Source: FelixArchief no. 1968#595
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Me voiçi embarrassé, I-ecteur. La raison: il me semble avoir épuisé, au cours de précédents « portraits » de vedettes, toute la série des épithètes laudatives dont dispose mon vocabulaire, pour mettre en lumière le talent, la grâce, la force ou la beauté de ceux et de celles qui, dans tous les pays du monde, tiennent fièrement le flambeau du VII0 Art. Certes, mes enthousiasmes sont toujours sincères, mais qu’y puis-je si, obligé de fouiller chaque semaine la vie et les œuvres d’une autre étoile, mon caprice et mes goûts versatiles semblent ne vouloir rendre hommage qu’à la dernière en date.
C’est qu’elles sont tant, ces stars masculines et féminines, blondes Scandinaves, brunes Polonaises ou Françaises, Italiennes aux regards de feu, Américaines volontaires et sportives, ou pâles Anglo-Saxonnes. Pourtant, point de mea culpa, puisque mon admiration renouvelée reste éminemment sincère; puisqu’aujourd’hui, quoique j’en dise, c’est encore en toute spontanéité que je veux rendre justice à l’une des très jolies animatrices des écrans français.
La voir, dans un de ses nombreux rôles jeunes et candides, c’est sentir monter en l’esprit et au cœur, comme un vin généreux, l’enthousiasme et peut-être l’amour; c’est vivre plus intensément, en contemplant cette mutine poupée blonde, fine, racée, exquise comme un Saxe.
Son auréole de friselis est un rappel aux vins pétillants du Pays Rémois, où naquit Andrée. Elle était encore jeunette que déjà un metteur en scène de ciné fut frappé de sa grâce fraîche, modeste et jolie; il se dégageait d’elle un charme d’expression tel que notre réalisateur n’hésitât pas à écrire pour elle un scénario tout neuf et qui devait lui ouvrir les portes de l’Art nouveau.
Elle plut, elle fut — c’est un cliché, sans doute, mais ici une vérité — elle fut une révé-
Andrée Brabant dans «La Maison Vide». l'ne -«cène de « La Maison Vide» avec Andrée Brabant.
lation. Sa simplicité même fit tourner plus de têtes en quelques mois que les masques les plus photogéniques vus jusqu’alors. Elle avait du caractère, si l’on admet que la spontanéité, le geste naturel, l’émotivité, l’intelligence, sont des qualités propres à former d’excellents artistes d’écrans. Une sûreté de soi, un maintien décent et des jeux de physionomie riches en expression; si tout cela ne révèle point le talent, j’en appelle à l’avis de tous les critiques dont les suffrages d’une unanimité inaccoutumée classèrent définitivement la débutante parmi les vedettes les plus cotées de France et du monde.
Les films créés par elle forment une ample collection, si l’on tient compte que MUo Andrée compte à peine vingt printemps. Sans les rappeler tous, citons Le Droit à la Vie, Les Travailleurs de la Mer, Travail, La Rose, La Ciga-g are tie, La Poupée du Milliardaire, La Maison Vide; mais il en est un surtout où ses talents d’artiste se sont donnés libre cours, c’est Le Rêve, d’Emile Zola. Elle a personnifié ce rôle mystique d’Angélique d’une façon telle que ce hlm est certainement une des meilleures productions françaises.
Sa dernière création est un film feuilleton, édité par Pathé et publié par le Journal, intitulé « Tao ».
Ses projets pour l’avenir sont de persévérer dans l’art ciné-graphique; d’autre part, ayant reçu des propositions d’un auteur dramatique, Andrée Brabant compte mettre en relief au théâtre les qualités naturelles qui ont fait d’elle une Star de l’écran.
Notre vœu est que la scène ne nous arrache pas la jolie vedette, si
bien faite pour les salles d’écran: « N’oublie? pas, belle Etoile, quelle public du ciné fut votl premier, votre plus fidèle admirateur...»
MARNIX.
NOUVELLES
Douglas Fairbanks gagne un proces intenté contre certaines compagnies américaines qui coupaient et rééditaient ses anciens films. — Une des plus grandes et des plus importantes décisions en ce qui concerne les copyrights des hlmsi cinématographique vient d’être prise à la Division d’Appel de la Cour Suprême de New-York en faveur de Douglas Fairbanks conre M. Yyman Winik, le directeur de la Film Corporation, la Compagnie Majestic Motion Picture et la Triangle Film Corporation.
Le jugement a interdit aux dites compagnies de rééditer et de reconstituer certains films de Douglas Fairbanks en réduisant leur longueur et en les transformant en films de deux parties avec suite entre eux, ce qui constituait une sért plus ou moins longue de films montés en deux parties.
Un prix qui tombe bien.— Miss Kimball, qui habite la petite ville de Apalachicola, en Floride, vient de gagner le prix de 10,000 dollars à un concours de scénarios. Le sien porte comme titre Chaînes brisées et est primé par la Goldwyn Cosmopolitan. Miss Kimball n’a pas quitté sa besogne durant quatre ans, temps qu’elle employa entièrement à son scénario.
Comme on le voit, persévérance trouve toujours sa récompense.
Encor» nu» scène d’une dos plus jolies exécutions d’Andrée Brabant: «La Maison Vide».
EE LLE
Alfred Green et son interprète Thomas Meighan, se préparant*à tourner « The Man who saw to morrow ».
Les dieux artistes viennent de quitter l’hydravion qui les a conduits aux toux de prises de vues.
Thomas Meighan aviateur. — Rien de ce qui a trait au sport ne doit rester étranger à un ou une star de ciné. Exemple: Mai ghan, déjà expert en boxe, f natation, équitation, et «fingt autres exercices physiques. Voilà-t-il pas qu’il est prêt de conquérir son brevêt de pilote? Du moins a-t-il dû se perfectionner dans l’art du vol pour remplir à satisfaction un rôle de premier plan dans The Man who saw to Morrow.
A New-York, Rosi ta ba' tons Us records. — h Rosita, chanteuse des rues », le dernier hlm de Mary Pick ford passera simultanément dans les plus grandes villes d’Amérique. Il a été déjà présenté à New-York et à Chicago. Le public s’est présenté si nombreux au Capitol, le plius grand cinéma d’Amérique, que
M. Henri Baudin dans son studio.
Rosita » a battu tous les retords et, devant l’affluence, la direction du Capitol a dû prolonger d’une semaine îa passation du film. A Chicago, « Rosita, chanteuse des rues» a passé à l’Orphéum Theatre. Ce théâtre n’a jamais connu, depuis dix-sept ans qu’il existe, des recettes aussi élevées.
<( Rosita » est le meilleur film de l’année, dit Mae Tinee dans The Tribune. L’action ne se ralentit pas un seul instant, il n’y a pas une seconde d’ennui. Je suis en admiration devant « Rosita » de la petite Mary! Mais quelle transformation! Mary est devenue une femme maintenant! Du commencement à la fin on s’aperçoit du génie et de l’art de l’artiste et du metteur en scène.
« Rosita » est un film en huit parties, qui procure le 5
plus agréable des divertissements dit « {’Optimist » de 1’Evening American. Ce film nous révèle beaucoup de choses. En premier lieu que Mary est toujours notre petite Mary, qu’elle nous retient par son charme délicieux et qu’elle se révèle encore une plus grande artiste dans un rôle de caractère. Rarement nous avons admiré un jeu aussi parfait, rarement les scènes de foules ont été si bien réussies. Tous aimeront « Rosita » et seront comme toujours fascinés par la grâce de « notre Mary ».
VAutre Aile. —- Cette production, annoncée à Paris, est bâtie sur un scénorio de C. F. Ca-nudo, l’ardent cinéaste arraché à jamais à l’admiration des « Amis du VIIr Art », réalisé par Dal Medico, avec Andriani comme metteur en scène. La photo ci-jointe nous montre les interprètes, prenant un instant de repos au Bourget. On remarquera, de gauche à droite, M. Deublin (chef pilote de la Compagnie Franco-Roumaine de Navigation aérienne, commandant de groupe, 21 Boches à son actif, escapes interprètes de «L’Autre Aile», goûtant un instant de repos au Bourget.
Baudin at home. — L’interprète de Sarati le Terrible, qui remplit divers autres rôles de vilain, est en famille et « in the street » le meilleur des hommes. Nous avons eu l’heur de le présenter dernièrement à nos lecteurs sous l’aspect d’un autre Alain Gerbault. Voici qu'il nous permet de jeter un coup d’œil dans son home, le plus artistement agencé qui se puisse imaginer. Et toujours, en papa modèle, il pose (oh! si peu) devant l’objectif, avec son petit Pierre auprès de lui.
Une nouvelle rose « Maty Pickford. - A une récente exposition d’horticulture en Californie, M. Fred. H. Ploward, de Los Angeles, a exposé de merveilleuses créations florales qui ont l'emporté de nombreuses médailles. La plus belle de ces créations est une magnifique rose que M. Howard a dédiée à la « petite bien-aimée du monde ». M. A. D. Houghton, de l’Université de Californie, en dédiant la rose à Mar}' Pickford, a loué le génie moral et très artistique de la gracieuse artiste.
drille des Cigognes), Jean Murat, André Ber-traux, M. Juge (de la Compagnie Franco-Roumaine), Marthe Ferrare Charles Vanel, Dal Medico et l’opérateur Dantan.
Une 0-pinion religieuse.— Le Rev. F.H. Nelson, de Cincinnati, dans l’Ohio, a déclaré, lors d’une réunion à Colombes « Que le Cinéma était une industrie comme les autres, et qu’elle mettait à contribution des gens de la meilleure société. Dans toutes les affaires, il y a du bon et du mauvais, il faut faire la part de chacune, et veiller à ce qu’on ne trouve pas du scandale là où il n’existe pas ».
Les Souvenirs de la Guerre. — Le chef d’Etat-major de la section historique du War-Ofhce de Washington vient de faire savoir aux journalistes qu’on allait brûler un tas d’archives et qu’ils avaient à photographier ce qui pourrait constituer des souvenirs pour les générations futures. Plusieurs films ont été mis de côté ainsi qu’un certain nombre de photographies. Et maintenant on peut brûler.
Louiset travaillait à Marseille quand il apprit par un compagnon venu de son patelin, que sa sœur Blanche était fiancée à Robert Es-tève.
\Ce qu’il ne savait pas, v_ était le mal qu’avait eu Robert Estève pour faire agréer ses avances. Certes, le brave père Césarin qui considérait toujours Blanche comme sa fille se trouvait flatté des recherches du châtelain. Il s’enorgueillissait d’avoir un marquis pour gendre.
Mais la jeune fille n’oubliait pas Louiset. Elle ne pouvait arracher de son cœur cet amour qu’elle croyait coupable. D’autant plus que le marquis lui apparaissait comme un être orgueilleux, plein de prévenances, certes, pour sa jolie fiancée, mais de prévenances sans grâce ni attendrissement.
Elle se demandait parfois si quelque mobile secret n’avait pas déterminé Robert à l’épouser.
Les femmes ont de ces pressentiments.
/ j Dans les affaires sentimentales elles possèdent un instinct presque infaillible.
Blanche ne se trompait pas. Robert Estève savait, par un clerc du notaire, que le vieux marquis avait de son vivant déposé chez son notaire une somme de 800,000 livres, qui devait
être versé à Blanche Césarin, le lendemain de son mariage.
L’affaire en valait la peine.
Le faux marquis avait aussitôt décidé d’épouser, coûte que coûte, la jeune fille et, une fois touché la somme, ma foi, on verrait.
Louiset s’apprêtait à quitter Marseille, pour aller ensevelir plus loin encore sa peine et son misérable amour. A la Compagnie des Indes Françaises, où il retenait sa place, le directeur, entendant son nom, lui dit:
— Césarin? seriez-vous parent d’un certain Joseph Césarin?
— C’est mon père, dit le jeune homme.
— Va bene, reprit le directeur, je dois lui faire parvenir, de la part d’une certaine dame Blanche Lambert, un paquet d’une importance extrême, prétendait-elle. Vous pourriez-vous en charger. Il est vrai que ce n’est pas un billet pour votre patelin que vous demandez ici.
— N’importe, déclara Louiset, j’irai revoir mon père, avant mon départ. Donnez-moi le paquet.
Il disait: j’irai revoir mon père. Son cœur ajoutait tout bas: et ma sœur Blanche.
Quand il arriva au village, le mariage venait d’être célébré. Et aussitôt se succédaient les coups de théâtre.
Lu « Belle de Mai » à Irani de laquelle avait pris iplaoe YlonaJè.s
avide d’argent,
-Scènes d’explosion et de naufrage en mer, extraites du film « Vindicta ».
A bard.
Le notaire, accomplissant son offi.cc, révélait le don de 800,000 francs fait par le vieux inarquiset qu’elle pourrait toucher, en l’étude, le lendemain.
Le docteur Langlois révèle aussi le secret de ia naissance de Blanche Césarin. Robert Estève a donc épousé, sans le savoir, sa cousine Blanche de Sainte-Estelle
Louiset stupéfait regarde son père.
— C’est vrai, dit le vieux rétameur.
— Comment! s’exclame Louiset. Mais, alors, mon père, tu as causé mon malheur et celui de Blanche. Si Blanche n’était que fille adoptive, je pouvais donc l’airner, elle pouvait m’aimer. Àh! malheureux père! Malheureux amants!
Il continua encore ses imprécations.
Puis, tandis que les jeunes mariés montent dans le carrosse qui va les conduire au château, Louiset jette à son père le paquet de Blanche Lambert.
Celui-ci l’ouvre.
Ce sont des documents, une lettre.
— Est-il possible? s’exclame le brave homme. Est-il Dieu possible? Tiens, Louiset, lis, lis vite. Bon Dieu, de Bon Dieu, de Bon Dieu!
Louiset lit.
Une exclamation furieuse sort de sa gorge.
—- Ah! le bandit!
Car ces documents et cette lettre racontent toute l’ignominie de l’aventurier Moralès, son voyage aux îles, comment il a fait disparaître le Ms du marquis Robert Estève, mort: dans un cataclysme, comment il a tenté déjà, là-bas, de tuer Blanche de Sainte-Estelle sous le nom de Blanche Lambert. Les documents sont là, l’acte de décès de Robert Estève, les témoignages des témoins de ses derniers moments.
Mais alors...
Celui qui vient d’enlever Blanche, ce n’est pas Robert Estève, c’est un faux marquis, l’assassin Moralès en personne.
Vite! Vite! Courons!
Et ils courent, les uns vers le chef de la police, les autres, Louiset à leur tête, vers le château.
Moralès a compris.
Il est cerné.
Un coup de pistolet l’abat.
Quelques gouttes de sang rejaillissent jusque sur la robe blanche de la mariée, qui s’évanouit d’épouvante.
Louiset la retient dans ses bras.
Et cette histoire de sang, de vengeance et d’amour, recommença bientôt, mais cette fois dans la paix de l’amour heureux, quand Blanche et Louiset Césarin couronnèrent par le mariage la longue tendresse de leur enfance.
Jean BLAISE.
NOUVELLES (Suite)
La partition musicale du « Voleur de Bagdad ». — Mortimer Wilson, chef d’orchestre et compositeur, prépare en ce moment l’orchi
d’avoir, le teint bronzé d’un véritable oriental, Doug, à force de patience et d’exercices, est parvenu à abandonner l’allure américaine pour prendre l’allure calme, féline, composée d’un oriental.
Dans Une Poule mouillée, Doug s’était donné l’allure un peu efféminée, extravagante qui convenait au rôle; dans Les Trois Mousquetaires, une allure intrépide, insouciante; dans le Signe de Zorro, tantôt joyeux, brave, intrépide, tantôt niais, stupide, sans énergie. Dans Robin des Bois, l’allure de Doug est devenue souple comme la démarche des bêtes qui peuplent les forêts, allure qui contraste totalement avec celle du Voleur de Bagdad où, pendant certain moment d’action intense, il est souple, flexible, où il marche à grandes enjambées silencieuses et où, au repos, sa démarche devient f j molle, languissante, indolente.
Moralès et sou oonvpl’ce découverts
On se détait du témoin gênant.
tration musicale du Voleur de Bagdad. M. Wil son rssiste à la réalisation de chaque scène du film, ahn de se bien pénétrer de l’esprit oriental et de composer selon le rythme de la production. Bien qu’il soit très connu dans le monde musical comme compositeur et chef d’orchestre, c’est la première fois que M. Wilson fait un travail aussi important pour une production cinématographique. C’est lui qui a écrit 1840, l’ouverture musicale du Chariot couvert.
Douglas pousse le réalisme si loin qu’il a changé ses manières et son allure pour mieux caractériser son personnage du « Voleur de Bagdad », — Peu d’artistes poussent le réalisme aussi loin que Douglas Fairbanks. Non content de s’être fait brûler' le corps et le visage par le soleil ahn
L’assassin et sa victime.
L'Histoire à travers les Ages, à Hollywood.
—- Hollywood, énigme du monde, a vu passer plus d’empires et de royaumes, bâtir plus de villes et de villages que l’histoire ait jamais enregistrés. Les siècles passent et s’en vont... Hollywood assiste paisiblement à l’avènement et à la chute des empires, à l’éclosion de l’amour dans toute sa beauté, elle voit les haines, connaît le devoir, soigne les blessés, assiste les mourants. Hollywood n’imite pas, mais crée. Chaque studio peut montrer au visiteur intéressé quelque chose de particulier. Un voyageur peut y trouver un coin de presque chaque partie du monde. Aux Pickford-Fair-banks Studios, tous les styles, entre le IXe et le XIX6 siècle, se trouvent. On abandonne, en entrant, le XX" siècle pour tomber sous le charme des temps passés.
L’attente.
Ces rues où un public joyeux écoutait, naguère, les gais refrains de Rosita, sont maintenant désertes. Il y a un tel réalisme dans la reconstruction de Séville, exécutée par le hlm de Mary Pickford « Rosita, chanteuse des rues » que l’on ne fait aucun effort pour retomber en plein XIX6 siècle. C’est là sous cette arche espagnole que le roi Carlos, le dictateur d’Espagne est devenu amoureux de la petite idole de Séville pendant le Carnaval. Histoire, roman, ont pris naissance dans ces maisons et palais qui bordent les petites rues espagnoles.
En descendant la ruelle pavée qui conduit au Palais Royal se trouve l’endroit où le comte Don Diègo de Alcala a pris la défense de la pauvre petite chanteuse des rues, Rosita. Il tue pour venger l’insulte qu’on lui a faite. L’amour et la chevalerie des jours d’antan revivent à nouveau. Là, à l’ombre du splendide palais royal où Rosita a été remise par les soldats aux mains du peu scrupuleux roi Carlos, se dresse la silhouette du château de Nottingham où régnait Richard Cœur de Lion, au temps du joyeux Robin des Bois, au XII° siècle. Au loin, se profile la ville de Bagdad dans toute sa splendeur étincelante. Ici, le Voleur aux mille folies, si bien de son époque, prend forme sous les traits de l’esthétique Douglas Fairbanks. Près du jardin du calife, Dorothy Vernon, du XVIe siècle se promène sous la spacieuse véran-dah de Haddon Hall. C’est le soir, et les lumières du château de Rutland jettent leurs feux sur les jardins anglais. Sir John Manners, interprété par Allan F crest marche de long en large dans les immenses salles de cette époque. L’inconnu flotte dans l’air, il ne manque l’étincelle pour faire revivre les romans de l’époque.
... Le son d’une guitare et les voix rudes et pourtant musicales des hommes et des femmes de la montagne se font entendre dans le silence de la nuit. Cette fois, c’est à travers l’Océan dans la Vallée du Loup, à cent mètres du château de Rutland. On tourne dans un grange un mariage campagnard. Billy, Jack Pickford se tient sur le seuil de la porte. On marie sa « maman ».
Gommant te rétameur n’eût-il pas été flatté du. grand honneur qu’on lui faisait.
Charlie Chaplin nous raconte potirquoi il réalisa << Opinion publique ». — Comme nous lui demandions pourquoi et comment il avait conçu Opinion publique, Charlie Chaplin s’exprima en ces termes:
« Je n’ai transposé cette histoire à l’écran qu’afin de pouvoir exprimer la beauté de la vie, condenser ces minutes d’intense émotion et arriver à distraire le public. Après tout, que cher-che-t-on dans la vie, si ce n’est la beauté, beauté de la joie, beauté des larmes! La beauté existe en tout, dans le bien comme dans le mal, mais seuls les artistes et les poètes savent l’y trouver. Un tableau représentant un naufrage en mer, up autre un Saint-Georges et le dragon, nous semblent, quant au fond, terrifiant, mais nous transportent au point de vue dessin et architecture. L’analyse du sujet glace le cœur, le sens artistique illumine l’âme de beauté.
> Le but du cinéma est de nous transporter du monde dans lequel nous vivons dans le royaume de la beauté. Ce but ne peut être atteint qu’en côtoyant de très près la vérité. Plus nous sommes instruits, plus nous connaissons la vie, plus nous avons besoin de vérité. Dans Opinion publique, j’ai fait mon possible pour faire vivre mon histoire. Donner de la vie
Louis! au travail ' au service (tes hommes- masqués.
non seulement à des héros et à des traîtres, mais à des êtres humains, hommes et femmes agissant avec toutes les passions que Dieu leur a données.
» Mon seul but a été: distraire le public. Mais, si un peu de morale s’est infiltrée dans mon roman, cette morale n’est là que pour prêcher à ceux qui ont été désillusionnés une meilleure compréhension et un peu de tolérance...
Il est si facile de condamner! Si difficile de comprendre et de pardonner, nous sommes tous conduits par la destinée, mais qu’est-ce la Destinée? Je ne sais.
» Si j’insiste sur le point que la vérité a été mon guide dans ma dernière production, c’est que j’ai traité la composition et la technique de façon tout à fait différente de ce qui a été fait jusqu’ici.
» J’ai remarqué que dans les moments v d’émotion intense, les femmes comme les hommes, essaient toujours de cacher leurs vrais sentiments plutôt que de les exprimer. C’est cette méthode que j’ai suivie, dans mon désir d’être aussi réaliste que possible. »
Loiuiset renoointramt un personnage masqué.
Miss Betty Blythe. — Miss Betty Blythe est une actrice réputée et une des célébrités de Cul-ver-City, en Californie. Elle est à présent à Paris, d’où elle partira pour Nice, où elle tournera le film de Rex Beach Recoil, à la Rieviera et ensuite à Paris. Miss Betty Blythe est la fine comédienne admirée comme première a étoile » dans Chu Chin Chow, à Londres et à Vienne.
« Madame Sans Gêne » à l'Ecran. — Pola Negn interprétera Madame Sans-Gêne. Comment la sympathique bonne femme parisienne sera-t-elle rendue par cette tragique Polonaise, qui n’a nullement le tempérament de la Maréchale?
Puritains. — On est en train d’organiser dans plusieurs journaux de New-York, une campagne pour combattre la vague de puritanisme. N’est-il pas un peu tard? Et n’est-ce pas de l’inondation de puritanisme qu’il faudrait se méfier aux E. U. A.?
Modèle de coifure de la Maison F.mile, de l'aris.
Point de vue mode, tout cela est parfait, puisque c’est un changement, et partant une originalité. « Est-on plus jolie? on ne sait pas! Mais on est à la mode et, ma foi, c’est toujours ça de gagné! » Toute l’opinion des femmes est dans cette boutade, plus profonde qu’on ne croirait, à mon sens. Car, d’abord, il est vrai que le profil féminin acquiert, par le dégagement de la nuque, par l’ébouriffement des boucles courtes, un genre drôle, amusant...
— Que les femmes adoreront jusqu’à ce qu’elles s’en lassent, entends-je bougonner un grincheux.
Eh oui! Mais il serait erroné de croire que la chevelure courte, si saine et, ma foi, assez pratique, lassera si vite celles qui la portent. Il y a cent façons de ployer, onduler, courbasser, lisser, mettre en valeur le casque merveilleux qu’est une chevelure écourtée. Rubans, diadèmes, guirlandes de fleurs, ceignant adorablement les fronts, et les boucles légères et vaporeuses aux reflets dorés ou cuivrés, encadrent à ravir le visage le plus banal, lui conférant un genre de jeune pâtre ou de page. Quand ce ne serait que pour acquérir un « genre » qui lui sied ou, pour ajouter, un air de candeur au visage, il y aurait lieu pour bien des coquettes de sacrifier à la mode nouvelle...
Evidemment, tous ces arguments .tout bons qu’ils paraissent, ont leur contre-partie. Et tout d’abord, nous ne le nions point, pour se dépouiller volontairement d’un des attributs les plus incontestables dé la beauté féminine, il faut un certain courage. C’est presque un privilège, diront certains, car une chevelure coupée ne redeviendra jamais ce qu’elle était auparavant. « Et puis, — c’est Monsieur qui parle, déconseillant à son épouse de passer par les fourches caudines du figaro, — et puis, ça donne l'air poule\ »
Parfois, peut-être, respectable gentleman. Mais, d.ites-moi, n’est-ce pas précisément cet air poule qui vous affole auprès de votre petite amie?
Un argument de plus de valeur me semble être celui qui s’inspire du facteur temps. Des cheveux courts, n’ondulant pas naturellement, demandent d’être refrisés continuellement et et « craignent l’humidité ». Chaque jour, il faut consacrer un bon moment à rétablir l’harmonie des boucles et à remettre au point les frisons récalcitrants. Fort bien pour les riches désœuvrées, mais très peu pour l’ouvrière et la petite bourgeoise qui a vingt autres obligations à remplir, besognes qui passent avant, bien avant, i’ agencement méticuleux et laborieux de sa chevelure.
Flora Le Breton n’a pas encore sacrifié ses beaux et longs ciheveux.
Chronique de/THEVEEX EEIJPT
" - au théâtre-â l'écran
Miss RuiUi Roland ooi ffée « à la victime ».
— N’en parlons donc plus, m’a répondu une blonde enfant qui, depuis deux ans déjà, a sacrifié au goût nouveau; ces arguments sont trop raisonnables pour qu’on les discute. Allez, Monsieur le Grincheux, vous trouverez encore des raisons aussi profondes que le puits de la vérité pour faire une guerre sans merci à notre fantaisie; et, lorsque vous verrez une femme à chevelure courte, haussez, haussez les épaules jusqu’aux oreilles, Monsieur le Grincheux, — vous les avez assez longues!
Oh! et moi qui en toute candeur essaie simplement d’argumenter pour et contre, laissant à chacun et chacune le soin de conclure!
Aussi bien, c’est l’expérience même, la comparaison, le goût qui fait naître une opinion en cette matière. Il nous faudrait connaître l’avis personnel de toute élégante, de toute actrice, — et surtout de toute vedette de cinéma; ces dernières surtout, obligées de par leur métier à devancer la mode et à plaire au public, nous semblent être les mieux à même de porter un jugement en cette délicate matière.
Mais voilà, dans les milieux de studios, comme à la ville, au théâtre, « in the street » et dans les cercles de familles, deux clans toujours se sont formés: Ginette Maddie, Mistinguette et Nazimosa disent oui; Mary Pickford, Pola Negri et Almirante Manzini disent non. Et toütes ont raison, — jugez-en par les minois ci-contre, ravissants à damner!
Malgré des recherches assez poussées, je n’ai point découvert chez quelque auteur de renom, un hymne de grâce à la mode des courts cheveux. Et bien plutôt chez les anciens, comme chez l’auteur des Neiges d'Antan, au cours de pages de Pierre Louys et d’autres modernes gynécolâtres, c’est à la parure longue que justice est rendue.
Le dernier cri: Coiffure Jules et Etienne.
Phot. Manuel.
Ginnette Moddie, dont la frimousse joyeuse eft les cheveux bouclés et courts font les délices des spectateurs.
Il n’est que cette amusante Colette, impartiale observatrice, qui nous dit en peu de mots le pour et le contre de la question:
« Cheveux longs, barbare parure, toison où se réfugie l’odeur de la bête, vous qu’on choie en secret et pour le secret, vous qu’on montre tordus et bouclés, mais que l’on cache épars, qui se baigne à votre plat, déployé jusqu’aux reins? Une femme surprise à sa coiffure fuit comme si elle était nue. L’amour et l’alcôve ne vous voient guère plus que le passant. Libres, vous peuplez le lit de rites doux.
Il y a bien, en montant le soir, quand les épingles tombent et que le visage brille, sauvage entre les ondes mêlées, — il y a un instant pareil le matin... Et à cause de ces deux instants-là, ce que je viens d’écrire contre vous, longs cheveux, ne signifie plus rien. »
Pourtant, Colette semble avoir une prédilection, sinon pour les cheveux coupés en particulier, du moins pour tout ce qui masculinise la femme:
« La mode des femmes est masculine. Elle coupe les cheveux, ouvre le col, impose le pyjama, arme d’un grosse canne, pour la promenade, la petite main gantée d’un gant d’escrime, et je ne parle même pas de la folle consommation de tabac, — cigarettes, cigares et pipes, — et d’alcool. C’est un engouement, c’est un mauvais genre, dit-on, c’est le féminisme; il faut aussi accuser la coupable liberté de la jeune fille, et la substitution, commandée par l’hécatombe, de lia femme à l’homme dans toutes les professions, libérales ou manuelles... Cependant, l’homme, sanglé, poncé, porte corset-ceinture et linge de soie. Je ne vois pas de péril social ni moral à un tel renversement. Au fond d’elle-même, la femme de nos pays n’a pas attendu la guerre pour admettre le luxe de l’homme, et parfois l’homme comme luxe. Mais quand même les temps sont changés et la femme s’inquiète. Une proie plus rare, de qualité plus fine, lui échappe à chaque instant; l’échec, la fuite, redoublent la convoitise féminine, et la conduisent fatalement à ce point de frénésie où la passion ne manque jamais d’imiter ce qu’elle chérit le mieux. Ainsi la femme noue à son cou des foulards de cow-boy, se culotte de laine et court des 100 mètres. Vous la voyez, aussi plate qu’un Annamite, haletante sous la crême-pâtissière des terrains de rugby, nue et huilée pour la traversée d’un fleuve, et vous nommez rivalité de sexe'ce qui n’est que dévotion, révérence du féminin aux pieds du masculin. »
Concluson: les tifs écourtés, — c’est encore une façon d’hommage inconscient au sexe qui nous donna Hercule, Narcisse et le Prince Charmant! Pour paradoxale que paraisse cette opinion, elle en vaut bien une autre. La question serait de savoir quelles sont les conséquences de cet engouement nouveau. Pour ne point être accusé d’impartialité, citons, citons encore nos graves confrères d’Outre-Quiévrain.
Le Matin annonce gravement qu’en Angleterre, les divorces deviennent nombreux parce que les hommes trouvent que leurs épouses passent trop de temps chez les coiffeurs occupés à discipliner les cheveux coupés des belles affranchies.
Le Journal, d’autre part, affirme qu’on divorce moins cette saison parce que la mode des cheveux coupés accorde aux relations conjugales une estime réciproque et une amitié de bon aloi.
Il n’est pas jusqu’à la grave Revue de Critique diplomatique qui n’ait envisagé les répercussions inattendues de ces sacrifices capillaires sur l’économie générale du Nouveau Monde et le problème des réparations...
Quant aux journaux spécialement écrits pour et par nos compagnes, ils ont trouvé dans le chapitre « Cheveux coupés », un excellent prétexte à copie; les arguments invoqués diffèrent peu dans le fond de ceux que nous rappelons plus avant; pour ce qui est de la forme, il en est qui sont présentés de façon inattendue et parfois pittoresque, témoin ces lignes extraites d’un texte de Pierre de Trévières, dans La Femme de France:
« Ces sacrifices capillaires nous privent d’une joie rare. Les femmes oublient trop que l’essentiel de leur charme c’est la corbeille épanouie de gestes heureux qu’elle épandent généreuse-men autour de nos existences lassées et mornes de travailleurs. Est-il attitude plus sublime, plus provocante et'plus pudique à la fois que celle d’une femme qui se coiffe avec l’élévation des bras nus jaillis du kimono?
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j) Les joies honnêtes ne sont pas si nombreuses qu’on en prive délibérément les mortels infortunés. »
Le caractère définitif de /La réforme est de nature à glacer l’enthousiasme naissant pour les casques de cheveux découvrant la nuque. Il paraîtrait que, après tous les avis, le système capillaire se montre récalcitrant pour ce qui concerne une repousse forcée; ce qui nous prédit d’ici une vingtaine d’années, quand tous les vingt printemps d’aujourd’hui avoueront six lustres, une hausse formidable des postiches...
— D’où vous concluez, Monsieur le raisonneur? entends-je dire une lectrice qui m’a suivi jusqu’à ces ultimes lignes...
D’où je ne conclus rien, ma belle enfant. J’enrage de ne pouvoir placer mon in medio veritas, puisque c’est l’un ou l’autre qu’il faut choisir, point d’autre alternative. Je vous dirai seulement île conseil de mon informateur déjà précédemment cité:
« L’essentiel, c’est de vous informer...
» Mais comment faire? Les amies? Trop « intéressées ». Les parents. Ah! non! jamais... Alors?
» Pourquoi chercher si loin? Vous avez près de vous, madame, un juge intègre, honnête et diligent: votre mari.
» Demandez-lui très sincèrement si les cheveux coupés (( vous vont bien ». S’il déclare énergiquement que cela « vous enlaidit étrangement », n’hésitez pas. Coupez hardiment: c’est que cette mode vous sied à ravir. »
Et sur cette rosserie, que finisse en poisson ma chroniquette!...
JEANNOT-JE ANNETTE.
NOUVELLES (Suite).
La moustache Tut-Ank-Ahmon. — Lew Cody n’aime pas être un homme comme les autres. 11 n’a pas de belles moustaches ondulées,
or, il voulait en avoir, ou du moins, donner l’illusion qu’il en possédait. Il fit raser les pointes de ses moustaches en imprimant un mouvement ondulatoire au rasoir, de telle façon qu’il apparaissait, au-dessus de sa lèvre, un feston de monstache. Cocasse? Ridicule?... Moustache Tut-Ank-Ahmon. C’est ainsi qu’il baptisa le produit de son originalité.
La Direction du Fdr-West-Caveau, 62, rue de la Montagne, Bruxelles, invite les amateurs de dancing de faire visite à son établissement qui vient d’être embelli par le célèbre décorateur Rocca d’Amar, des théâtres de Londres, Paris et Monte-Carlo. (Communiqué.)
Morning Telegraph. — Wallace Beery est surprenant de réalisme dans le rôle du Roi. Il y a quelques tableaux dramatiques merveilleusement mis en scène qui nous ramène au cœul des Croisades.
L’Argus de la Fresse. — Les plus anciens Bureaux de documentation de presse française et étrangère, 37, rue Bergère. Téléph. GUT. 02-62. Adresse télégraphique: Achambure-Paris.
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PROGRAMME DU 13 AU 17 JANVIER
1. Le Paradis de Mahomet
(Ouverture)
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. Une visite aux Usines „Fiat’
PROGRAMMA van 13 tot 17 JANUARI
De üeFdebloeiT)
1. Het Paradijs van Mahomet
(Openingstuk)
R. Planquette
3. Sweetheart
(Fox-trot)
rivaux, au cours de laquelle le larron d’honneur est t,ué par son propre revolver. La femme coupable désigne k la police son mari comme auteur du meurtre!
Craignant de ne pouvoir se justifier et démontrer son innocence, le malheureux s’enfuit avec sa fille dans une île lointaine, où le découvre un jour un détective, auquel il n’échappe définitive- i§ ment qu’a près une lutte sauvage avec lui, à ta sui- = |
le de laquelle son adversaire le croît noyé. Mors | 5. Mister Gallagher que sa fille Margaret s’éloigne vers des cieux nou-;| veaux avec son bicn-aimé Jerry en lui mur.murant à l’oreille: « Nous reviendrons te chercher, père | chéri, quand tout danger pour toi sera conjuré! » i
Il 6.
Gerschwin
Des Menottes qui se placent
comique
and Mister Sliean
E. Glillagher & Shean
Grand drame de D. W. GRIFFITH interprété par R. Barthelmess et Carol Dempster.
Een man
Sweetheart
(Fox-trot)
Gerschwin
Boeien die zich plaatsen
Klucht
5. Mister Gallagher
and Mister Shean
E. Gullagher & Shean
Bevan — betrapt zijn vrouw in de V I armen van een minnaar; vandaar een hevig ge- § vecht lusschen beiden, tijdens hetwelk de eer- ** i| roover gedood wordt door zijn eigen revolver. I W rekend, klaagt de. vrouw haar man aan als moor- V Êj denaar. Vreezend zich niet t.e kunnen verantwoor-
I den en zijn onschuld te kunnen bewijzen, vlucht V I de ongelukkige met zijn dochter Margaretnaar een i| verlaten eiland, waar zij een nieuw leven willen,| ophouwen. Maar een speurhond heeft hun schuilplaats ontdekt en Bevan ontsnapt slechts na een! verwoeden strijd, waarbij de defektief zijn slachtoffer verdronken waant...
I Terwijl Margaret met haar beminde Jerry — die § zij toevallig op het eiland leerde kennen — ver-trekt naar zonniger horizonnen, den geliefden
vader toefluisterend in een roerend vaarwel «Wij komen U halen, vader lief, wanneer elk Ljevaar voor U geweken is!... »
Groot drama door D. W. GRIFFITH vertolkt door R. Barthelmess "in Carol Dempster.
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Grand drame mondain interprété par
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Une histoire d’épouses volages et de maris mécontents.
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Voile du Bonheur”
d'après la célèbre pièce de
Georges Clémenceau
GRAND SUCCÈS
A l’AIITIIt 1*17 3 KEVRIKK
PROGRAMME EXTRAORDINAIRE
Marion Davis
dans
RÉGINA
Superbe comédie mondaine Clara Kimball Young
dans
MAGDA
Grand drame d’après la célèbre pièce de SUDERMAN
A PAItTIK IM’ 40 FKVICIKIt
SPECTACLE D’ART
dans son dernier film
SALOMÉ
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