Programme de 16 à 20 déc. 1923



Livret de programme

Source: FelixArchief no. 1968#586

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M M. DE FÉRAUDY, SIGNO­RET et le petit SIGRIST

dans

LE SECRET DE POLI­CHI­NELLE

Impri­me­rie du Centre — Anvers,


SEMAINE DE NOËL

écjenàe de S>oeur ç) éa\nx

Moins reli­gieuse que pro­fane, la légende de sœur Béa­trix est l’œuvre d’un mora­liste et d’un conteur plu­tôt que celle d’un hagio­graphe. Elle a élé recueillie au XIIIe siècle. C’est encore le temps où triomphe la reli­gion de l’amour cour­tois et le culte che­va­le­resque de la femme. La vierge elle-même est dite: Madame, et son para­dis est un palais... Cette his­toire poi­gnante cl douce pro­met le par­don et la paix à ceux qui auront conservé, à tra­vers les pires erreurs de la vie, une âme de bonté eu un coeur inno­cent. La légende de sœur Béa­trix est la pitoyable his­toire d’une femme qui a aimé et souf­fert, d’une mère qui a pleuré.

LA LÉGENDE DE SŒUR BÉA­TRIX ET LA PRESSE:

Ciné-Jour­nal:

Je demande hum­ble­ment aux lec­teurs de ce jour­nal la per­mis­sion de leur dire ici que pour la seconde fois, dans ma car­rière, je viens d’être pro­fon­dé­ment ému.

La pre­mière, en 1919, à la pré­sen­ta­tion de J’Ac­cuse.

La seconde, le 5 juin 1923, à la pré­sen­ta­tion du film Aubert « La Légende de Sœur Béa­trix. »

En m’ana­ly­sant, je constate que mon émo­tion est faite de la puis­sance de la vie au XIIIe siècle, res­sus­ci­tée à nos yeux, confor­mé­ment à l’idée que l’his­toire et nos tra­di­tions natio­nales ont for­mée j dans nos mémoires. Puis, de la dou­ceur de l’amour en ces temps loin­tains, des nobles sen­ti­ments de la che­va­le­rie, de la pureté de la foi, enfin de tout le charme déli­cat d’une de ces vieilles légendes qui vient comme rafraî­chir nos cer­veaux et nos cœurs sur­chauf­fés par la fièvre imbé­cile de notre vie moderne.

Emu, oui (et com­bien d’autres l’ont été avec moi) à la scène de la prière devant la vierge, au départ de Béa­trix du couvent. Emu, à son retour, quand elle a tant souf­fert! Saisi d’an­goisse à la mort de l’en­fant. Ce sont, à mon avis, les scènes capi­tales de l’œuvre, celles qui méritent les plus grands éloges.

Les autres prennent toute leur valeur dans la vérité des mœurs recons­ti­tuées. Tableaux d’his­toire comme n’en bros­sèrent jamais les peintres.

Quel soin dans l’exé­cu­tion! Pas un ana­chro­nisme.

Quelle sobriété, quelle sin­cé­rité dans le jeu de San­dra Milo­va­noff!

Quelle tech­nique! N’ai-je pas vu les flous rem­pla­cer les longs sous-titres ver­beux et les rap­pels de scènes? El des effets de lumière sym­bo­liques...

M. J. de Baron­celli, ses inter­prètes et tous ses cola­bo­ra­teurs méritent qu’on leur adresse les plus cha­leu­reuses féli­ci­ta­tions pour l’œuvre splen­dide: dont ils viennent de doter le cinéma fran­çais.

Nous sommes cer­tains d’in­té­res­ser 110s lec­teurs en rap­por­tant ici ce que M. I. de Baron­celli, réa­li­sa­teur de La Légende de Sœur Béa­trix, disait ven­dredi à notre confrère Comœ­dia: « Sans le vou­loir peut-être j’ai cédé à la mode, en met­tant à l’écran une légende moycn­nâ­geuse.

Je l'ai conser­vée dans sa trame intacte et sa mora­lité, mais j’en ai mul­ti­plié les épi­sodes et modi­fié le mou­ve­ment non point de façon arbi­traire mais dans un sens peut-être plus humain.

La légende doit aux esprits, aux âmes — aut temps. Pour qu’elle recouvre aux yeux de nos c/ tem­po­rains toute sa valeur native el pro­fonde, j* cru devoir faire jouer dans la lumière des vitraux H l’ombre du culte les reflets de la vie brillante et bru­tale du moyen âge.

Le thème de La Légende de Sœur Béa­trix, le voici en une phrase: La Vierge vient rem­pla­cer la sacris­tine d'un couvent, qui s’est enfuie pour vivre dans la débauche, en sorte qu’on n’a pas remar­qué son absence, lorsqu ’après bien des années le repen­tir la ramène. »

Déjà dans Le Rêve, I. de Baron­celli était par­venu à tou­cher les cœurs les plus endur­cis par le soin déli­cat apporté à la réa­li­sa­tion d’une œuvre dif­fi­cile.

En véri­table artiste, il s’est per­fec­tionné dan sa manière. 11 a recons­ti­tué à nos yeux avec une science exacte d’his­to­rien la vie des nonnes et des preux; il a nuancé scs tableaux d’une touche légère de phi­lo­so­phie qui nous fait dire: l’hu­ma­nité est tou­jours la même.

La Légende de Sœur Béa­trix pour toutes ces rai­sons est véri­ta­ble­ment une œuvre d’art, sans pédan­tisme, sans mani­fes­ta­tion intem­pes­tive d’éru­di­tion et qui sera par consé­quent goû­tée et com­prise de tous les publics indis­tinc­te­ment.

SEMAINE DE NOU­VEL-AN

Le Secret de Poli­chi­nelle

Un sou­rire d’en­fant qui réus­sit à recons­ti­tuer une famille désor­ga­ni­sée, voilà tout le thème de la célèbre pièce de Pierre Wolf. Avec un tel sujet, l’écri­vain nous a ravi, au théâtre, pen­dant trois heures, tant il avait animé ses per­son­nages et leur avait insuf­flé une vie intense. Nous nous croyions f spor­tés au sein de cette bonne famille Jouvc-si bour­geoise et si simple, mais si fidèle aussi à ses pré­ju­gés... Ce drame domes­tique, comme il en arrive tous les jours, avait, avant la guerre, conquis sur la scène une place pri­vi­lé­giée.

Adap­ter Le Secret de Poli­chi­nelle à l’écran n’était pas chose facile. Cette aven­ture si vécue des Jou­ve­nel se sou­te­nait au théâtre par le style brillant de Pierre Wolf... Recons­ti­tuer devant l’ob­jec­tif une sem­blable comé­die dra­ma­tique, faire éprou­ver au public par le geste la même émo­tion qu’il avait res­sen­tie au théâtre par la parole, parais­sait à peu près impos­sible. C’est pour­tant chose faite; sous l’égide du Film d’Art (pro­duc­tion Van­dal-De-lac), René Her­vil, le très artiste réa­li­sa­teur, dont les suc­cès sont mul­tiples a filmé Le Secret de Poli­chi­nelle et l’a filmé de main de maître.

Nous pour­rons donc voir sur nos écrans l’œuvre de Pierre Wolf si goû­tée au théâtre et à la lec­ture et dont la scé­na­rio est fami­lier à la plu­part I nos lec­teurs.

A Celle char­mante comé­die consti­tue à l’écran un véri­table plai­sir pour les yeux. L’émo­tion dont Pierre Wolf a impré­gné son ouvrage se retrouve tout entière à la pro­jec­tion du film, et non content de ravir ses grands-parents Jou­ve­nel, le déli­cieux bam­bin fera la conquête de tous les spec­ta­teurs.

Il est d’ailleurs incarné à ravir par le petit Sigrist dont la nature char­mante a, dans celte pre­mière créa­tion, conquis tous les amou­reux de l’écran.

Mau­rice de Féraudy, l’in­ou­bliable créa­teur de

Crain­que­bille, a trouvé dans le per­son­nage de J ju-venel un rôle à sa taille. Le grand artiste y déploie une bon­ho­mie, une vérité, une science du jeu sai­sis­santes.

De son côté, Gabriel Signo­rel campe un Tré­voux pit­to­resque et bon enfant. Voilà encore un j nou­veau suc­cès à son actif.

1 Mmes Jeanne Chei­rel (émou­vante Mme Jou­ve­nel), Andrée Bra­bant (bien tou­chante Marie) et Jean Dehelly (un Henri lou­ve­nel tout de dis­tinc­tion et de sobriété) concourent éga­le­ment, pour une large part, à la réus­site de leur réa­li­sa­teur el des Eta­blis­se­ments Aubert.

JEAN DE M1R­BEL.

UNE LETTRE:

Cher Mon­sieur Aubert,

Vous avez tiré de ma pièce un film mer­veilleux. Je n’exa­gère pas. Vous avez res­pecté ma pen­sée mais vous l’avez aussi embel­lie,

La presse vous a dit tout ce que l’art ciné­ma­to­gra­phique vous doit.

Le Secret de Poli­chi­nelle est une perle à ajou ter à votre cou­ronne.

Voici mes féli­ci­ta­tions et mes remer­cîmcnts.

PIERRE WOLFF.



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PRO­GRAMME DU 16 AU 20 DÉCEMBRE _ PRO­GRAMMA van 16 tot 20 DECEM­BER q

De Verô­waal­ben

Elles ne croyaient pas, ces six petites fleurs du Mal, qu'à force de jouer la comé­die u amour l’une d'elles vien­drait jà mou­rir de dépit, de jalou­sie, tilles ne croyaient pas non plus que la mère de cette vic­time du Des­tin, par­vien­drait par de simples et hon­nêtes paroles à bou­le­ver­ser leur âme et à leur ins­pi­rer à elles-mêmes le pro­fond dégoût de la vie de plai­sirs qu’elles menaient.

Merry Grace, la maî­tresse du groupe des six, char­gée d’en­traî­ner l’époux d’une femme insou­ciante, énhoue au cours de sa mis­sion, ayant pro­mis de se faire une nou­velle conduite. Elle veut que son amour gran­dit pour celui qu’elle a mis­sion de détour­ner. Mais dans un beau sur­saut de sa conscience, elle dit à celui qu’elle aime: « Allez, et par­don­nez à votre femme ».

Et la porte se referme sur Merry Grace qui sacri­fia son amour à la loi du par­don — et gagnant la cam­pagne elle frappe à la porte de cette bonne vieille maman qui l’ac­cueille comme sa fille.

Merry Grace, subira les remords de sa vie pas­sée, mais elle sera récon­for­tée par cet amour mater­nel, qui veillera sur elle, amour le plus pur et le plus beau entre tous.

J 1. Le Cou­sin de Pope­rin­ghe

A. Van Oost

(Ouver­ture)

Au Royaume des Abeilles

V 3. Mireille....​Ch. Gou­nod

(Fan­tai­sie)

I 4. Une Soi­rée Ora­geuse

*!* Comé­die

Q S. Jour de Noces....E. Grieg i 5. Huwe­lijks­dag....E. Grieg

Les Ega­rées

Grand drame mon­dain àvee Louise Glaum dans le rôle prin­ci­pal

De Kozijn van Pope­rin­ghe ... A. Van Oost (Ope­ning­stak) V

il 2. Tn het Rijk der Bijen g

(Fan­ta­sie)

il 4. Een bewo­gen Avond *|

Too­neels­pel

De Verd­waal­den

groot drama met Louise Glaum

in den hoof­drol

In haar dage­lijksch bedrijf tracht Merry Grace, een meisje van lichte zeden, den echt­ge­noot eener wat licht­zin­nige vrouw mee te slee­pen. Maar als bui­ten zich om, wordt zij oprecht ver­liefd op den man en zij zal haar ontuch­tig leven voor­taan vaar­wel zeg­gen. En zelfs zóó grool wordt haar liefde dat zij aan hem zal ver­za­ken om in een heer­lijk ont­wa­ken van haar gewe­ten, hem terug tot zijn haard te voe­ren, hoe onein­dig ook haar smart is.

Een barer vrien­din­nen wordt krank... is nu ster­vend en voor het laatst wen­scht zij haar moe­der weer te zien; de goede oude vrouw die niets van haar zoo beroerd leven afweet. Merry Grace trach­ten het ver­le­den te bes­top­pen; de dag­bla­den vero­pen­ba­ren de waa­rheid.

En ove­rheen haar droe­fe­nis en haar lij­den zal de moe­der door een­vou­dige, eer­lijke woor­den die verd­waalde zie­len lei­den tot een nieuw, schc­fo­ner leven, in de verach­ting van het vroe­gere wel­lus­tige bes­taan.

' Het is voor hen als een her­ge­boorte: een tweede jeugd door reine moe­der­liefde bewaakt.

Semaine de Noël

Semaine de Nou­vel - An

Dimanche 23 à 3 et 8 h. — Lundi 24 — Mardi 25 et jeudi 27 décembre à 8 h.

Dimanche 30 décembre à 3 et 8 h. — Lundi 31 décembre — Mardi 1 et jendi 3 jan­vier à 8 h

Pre­mières repré­sen­ta­tions en Bel­gique

du grand film d’art

La Légende de Sœur Béa­trix

Légende dra­ma­tique com­po­sée et réa­li­sée par ]. DE BARON­CELLI et inter­pré­tée par SAN­DRA MILO­WA­NOFF, ERIC BER­CLAV et SUZANNE BIANC­FIETTI

Adap­ta­tion musi­cale spé­ciale pour CHŒUR-MIXTE, ORGUE et GRAND ORCHESTRE

Pre­mières repré­sen­ta­tions à Anvers

du chef-d'œuvre ciné­ma­to­gra­phique

Ice Secret de 'Po­li­chi­nelle

d’après la célèbre pièce de PIERRE WOLF et inter­prété par

MAU­RICE de FÉRAUDY de la Comé­die Fran­çaise MeUe Andrée BRA­BANT et Gabriel SIGNO­RET

Film d’art dont le suc­cès dépas­sera celui de ” MAMAN,,

Vous tous qui rêvez d'art, de beauté et de vérité venez voir cette douce légende

qui par­lera à votre cœur

Impri­me­rie du Centre, 26, Rem­part Kip­dorp,