ces brutes.
Et Nathan entendit aussi la voix de Butler qui répliquait:
— Ne m’étiez-vous pas 'destinée, ma belle enfant? Si c’est parce que nous ne sommes pas mariés que ma présence vous est insupportable, traquillisez vous, j’ai dans mon armée un bon chapelain. Il doit être un peu ivre à l’heure qu’il est, mais j’espère qu’il se souviendra quand même de ses prières. C’est si facile.
— Ce sera 4 3 heures ou jamais.
il s’élança sur l'escalier, gagnant sa chambre.
Mais au moment même où il atteignait le palier, une voix monta du hall, une voix sèche et brève, impérieuse!
— Il .est trois heures, capitaine Butler.
C'était Joseplv Brant.
Butler se pencha par-dessus la rampe et éclata de rire.
— J’ai bien le droit, dit-il, à une permission le jour de mon mariage. Nous ne partirons qu’à quatre heures. Joseph Brant.
L’Indien ne parut pas s’émouvoir. Impassible, sans éle.ver la voix, il répondit:
— Et moi je vous ‘ dis, capitaine Butler, que ce sera à trois heures ou jamais. Mes Mohicans n'attendent pas une minute de plus.
Butler s’arrêta sur la marche qu'il occupait.
Devant le rideau, il écouta.
Il ne s’était point trompé. Quelqu’un venait de ce côté en frôlant les cloisons. Il sortit son poignard, et attendit.
Le bruit se rapprochait. La tenture frémissait devant lui, une main l’empoigna.
Alors, il comprit qu’il y avait là des espions, car tous les hommes de Butler étaient maintenant dans la salle à manger. Jugeant qu'il était temps de frapper, il écarta l’étoffe, vit un uniforme américain et lança son poignard en avant.
U y eut un cri étouffé. L’Indien venait de tuer. Il allait regarder qui il avait abattu, lorsqu'il sentit subitement sa gorge prise entre deux mains qui serraient comme un étau.
Nathan ne pouvait en entendre davantage. Il allait se précipiter dans la salle, lorsqu’il sentit qu’une main le retenait par la basque de sa veste et il se retourna.
Le commandant Strong lui disait dans le dernier souffle de sa vie:
— Partez... partez... Des femmes, des enfants seront massacrés si vous ne parez p»s..
Nathan Holden hésita. 11 ne pouvait se résoudre à abandonner Nancy, il l’entendait gémir, là, tout près de lui, il pouvait, en faisant trois pas, la secourir, l'arracher peut-être aux mains de Butler. Mais il y avait le devoir, il y avait l’Amérique et l’Indépendance. Qu’allait-il sacrifier? Jamais il n’avait autant souffert.
Et près de lui, le mourant s'agrippait à sa veste, le suppliait dns ses derniers râles.
— Votre devoir, l’ordre de Washington... l’Amérique.
Alors, il quitta cette place pour ne . • plus entendre la voix de Nancy; il f J bondit vers les cuisines et sortit par une fenêtre, en passant derrière les sentinelles. U retrouva son cheval et, au galop, alla donner l’alarme.
Dans la salle du festin, Nancy sc débattait entre les bras de Butler. Elle parvint à s’échapper et à s’enfuir dans le hall, mais le capitaine la retrouva et j’empoigna par la taille. Cette fois, elle ne lui échapperait plus.
Il l’étreignit et la souleva dans ses bras, puis avec son fardeau pantelant
Puis il redescendit jusqu’au hall, étendit Nancy sur la banquette et appela deux hommes pour la garder. Il reconnaissait à la voix de Joseph Brant qu’il n’y avait pas à discuter et c’était un soldat qui savait compter ses chances.
C’est bien, dit-il, allons d’abord brûler le Fort Sacrifice, nous reviendrons après.
Puis, s'adressant aux sdldats:
Vous autres, vous répondez de cette femme sur votre tête.
Et il partit, suivi de Joseph Brant, à qui il n’avait pas dit un mot.
Il n’était pas encore auprès de son cheval, qu’un homme entrait dans le hall, sortant sans bruit de la salle où s'était déroulé l’orgie.
De l’homme qui entrait, Nancy ne vit d'abord qu’un torse à demi-nu et une face repoussante, peinte à l’indienne.
Il avançait ia tête baissée, les bras pendants, comme un gorille qui fonce et, soudain, il leva le front et Nancy reconnut le capitaine Hare.
Il avait vu partir Butler et les Mohicans de Joseph Brant et, laissant la troupe dont il avait le commandement, il était revenu au château pour surprendre Nancy.
La jeune fille poussa un cri en le voyant et chercha un appui auprès des deux soldats qui la gardaient.
Mais en apercevant Hare, que topt le monde craignait dans l’armée anglo-indienne, ils s’écartèrent, interdits.
— Au large, commanda le capitaine.
Ils n’hésitèrent même point pour obéir. Us reculèrent tout le temps que- Hare eut les yeux fixés sur eux.
Déposez vos fusils, ordonna-t-il, car il craignait
qu’ils ne- tirassent sur lui. Ne fallait-il pas toujours se méfier de ces hommes qui se conduisaient plus en bandits qu’en soldats?
11s posèrent leurs fusils sur le sol.
Maintenant, décampez, et ne revenez plus que je ne vous appelle.
Une seconde après. Hare était seul avec Nancy. Alors, cette brute s'approcha de la jeune fille en murmurant:
— Butler vous a manqué, mais moi je ne vous manquerai. pas...
il était près d’elle, à la loucher, et déjà allongeait les mains pour la saisir, lorsqu'un étrange secours vint tout à coup à Nancy, un secours auquel la jeune fille était vraiment loin de s’attendre.
Derrière Hare — penché sur Nancy il ne pouvait voir ce qui se passait par là la porte du salon s’ouvrait et deux hommes s’avançaient et, à vrai dire, ils étaient si peu rassurés que leurs jambes flageolaient.
L’un était le valet de chambre noir, l’autre le cordonnier Jacob Hiers.
Pendant tout le festin, ils s’étaient tenus hors de faction, Ils avaient bien timidement protesté lorsque Butler avait fait venir Nancy dans la salle à manger, mais un solide coup de poing à chacun avait eu raison de cette
extraordinaire audace. Et leur évanouissement avait duré jusqu’à ce que la maison eut été désertée.
Alors, ils s’étaient remis d’aplomb et c’est à ce moment qu’ils avaient entendu, à travers la porte entr’ouverte, le capitaine Hare chasser les deux soldats. Ils les avaient vus déposer leurs fusils et sortir, et cela leur avait donné une idée.
S’apercevant que Hare ne pouvait les voir, ils se dirigèrent à pas précautionneux vers les fusils. Jacob en prit un, qu'il appuya sur son estomac; le nègre, plus brave ou plus averti, mit la crosse de l’autre contre sa poitrine, et tous deux avancèrent vers Hare.
Ce fut Jacob Hiers qui fit la première sommation, et la peur donnait à sa voix un ton tellement sourd que cela, à la rigueur, pouvait être pris pour de la colère.
Hare, qui n’avait eu connaissance de rien, sursauta et, se retournant, vit les gueules de deux fusils à deux pouces de sa poitrine.
Ill regarda d’abord le nègre et n’en parut point alarmé, mais le visage de Jacob lui donna davantage à penser.
L’extrême effroi rendait en effet le visage du cordonnier terrifiant.
Il serrait tellement les lèvres qu’on ne lui voyait plus la bouche et ses yeux étincelaient. Sa face était plus que pâle, livide, et le tremblement continuel qui agitait son meriton représentait assez bien la fureur contenue.
—• Hors d’ici, répéta-t-il; je compte jusqu'à cinq...
— Et je tire! ajouta le nègre, qui voulait sans doute montrer aussi qu’il était capable de faire quelque chose.
— Un... commença Jacob...
Le capitaine Hare se leva lentement et Jacob fit un pas en arrière, prudemment, sans cesser de diriger son arme vers la poitrine de Hare.
Il venait en effet d’avoir l’idée instinctive que le capitaine pouvait du bras écarter le fusil et, toujours instinctivement, il lui sembla qu’une crosse ne s’appuyait pas sur l’estomac, mais contre l’épaule.
11 rectifia donc la position.
Pendant ce très court espace de temps Hare, qui — on ne peut lui retirer cela — avait l’esprit infiniment plus décisif que ses adversaires, (bondit sur Jacob. Mais ce fut sa mauvaise chance. Un homme brave, un soldat, eût peut-être perdu une demi-seconde à viser, à tirer à coup sûr; Jacob Hiers n’eut que l’idée d’appuyer sur la gâchette, sans même se demander si le fusil, était chargé.
Il l’était, et celui du noir l’était également. Les deux coups claquèrent presque en même temps et à leur profonde stupéfaction. Lès deux hommes virent Hare chanceler soudain, étendre les ibras et s’écrouler sur le sol.
Alors, ils ne-surent plus quoi faire. Ils demeurèrent là, sans même penser à rabattre leur fusil et ne découvrant pas comment ils pourraient profiter de l’événement.
Ce fut Nancy qui commanda.
— Allons chercher mon père, vile, et partons pour
le fort... (A suivre.)
Tout te monde au fort! Butler est dans la vallée.
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Un Belge réalise la cinématographie en couleurs
Nous apprenons qu’après dix années de recherches experimentales des plus laborieuses, un Belge vient de mettre au point un procédé de cinématographie en couleur apte à satistaire aussi bien le technicien le plus pointilleux que le profane,
Non seulement cela, mais cette invention réalise le summum de perfection et d’économie qui en feront un terrible concurrent du blanc et noir.
Après la vision d’un film projeté par l’inventeur en notre présence, nous avons dû reconnaître J'impeccabilité des couleurs à l’écran. Toutes les nuances du spectre solaire nous furent rendues avec la plus stricte fidélité. Une charte, chromatique tournée en tous sens fut reproduite devant nous ainsi que de multiples sujets animés aux coloris frisant la féerie, nous laissant l’impression que cette invention est réellement une victoire scientifique pour notre pays.
L inventeur. Monsieur Hippolyte Dony, est un ingénieur anversois. Ajoutons que depuis la naissance de la cinématographie en noir et blanc, de nombreux savants spécialistes des cinq parties du monde ont essayé de trouver le procédé des couleurs naturelles sans arriver à une réalisation pratique de cette solution épineuse. C’est un honneur pour notre pays d’avoir encore une fois engendré l’homme qui devait résoudre le problème.
Nous formulons l’espoir de voir qu’enfin l’industrie belge ne laissera pas échapper cette heureuse invention et que le pays en profitera. Nous ne pouvons omettre de citer le nom de Monsieur Maurice Proost, le précieux collaborateur de Monsieur H. Dony, et dont les initiatives personnelles ont largement secondé l’inventeur.
*** Marcus Loew vient d’acquérir le Willard Theatre, un cinéma de 2,200 places situé au coin de la 96e Avenue et de la Jamaica Avenue, ce qui porte à 39 le nombre de salles que ce magnat du cinéma contrôle dans le haut New-York.
*** Dans So Big, le nouveau film qu'elle vient de tourner, Colleen Moore réussit le tour de force d’interpréter à la fois les rôles d’une jeune fille de!6 ans et d’une vieille, femme de soixante.
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Mimi Colibri. — 1. C’est un bébé, voilà tout, et puisque le film vous a renseignée sur le sexe de ce bébé, je me garderais bien de vous contrarier et de vous contredire. 2. Ce que l’on vous a dit au sujet de Pearl White est absurde. 3. Votre dessin est assez ressemblant, mais nous sommes submergés d’envois de ce genre, que nous ne pouvons pour le moment publier, faute de place; nous verrons plus tard.
Joseph. .— 1. Je n’ai pas la même admiration que vous pour ce film, car je déteste le mélange d’antique et de moderne. Oui, cette artiste est française; mais elle tourne beaucoup en Allemagne, et je n’ai pas son adresse. 2. Jackie Coogan, Metros Studios, Hollywood.
Maud Therson. — Voici l’adresse demandée: 12, rue Armengault, Saint-Cloud, Ces artistes, doivent avoir 28 à 30 ans.
Kcnavo. — Merci pour le renseignement que vous me communiquez et dont je me servirai le cas échéant.
Coco. — 1. Ce film qui fut. réalisé à grand renfort de millions et dont' le principal intérêt réside dans les truquages très habiles qu’il nécessita, fut interprété pat: Théodore Roberts, Charles de Rochefort, Leatrice Joy, Richard Dix, Nita Naldi, Estelle Taylor, Agnès Ayres, Rod la Roquecte. 2. Gabriel de Gravone, 3, rue Pallier, à Paris. Il débuta avant la guerre et avait déjà tourné une dizaine de films en 1914, G. de Gravone a, je crois, complement abandonné le théâtre.
Book Mecœur. — Il existe une quinzaine de Studios dans la région parisienne, vous comprendrez qu’il m'est impossible de vous les énumérer tous. Voici donc quelques adresses; Studio Albatros. 52, rue du Sergent Bobillot, à Montreuil; Studio Eclair-Menchen. 10, rue Dumont, Epinay-sur-Seine; Studio Eclair, 2, avenue d'Enghien, Epinay-sur-Seine; Studio Eclipse, 32, vue de la Tourelle. Boulogne-sur-Seine; Studio Caumont. 33, rue de la Villette.
Diamant Vert. — • Ch. de Rochefort a tourné pendant celte période: Les Dix Commandements -, en
Amérique, et, en France, «Madame Sans-Gêne . Il interprète dans ce film le rôle du Maréchal Lefèvre,
Klal(son. - La grande artiste Loie Fuller, qui nous avait déjà donné un film très curieux et très beau. Le Lys de la Vie », présentera prochainement une nouvelle production: Chimères », dont le rôle principal
est interprété par la belle tragédienne lyrique Damia.
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