Programme de 20 à 24 avr. 1924



Livret de programme

Source: FelixArchief no. 1968#642

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Notre vedette: SUZANNE CHRISTY

Combien heureux le contrastre offert par les deux redettes féminimes de Dans Bruges la Morte. D'une part, la fillette frêle et gracile, fleurette au pur parfum, petite payse, aimante, candide: c’est la joliette Suzanne Christy. De l’autre, une femme épanouie, au geste sûr et rythmé, fleur de vie et de volupté •c’est Sonia Milakowska, la fatale.

Nous ne dirons pas ici laquelle des deux natures nous a plu davantage: elles sont différentes, et chacune dans son genre, incarne un type nettement accusé dont le réalisateur a su tirer profit. Mais nous avons désiré consacrer aujourd'hui quelques pages à Mademoiselle Suzanne Christy, parce que vraiment autour de sa création d’Anne Doorik, gravite l'action du film — et, peut-être aussi qu'instinctivement, à la voir, se sont réveillées en nous des réminiscences d'idéals féminins, réminiscences douces, du temps déjà lointain où nous avions l’âge de cette candide enfant.

Dix-neuf ans, depuis les dernières giboulées. Un regard clair, nostalgique un peu. Le front net et blanc, encadré de friselis chatouilleurs, et le plus délicat profil du monde. Une bouche mutine qui

aime rire, qui se plait parfois à dire d’amusantes saillies, et parfois aussi des opinions mûries. Dix-neuf ans: quand on réalise de la sorte in the Street la vraie jeune fille — type moins fréquent qu’on ne croit, hélas — quoi d’étonnant à ce qu’on le réalise avec autant de vérité et de naturel à l'écran?

N’en déplaise aux fantasques poupées yankees, rester nature, se connaître soi-même, c’est encore le meilleur moyen d'interprêter les rôles jeunes’.

„ Ainsi qu’une bergère, au plus beau jour de fête,

„ De superbes rubis ne charge point sa tête,

„ Et sans chercher ailleurs l’éclat des diamants,

„ Cueille en un champ voisin, ses plus beaux ornements...

Ainsi fait notre ravissante compatriote: elle couvre ses friselis couleur « blé » d’un très large et très haut sombrero, comme en portent nos paysan- * nés, et se pare seulement de grâce et de fraîcheur. Telle, sa silhouette amusante et jolie se profile, dans le cadre pittoresque de * la Venise du Nord », vaste assemblage de quais, de ruelles, de tours, d'eaux dormantes, en proie à une immense torpeur. Et éminemment gracieuse aussi, avec son sourire triste, plein de poésie et de rêve, elle nous apparait dans Un Soldat Inconnu, l’œuvre très méritoire de notre ami Francis Martin.

On nous a dit — et nous en étions persuadés — que Suzanne Christy n’a point voulu sacrifier au genre Garçonne: notre vedette mène une vie très retirée, presque austère, au sein de sa famille. Sa vie intellectuelle — car elle a tôt compris que pour traduire les divers sentiments de l’âme, le commerce des meilleurs auteurs et artistes était indispensable — se partage entre l’étude de ses rôles et la lecture des meilleurs œuvres du théâtre contemporain. Par la peinture, la musique, la danse et les sports, Suzanne Christy parfait son éducation intellectuelle et physique.

C’est de son metteur en scène. Monsieur Paul Flon, que nous tenons la plupart des détails ci-dessus. Car Mademoiselle Christy semble ne point encore connaître l’art de se mettre en valeur — et fasse le ciel que ce manque d'habileté ou cette modestie persistent toujours en elle, malgré le chœur de louanges qui ne manquera pas de saluer ses succès...

Le vaillant réalisateur de Dans Bruges la Morte nous a dit encore que sa jolie interprête lui avail signé un contrat, qui lui permettra de remplir avec Madame Sonia Milakowska, un double rôle dans le prochain film de Paul Flon, Le Masque d’Amour, d’après un scénario de Lucien Dacier.

Des souhaits pour clore ces lignes - - volontiers une pleine brassée. Que la danseuse Myrtha Myrsis et Michelle Gossian (le double rôle de Suzanne Christy dans son prochain film) nous plaisent


plus encore que Anne Doorick, la jolie tille de Bruges; que cette troisième création de notre vedette lui assure un succès nouveau, prémice de triomphes plus retentissants encore. Qu’enfin et surtout, nulle entrave ne soit mise à l'œuvre du réalisateur du Masque dAmour; le choix de ses nterprêtes, l’intérêt du scénario, le talent du réalisateur ne sont-ils point des garants suffisants à l’éclosion d’une belle fresque animée! et tous ceux qu’intéresse la production cinématographique belge et toute production industrielle de chez nous d’ailleurs —, n'ont-ils pas pour devoir de faire confiance aux Belges qui s’engagent dans la voie nouvelle, et de les aider de la voix et... du geste? M.,

Louis Delluc n’est plus...

Le faire-part concis nous a frappé comme une pierre: il n'est plus cet homme sincère, sympathique autant par ses élans et sa foi que par sa résistance aux intrigues; cet artiste dont l’art cinégraphique a le droit d’être fier; cet homme jeune — trente-trois ans — à l'esprit ouvert et fertile, et qui quitta ce monde < à l’âge où d’autres commencent à peine de vivre... ».

Louis Delluc répugnait sans doute h s'occuper de questions financières, et pourtant avec des moyens

Louis Delluc.

restreints, il réussit à réaliser des œuvres indiquant nettement sa science du cinéma; dans 1a jeune école qui compte les meilleurs des cinéastes français il était celui qui sait exprimer avec le plus d’audace la suite de ses réflexes originaux. Et, quoi qu'il fut fort combattu, nié par d’aucuns, nous étions de ceux qui suivions avec sympathie ses efforts: parce que nulle campagne de presse ni d'opinion ne l’a découragé, et qu’il resta toujours ennemi de la routine et du déjà vu désuet.

Peut-être, son œuvre, forcément incomplète, ne

Van Daefe, un des interprètes de Delluc, dans Fièvre».

permet-elle pas de porter un jugement sur l’ensemble, parce que le temps ne lui a pas permis de tirer les conclusions de ses principes. Mais ce qu’il laisse, donnera du moins d’abondantes indications aux chercheurs qui comme lui, préféreront, aux sentiers battus, les voies que leur ouvre une intelligence inspirée.

Nous réservant de revenir sur les mérites et les travaux qui remplirent cette trop courte vie, nous nous inclinons aujourd’hui devant la douleur des parents, des proches, des amis qui l’aimaient, l’estimaient et avaient foi en lui. Nous prenons part surtout à l’affliction de Madame Eve Francis, qui fut sa femme dans le vrai sens du mot, son appui, sa collaboratrice aimante et dévouée.

Aux jeunes réalisateurs de France et de partout, il sied aujourd’hui de rappeler leur tâche: comme Delluc, qu'ils sacrifient dans leurs œuvres écrites et filmées, les profits immédiats pour que progresse et s’affirme un Art jeune, ennemi des routines désuètes. CINÉ-REVUE.

Louis Delluc, indiquant une scène.

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Un décor pittoresque des Dix Commandements, mis en scène par Cecil B. de Mille-

Le Daily News offre 100 liv. st. de prix pour un concours public, à savoir: trouver les dix vedettes anglaises les plus populaires. Les amateurs de Cinéma vont pouvoir donner libre cours à leur admiration.

Fredericus Rex, le film allemand qui donne si souvent lieu en Allemagne à des manifestations anti-monarchiques, va dit-on arriver en Angleterre, mais sous un déguisement; on se demande quel titre on pourra trouver afin de tromper le public... et l'on se demande surtout pourquoi tout ce camouflage au lieu de présenter simplement le film tel qu’il est? Le public ne l’acceptera pas plus camouflé, s’il a décidé de le refuser.

, * * L’ouverture des Cinémas le dimanche finit

par__s’imposer, quoique bien lentement; voici

maintenant un évêque, Bischop Auckland qui vjent de signer une résolution du Labour Party disant que l’ouverture des Cinémas ne pourrait que faire du bien en permettant une récréation saine les dimanches soirs.

, * » Encore Une vedette qui va devenir soi-disant « américaine ». Lawford Davidson, le traitre de tant de film vient de signer un contrat pour paraître dans les productions de Betty Compson. Il travaille déjà avec Alan Crosland en Floride.

Gloria Swanson dans "Zazn„.

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LE FILM DE NOTRE CONCOURS .

Une Révolte à l’Olympe

Mais oui, nous ne le nions point: la préparation en fut longue,‘et de nature à exacerber l’impatience de nos candidates, et la curiosité à l’affût de tous ceux — ils se comptent par centaines de mille, car Ciné~Revue est un organe de diffusion immense — qui s’intéressent aux efforts tentés en vue d’entretenir chez nous le goût des choses du ciné, et d’aider à l’éclosion de talents nouveaux.

Et parmi ces milliers et milliers de curieux avides, il en est aussi de nombreux — et ceci est des plus compréhensible, le contraire serait ridicule — que l’espoir d’un gain important laisse rêveurs. Il est vrai que les prix alloués à notre Concours seront distribués de telle sorte à récompenser les efforts de tous ceux qui ont « vu juste », dont le flair et la perspicacité auront trouvé le meilleur emploi.

Comme il est juste, des prix importants seront attribués et aux lauréates, et aux votants. En voici la nomenclature:

Pour les spectateuis votants: Un prix de 5000 fr. est attribué à celui ou à ceux qui auront répondu de façon satisfaisante.

Pour les candidates Un prix de 2000 fr. à la

lauréate; de 1000 fr. à la 2e candidate choisie; de

300 fr. à la 3«; de T00 fr. à chacune des suivantes.

Et maintenant comment vote-on? O, nulle complication, lecteur, il n’y a pas moyen de se tromper, et les bulletins de vote sont de beaucoup plus simples que ceux qu’on nous glisse entre les mains lors des élections gouvernementales.

Réduction du bulletin de vote de notre concours

MICHEL MATTHYS Auto-PI.no« DUCANOLA, PHILIPPS, Rouleaux

16, Rue de Stassart, BRUXELLES Téléph.: 153.92 PH I LlPPS, avec reproduction du jeu de l’artiste


Le film de notre Concours, Une Révolte à /' Olympe, passe dans l’un et l’autre établissement, où Ciné-Revue est vendu, accompagné du programme de -la séance. Au. cours de ce film, les vingt candidates du Concours nous apparaissent dans de petits rôles, permettant de juger quelque peu de leurs aptitudes pour le cinema, de leur mimique, de leur photogénie. .

Après la projection du film, chacun des spectateurs, ouvrant son Ciné-Revue, y trouve encarté un bulletin de vote, donnant les noms et portraits des vingt candidates du Concours. Il est dès lors très simple, en se remémorant les particularités de jeu et d’expression de chacune d'elles, d'établir ses préférences. Pour fixer les idées de nos lecteurs, nous donnons d’ailleurs ci-contre les portraits de nos. candidates, ainsi que la . réduction du bon de votre Concours. Il va sans dire qu’il serait malaisé de juger de la beauté, de l'attrait, des aptitudes de charme de ces Dames et Demoiselles, à la seule vue de petits portraits que nous en donnons; ce sont, en effet, dés coupures du film lui-même, qui à l’écran nous apparaissent plusieurs milliers de fois agrandis.

Et le scénario du film, et les artistes autres que les candidates qui s'y produisent, et la mise en scène, les détails techniques et autres, nos lecteurs cesseraient-ils de s'y intéresser parce que seulement l’espoir de prix à gagner les tient en éveil; que non. Il est vrai qu'en des précédentes causeries, écrites au cours d’exécution du film, nous avons donné quelques aperçus des prises de vue. Tout cela avait un petit air décousu, qui convenait puisque le rapsode — monteur du film — n’avait pas encore passé. Pourtant cela donnait une idée succinte du film, évoquait l’Olympe humoristique — telle qu elle est née de l’imagination heureuse de M. Leclercq, le metteur en scène 7-7 et les muses joyeuses dansant comme des elfes, et Uranie enfin se complaisent dans l’étude des astres. La déesse s'étonne.

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de ne voir dans le ciel que des étoiles de ciné fiançaises, américaines, italiennes, allemandes, voire fusses, mais peu ou prou de Belges. Bizarre: Mercure interrogé à ce sujet, n’explique point, constate, et s’offre à combler cette lacune. Mercure — c’est ce dandy brusseleer qu’est notre ami William Elie — il monte en aéro, débarque à Evere, se met en campagne, et par monts et vaux, à travers autobus et tramways, par la pluie, comme sous les rayons verticaux, il s’applique à la tâche assumée.

Et seul l'embarras du choix l’arrête: tour à tour, il suit d’habiles reines du volant, de coquets portraits animés, de brunes et blondes filles d’Eve, des Grâces plus gracieuses encore que celles qui peuplent le séjour des Dieux; il s’amourache d’une danseuse, s'intéresse à une noceuse, suit les pas d’une promeneuse solitaire, aborde même des femmes mariées quand celles-ci lui semblent devoir répondre à ses desseins; enfin, encourage ouvertement de coquets larcins, et prodigue ses encouragements à un petit commerce de bijoux, suivi d’un échange d’aménités entre volés, voleurs et receleurs. Que ne faut-il pour découvrir vingt femmes qui pourront poser leur candidature au titre d’Etoile!

Réussit-il? Certes; mais encore, comment? C’est ce que vous apprend l’épilogue du film, et ce que nous ne voulons encore divulguer. Tout cela se raconte d’ailleurs bien mal, lecteurs, il faut avoir vu, et c'est ce qu’aucun ni aucune de vous ne manquera de faire.

Et maintenant, entends-je dire à maint lecteur, quand et où passera le « Film du Concours: Une Révolte à l'Olympe »? C’est ce que nous ne saurions dire ici, notre revue étant trop répondue pour pouvoir donner lu nomenclature des salles ou passera le film. Le mieux n’est-il pas, pour nos lecteurs et lectrices, désireux de tenter leur c hance, de s’informer auprès de lu Direction des sâlles qu’ils fréquentent?

Et fixé sur cés détails de lieu et de temps, il ne restera plus à chacun et chacune qu’à s’armer de jugeotte, et à être tin prêts pour le vote!...

A gauche: Un instant de repos pendant les prises de vues du film de notre concours; au-dessus-de l'auto, entourée de figurantes, Mlle Evelyne (rôle d'Urénie); à droite, M. William Ellie (premier rôle); près de l’appareil, M. De Boek, opérateur.

• A droite: Le metteur en scène-scénariste, M. Leclerqu, prodigue ses, nseils à Mercure ', . t et autre du grc MM. De Boeck (à gauche) et De Villers (à droite), opérateurs.

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Les conseils de Mary Pickford Surveillez les titres I

• Le maire de Los Auge lès a inauguré la « Journée Mary Pickford ». Il a prié la grande astiste de bien vouloir présider la cérémonie et d’adresser un meeting de 25,000 personnes, réunies dans le parc de la ville. Les points les plus importants du discours de Mary Pickford peuvent se résumer dans les dix commandements suivants:

1° Ne débute pas dans la carrière sans avoir au moins de quoi vivre pendant une année;

2° N’adopte pas la carrière du cinéma sans -avoir une autre corde à ton arc, où tu puisses • le réfugier en cas. d’insuccès;

3° Si tu es une jeune fille, amène ta mère, elle te sera d’un très grand secours et ta meilleure conseillère;

4° Sois sûre de posséder de réelles qualités dramatiques;

5° Tâche, si cela est possible, avant d’entrer au cinéma, d’acquérir une bonne expérience professionnelle de la scène;

6° Apporte en te présentant, une grande variété de photographies, tu auras ainsi beaucoup plus de chance d’être engagée par le directeur du personnel;

7° Que ta garde-robe soit variée et bien fournie;

8°' Ne renonce pas à fa situation pour faire du cinéma avant d’avoir fait un essai à l’écran, tn peux faire faire cet essai par le photographe d’actualités de ta ville. Tu connaîtras ainsi tes qualités photogéniques;

9° Ce serait fatal pour foi de considérer le cinéma comme un amusement. L’art cinématographique est difficile. Pour percer, il faut être sincère et ambitieux.

10° Comme dans les autres professions, n’ou-hlie pas que celui qui met le plus d’intelligence dans son travail, plus de conscience, a le plus de chance de réussir. On estime qu’il arrive à Hollywood 10,000 personnes par jour pour faire du cinéma. Les Chambres de Commerce de Los Angelès et d’Hollywood ne savent que faire pour enrayer ce mouvement, d’immigration ou tout au moins pour choisir judicieusement parmi ces partisans de l’écran les futures étoiles du ciel cinématographique.

De M. Jean Hervé, dans « L’Avenir »:

En voyant sur l’écran un film américain que je ne citerai pas pour ne pas lui faire trop de publicité, j’ai été frappé par certains sous-titres qui révélaient toute l’ignorance de leur auteur. Je ne croyais pas que l’on pût, en 1923, se permettre d’écrire aussi incorrectement des phrases courtes, d’une simplicité presque enfantine, et surtout de les publier, fût-ce même sur un écran.

Cela est pourtant, et j’eus le plaisir d’entendre quelques spectateurs marquer leur étonnement et souligner par des interjections assez vives les «inventions» du titreur.

Je sais bien que les sous-titres sont d’une rédaction difficile. Ils ne sont, pas une page de littérature, n.i une trop brève indication. Ils doivent résumer en quelques mots ce que les images n’ont pu faire comprendre, et enchaîner adroitement les scènes du film.

Quand il» sont trop longs, ils décalent le rythme d’un film ou en ralentissent le mouvement.

Quand ils sont trop courts, ils risquent d’exprimer partiellement la pensée de l’auteur et de ne pas être suffisamment explicites pour le spectateur.

Que faire?

A dire vrai, nous pardonnons aisément les sous-titreur» verbeux quand il» ont la sagesse de respecter les règles élémentaires de la grammaire et de ne pas surcharger leurs hors-d'œuvre d’épithètes redondantes ou de qualifiicatitt» pompeux, mais nous ne pouvons que protester à la lecture de sous-titres qui feraient cabrer des écoliers de dix ans. Ils, sont souvent le fait de traducteurs trop fidèle qui connaissent peut-être bien la langue qu’il» traduisent mais ignorent celle qu’ils veulent servir.

Que ne leur adjoint-on un correcteur •? Il y a dan9 toutes les imprimeries de braves gens qui ne demanderaient pas mieux que de redresser les erreurs des titreurs indigents.

Qu'en pensez-vous?

Modestes Ancêtres du Cinéma |

Traitant des dessins animés, notre confrère Ciné-Miroir donne un excellent article dqns lequel il explique de façon pratique la manière de procéder de MM. Albert MourJan et Soupver, deux spécialistes en la matière.

Ciné-Revue a déjà traité cette intéressante question, et compte y revenir en signalant les dernières nouveautés dans ce genre de lilms. 11 nous a paru cependant d'un certain intérêt de reproduire quelques croquis que nous empruntons à notre confrère, et de donner un extrait de sa copieuse page consacrée aux « dessins animés ».

On sait que notre oeil a la propriété de retenir, plus ou moins longtemps sur sa rétine une ima>»e prolongée de ce qui vient de la frapper

LE HHÉNAKIST1SCOPE Du grec, phénax, trompeur; skopein voir. Appareil à deux disques, l'un est percé de fentes, l'autre porte les images.

Autrement dit, quand un objet imprime son image sur notre rétine, puis disparait, il demeure dans l'œil, pour une période appréciable, une image de cet objet. C'est la persistance de la vision. Ce

Fragment de film comprenant trois pellicules, sur lesquelles sont reproduits trois dessins successifs différents.

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12 phénomène est à la base de l'art de l'image animée

Avant qu’on employât .la photographie, on a tiré de cette observation une application, en cherchant à donner une apparence de mouvement, au moyen de deux dessins, puis de séries de dessins. Vous avez tous connu le thaumatrope.

I.E ZOOTROPE

Appareil cylindrique monté sur pivot. La moitié supérieure du cylindre est percée de fentes par lesquelles on observe les imnpes.

ce rond de papier retenu de chaque côté par une ficelle. Sur une face est un dessin, un oiseau par exemple, et sur l'autre face, “une cage.

En tournant rapidement le cercle de papier au moyen des ficelles, les images des deux faces se superposent et donnent l'impression que l'oiseau se trouve a l'intérieur de la cage. Il y eut ensuite le zootrope, où l'on voyait à travers de petits trous pratiqués tout autour d’un cylindre, une série de dessins qui, en se suivant avec u te

l,e prnxinoscope (du grec: praxis, mouvement!; les fentes sont remplacées pur des miroirs placés au milieu de l'appareil.

certaine rapidité, produisaient des apparences de personnages en mouvement.

Ceci se perfectionna, pour devenir le praxinos-< ope, le phénakistiscope, le kinégraphe, et j'en oublie. Ce sont les ancêtres du cinématographe.

Petites Nouvelles et Echos

Le Ministre de la Justice nous écrit:

Un des derniers numéros de votre journal publie les lignes suivantes:

* CHEZ NOUS,

» La censure belge a des raisons que notre » raison ne comprend pas. Après avoir autorisé » La Garçonne interdite en France, la censure » belge a interdit La Tragédie de Lourdes (credo) » qui a recueilli en France le suffrage du clergé » catholique et que Mgr Mercier a fait représen-» ter devant un millier d’enfants des écoles! »

Vous avez été évidemment induit en erreur en donnant cette nouvelle qui contient deux inexac-, titudes. '

Le film: La Garçonne, n'a pas été soumis à la Commission de contrôle et n’a donc pas éjé admis par elle.

Quant à la Tragédie de Lourdes il n’est pas exact non plus que celle-ci ait été interdite. La vérité est que moyennant de très légères coupures ce film a été autorisé.

Je vous prie de vouloir bien rectifier la nouvelle erronée que vous avez publiée.

Veuillez agréer, etc.

Voilà qui est Lait.

Un film a la gloire de« bons vin* de France

La Commission d’Exportation des Vins de France a organisé, au Théâtre Cora-Lapercerie_ une réception des membres du Parlement, des consuls et attachés commerciaux des pays étrangers et des correspondants à Paris de la presse étrangère.

A cette occasion, elle présenta h ses invités un film inédit sur « les grands vins de France » qui est1 destiné'à défendre la cause des crus et à servir de propagande à l’étranger. Ce film évoque, dans une succession de riches paysages et de sites remarquables, l’histoire et la"fabrication des grands vins d'Alsace, d’Anjou et de Bourgogne, des côtes du Rhône, de la Girqnde et de Champagne, nous fait pénétrer dans les caves réputées et nous montre toutes les transformations de la grappe jusqu'au moment où le vin est versé dans le verre du gourmet. Il nous montre même comment il faut savoir boire et déguster Ces liqueurs blondes ou brunes ou ces champagnes frappés à point. L’assistance nombreuse qui se pressait à cette présentation n’a pas ménagé ses applaudissements.

Exploitation japonaise

Les directeurs de salles obscures japonais connaissent d’autres méthodes que les nôtres. Dans la plupart de leurs établissements l’admission est gratuite; mais le spectateur ne saurait refuser de petites commodités, rafraîchissements, brasero pour la pipe, coussins moelleux, etc..., si soigneusement tarifés qu’ils laissent au manager de l’endroit un honnête profit.

L’idée de Blasco-lbanez dans “Les Quatre Cavaliers de l’Apocalypse,,

Le chef d'œuvre de la littérature espagnole contemporaine a été mis à l’écran; et quel succès fut réservé à ce film aux Etats-Unis, en Angleterre, en Belgique même où il cônnut vingt semaines consécutives de représentations dans la même salle! Il n’y a qu'en France que le public s’en montra peu satisfait, si peu satisfait même que la bande fut sifflée; et, pourtant, le livre de Elasco-lbanez eut un immense succès dans ce pays. Le fait est si remarquable qu’il est bon d'analyser les iifférences entre l’œuvre cinématographique et l'œuvre littéraire, pour se rendre compte des causes de cette divergence d’opinions et les pouvoir juger avec certitude.

Les Américains, qui ont fait le scénario, tourné et réalisé le film, ont connu le roman espagnol à travers la traduction anglaise, et celle-ci rendait-elle parfaitement l’idée de l'auteur? On pourrait fort en douter en voyant les dissemblances qu’il y a entre les personnages du film et ceux du roman.

Il est évident que le cinéma peut prendre des libertés avec la littérature, mais, peut-il transformer des caractères du tout au tout, peut-il supprimer d’un côté pour ajouter de l’autre? Non certes, s’il veut que l’œuvre réalisée laisse au spectateur une impression identique à celle que le livre a procurée au lecteur.

C’est ce qui est arrivé dans Les Quatre Cavaliers: tandis que Kécrivain espagnol nous montre 1a France pleine.de confiance dans l’avenir, et, pensant plus au plaisir qu'à la guerre, il nous montre aussi une Allemagne forte, où l’adoration mystique de la population va droit à un empereur déïfié.

Dans le film que voit-on? Une France débauchée qui ne pense qu’à s'amuser, plongée dans une frénésie' de luxe, représentée, en un mot, par ce Desnoyers, un déclassé qui gaspille une fortune considérable à s’acheter les objets les plus luxueux, pour le seul plaisir de dépenser. Dans le roman, ce même homme n’est qu'un riche collectionneur qui cherche à faire des occasions sensationnelles à l'hôtel Drouot.

Le scénariste a-t-il le droit de lalsifier ainsi un personnage du roman pour en faire le type antipathique du riche égoïste représentant à lui tout seul la nation française? Cet homme ne s’occupera de la guerre que lorsqu'il verra son château occupé par l’ennemi, et que, lui-même, prisonnier de ses hôtes, il sera obligé de céder à tous leurs caprices. Alors, sa mentalité française se réveillera, seulement alors!

Dans Los Quatro Jinetes au contraire, Blasco-lbanez ne nous montre pas Desnoyers comme un transfuge qui a quitté la France par lâcheté en 1870, non, il nous le montre socialiste, révolté à l’idée que l’impérialisme puisse avoir des adeptes.

11 nous le montre préférant quitter sa patrie plutôt que se dévouer pour une cause qu'il n'estime pas juste.

En Argentine, sa mentalité française le fait aimer du vieux centaure Madariaga qui n’hésite pas à faire de lui son beau-fils, car, « Les Français, dit-il sont les hommes les plus chevaleresques du monde ».

Voilà un Desnoyers totalement ignoré dans le film, qui nous le montre en Argentine, à côté de son beau frère Von Hartrott, dès le début de l’ac-lion. Encore une chose ignorée du spectateur, est que, si l’allemand à pu épouser l’autre fille de l'ha-ciendero, c’est à Desnoyers qu'il le doit; car sans l'intervention du Français, Madagaria aurait proprement supprimé ce teuton, ce « gringo », qui avait fui sa patrie pour échapper à la justice.

En Amérique, Desnoyers sent le besoin de revoir son pays; et, après la mort de son beau père, il y rentre avec sa famille. Quel élan de patriotisme saisit son âme, restée française malgré tout, lorsqu’il revoit la grandiose cité, PARIS, le cœur battant et plein de vie de cette France adorée, qu'il aimait sans s'en apercevoir!

Puis la guerre éclate, et, encore une circonstance qui n'existe pas dans le film, c’est que Madame Von Hartrott se trouve être l’hôtesse des Desnoyers à Paris, dès les premiers jours du conflit.

C'est la fièvre que tous les pays ont connu au début des hostilités; les communiqués dont fiévreusement Desnoyers bourre les poches; c'est le

départ des troupes fraîches pour le Iront.... et

l’ancien déserteur de 1870 ne regrette qu'une chose, c’est de ne pouvoir les accompagner. Combien différent est le fade personnage que nous présente la bande cinématographique!

Dans son château, lorsqu'il y est surpris par l'envahisseur, il efface fièrement l’inscription laissée par son neveu sur la porte: « Défense de piller, maison alliée ». Jamais il ne voudra être considéré comme l’ami de brutes et d'assassins!

Il faut convenir que le Desnoyers du film est bien différent de celui que nous montre Blasco-lbanez, et, l'on peut dire que la bande cinématographique nous le présente antipathique et insignifiant, tandis que, dans le roman, il incarne un caractère sympathique, et que sa place est prépondérante.

Au contraire, la famille Von Idartrott est présentée ridicule pur ses préjugés de caste et de noblesse; elle incarne une Allemagne gonflée à éclater d’un incommensurable orgueil. Quoique l’impression soit beaucoup moins forte que dans l’œuvre littéraire, ces peu agréables personnages ne sont pus avantagés non plus dans le scénario, bien que certains spectateurs préfèrent Von Hartrott à Desnoyers-. L'opinion est discutable, puisque le


Couverture du premier numéro de “ L» Femme et Ie Home

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film nous montre les deux beaux frères en Argentine, dès le début, en nous disant que le français est déserteur, et sans nous dire que l’autre cherche h l’étranger un refuge confe la justice allemande. On dirait vraiment que dans la réalisation de cette bande, on a cherché à abaisser la France, et à relever l’Allemagne qu’on nous y représente forte, puissante, et dont les familles sont unies.

De plus, bien des scènes tout à l’honneur de la

mentalité française y sont supprimées. ainsi que

d’autres qui nous révèlent le caractère fourbe des Teutons: Entre autres, celle que nous décrit si bien Blasbo-Ibanez, ce grand ami de la France, et où il nous montre Julio sur un steamer allemand en route pour Calais: C’est le 14 juillet 1914, et les allemands au milieu des toasts à la France et a la paix universelle, vantent les mérites de la « plus grande république du Monde »... Quelques jours après, lors de la réception des télégrammes annonçant les premiers évènements en Serbie, tous les Germains à bord sont d’accord pour déclarer qu'ils n’hésiteront pas à faire couler à flots le sang français, si la République n’obtempère pas à toutes leurs volontés.

Peut-on supposer que ces omissions, que ces changements soient voulus? Certainement NON, mais le réalisateur de l'œuvre a trop tenu à faire de ce roman un drame tel qu'on en voit tant au cinéma.

11 a considérablement étendu l’intrigue d'amour

qui, dans Los Ciiatro Jinetes n’occupe qu’une place très restreinte.

On ne peut vraiment pas croire que ces erreurs d'interprétation soient faites à dessein, car, si elles l'étaient, le film serait pro-boche, et, dans ce cas, il ne nous montrerait pas les atrocités des barbares telles qu’elles y sont exposées — ce qui a fait son succès aux Etats-Unis et en Angleterre.

Une preuve encore que le roman a été mal interprété, c’est que les personnages secondaires et totalement étrangers à l’action sont diamétralement opposés dans le film et dans le roman. L’exemple le meilleur est celui de ce Tchernoff, socialiste révolutionnaire, danÿ l’œuvre espagnole, un Russe qui a connu la Sibérie, qui hait tout pouvoir impérial par principe, un nihiliste, en un mot, qui devient à l'écran une incarnation de Jésus-Christ au 20* siècle!

Voilà donc, dans ses plus grandes lignes, la différence entre l’ouvrage littéraire et le film cinématographique.

Il n'est pas difficile de dire maintenant, et même de le dire avec certitude, à quoi tient son peu de succès en France: Le peuple français, qui lit beaucoup, et qui, au début de la guerre, a vu un auteur étranger, d’un pays neutre, prendre sa défense contre la barbarie teutonne, le peuple français n’a pas reconnu au cinéma, les beaux mouvements que le maître espagnol lui a attribués dans son livre.

11 n’a pas reconnu dans le Desnoyers de l’écran, cet homme nerveux qui n’agit que sous la première impulsion, qui demande la paix par dessus tout, mais qui est le premier à regretter de n'être plus jeune, pour pouvoir aller guerroyer contre ceux qu’il aurait dû déjà combattre en 1870.

Cet homme là, ce caractère profondément humain, patriote au fond du cœur et de toute son âme, le personnage principal du roman espagnol, devient, dans le film américain, un être mou, sans volonté, qui jette l’argent par portes et fenêtres, et qui ne songe à la guerre que lorsqu'il en est touché directement.

On conçoit aisément que le public français n’ait pas retrouvé au cinéma l’idée du grand francophile ju’est l’illustre auteur espagnol; il est regrettable que si souvent une adaptation étrangère déforme une œuvre e{ lui enlève ainsi toute sa portée.

Pour qui a lu Los Cuatro Jinetes de Blasco-Ibanez, le film est bon, mais il n'en reste pas moins quelconque, tandis que le roman est puissant, il effleure le sublime, atteint la hauteur d’une épopée grandiose et est profondément humain. C. R.

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Conformément aux lois de la tribu indienne de la Province de Pueblo, chaque matin le chef Barking Fox réunissait les membres de la tribu, afin, le cas échéant, de lui rendre compte si un fait répréhensible avait été commis par l’un d’eux.

La province était une contrée complètement dépourvue d’eau, entourée d’un désert de, sauges et de cactus brûlés par le soleil.

Ce jour-là, comparaissait Pueblo Charley, un vagabond de la tribu, à qui des comptes étaient demandés au sujet d’une vente d'un secret à un blanc.

Ce ranch était la propriété du colonel Bryson qui depuis un certain temps déjà était sollicité par son secrétaire Criswell de céder la propriété par suite d’un manque d’eau nécessaire au bétail du ranch.

Les faits remontaient à un certain temps déjà et alors que Bob Benson, contremaître au ranch, un jour trouva dans la plaine un homme mourant dans les habits duquel se trouvait une lettre adressée à un certain M. Hampton à New-York.

En possession de celte lettre Bob Bensou partit près de M. Hampton et se trouva en présence de la secrétaire de ce dernier, Vf iss Ruth Marston, et de M. Knolles, un homme d’affaires intriguant auprès de M. Hampton.

La lettre adressée à VI. Hampton était écrite par M. Fownes, envoyée par lui deux mois auparavant dans l’Arizona.

De leur copversation, Knolles apprit que le ranch auquel appartenait Bob aurait été une affaire extraordinaire à acquérir si l’eau nécessaire avait été découverte. Après le départ de Bob, il parvint à faire comprendre à Vf. Hampton (pie son voyage au ranch eut été nécessaire pour connaître l’endroit où il se trouvait et plus spécialement pour voir s’il n’y aurait pas possibilité de découvrir une source dLnu. Pour mettre son projet à exécution, il fait congédier la secrétaire de M. Hampton, craignant que cette dernière ne parvienne à déjouer les projets.

Miss Butli, nantie de ses certificats et de son indemnité de cohgédienne, s’en fut immédiatement à la gare où elle comptait retrouver Rob et le mit au courant de tout ce qu’avait mûri Knolles.

Quelques semaines plus tard, en effëï, l’arrivée de Knolles avait lieu au ranch. En homme d’affaires avisé, il se mit de suite en rapport avec Criswell, secrétaire du colonel Bryson, et avec la complicité de ce dernier, allait être sur le point de sanctionner la vente du ranch sans l’arrivée de Bob et de Ruth, fille du Colonel, qu’il parvint à convaincre des démarches louches de Knolles.

C’est à ce moment qu’intervient Te rôle rempli par Pueblo Charley de la tribu, guide au service du ranch, qui après mille péripéties et pour de l’or consentit à vendre le secret de Pueblo, c est-a-dire le secret des sources d’eaux qui permettraient au Blanc, en distribuant l’eau dans le pays, de violer le secret des ancêtres de la tribu.

PROGRAMME du 20 AVRIL au 24 AVRIL

Marche de la suite de Sigurd Jorsalfar . Grieg

2 Un depart Amsterdam par mer,

(voyage)

3. A l’instar de Roméo

(Comédie)

Indianen-Wet

PROGRAMMA van 20 APRIL tot 24 APRIL f

1 . March uit de suit van Sigurd Jorsalfar. . Grieg

2( vertrek ait Amsterdam langs zee

3- Op de manier van Roméo

(Tooneelspel)

4. Guillaume Tell....Rossini g 4.

(ouverture)

La loi Indienne

drame avec Neal Hart

Willem Tell....Rossini

(openingstuk)

Indianen-Wet

drama met Neal Hart

(valse.

7100 à l’heure

comédie sportive avec Wallace Reid

Miss Helyett

Audran

sport tooneelspel met Wallace Reid

Semaine prochaine

GINfl FflLERME

dans une œuvre rempli d'émotion et de sentiment

Frou-Frou

Tirée de la célèbre pièce de MEIL/HAD et HALÉVY

grand succès

Kolonel Bryson, eigenaar van een ranch, gelegen in een streek zonder eenige bron of eenige rivier, werd sinds geruimen tijd door zijn secretaris Criswell aangezet zijn sterielen grond te ver-koopen.

Op zekeren dag vindt Bob Benson, werkzaam op den ranch, een stervenden man in die woestenij. In zijn flee'"eren ontdekt hij een brief, gericht aan een r (tere Hampton van New-York. Zonder dralen trok Benson naar Hampton. Hij wordt ontvangen door dezes secretaresse Miss Rnth Marston en M. Knolles, een inlrigeefende zakenman. Uit hun onderhoud vernam Knolles dat de ranch een uitstekende grond was om zich aan te schaffen, zoo het noodige water ware ontdekt geworden. Na Bob’s vertrek weet Knolles Hampton te doen begrijpen dat een reis naar den ranch noodig is om te trachten een bron te vinden. Om zijn ontwerp te verwezenlijken, laat hij Miss Ruth ontslagen, om geen mogelijk verraad te vreezen. Doch zij weet reeds genoeg en brengt er Bob van op de hoogte.

Eenige weken later kwam Knolles inderdaad bp den ranch aan en stelde zich onmiddellijk in betrekking met Criswell. Met dezes medeplichtigheid was hij er bijna in gelukt van kolonel Bryson den verkoop te verkrijgen, zonder de plotse aankomst van Bob en van Ruth, dochter van den kolonel, wien zij de lage doening van beide mannen veropenbaarden.

En nu verscheen ook voor de rechters van zijn stam een zekere Pueblo Charley. Deze was gids op Bryson’s ranch en na duizend voorvallen en voor goud had hij erin toegestemd te verknopen het geheim der waterbronnen, die den Blanke zou toelaten, met water in de streek te verspreiden, het grimmig bewaarde geheim der voorvaderen te kennen en de heilige wetten van den stam te verraden...

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