Programme de 6 à 10 janv. 1924



Livret de programme

Source: FelixArchief no. 1968#592

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Bro­zen blos­soms, Way " Down Earl, Les Orphe­lines dans la Tem­pête, trois films qui suf­fi­raient à assu­rer à jamais la gloire de leur créa­teur.

Nous ne ferons point ici l’énu­mé­ra­tion des œuvres de Grif­fith, peut-être le plus grand des réa­li­sa­teurs du monde; nous ne dirons pas quelles furent toutes les œuvres où Lilian Gish col­la­bora avec le maître incon­testé de l’écran amé­ri­cain. Quelques rap­pels des pro­duc­tions der­nières, où parut la pro­ta­go­niste d’An­nie Moore, seront /( -fli­sants à évo­quer la '’per­son­na­lité si mar­quante d’une des gloires les plus pures du cinéma mon­dial.

Quand le Lys brisé parut en Europe, les éloges qui le saluèrent furent una­nimes. On a pu dire qu’en qua­rante-huit heures Grif­fith fut célèbre et Lilian Gish popu­laire. L’in­ter­pré­ta­tion entière de cette œuvre, comme d’ailleurs sa tech­nique, était excel­lente.

Si l’on a exa­géré les mérites pour­tant peu com­muns de ce film, ce qu’en a dit M. Léon Mous­si­nac, en 1921, dans le Mer­cure de France, est le reflet de notre pen­sée:

« Le Lys brisé est actuel­le­ment, sans doute aucun,

NOTRE

LILIAN

Au-des­sus: Lilian Gish.

En des­sous: D.-W. Grif­fith, le plus célèbre met­teur en scène d’Amé­rique, sous les ordres duquel Lilian Gish a tourné ses meilleurs films.

le chef-d’œuvre du cinéma dra­ma­tique. Mais, lors­qu’on est resté long­temps enfermé dans une chambre noire, la plus faible lumière éblouit davan­tage qu’au jour le grand soleil. Et je com­prends ici tous les enthou­siasmes. Je com­prends que ceux qui ont appro­ché l’écran et qui en connaissent les pré­sentes misères, res­tent comme écra­sés par tant de science, soient stu­pé­faits par l’ex­pres­sion d’un génie aussi volon­taire. Pour­tant, la foule ne sau­rait subir les mêmes réac­tions et je crois qu’il appar­tient sur­tout à la cri­tique d’es­sayer de juger les œuvres en les situant mieux dans le temps... La foule réclame de la joie, d’abord. C’est assez logique. Le métier doit s’ef­fa­cer devant l’émo­tion...»

Avec la maî­trise de Grif­fith, gran­dit le talent de son inter­prête prin­ci­pale, celle qui parait le mieux tra­duire les inten­tions du réa­li­sa­teur. Enfant mar­tyre, dans Bro­ken Blos­soms, mais mar­ty­ri­sée cette fois par celui qu’elle aime; oh! ses pauvres sou­rires apeu­rés, quand elle drape les plis du voile de celle qui lui prend l’aimé: oh! ses regards de chien battu, quand elle assiste


t'es. Les sœurs Gish, Doro­thy comme Liliane, ont créé des types exquis de fillettes au cœur droit et aimant. Je ne vois, parmi les nom­breuses stars amé­ri­caines, que fort peu d’élé­ments qui eussent pu rendre avec une telle vérité le carac­tère des deux orphe­lines. May Mur­ray, Glo­ria Swan­son, mille fois trop coquette; Mary Miles, par trop su-sucre; Pris­ci­lia Dean, Pearl White, Ruth Rol­land, en eussent fait des sport-women impos­sibles à main­te­nir dans le cadre étroit du rôle. Peut-être, une Mary Pick­ford, une Miss Clarck, seraient-elles par­ve­nues à emprun­ter ce genre simple, plein d’émo­tion corn nue et nuan­cée, qui est le propre de la manière des sœurs Gish.

Il n’est que deux « Orphe­lines », selon l’es­prit de Grif­fith: les sœurs Gish; il n’est qu’une Annie Moore: Lilian Gish

EMCÉ.

Carioa­tur« de Lilian GisJi, extraite de 1’ « Album de Spert »

aux pré­pa­ra­tifs de la céré­mo­nie; autant de petites tranches d’émo­tion lan­ci­nante, émou­vantes comme des tra­gé­dies, dans leur briè­veté.

Pauvre amour! c’est l’odys­sée des étranges amours d’une petite Lon­do­nienne, simple et can­dide, avec un jeune Chi­nois illu­miné; ici encore, Lilian Gish se donne toute à l’ac­tion, qu’elle vit entiè­re­ment, avec des moyens inté­rieurs, une com­pré­hen­sion com­plète du rôl.e, une émo­tion qui a sa source dans son émo­ti­vité natu­relle et spon­ta­née.

Puis, ce furent Way Down East, et Les Deux Orphe­lines, pro­duc­tions que nous nous refu­sons à clas­ser par ordre de mérite. Elles sont toutes deux, dans leur genre, des chefs-d’œuvre. Il flotte dans A.​nnïe Moore une poé­sie, en même temps qu’une émo­tion ardente, qui met en relief avec une sin­cé­rité sai­sis­sante, les per­son­nages du drame. Et Lilian Gish, épave humaine, éveille une conti­nuelle com­mi­sé­ra­tion, en même temps qu’on admire à l’envi la sobriété, la déli­ca­tesse, la sim­pli­cité d’al­lures de l’ar­tiste prin­ci­pale.

Pour ce qui est des Deux Orphe­lines, il est à remar­quer tout d’abord que Grif­fith a traité magis­tra­le­ment cet ancien cli­ché mélo­dra­mique, auquel il a su don­ner un nou­veau lustre, tant l’ac­tion en est atta­chante, et pleine de péripé-4

Lilian Gish dans une de ses meilleures créa­tions « Way I town Bast ».

En pelisse par 30° de cha­leur. — Alors qu’il fil­mait Un Mes­sage de Mars, Claude King a été obligé de revê­tir une pelisse recou­verte de neige arti­fi­cielle.

, La scène se pas­sait à Manille (Iles Phi­lip­pines), à quelques degrés de l’Equa­teur.

Une scène de Way Down East, avec Lilian Gish (à droite)

U ne Famille au Théâtre. — Esther-Ral­ston qui tourna Un Père avec quelques suc­cès, pro­vient d’une famille où le théâtre n’est, certes, pas inconnu. Ses parents font du théâtre depuis vingt ans, ses cinq frères et sœurs sont au cinéma et au théâtre et, pour le moment, la famille Ral­ston répète quelques pièces de Sha­kes­peare qu’elle inter­pré­tera bien­tôt.

La Sport­wo­man.— Hélène Cha­wick sait par­fai­te­ment bien que pour conser­ver la forme par­faite qui convient à son genre, il faut qu’elle fasse du sport et régu­liè­re­ment.

Cou­rant, boxant, sau­tant, l’ac­trice s’en­traîne à tous les sports. Son maxi est son par­te­naire, mais on ne nous dit pas si les « dix secondes » n’ont pas été comp­tées dans le ménage des Chad­wick.

La Cri­tique. — Il n’est plus facile de faire du théâtre que du cinéma disait Robert B. Mac Inty-re, le fameux impres­sa­rio de Culver City. A ce sujet, il disait: « Le comé­dien du théâtre pos­sède la voix qui aide puis­sam­ment à créer l’illu­sion, tan­dis que l’ac­teur de cinéma doit minu­tieu­se­ment étu­dier les moindres mou­ve­ments de son visage. En plus, le ciné-artiste ne peut comp­ter que sur lui-même. Il n’y a pas de « ficelle » au ciné, car aucun détail n’échappe à l’ap­pa­reil pho­to­gra­phique ».

Les célé­bri­tés de Vécran - Claude King, qui joue un rôle prin­ci­pal dans Six Days (Six Jours) a fait d’une façon fort brillante son devoir aux tran­chées. Engagé comme simple artilleur, blessé plu­sieurs fois et atteint par les gaz, il quitta le front comme com­man­dant de bat­te­rie avec le rang de major en novembre 1917. En 1919, il arri­vait aux Etat­sU­nis, où il met­tait à pro­fit ses connais­sances artis­tiques sur les scènes répu­tées de New-York. Il fit ensuite du cinéma et tourna Déclassé, avec Ethel Bar­ry­moore.

Lilian Gish et Richard Bar­thelmes dans « Way Down East ».


Une pit­to­resque photo extraite de « The Cove­red Wagon.

La plus Pho­to­gé­nique. — La femme la plus Pau­line Starke et autres artistes de Culver-City pho­to­gé­nique d’Amé­rique est, d’après une en- ont été reçus par les membres de la Colon/ quête faite là-bas, la jolie comé­dienne qu’est I ran­çaise. A

Hèlène Chad­wick. On r 4=

l’a appré­ciée dans The Sin Flood (Les Condam­nés), Bro­thers under the skin (Frères de Lait). Timide au natu­rel, Hélène Chad­wick est la plus modeste et une des plus talen­tueuses actrices du ciné-amé­ri­cain.

Quelque part en Cali­for­nie. — Mar­shall Nei­lan, un met­teur en scène de la Goldwyn Cos­mo­po­li­tan, char­geait Tom Held, un assis­tant, d’al­ler cher­cher Miss Mar­jo­rie Frost, une jeune débu­tante aper­çue au cours d'un voyage.

— Où la trou­ve­rais-je, fit Tom Held!

— Oh, quelque part en Cali­for­nie, répon­dit le Direc­teur.

Et Tom Held trouva « quelque part en Cali­for­nie )> la jeune débu tante qui devait tour­ner dans L'Eter­nel Trio.

Dans les Colo­nies fran­çaises. — Avant de quit­ter les îles de Hahi-ti, où ils ont tourné Lost and Found (Un drame en Poly­né­sie), House Peters, Tony Moreno,

Tho­mas Mei­gi­han, dans la pro­duc­tion de Cecil-B. de Mille

Mans­laugh­ter.

Pen­dant qu'ils « tour­naient »... — Alors

qu’ils « tour­naient » les scènes de L'Eter­nel Trio, M. et Mme Bos-worth ont été cam­brio­lés — par de vrais cam-bio­leurs.

Les escarpes ont fait main basse sur des bijoux.

Comme ou le voit, il n’est pas de métier qui n’ait son désa­gré­ment, pas même le cinéma!

Les mal­fai­teurs courent encore.

L'Ar­chi­tec­ture fran­çaise au Stu­dio. — Pour les besoins dV hlm amé­ri­cain, les ck. direc­teur et met­teur en scène ont fait construire une rue aux mai­sons style fran­çais.

On peut voir des habi­ta­tions de tous les genres et de toutes les formes. La rue en ques­tion serait aussi longue que cer­tains de nos bou­le­vards. Que n’in­ven­te­rait-on pas dans le mer­veilleux domaine des <( movies »?

King Vidor. — Le jeune met­teur en scène qu’est King Vidor jouit admi­ra­ble­ment de sa situa­tion très enviable.

les mois il chan­geait d’auto. Sno­bisme ou Richesse inson­dable?

Le réta­meur Césa­rin. V

C’est une his­toire d’amour, de ven­geance et de sang.

Blanche de Sainte-Estelle, ayant cédé aux tendres appels de la pas­sion, un soir que tout sem­blait conspi­rer à lui impo­ser l’aban­don de soi-même, est deve­nue mère d’une fillette. Mais le fiancé cou­pable était mort dans l’in­ter­valle, tué en duel; la mère, réso­lue à fuir la colère du mar­quis, son frère, se décida à s’en­fuir vers le nou­veau monde. Et voilà pour­quoi, ce soir-là, une fillette vagis­sante était dépo­sée au mur de (( l’hos­pice.

Le soir même, dans la mater­nité du doc­teur

Césa­rin contemple le ceroeuil de sa fillette.

Lan­glois, une jeune femme, nou­velle accou­chée, récla­mait avec ins­tance son enfant, et pour ne pas la déses­pé­rer, car elle avait mis au monde

un enfant mort, on lui apporta la petite Blanche de Sainte-Estelle, qui fut, dès lors, pour toute le monde Blanche Césa­rin, la fille du brave réta­meur de l’en­droit.

Blanche Césa­rin gran­dit.

Elle avait trouvé un père et une mère et, être très pré­cieux aussi, un grand frère, Loui­set, char­mant gosse de deux ans, tout heu­reux d’ob­te­nir une petite sœur, pour com­pagne de jeux.

Ils gran­dirent enve­lop­pés de ten­dresse, tendres eux-mêmes et affec­tueux.

Césa­rin seul savait, par le doc­teur Lan­glois, qui connais­sait l’aven­ture et était lié avec les Saint-Estelle, que Blanche n’était pas sa fille. Ni Mme Césa­rin, ni Loui­set ne se dou­tèrent jamais de la sub­sti­tu­tion opé­rée jadis. Per-

Heu­reuse mère.

sonne dans le vil­lage n’au­rait songé que la jolie Blanche Césa­rin, si ave­nante et si fine, si simple et si douce, aurait pu, de par ses ancêtres, pré­tendre à sa place dans le châ­teau voi­sin.

M. de Saint-Estelle était un homme rigide. Il trai­tait dure­ment ses pay­sans et ses ouvriers. On le disait très riche, un peu avare. Des bruits cou­raient sur l’ori­gine de sa grosse for­tune, faite aux îles, où il avait laissé, disaient les mieux ren­sei­gnés, un fils qui por­tait le nom de Robert Estève. Mais qu’im­por­tait à la famille Césa­rin les can­cans des vieilles femmes, les frasques du mar­quis, la source de sa for­tune?

Les Césa­rin vivaient tran­quille­ment du tra­vail de leurs mains. Ils ne devaient rien à per­sonne. Le père actif à son métier, la mère éco­nome à sa cui­sine, la fille déjà habile aux tra­vaux du ménage, Loui­set apprenti maçon, bien près de deve­nir un vrai com­pa­gnon, tout sem­blait leur sou­rire.


aux ser­vices du jeune maçon, se fai­sait pas­ser pour le fils du mar­quis, Robert Estève, en vue de s’em­pa­rer de l’hé­ri­tage.

Com­ment eut-il pu le savoir?

Même s’il l’eût su, en quoi cela l’au­rait-il détourné de sa route, puis­qu’il ne connais­sait pas le secret de la nais­sance de sa sœur Blanche Césa­rin?

Et voilà pour­quoi, ayant acom­pli sa funèbre besogne, Loui­set reprit ses outils et conti­nua sa marche déses­pé­rée sur les belles routes de France.

Jean BLAISE.

Une fillette vagis­sante était dépo­sée au mur de l’Hos­pice.

Or, un jour vint où le dieu amour, maître des hommes, brouilla les cartes.

Les deux enfante, frère et sœur aux yeux des hommes et à leurs propres yeux d’ailleurs, car jamais le brave Césa­rin n’avait confié son secret à per­sonne, les deux enfants sen­tirent un jour s’éveiller au fond de leur âme des émo­tions don ils ne com­prirent pas tout d’abord la nature. Ils s’ai­maient. Il ne s’ai­maient plus comme frère et sœur, de cette affec­tion tendre et grave qu’ils avaient connue avec enchan­te­ment. Ils s’ai­maient d’amour. Ils se sen­taient enva­his par le dieu cruel et pas­sionné. Et pour fuir la tor­ture de cette pas­sion contre nature, Loui­set quitta, le cœur bfisé, la mai­son pater­nelle.

Il s’en alla, com­pa­gnon, faire son tour de France.

Et il pen­sait, en che­mi­nant sur la route blanche, que son tour de

France dure­rait long­temps, long­temps...

Pauvre Loui­set!

Pauvre Blanche!

Or, tan­dis que l’ou­vrier maçon che­mi­nait, le sac aux outils sur l’épaule, il fut accosté par un homme bien mis, à la mine inquiète, aux yeux durs et froids qui lui pro­posa une grosse somme afin qu’il consen­tît à construire un petit mur pour fer­mer un caveau où venait d’être déposé un cadavre mys­té­rieux de femme.

— Secret de famille, disait l’in­di­vidu. Tra­gé­die qui ne doit être connue de per­sonne, la révé­la­tion du drame, sans ven­ger la vic­time, parce que les cou­pables étaient loin, cau­se­rait la ruine d’une famille et de plu­sieurs inno­cents.

Bref, il faut croire qu’il par­vint à convaincre Loui­set.

Ou bien celui-ci, tout en proie au déses­poir de sa funeste pas­sion, se dés­in­té­res­sait de l’hu­ma­nité.

—- Que m’m­porte, au fait, ce cadavre et cette famille! Je subis ma des­ti­née. Que ceuxlà aussi subissent la leur.

Com­ment eut-il pu savoir que ce cadavre était celui de Blanche de Saint-Estelle, reve­nue des îles sous le faux nom de Blanche Lam­bert, au moment où le mar­quis venait de mou­rir et où l’aven­tu­rier Mora­lès avait recouru

M. de Sain te-Estelle était un homme rigide.

NOU­VELLES (Suite)

Dans la Presse cmè­gra­phique. — On compte parmi les repor­ters du ciné en Amé­rique, des per­son­nages consi­dé­rables.

C’est ainsi que dans les stu­dios, on peut voir cir­cu­ler M. Cor­né­lius Van­der­bilt, le mil­lion­naire bien connu, qui fait du repor­tage dans un jour­nal new-yor­kais.

Tout porte à croire que le dis­tin­gué confrère tra­vaille en par­fait dille-tante...

Pour recons­ti­tuer des scènes d'his­toire. — On prête à D.-W. Grif­fith l’in­ten­tion de tour­ner « La Révo­lu­tion ». Ce film, bien qu’his­to­rique, ne man­quera pas d’in­té­rêt, attendu que les plus petits détails ont été fidè­le­ment étu­diés, en ce qui concerne l’œuvre. Cette bande coû­tera au bas mot plus de 1,500,000 dol­lars. Des mai­sons, bâti­ments et fermes ont été ache­tés, ainsi que de nom­breuses construc­tions.

D’Amé­rique. — John Boyle, un des pre­miers pho­to­graphes du monde ciné­gra­phique de Cali­for­nie, est attendu en France. Il s’est embar­qué le 27 novembre der­nier. Il vient pré­si­der les tra­vaux qui vont com­men­cer pour la mise en marche de « Ben-Hur ».

Le staff des artistes sera rendu en Europe vers la mi-décembre.

Seuls le père et le doc­teur connais­saient le secret de la nais­sance de la petiote.


. Vue de la ville après les secousses sis­miques (Vin­dicte).

Un traître. —- Lyo­nel Bar­ry­more, le fameux comé­dien amé­ri­cain ne vien­dra pas en France, comme on l’avait annoncé. Le sym­pa­thique inter­prète des « Enne­mis de la Femme », qui incarna dans plu­sieurs films des rôles de Slave « amé­ri­ca­nisé », ter­mine « Les Yeux qui ne voient pas » (Unseeing eyes), où il s’af­firme une fois de plus comme un maître de Part muet. Lyo­nel Bar­ry­more est cet acteur pour lequel le natu­rel consti­tue le plus beau de son art. C’est ainsi que, dans un film tiré d’une œuvre de Blasco Ibanes, Bar­ry­more appa­raît dans un com­bat au sabre nu et dans la neige du Cau­case, et se ht plu­sieurs bles­sures qui n’avaient rien de théâ­tral. Il est main­te­nant réta­bli com­plè­te­ment.

Hymé­née. — Miss Laugh­lin épouse Frank Mur­ray, le 14 du mois pro­chain. Esther Weiss devien­dra Mm” Klein le 1er jan­vier 1924. D’autre part, on ignale un cer­tain nombre de mariages dans le monde ciné­gra­phique. On fait une fin...

Stro­heim est ner­veux. — Stro­heim a la répu-Mur­ray, le 14 de ce mois. Esther Weiss C’est ainsi que lors­qu’il fit « Three Weeks », il cassa autant de cannes qu’il y avait de séances. C’est une fai­blesse.

Fatty en -public. — Fatty vient de déci­der d’en­tre­prendre une tour­née en pro­vince, à seule fin de faire ces­ser le malaise causé par le pro­cès au cours duquel, d’ailleurs, il fut acquitté. A Bos­ton, le chef de la police, le maire et les hautes nota­bi­li­tés assis­tèrent au pre­mier mee­ting, car de nom­breuses pro­tes­ta­tions avaient été adres­sées au comé­dien et des menaces avaient été pro­fé­rées. La police n’a tou­te­fois pas inter­dit le mee­ting, et Fatty conti­nuera, puis il revien­dra à Los Angeles.

Un Sexe neutre. — Eli­nor Glyn, qui fut une actrice mer­veilleuse avant d’être une femme de lettres, a déclaré dans une inter­view que la a femme d’af­faires » aurait bien­tôt sa per­son­na­lité aux Etats-Unis.

La femme d’af­faires sera, en quelque sorte, un être égoïste qui vivra retran­ché de tous les hommes et femmes, ce qui sera peut-être un bien. Car ainsi, les vilains oiseaux seront tous sur la même branche.

Rui­nés I (Vin­dicta).

Cha­riot et Char­lie Cha­plin. — Cha­riot est, à ses heures, Char­lie Cha­plin, l’homme d’af­faires.. Il pren­dra gra­ve­ment, la semaine pro­chaine, la parole au cours d’un dîner lui offert par la Chambre de com­merce de Chi­cago. Cha­riot pour­rat-il tirer un scé­na­rio amu­sant de cette visite aux hommes graves?

Ben Hur. — On ne parle que de cette pro­chaine pro­duc­tion aux Etats-Unis. Un vote récent, pour savoir quel allait être le pre­mier rôle, a donné les résul­tats sui­vants: Valen­tino, 104,832 voix; Richard Dix, 49,117 voix; William Des­mond, 45,991 voix; J. War­ren Kerri-gani, 21,243 voix; Moreno, 18,175 voix, et d’autres acteurs dont les voix atteignent

6,000 envi­ron.

Ses­sue Haya­kawa a obtenu 1 voix, et c’est en France qu’elle lui fut don­née.

Scènes de trem­ble­ment de terre (Vin­dicta).

Enfin, en cette année de grâce 1923, qui nous apporta maint nou­veau déboire, sans que soient

l’at­trait du sujet qui nous occupe. Il est, en effet, bien aisé de dire qu’au visage, ce tableau mobile et varié, la Nature a donné un cadre en rap­port avec sa dignité; ce cadre, d’abord toi­son et voile plu­tôt qu’or­ne­ment, ne pou­vait suf­fire long­temps à la femme, et avec la civi­li­sa­tion, mère des races, des mœurs, des reli­gions, des légis­la­tions et des âges, devait naître la mode et, sur­tout, la coif­fure son com­plé­ment.

Telle est cette impor­tance de la coif­fure, que c’est sur elle que se portent nos regards, comme pour véri­fier l’har­mo­nie des traits et de leur cadre. « Montre-moi com­ment tu te coiffes... je te dirai qui tu es », pour­rions-nous décla­rer à nos amies, —- si elles nous per­met­taient le pa-tri­acal tutoie­ment. Car, si la coif­fure est légion, elle indique jus­qu’à un cer­tain point le carac­tère, sur­tout chez la femme, où les nuances sont plus déli­cates et où les modes se suc­cèdent rapi­de­ment.

Eve­lyne Brent n’a pas hésité à écour­ter ses beaux che­veux pour ajou­ter à la vrai­sem­blance d’un de ses pro­chains rôles, aux côtés de Dou­glas Fair­banks.

« Lorsque Dieu créa Eve, il lui donna comme orne­ment cette magni­fique che­ve­lure qui devait faire à jamais l’or­gueil de ses filles et le déses­poir de celles qui l’ont per­due. Mais, dans leur naïve inno­cence, nos pre­miers parents ne virent dans cette masse légère et soyeuse qu’une toi­son ou un voile. La coquet­te­rie n’était pas encore inven­tée; la lutte pour la vie, comme le dou­lou­reux sou­ve­nir de sa chute devaient empê­cher à jamais Eve de se parer. La péni­tence ne se cou­ronne pas de fleurs ».

Ainsi débute une excel­lente His­toire de la Coif­fure fémi­nine, par Mme la Com­tesse Marie de Vil­ler­mont. Libre à cette dame de pas­ser en revue détaillée les siècles, les temps et les modes, d’in­vo­quer le témoi­gnage de Noémi, sœur de Tubal­caïn, de nous pré­sen­ter telles pote­ries antiques, ou vitraux repro­dui­sant Aphro­dite ou Sainte Clo­tilde, puis d’étu­dier les types de Mem­ling ou les ber­gères de Wat­teau, le tout ten­dant à déga­ger les formes et modes de coif­fures à tra­vers les âges.

Notre exposé se doit d’être cent fois plus court, — encore que nous vou­drions pou­voir consa­crer quelques colonnes à l’im­por­tance et

Col­leen Moore, encore une jolie artiste Cali­for­nienne qui porte les che­veux courts, n’en est pas moins jolie pour cela..

solu­tion­nés les pré­cé­dents mécomptes, une mode nou­velle de coif­fure tende à sépa­rer les femmes en deux clans, et sans doute le fait de

Chro­nique dTIIE­VEUX [CURT/"

à la ville —au théatre-â l'Écran


Elvie Fer­gus­son n'a pas encore sacri­fié à ia mode nou­velle.

se pré­va­loir de l’une ou de l’autre « manière », indique-t-il sou­vent les aspi­ra­tions secrètes, les par­ti­cu­la­ri­tés de carac­tère et de goût de nos com­pagnes.

Non qu’il faille tout de go clas­ser parmi les exent­triques, réfor­mistes ou indé­pen­dantes, les por­teuses de che­veux courts, raides, bou­clés ou agré­men­tés de peignes et rubans.

Il est telle jeune femme « popote » en diable, qui pour­tant à trouvé bon faire déga­ger sa nuque par un rasoir méti­cu­leux, et dont pour­tant les idées sont plus brèves encore que les courts che­veux; et com­bien d’in­tel­lec­tuelles et d’ar­tistes ne se sont fait pré­va­loir du genre gar­çonne à la mode, pour confier au figaro leur opu­lente parure bou­clée?

La mode des che­veux courts, ce n’est point une nou­veauté à vrai dire: elle existe à l’état latent depuis plus d’un lustre; mais la der­nière sai­son esti­vale a été mar­quée par un retour offen­sif de cette mode.

A la plage, plus qu’à la ville — où, d’ailleurs, l’agen­ce­ment de la coif­fure est sou­vent com­plè­te­ment caché par les formes de cha­peaux — cette offen­sive brus­quée a eu tant de suc­cès que beau­coup de jolies élé­gantes du meilleur monde, qui étaient venues avec d’opu­lentes che­ve­lures ou même d’an­ciennes che­ve­lures courtes repous­sées, n’ont pas hésité long­temps à sacri­fier; de sorte que pour la ren­trée de fin des vacances, nous avons .remar­qué — et ce n’était point sans charme — dans les thés élé­gants, les théâtres, les dîners de grand gala, que la sil­houette fémi­nine avait subi une amu­sante, parie

Sigrid Holm­quist, artiste Scan­di­nave, a la nuque déga­gée.

fois jolie et en tout cas ori­gi­nale trans­forma tion. Utile aussi, cet engoue­ment, puis­qu’il aide à faire vivre une res­pec­table cor­po­ra­tion indus­trielle, celle des coif­feurs pour dames, des­cen­dants des per­ru­quiers de jadis et des posti-cheurs d’hier.

JEAN­NOT-JEAN­NETTE.

Claude Merelle

dans « La Bou­que­tière des Inno­cents ».

AU PAYS DU COLOS­SAL

La Jour­née Indus­trielle a publié, sous la signa­ture P. J., un article consa­cré à l’in­dus­trie alle­mande du film. Bourré de chiffres et de faits, cet article consti­tue un docu­ment de pre­mier ordre. Il montre que l’Al­le­magne, mal­gré les dif­fi­cul­tés poli­tiques et finan­cières que lui apporta la défaite, est par­ve­nue à battre chez elle, et à mettre en dan­ger sur le mar­ché mon­dial, les films fran­çais et Scan­di­naves qui avaient autre­fois la prio­rité dans ses propres salles. Les rai­sons en sont mul­tiples, mais il faut citer en pre­mier lieu l’iso­le­ment de l’Al­le­magne pen­dant les années de guerre, qui la força à déve­lop­per son indus­trie ciné­ma­to­gra­phique, les mesures pro­tec­tion­nistes du gou­ver­ne­ment du Reich et l’hos­ti­lité des loueurs contre le film fran­çais, notam­ment, qui dimi­nua nota­ble­ment l’im­por­ta­tion depuis l’ar­mis­tice, enfin et sur­tout la baisse du mark, qui, dans ce domaine comme en d’autres, per­met aux Alle­mands de pro­duire dans des condi­tions de bon mar­ché, qui défient taulte concur­rence étran­gère.

L’ac­ti­vité alle­mande s’est exer­cée, par­ti­cu­liè­re­ment depuis 1917, dans tous les domaines qui touchent à l’in­dus­trie du film: le film brut, le film fini, les appa­reils de prise de vues et de pro­jec­tion, le louage et l’ex­ploi­ta­tion théâ­trale. Il existe 300 à 400 firmes qui s’oc­cupent de la fabri­ca­tion de films finis. La plus impor­tante d’entre elles s’oc­cupe éga­le­ment du louage et de l’ex­ploi­ta­tion théâ­trale. C’est 1 'Ufa (Uni­ver­sum film), fon­dée en 1917, par un consor­tium de banques, avec un capi­tal de 25 mil­lions, porté depuis à 200 mil­lions de marks. La Noniisk, de Copen­hague, par­ti­cipe à ce capi­tal pour envi­ron un tiers des actions.

Le cor­res­pon­dant de la Jour­née Indus­trielle cite encore la Deutsche Licht­spiel­gel­schaft, créée en 1916 pour des rai­sons de pro­pa­gande

patrio­tique, l’Emelka, de Munich, la Natio­nal-film, de Ber­lin, la Décla-Bio­scop, dont les 30 théâtres ont été éga­le­ment absor­bés, ces temps der­niers, par Y U fa.

Pour don­ner une idée de l’im­por­tance de la fabri­ca­tion, l’au­teur de l’ar­ticle constate, notam­ment, que la cen­sure de Ber­lin a exa­miné à elle seule, en 1921, 1,198,600 mètres de nou­veaux films alle­mands, contre 414,900 mètres de nou­veaux films étran­gers, alors qu’en 1912, le chiffre des films indi­gènes s’éle­vait seule­ment à 30,000 mètres.

Même revi­re­ment dans le domaine de l’ex­por­ta­tion. L’Al­le­magne a vendu à l’étran­ger, en

1920, 11,600,000 mètres de films finis, et, en

1921, 17,000,000 de mètres.

Les meilleurs clients de l’in­dus­trie alle­mande sont l’Ita­lie, l’Es­pagne et les pays de l’Amé­rique du Sud. Sur les 37,506 mètres de films que l’Es­pagne impor­tait au mois de juin de cette année, 19,295 mètres étaient de pro­ve­nance alle­mande...

A plu­sieurs reprises déjà, nous avons signalé le dan­ger de la concur­rence alle­mande dans l’in­dus­trie du film. L’at­teinte que nous en pour­rions subir n’in­té­resse pas seule­ment notre vie maté­rielle. Un film qui s’im­pose, c’est éga­le­ment une idée qui s’im­plante. Et s’il existe en Alle­magne des créa­teurs, des artistes admi­rables et dés­in­té­res­sés, nous ne pou­vons oublier tels films soi-disant his­to­riques, comme La Du Barry et Dan­ton, que nous vîmes l’hi­ver der-

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nier, et qui n’étaient, en réa­lité, qu’une fal­si­fi­ca­tion de l’his­toire, faite dans un but de pro­pa­gande anti-fran­çaise. Même si l’on négli­geait — et ce n’est pas ici que nous y son­ge­rons jamais — les scru­pules patrio­tiques, de telles pro­duc­tions ne peuvent exer­cer qu’une influence néfaste sur l’es­prit des jeunes géné­ra­tions. Que l’on nous com­prenne bien. Le film alle­mand n’est pas for­cé­ment un mau­vais film. Mais le mau­vais film alle­mand, le seul que nous pros­cri­vions, s’in­tro­duira d’au­tant plus aisé­ment qu’il jouira, dans son pays d’ori­gine et sur le mar­ché mon­dial, d’un prix de revient net­te­ment favo­rable.

Or, c’est mal­heu­reu­se­ment le cas. L’in­dus­trie ciné­ma­to­gra­phique fran­çaise est dans le marasme, et la nais­sante indus­trie belge se heurte, dès à pré­sent, à des dif­fi­cul­tés inouïes, à cause de la cherté des matières pre­mières, des maté­riaux et du mon­tage. Les grandes pro­duc­tions se soldent, pour la plu­part, en défi­cit. Quant aux salles de pro­jec­tion, elles devront fer­mer leurs portes si la situa­tion actuelle per­siste. Obli­gés de payer cher le film amé­ri­cain,

le film fran­çais, le film indi­gène, les direc­teurs de salles sont encore aux prises avec le fisc, qui réclame un ensemble de taxes allant jus­qu’à un cin­quième de la recette brute. Com­ment lut­ter, dans ces condi­tions? Com­ment refu­ser le film alle­mand, qui coûte beau­coup moins cher que les autres? C’est une rai­son de plus, à ajou­ter à toutes celles que le cinéma fait valoir, en Bel­gique comme en France, — car la situa­tion est la même chez nos voi­sins du sud — pour récla­mer, sinon la « détaxa­tion » totale, du moins une réduc­tion notable de la note à payer à l’Etat.

Que l’on y réflé­chisse bien. Le cinéma contri­bue, en tant qu’in­dus­trie natio­nale, au mieux-être de tous. Il est le spec­tacle démo­cra­tique par excel­lence, acces­sible aux bourses les plus modestes. Il lutte, enfin, contre une concur­rence dont l’ar­ticle de la jour­née Indus­trielle a mon­tré, avec plus de force que jamais, le dan­ger immi­nent. Aux pou­voirs publics de le com­prendre. Au public de nous aider à faire agir les pou­voirs publics.

FRED.

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Nous ne dou­tons pas que nos lec­trices ne tiennent à pro­fi­ter, nom­breuses, de oes avan­tages.

La Direc­tion.


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Le Secret de Poli­chi­nelle t

PRO­GRAMME DU 6 AU 10 JAN­VIER

Les Jou­ve­nel, bour­geois fort riches et très atta­chés à leurs prin­cipes, ont décidé de marier leur

petite oie faire part

tils Henri à Gene­viève Lan­geas, une blanche. Jou­ve­nel s’em­presse aussi de à son fils de ces pro­jets.

Sur­pris par col entre­tien inat­tendu, Henri refuse. Un motif des plus graves l’em­pêche d’ac­cé­der au désir de ses parents, motif que connaît seul le doc­teur Tré­voux, un ami de la mai­son: Henri a une maî­tresse, la petite ouvrière Marie.

L’aveu du fils fut un véri­table effon­dre­ment pour les deux époux, sur­tout lors­qu’ils apprirent qu’Henri était éga­le­ment père d’un bam­bin de quatre ans.

Le jeune homme quille la mai­son pater­nelle pour vivre com­plè­te­ment auprès de colle qu'il consi­dère à juste litre comme sa femme.

Jou­ve­nel étant parti sur­veiller des tra­vaux à la cam­pagne, Mme Jou­ve­nel invite à dîner Tré­voux. Ce même soir, Henri, affolé, télé­phone au doc­teur pour lui deman­der de venir d’ur­gence au che­vet de son fils gra­ve­ment malade.

Effrayée, Mme Jou­ve­nel décide d’ac­com­pa­gner Tré­voux et, devant la dou­leur de Marie, elle ouvre enfin les bras iî la femme de son fils.

Dès son retour à Paris, lou­ve­nel, trou­blé, veut, lui aussi, voir son petit-fils. Il se cache comme un voleur |H)ur aller contem­pler l’en­fant qui prend ses ébats dans le jar­di­net. Le rire du bam­bin a tôt fait de conqué­rir le vieillard qui deman­dera è la jeune maman de vou­loir bien lui accor­der de venir tous les jours pas­ser quelques heures dans la petite famille.

Ainsi, après trente ans de sin­cé­rité, le ménage Jou­ve­nel connaît le men­songe. Chaque jour Mon­sieur et Madame s’en vont en cachette, à des heures dif­fé­rentes, visi­ter leur petit-fils.

Des épi­sodes char­mants sur­gissent entre les deux époux, c'est à qui gâtera l’en­fant qui, un beau jour, demande à cha­cun un poli­chi­nelle. A l’insu l’un de l’autre, les deux époux s’in­gé­nie­ront à appor­ter le jouet tant désiré. Mais le doc-leur Tré­voux décide Marie à simu­ler un départ avec le bam­bin, les grands, parents seront désem­pa­rés de cette absence impré­vue.

Désor­mais, les Jou­ve­nel qui se sont aper­çus de leur sub­ter­fuge feront tout, pourvu que leur petit-fils leur soit rendu et Tré­voux aura la grande joie d’être l’ar­ti­san du bon­heur d’Henri et de Marie et de don­ner è ses vieux amis Jou­ve­nel l’in­time et douce joie de l’en­fant dans le cercle de la famille.

1. Princes

Marche

De Bozi

z. La Poudre mira­cu­leu­sei

comé­die inter­pré­tée par Dou­glas Mac Lean

3. Char­ley veut se ran­ger

comique

4. Guillaume Tell .... G. Ros­sini

Fan­tai­sie

d’après la célèbre pièce de P. Wolff inter­prété par:

M. de Féraudy, Andrée Bra­bant, G. Signo­ret etc. etc.

Het Geheim van Poli­chi­nel

PRO­GRAMMA van 6 tot 10 JANUARI

1. Princes

Marsch

De Bozi

2.{ TTet Tooeer­pee­der

too­neels­pel ver­tolkt door Dou­glas Mac Lean

Char­ley wil zich bete­ren

Klucht

4. Willem Teil

G. Ros­sini

Fan­ta­sie

naar het werk van P. Wolff en ver­tolkt door:

M. de Féraudy, Andrée Bra­bant, G. Signo­ret enz. enz.

Semaine iroe­haine

de D. W. GRIF­FITH ipter­prété par

RICH Alt II RAR­TII­FIAIHSS et CAROL »FAIRS­TER

Pro­chai­ne­ment

TEN­TA­TION

grand drame mon­dain inter­prété par EVA NOVAK gran­diose mise en scène

Mijn­heer en Mevrouw lou­ve­nel heb­ben een zoon, Henri, voor dewelke zij « eene schoone» par­tij gedroomd heb­ben: luf­vrouw Geno­veva

Lan­gèac, het echte voor­beeld van bet schuch­tere meisje.

Henri schi­jnt zich niet goed­guns­tig aan de in-ziel­den zij­ner ouders Ie Ico­nen. Dok­ter Tré­voux, een oud fami­lie­vriend, en een, trouw kame­raad van Henri, kent er de reden van: Henri heeft eene vrien­din.

Zeke­ren avond onder­vroeg M. Jou­ve­nel Henri nopens zijn liu­we­lijk­sin­zich­ten. Henri wei­gerde halss­ta­rig en bekende de betrek­kin­gen die hij onde­rhield met Maria, het een­vou­dige werk­meisje.

M. lou­ve­nel was hie­ro­ver zeer ver­won­derd/en deze ver­won­de­ring veran­derde in groote ver­ba­zing toen Henri hem toe­ver­trouwde dat Maria een zoontje had van vier jaar oud, waar­van hij de vader was.

’s Ande­ren­daags, gebruik makend eener afwe­zi­gheid van zijn zoon, richt M. Jou­ve­nel zich lot Maria om haar geld aan te bie­den in geval zij hare betrek­kin­gen met Henri wil ver­bre­ken. Maria wei­gert juist op het oogen­blik dat de deur zich opent, om toe­gang te ver­lee­nen aan een aan­bid­de­lijk jon­getje dat glim­la­chend naar zijne moe­der komt.

Het zicht van de kleine deed M. Jou­ve­nel niet toe­ge­ven in zijn trots en een storm tus­schen Henri en zijne ouders scheen op han­den.

'ti­j­dens eene afwe­zi­gheid van M. Jou­ve­nel laat Mevrouw Jou­ve­nel Dok­ter Tré­voux ont­bie­den, en dien­zelf­don avond tele­fo­neert Henri den dok­ter om hem te ver­zoe­ken onmid­del­lijk ten zijnent te komen daar zijn zoontje erg ziek was. Dok­ter Tré­voux kan aan Mevrouw Jou­ve­nel het belang der tele­fo­nische mède­dee­ling die hij kwam te ont­van­gen, niet ver­ber­gen. Mevrouw lou­ve­nel bes­luit dus haar klein­zoon te gaan bezoe­ken in gezel­schap van Dok­ter Tré­voux, en zich voor het ziek­bed van het kind bevin­dende, en diep getrof­fen door bet lij­den der jonge moe­der, drukt zij de goede Maria in haar armen.

Toen M. lou­ve­nel te Parijs terug was aan­ge­ko­men her­denkt hij nog altijd liet prach­tig kin­der­kopje waar­van hij groot­va­der is, en hij bes­luit naar zijn klein­zoon terug te gaan.

Aldus na der­tig jaar eer­lijke huwe­lijks­band ver­ber­gen M. en Mevr. Jou­ve­nel de waa­rheid voor elkan­der. M. Jou­ve­nel zegt dat hij ’s avonds naar de club gaat ter­wijl hij inder­daad met zijn klein­zoontje gaat spe­len, ter­wijl Mevrouw tus­schen vier en vijf uur ’s namid­dags naar hare kleer­maaks­ter veinst te gaan, maar inder­daad zich bezi­ghoudt met de klee­ding van het kleine kereltje.

Doch dok­ter Tré­voux bes­luit de toes­tand in volle daglicht te stel­len en, na vele ontroe­rende toes­tan­den, komen bei­den in het volle besef der waa­rheid. Henri en Maria wor­den in het huwe­lijk ver-eenigd en de beide groo­tou­ders zijn over­ge­luk­kig met hun klein­zoon.

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