Source: FelixArchief no. 1968#543
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HOTR.E
VEDETTE
' I .think these photographs, of Sherlock Holmes quite wonderful. „
À. Conan DOYLE.
Sherlock Holmes est réapparu, sur l’écran cette fois! Un coin des gigantesques studios des Stoll Productions à Criclewood, avait été aménagé de façon à donner une réplique fidèle de Baker street, 144, la célèbre résidence du fameux détective. Bâtie en latis et en plâtre, l’habitation avait cependant du dehors comme du dedans, une extraordinaire apparence de solidité. Devant, le terrain était apprêté en un sentier communiquant à la « road », où des autos, des passants nombreux, un charroi intense devait donner l’impression d’une artère londonienne. L’intérieur, le rez-de-chaussé était surtout remarquable, où le cabinet de travail s’offrait à la vue: il y avait là une collection de reliques et de pièces à conviction, des rangées de livres, un choix de pipes et de pots à tabac de toutes couleurs, enfin des produits chimiques, des alambics et des cornues, constituant le matériel employé par le héros pour ses recherches; en un mot, l’athmosphère complète, au point qu’il semblait que même pendant les absences du maître, son esprit restât flotter entre ces quatre murs.
Holmes lui-même s’était d’ailleurs vite formé: Norwood n’avait eu qu’à donner à toute sa face une teinte de « graise-paint », à raser une morsure d’un côté de son front élevé, à revêtir enfin un ample chamber-cloack semé de hautes fleurs, pour réaliser à s’y méprendre le héros imaginé par Conan Doyle.
Au moral, l'acteur a bien le caractère attendu d’un interprète d’Holmes: froid, méthodique, ponctuel et raisonné dons ses moindres actes; avec cela
EILLE
nO&WDOD
un masque aussi impénétrable que celui d’une mommie du Bri-tich Museum, au dire de ses amis. Malgré cela, interrogé sur ses créations au studio, Eille Norwood ne cache point qu’il n’a surmonté qu'à grande peine les difficultés qui s’offraient. Ne fallait-il pas, en effet, au cours de ces divers rôles, ne pas perdre de vue qu’il devait chaque fois réaliser un double déguisement: celui (de Norwood mué en Holmes, et celui du détective dans ses divers travestis. Il importait, en effet, que le spectateur conservât l’assurance que c’était toujours le sympathique Sherlock qui passait d’un déguisement à l’autre, et à plusieurs reprises même, on devait assister à l’écran, aux apprêts du policier amateur se faisant une nbuvelle tête.
Parmi les masques les plus réussis de l’interprète, il sied de mentionner ceux sous lesquels il apparut dans l’épisode « Un scandale en Bohème »; et à ce propos quelques anecdotes de studio, confiées par Norwood lui-même intéresseront peut-être nos lecteurs.
— J’avais, dit l’acteur, en cachette du metteur en scène, revêtu pour la première fois les habits du prêtre non-conformiste exigé par le rôle, et m'était grimé comme il se doit. Et ainsi entrai-je au studio, m'approchant de mon ami très cher le réalisateur Elvey; je le félicitai chaudement de la marche de son film, comme l’eut fait un vieillard attentif à l'éclosion d'une belle œuvre, née d’un art nouveau. Elvey remercia, me quitta ensuite, et marchant vers un inconnu campé au beau milieu du studio:
en faut de beaucoup. L'artiste lui-même nous a expliqué combien il était plus délicat et malaisé de jouer au Frégoli, à l'écran qu’à la scène. Le théâtre, en effet, ne permet jamais au spectateur même le mieux placé, de voir de très près la physionomie des acteurs; à l'écran, les gros plans italiens font que chacun perçoit les moindres traits, les plus petites rides de l’interprète. Il faut donc, quand on revêt perruque ou barbe, le faire de façon invisible, .sans quoi tout l’effet est manqué. Il est tel acteur réussissant à merveille au théâtre, dans ses déguisements, qui ne saurait arriver au même résultat à
Une scène du Tigre de San Pedro, avec Lewis Gilbert dans “Le Tigre „; Maddie V a! i a dans “Signora Durands
Eille Norwood dans "Sherlock Holmes „.
— Je vous ai reconnu cette fois, Eille, lui dit-il 1
— Erreur, s’entend-il répondre par le révérend qui s'était rapproché et qui se trouvait à nouveau à son côté.
Jugez de sa stupéfaction de cette amusante méprise.
L’avouerai-je d’ailleurs, ajoute l'auteur: j’ai perdu peu d’occasions d’induire de la sorte en erreur mon respectable et sympathique * director », qui ne m’en veut point de relater ces qui-propos; e.t nous rimes surtout de concert le jour où je me présentai pour remplir le rôle de Dr Watson, et Elvey ne me reconnut que quand j'eus repris mon accent habituel; et le jour où l'on me pria comme à quelque curieux indésirable, de céder la place pour permettre à M. Eille Norwood de remplir son rôle!
Tout ne fut d’ailleurs point partie de plaisir, il
l’écran: car les feux des sunlights trahissent la moindre imperfection, le moindre collage, si celui-ci n’est pas exécuté avec un indicible soin par un artiste expert en la matière.
Or, dans ce genre de travail, Eille Norwood est passé maître. Nous ne savons s’il a épuisé la série des scénarios que fournissent les aventures* de « Sherlock Holmes »; nous ne savons si bientôt d’autres récits filmés où son talent trouvera un judicieux emploi, verront l'écran: mais qu’il nous soit du moins permis de souhaiter qu’un élément de la force de Eille Norwood trouve un emploi fréquent, pour le plus grand bien de la production cinématographique. EMCÉ.
Les photos de cet article ont été reproduites, grâce à la courtoisie de Ja Stoli C.-J., de Londres.
Décidément, notre compatriote Armand Du Plessy devient un des réalisateurs les plus goûtés et les plus productifs du cinéma français. Après Destinée qui nous a plu, il a osé la Garçonne, Knock-Out et Mariage de Minuit: trois productions à des titres divers, de grand mérite artistique.
La seconde de ces productions fera aujourd'hui l’objet de notre rapide exposé, il nous sera aisé de convaincre nos lecteurs de la valeur de ce film, en les conviant à jeter un regard sur les photos très nettes, et à prendre connaissance du scenario et du nom des interprètes principaux.
Ceux-ci comprennent e. a. Gaston Jacquet, le merveilleux artiste français qui remplit ici avec un réalisme poignant le rôle de Moréna; Elmire Vauthier, une séduisante beauté, qui sait être charmante ou tragique, selon le besoin de sa création de Chiquita; enfin le beau pugiliste noir Lewis Brady, ancien champion, le premier fils de Cham auquel on ait confié un rôle principal; dans Knock-Out, il joue à merveille celui de « Brutus », boxeur nègre.
Voici le rapide exposé de l'action:
Au cours 'd’un voyage en Amérique du Sud, Lord Harold est aimé passionnément de Chiquita, célèbre danseuse havanaise de « La Féria ». Ce bar est dirigé par Moreno qui tire beaucoup d'argent des matches qu’il organise avec le fameux boxeur nègre Brutus, qui ne voit que par les yeux ensorcelleurs de la belle... qui se moque de lui.
Sir Cecil, 1’ ami d'Harold, réussit à faire mette Brutus knock-out et... la bourse de Moreno s’en ressent.
Les trois principaux rôles du film: Lewis Brady (Brutus), Elmire Vauthier (Chiquita) et Gaston Jacquet (Moreno).
Harold part pour l’Europe avec mission de remettre au Colonel Roberts un pli cacheté contenant le testament de son frère Cecil, trop malade pour accomplir la traversée.
Chiquita, délaissée, sent bouillir son sang et jure de se venger: Brutus veut l'accompagner et Moreno est obligé de suivre la source de ses revenus.
Rentré en Europe chez sa mère, Harold fait la connaissance d’Elva, amie de sa sœur Milly, la pupille de Cecil qui S’a recueillie et qui fut élevée par Roberts, à qui Harold a remis le pli cacheté. Harold a oublié la noire aux yeux bruns pour la blonde aux yeux bleus; mais sa mère s’oppose à son mariage avec une jeune fille sans nom ni fortune et, tout en respectant la décision maternelle, Harold se jure de n’avoir d’autre femme qu'Elva.
Entretemps, le trio a débarqué: Chiquita a eu vite dépisté la retraite d’Harold et découvert son amour pour la jeune blonde.
Au cercle de jeu, les trois comparses font la connaissance de Roberts qui, brusquement, avisé de la mort de son frère Ceci!, succombe à une attaque cardiaque. Chiquita découvre sur le mourant le testament et apprend ainsi qu’Elva est la fille de Cecil dont la fortune est enfouie, dans le parc du château, à un endroit seulement connu d’elle.
Chiquita fait enlever la jeune fille' par Moreno, qui l’emporte dans un taxi, tandis qu’Harold entrevoit la réalisation de son rêve.
Averti de l’enlèvement de son aimée, Harold se lance à la poursuite de l’auto conduite par Brutus chargé
Une scène de Knock~Out.
de le dépister.En forêt, Hatold tombe dans un guet-apens et est laissé pour mort dans un ravin.
Moreno se refuse à séquestrer la jeune fille, mais, sous menace de dénonciation du meurtre de Sir Cecil, est obligé d'accomplir les machinations diaboliques de Chiquita. Cependant au lieu de torturer Elva, il seconde son évasion; mais Brutus veille!... et fait avouer la jeune fille épouvantée.
Moreno court prévenir Harold et son ami, le docteur Thomson, qui ont poussé leurs recherches vers le Château. Brutus, à l’affût tue Moreno d’une fléchette empoisonnée lancée avec sa sarbacane.
Tandis que Brutus est à la recherche de la fortune, le docteur se. rend à l’auberge et y trouve Elva gravement malade. H lui fait absorber un narcotique et annonce sa mort à Chiquita. Harold se trouve face à face avec celle qu’il croyait toujours à < La Féria » et comprend tout maintenant. Fou _ de douleur, il se précipite sur le corps inerte de la pauvrette, tandis que Chiquita, dédaigneuse et se croyant vengée, s'éclipse en auto, abandonnant son fidèle Brutus, Le docteur rassure Harold et, après avoir été ramenée à la vie, Elva dévoile l’endroit où est enfermée la cassette. Hélas!... ella a été vidée de son contenu.
BIrnire Vauthier et Jacquet dans Knock-Out.
Brutus ne pouvant négocier les valeurs volées, est engagé par un manager qui l’exhibe dans des matches de boxe libre. Sur un ring de fortune, Harold le provoque et, après une lutte émouvante, au troisième round, le met knoçk-oùt sous les regards émerveillés d’Elva. Les titres volés sont découverts et Brutus se voit arrêté pour avoir été trop bon serviteur de Chiquita, la belle havanaise.
Elva retrouve un nom et la fortune, la mère d’Harold revient sur sa décision et, au cours d’un dîner de gala, sont célébrées les fiançailles
Chiquita, au sang refroidi, a rejoint « La Féria », aux Antilles, où, dans les bras d’un nouvel ami, elle se glorifie de ce qu'elle appelle « Sa Vengeance ».
Ce scenario est extrait du roman américain de F.-W. Muley: « Le Nègre », et se prête particulièrement aux effets dramatiques. M. Du Plessy en a tiré un film des plus captivants, qui ajoutera un fleuron de plus à la couronne de ses derniers succès.
Une scène de Knock~Oat avec Lewis Brady et Brutus.
MICHEL MATTHYS ——— Aùto-Pianos DUCANOLA, PHILIPPS, Rouleaux 16, Rue de Stassart, BRUXELLES Téléph.: 153.92 PHILIPPS, avec reproduction du jeu de l’artiste
Ce ne sont point de celles que vous avez ramassées entre les coquillages, sur le sable blond des plages, où entre les brise-lames bordés d’écume; ce ne sont point des « astéries » — terme propre, familier aux naturalistes — que nous présentent ces pages. Les « Astéries », s’il faut en croire notre propre expérience, complétée d'une définition d'encyclopédie, sont des êtres au corps orbicu-laire, cortexe au dessus, très plat en dessous, divisé èn rayons ou bras (le nombre de ces membres va de quatre à vingt, quoique le plus communément il soit de cinq); les astéries ou étoiles de mer ont une peau coriace, recouverte soit d’épines, soit de tubercules, soit de plaques.
Pouah! voilà des détails d’anatomie qui ne s'appliquent que peu ou prou aux délicieuses ondines de cinéma, étoiles dont l’éclat assure la prospérité et le succès de nombreuses images animées.
Le corps de ces genti’les personnes, est-il besoin de le dire, est en maints endroits joliment concave; les bras sont au nombre de deux, attachés avec symétrie, des deux côtés du tronc, de part et d’autre d'une poitrine harmonieusement formée; enfin, au contraire de leurs homonymes d’un règne inférieur, elles ont le teint lisse, ne présentant nul épine, tubercule, ou plaques, qui nuiraient à leurs qualités photogéniques.
Il est vrai que le naturaliste.
qjoute: on ne peut rien voir de plus varié que la colora-. lion des astéries; elle est souvent d'un beau rouge, quelquefois violette et même orangée. Certaines espèces nagent avec beaucoup-de rapidité en agitant leurs bras.
Mais cela non plus ne se rapporte que peu à nos héroïnes modernes; je ne sache pas que celles-ci aient poussé le goût de l'excentricité au point de se carminer ou de se violacer l'épiderme; un teint frais, encore que bruni ou rosé par les embruns, c’est plus qu’il n’en faut pour plaire. Il est vrai qu elles sont des nageuses émérites, mais en somme c’est peut-être davantage à des ondines ou des nymphes des eaux qu'il eût fallu les comparer, si ces appellations n’eussent pas été usées jusqu'à la corde par le lyrisme artificiel et classique des poètes.
Et pourtant, les nymphes — du grec numphê, jeune fille — ne sont-elles pas les soeurs de nos modernes « girls»? celles que chérissaient les Grecs, n’étaient pas des divinités, dans le sens propre du mot, appliquées à des puissances d'ordre universel; elles étaient attachées à de certains objets, à de certains lieux; elles appartenaient en quelque sorte à la terre, et pour cette raison, elles étaient considérées comme ayant une substance plus matérielle que les dieux et presque corporelle.
Tout cela apparente plutôt
Gloria Swanson.
Une Meck-Sennet-Girl.
les modernes nymphes des eaux aux dryades antiques. Que vous semble, lecteurs? Les Mack-Sennet, Christie et Sunshine-girls ne sont-elles pas dignes d'être comparées aux gracieuses et espiègles jeunes femmes qui peuplaient — selon les croyances mythologiques — les eaux et les mers de l'antiquité?
Et n'est-ce pas pour notre époque, un fier succès, que d'avoir réalisé, au naturel, de façon concrète, une des plus poétiques visions, née du cerveau inspiré des Anciens.
Echos et Nouvelles
« * „ Ceux qui tournent. ' — Après avoir terminé la Gintere et le Jazz Band d'Henri Duvernois, sous la direction de Gaston Roudès, Camille Bardou, qui fut l'inoubliable * Chourineur » des Mystères de Paris, vient d’être engagé par la Société « Vitagraph » qui fait tourner, par Charles Burguet, La Mendiante de Saint-Su/pice, de Xavier de Montépin. Il doit créer le rôle de Servais Duplat.
, * « Fatty à Berlin. — Le gros Fatty vient d’arriver à Berlin et commencera, sous -peu, à tourner. Dans cette tentative de retour au succès, que la retentissante affaire de Los Angeles lui avait ravi. Fatty a été soutenu par des capitalistes américains, qui ont estimé que. son genre de plaisanteries était assez gros pour plaire au caractère aile -mand.
Quelques-unes des plus délicieuses Mftck-Sennet-Girls, étoiles marines ou modernes nymphes des eaux. La plus jolie — montée sur un baudet
vêtue comme ses compagnes par lês soins de la célèbre June Harton.
est Ethel Chaffin,
, * « Progrès. — La transmission de la photo par le télégraphe vient seulement d’entrer dans le domaine de l’utilisation pratique qu'un autre pas est déjà franchi. On annonce d’Amérique, en effet, qu’un savant de là-bas M. Jenkins, de Washington, a trouvé le moyen de transmettre des images animées du cinéma! 11 se passera évidemment encore quelque temps avant
que le procédé devienne banal, mais sa simple réalisation au laboratoire ne constitue-t-elle pas déjà l’annonce d'une révolution dans l’avenir relativement proche de l’écran?
* * « Referendum. — lin petit referendum a été organisé dans trois des principaux cinémas de New-York. En voici les résultats: Le metteur en scène le
plus aimé du public est. D-W. Griffith, puis Rex Ingram et Cecil de Mille.
Norma Talmadge est ir-tiste la plus goûtée. Après seulement, Mary Pickford et Gloria Swanson.
Comme films i La Naissance d'une Nation, puis Les quatre Cavaliers de /'Apocalypse et Robin des Bois.
Comme auteur: Blaseo Ibanez.
Enfin pour les artistes -hommes, Thomas Meighan arrive en tête avec deux fois plus de bulletins qtfe Douglas et trois fois plus que Richard Barthelmess et Milton Sills tous deux troisièmes e* -æquo.
Ce sont des résultats un peu déconcertants. A chaque nouveau referendum il en est de même d’ailleurs.
On publie bien les résultats, mais on néglige de dire dans quelles conditions ia consultation a eu lieu. Et cela a quelque importance.
„ * * Mis tie ss Reid. — On dit que Mistress Reid a fini de tourner le film de propagande contre les stupéfiants, qu’elle avait entrepris il y a quelque temps.
» * * Encore du Plessy. — Notre confrère, Armand du Plessy, va commencer sous peu Un Héritage de Cent Millions. Marcel Levesque, Jules Raucourt, Recio et Suzanne Balco seraient déjà engagés.
10
La ligue « Anti-flirt », qui commence à compter pas ma! d'adeptes dans les pays Anglo-saxons, a lieu de se réjouir. Voici un film qui contribuera à déshabituer les jeunes gens, et particulièrement les coquettes misses, de leur penchant trop accentué pour les emballements et les flirtages trop fréquents. L'expression triviale « Cœur d'artichaut » conviendrait assez a ces péronnelles habituées à ne voir le monde qu'à travers le charme factice des toilettes, des thés dansants, des esquisses d’aventures, où souvent — comme dans le conte qui va suivre — elles perdent presque la vertu, et côtoient le déshonneur, manquant d’entraîner leurs proches dans la catastrophe qu'elles ont occasionnée.
C’est dans une petite ville laborieuse des Etats-LInis que vit, estimée et respectée, la famille Madison.
Le père dirige activement son bureau d’assurances, aidé par son fils aîné James, pendant qu'au foyer, la mère entretient l’ordre et l’économie, aidée de Laura, sérieuse et douce jeune fille.
Le benjamin est un charmant enfant terrible Hedrick, bon cœur mais espiègle; enfin la famille est complétée par Cora, fine, jolie, coquette, mais pas méchante; sa grâce naturelle, son art de la toillette l’excusent près des siens qui en sont fiers.
Ce bon M. Madison oserait-il lui faire des réprimandes quand affluent les notes des fournisseurs: le chapeau et la robe si cher payés la parent si délicieusement. Seul, le terrible Hedrick lui fait
remarquer un peu brutalement qu’un fiancé par quinzaine c’est peut-être assez. Quand le brillant Valentin Corliss vient rendre visite à M. Madison, Cora, comme par hasard, a besoin d’un livre dans le bureau de son père; elle minaude, elle essaie de plaire à l’inconnu: c’est le petit manège habituel. De quel regard moqueur la suit l’imperturbable Hedrick. Le visiteur répond aux avances de la jeune fille, il semble se laisser prendre, il est venu pour proposer une importante affaire à M. Madison: une affaire superbe, il lui suffirait d'accepter le poste de secrétaire général, et, dès le contrat signé, ce seraient des appointements merveilleux, une participation importante dans les bénéfices; Madison hésite, lui, si intègre, se méfie. D’ailleurs, son fils aîné, parti à Chicago pour s’initier aux affaires, ne l'appelle-t-il pas d’urgence; le malheureux James a joué, il a perdu. Indulgent, le père excuse, il pardonne, il paie; rien ne peut distendre les liens-de famille. Pendant ce temps, Cora écoute le beau Valentin; pe n'est pas d'amour qu’il parle, mais, aux yeux de la coquette, il fait miroiter son affaire: « Si votre père signé, tous, ici, auront confiance, ce sera la fortune pour vous; Paris, les toilettes... Naples, les beaux voyages... » Et la folle séduite se laisse griser... pendant que ses deux prétendants Wade
Cora et ses nombreux admirateurs.
confié au hasard- Depuis le plus modeste jusqu'à l'étoile Eileen Percy, ils sont tous excellemment tenus par des artistes dont le naturel et la simplicité est leüf meilleure qualité.
L’intrigue, très adroitement charpentée, est une vivante étude de l’âme féminine, et scènes tantôt charmantes, tantôt dramatiques, le réalisateur nous entraine à sa suite dans le domaine mystérieux du cœur de la femme et fort judicieusement fait c donner » des effets qui portent énormément sur le spectateur.
Eileen Percy est remarquable à tous les points de vue. Puissance dramatique, charme, souplesse et son personnage vit de manière si intense que cette émotion et cette vie passent l'écran. Ses partenaires l'entourent de façon parfaite.
La technique est un plaisir pour l’œil. Bref, ce film, dont la vision nous a plu, est, à notre sens, appelé à un succès mérité. M. K.
Trumble et Richard Lindly se morfondent * au grand amusement de Hedrick.
Dans le silence de sa chambre, Laura, la sage et silencieuse Laura, songe... elle écrit son journal, elle aime... elle revoit le bai où Richard Lindly l’a tenue dans ses bras, elle fut si heureuse, il est si beau. C'est un fiancé de Cora, bah, Cora eh a eu combien déjà, de fiancés? elle
Hedrick a surpris le rêve de sa sœur; dans son cœur de bon gosse, il a juré de faire son bonheur, et il ne trouve rien de-mieux que de porter le journal révélateur à Richard. « J’aime Cora » dit simplement le jeune homme encore aveuglé.
Alors, c'est l'imprudence fatale; Cora, affolée d’ambition, croyant faire le bonheur de tous à leur insu, fait un faux; elle signe au nom de son père les contrats que lui a remis Valentin Corliss. L’affaire semble merveilleuse, les actionnaires, trompés par la signature, accordent leur confiance et leur argent, et il faut la fuite de l’escroc pour éclairer la situation. Les victimes se précipitent chez le brave Madison: son nom n’a-t-il pas été l’appât? Lui ne comprend rien; Qui a signé? Mais Cora, affolée, ne sachant que faire, veut se faire épouser et s'enfuir avec son mari. Lindly qui a fini par se lasser de sa coquetterie et que la douceur de la sérieuse Laura a touché, a maintenant donné son cœur à celle-ci; il ne reste que le bon gros Wade Trumble qui consent à donner son nom à Técerveléé. C’est alors que Laura, ayant découvert le véritable auteur du faux, traîne Cora devant la famille qui, tribunal indulgent, pardonne.
James, prévenu de la catastrophe, arrive apportant, pour les sauver tous, les sommes nécessaires au désintéressement des plaignants.
Par la force de son union, la famille Madison avait réussi à doubler le cap dangereux.
Cet « Universal-Jewel » réunit une interprétation remarquable. Dans Flirt, en effet, aucun rôle n’est
ÉCHOS
raît dans la salle
Collabo-ration. —
Voici que viennent à Paris Ses» sue et son épouse.
On attend Chariot, et il se pourrait que d'autres vedettes américaines ne tardent pas à venir collaborer avec des artistes français.
Ah! non, par exemple! — C’est évidemment en Amérique que la chose se passe. Nous n’en arriverons jamais là!
Une nouvelle source d'intérêt s'annonce dans ce pays de toutes les originalités: c'est la vente aux enchères au moyen de l’écran! Un propriétaire fait photographier la propriété ou l’immeuble dont il veut se défaire, et qu’il présente natuL Tellement sous les aspects les plus attrayants. Les films sont projetés devant les acquéreurs éventuels, puis la lumière repa-et les enchères commencent 1
12
] La Porteuse d D’aprc» Xrrier de MONTÉP! e N pain
distribution de» rôles-du film:
MM"« Suzanne DESPRES. , . , . . Jeanne Fortier
Geneviève FELIX . . . . . . . Lucie
Germaine ROUER .... Maru Harmant
MM. SIGNORET .... Ovide Soliveau
Henri BAUDIN,. Jacques Garaud
Jacques GUÎLHÈNE .... Ldcien Labroue
KERLY.... Téte-en-Buis
Pierre ADMETTE . . .. . . . . Georges Darier
MAL PIN. .... . , . . . L'abbé Laugier
Jacques FAURE .... Etienne Castel
— Je suis innocente.
— Qui donc a commis tous ces crimes? Et si ce n'est vous, pourquoi donc cette fuite dans la nuit?
—- Ah I oui, ma fuite! Elle est l’effet de ma faiblesse. J'ai fui devant le vrai coupable, devant ses violences et ses
menaces.
Quand Jeanne Portier parut devant le juge d'instruction, elle avait retrouvé tout son courage et tout son sang-froid. Pour son fils Georges, pour sa fille Lucie, il ne fallait pas qu’elle se laissât condamner, ni qu’une tache déshonorât à jamais le nom de Fortier. Elle était bien résolue à se défendre.
— Vous savez de quoi on vous accusé, disait le magistrat. Qu’avez-vous à répondre?
— Je suis innocente.
— Auriez-vous en ce cas pris la fuite avec votre enfant, pour aller vous cacher dans ce village éloigné de l'usine, chez ce bon curé l’abbé Laugier qui ne se doutait pas qu'il donnait l’hospitalité à une meurtrière et incendiaire.
— Je suis innocente.
— Allons donc. Songez donc que tout vous accuse. Après la mort de votre rnari, tué par une explosion de machine, M. Labroue vous a gardé à son service et vous a confié la garde de l’usine. Les fautes commises dans votre emploi ont forcé votre
Jeanne Portier, gardienne de l’usine.
— Qui donc accusez-vous?
— Jacques Garaud.
— Le contremaître?
— Lui-même.
— Malheureuse, ignorez-vous donc que Jacques Garaud est mort, victime de son dévouement en voulant sauver la caisse de l'usine?
V." Suzanne Desprès, rôle dé Maman Lison (Jeanne Fifrtier), la porteuse de pain.
patron à vous renvoyer, et dès lors vous décidez de vous venger. Et pour satisfaire en même temps votre ambition et votre haine, vous volez la caisse de l’usine; surprise par M. Labroue qui revient d’un voyage au chevet de son fils malade, vous tuez l’industriel, votre bienfaiteur; et vous mettez le feu à l’usine pour faire disparaître les traces du crime. Nierez-vous que tout cela ait été accompli par vous?
— Je le nie.
— Vous n’avez pas tué M. Labroue?
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Jacques Garaud surveille les dessinateurs.
— Non, Jacques Garaud n’est pas mort.
— Il n'est pas mort?
— Il n’est pas mort et j’en avais la preuve, hélas! l’avais la preuve des projets de Jacques Garaud. Il voulait m’épouser. Il me poursuivait de ses assiduités. Plusieurs fois, il m’a menacé si je ne répondais pas à son amour. La veille de l’incendie, j’ai reçu de lui une lettre, où il m’avouait ses projets. Il voulait devenir riche, coûte que coûte, et il devait profiter de l’absence momentanée de M. Labroue pour voler et s’enfuir à l’étranger, afin d'exploiter je ne sais
uelle invention nouvelle.il me isait tout cela en mots couverts que je n’ai vraiment compris qu'après le crime. Mais
tout cela est ou plutôt était dans sa lettre, et aussi l'invitation à m’enfuir avec lui, pour .tenter la fortune.
— Et cette lettre?
— Hélas! brûlée dans l'incendie.
Le magistrat écoutait avec indifférence. Son siège
était fait.Il était de ces hommes pour qui tout accusé est coupable.Sentiment monstrueux qui a plus d’une fois conduit au bague ou à la mort des innocents! M. Delaunay écoutait donc Jeanne Portier et un sourire d’incrédulité plissait sa lèvre.
— Tout cela est d’un romanesque habilement agencé, conclut le magistrat. Mais c’est du roman, et
ui ne résistera pas aux faits. Vous feriez mieux 'avouer, Jeanne Fortier.
— Je suis innocente.
M. Delaunay haussa les épaules. Il ordonna à son greffier de relire l’interrogatoire, le fit signer par l’accusée qui fut aussitôt reconduite au Dépôt.
Jeanne Portier était, en effet, enfermée dans un ensemble de circonstances qui l’accusaient. Veuve ( de vingt-six ans, qui gardait dans son cœur le souvenir aimé de son pauvre mari et qui voulait consacrer sa vie entière à son fils Georges et sa fille Lucie, elle avait refusé les avances de Jacques Garaud. Jacques Garaud se vengeait. C'est lui qui avait
accumulé contre Jeanne Portier les preuves les plus graves. C’est lui qui avait pris notamment chez la gardienne de l'usine ces bouteilles de pétrole, qu’il était interdit par le règlement d’introduire dans les bâtiments et qui avaient servi au. crime. C'est lqi qui avait volé la caisse et non seulement la caisse, mais encore les plans d'une machine à guiliocher, sur laquelle il comptait pour conquérir une fortune rapide. Et lorsque, au milieu de l’incendie, il était apparu à Jeanne pour lui demander encore une fois de fuir avec lui, comme la jeune femme reculait d'horreur devant le criminel.
— C’est toi qu’on accusera, avait-il jeté.
On l’accusait en effet. Le curé Laugier, sûr de son innocence, avait beau se dépenser en démarches et supplications. La justice suivait son cours. Le jury allait condamner à la prison perpétuelle une innocente. Et pendant ce temps, sur un bateau en partance pour New-York, Jacques Garaud, le contremaître infidèle, voleur et assassin, ayant pris le nom d’un de ses anciens compagnons, mort à l’étranger, dont il possédait les papiers, Paul Harmant, s’en allait vers la fortune.
Ironie de la destinée!
Déjà sur le bateau, Jacques Garaud rencontre un riche industriel américain, James Mortimer, qui sait apprécier les qualités et les capacités de Jacques et fait de lui en même temps son associé et son gendre.Tel est souvent ici-bas le sort contradictoire qui révolte les consciences des simples. L'innocent est malheureux contre toute justice apparente. Le criminel jouit d’un bonheur immérité.
Jacques Garaud voguait, enchanté, vers le bonheur prochain. Cependant sûr le même bateau, une sorte de bohème, Ovide Soliveau, cousin du vrai Paul Harmant, s’étonnait de retrouver là un membre de sa famille qu’il croyait dans l’autre monde.Et devinant un mystère, il s'attachait au nouveau Paul Harmant, comme une ombre noire où frémissait un danger.
(A suivre.) Jean BLAISE.
L'arrestatio'" chez le curé Laugier.
Le secret de l’éventail...
Notre consœur Filma nous conte:
M. Louis Lumière, nous conte un journal iyonate, prenait un jour Je frais, en famille, au Pare de lu Tête-d'Or. Comme il s’amusait à tapoter un de ces petits éventails .ronds, en papier, que les restaurante donnent l’été à Jours clients, il fut surpris de l’extrême sonorité de cette feuille de papier plissé.
Chez un chercheur de cette envergure, une surprise de ce genre décJen<*he immédiatement une série d’hypothèses et d’expériences qui ne manquèrent pas d’aboutir. Je n'entrerai pas dans l’exposé des 'causes mécaniques du phénomène, mais je constate que ce petit fait anecdotique, enregistré par un grand savant a abouti à la création d’un appareil nouveau qui va avoir dans le domaine de l’acoustique une importance considérable!
Après d’innombrables essais, /M, Louie Lumière a réalisé tin diaphragme de quarante - centimètres de largeur encadré d’un cercle en aluminium, et dont le centre s’installe sur l’aiguille du phonographe grâce à un support articulé. Il en reçoit toutes les vibrations et renforce et amplifie îles sons d’une façon extraordinairement pure, sans déformation ni «friture»! Et voilà le 'haut-parleur idéal créé!
On devine les extensions que va prendre cette invention en matière die téléphone et de T. S. 'F. On peut en attendre les plus miraculeux résultats!
Notre confrère lyonnais, en glorifiant cette nouvelle création de Louis Lumière suggère l’idée d’un 'monument élevé à Lyon aux deux frères de génie qui ont doté l'humanité du cinéma... et qui continuent à enrichir le patrimoine de la science française et mondiale.
Nous serons des premier« à encourager cette juste et nécessaire initiative!
José de Berys.
— Connaissez-vous les colonies Anglo-Américaines en Belgique?
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Originalité et routine
Trois de nos confrères émettent, à propos d’un film récemment, présenté, des opinions diamétralement opposées.
« Qu’importe Je thème du film, écrit à ce sujet le critique du « Quotidien », qui n'est pas ennuyeux, bien qu’un peu enfantin. Ge qui importe c’est J’audace, l’entrain sportif, l'animation et jusqu’aux poses plastiques de la jeune héroïne qui réalise des prouesses acrobatiques d’une perfection et d’une difficulté que l’on n’avait pas encore vues au cinéma, »
« Une femme prouve son audace par quelques acrobaties sur, sous et derrière un avion en plein vol, note, par contre, M. iWathJ, dans 1’ « Information », mais en réalité ce n’est qu’une série d'aventures bêtes et fastidieuses et fort exagérées. J’ai déjà parlé des longs films /uniquement faits pour un clou final. Montrez-mous donc des clous, mais quand le reste ne vaut rien, on devrait nous en épargner le spectacle. »
L’un se contente d’une nouveauté entourée d’une défroque Chats photogéniques I Les films joués avec des animaux ont telle ment 'de succès au Nicaragua, qu'une petite société qui, jusqu’ici, n’avait tourné que deé documentaires, vient de charger un metteur en scène espagnol (?) de réaliser toute une série de comédies avec des chais. Verro. s-nous cela 'en Belgique? La Maison d'Ameublements HAWOTTE "AU LOUVRE" installée précédemment: Rue de France, 9, Bruxelles informe sa nombreuse clientèle quelle a transféré ses ateliers et magasins: Rue des Pierres, 9, Bruxelles MICHEL MATTHYS =r—— PIANOS FEüRICH, ronisch, qeyer 16, Rue de Stassart, BRUXELLES Téléphone: 153.92 et BU LOW SERRURES SÉCURITÉ ABSOLUE Hue Hoyaie,222 Bruxelles L'UNDERWOOD PORTATIVE Maison DESOER 21, rue Ste Véronique, LIÈGE, BRUXELLES:: ANVERS ti GAND:: CHARLEROI NAMUR LA MACHINE PERSONNELLE SIMPLE ROBUSTE COMPACTE Fabrique Ânversoise de Lits Métalliques et Sommiers LITS ANGLAIS EN TOUTES NUANCES — LITS DE LUXE EN CUIVRE ET A PANNEAUX — PORTE-RIDEAUX EN CUIVRE — TRINGLE8 — CHAISES-LONGUES EN FER, ETC. — SPÉCIALITÉ DE LITS POUR HOPITAUX, PENSIONNATS ET COLONIES. —;— ——;— — TÉLÉPHONE 9925 Bureaux et Usines à MORTSEL lez-Anvers (En face de la Gare) GROS - DEMI-GROS EXPORTATION EN TOUS PAYS TT-L1'.I UIP i-1 1 I 1 IIXETOTI 1 TTTTTTTTl[ rn~TT~ri irTTTTTrri Joseph MERTENS Adresse tègraph.: ‘JOMERLITS”
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ROYAL - ZOOLOGIE CINEMA
Le Lys Rouge
J1 La comtesse Thérèse Mar Au Bellême que son <-- mari, parlementaire notoire et ambitieux, a eu le tort de laisser livrée à elle-même, a contracté, un peu par désœuvrement et aussi pour satisfaire un besoin inné de tendresse, une liaison secrète avec Robert Le Ménil, mondain sportif’et élégant qui lui est attaché par un amour solide et calme.
Dans le milieu où elle fréquente, la comtesse Martin Bellême est amenée à faire la connaissance du sculpteur Lacques Dechartre, dont le caractère et les goûts artistiques l’attirent. Un secret instinct lui dit que Dechartre va jouer un rôle dans sa vie. Idle subit un entraînement soudain vers cel homme, précisément à l'inslanl où Robert Le Ménil, esclave de ses obligations mondaines, l’abandonné momentanément pour un déplacement de-chasse. Pour fuir l'isolement moral où la laisse cet abandon et aussi, sans qu’elle se l’avoue elle-même, avec le désir d’y rencontrer Dechartre qui lui annonce son départ pour l’Italie, elle se rend à Florence, chez Miss Bell, une amie, qu’elle sait ctrè en relations avec le sculpteur.
A Florence, Dechartre qui, lui aussi, s’est senti brusquement conquis dès sa première rencontre avec Thérèse, ne tarde pas à s’éprendre de la jeune femme. Celle-ci découvre que le sentiment qu’elle éprouve est tout nouveau pour elle. C’est un autre amour, une autre ivresse du cœur et des sens qui la jette dans les bras de Dechartre. L’ancien amour est oublié; une vie nouvelle commence, car elle a enfin découvert l'amour idéal qu'elle appelait .Vainement. Mais Le Alénil revient brusquement troubler le bonheur de Thérèse, et il s’aperçoit qu’il se trouve en présence- d’une autre femme. Le passé est mort. Il devine que Thérèse aime un autre et tente de la ramener à lui, et au cours d'une dispute il tente de savoir le nom de son rival, mais cela n’aboutit qu’à renforcer l’amour de Thérèse pour Dechartre.
La visite de Le Ménil n’a pas passé inaperçue, et Dechartre a. un -soupçon. Il en lait part, à Thérèse ÿ qui, désireuse avant tout de sauvegarder son bon-X, f heur présent, renie le passé cl réussit à persua-J1,s der le sculpteur qu’il est son premier et unique X g1 amour. Et pendant que Le Ménil s’embarque pour J1 g* une croisière lointaine avec l’espoir d’oublier Thé-i* g* rèse, celle-ci et Jacques s’aiment avec une âpre f g* violence.
? % Mais de retour à Paris. Dechartre ne larde pas à I* g* être mis au courant de l’ancienne liaison de Thé-f g* rèse; torturé par la jalousie sur ce passé qu’elle 5* g* lui a caché, il veut rompre, mais Thérèse parvient f g1 à le convaincre du contraire, mais une conversa-f g* tion surprise par Dechartre fait croire à ce dernier
J g* qu’elle s’est jouée de lui. 11 la repousse alors, la g* laissant meurtrie, tandis one le comte Martin g* «* Bellême, ignorant le drame intime oui se déroulé g* ï* à son fover, vient enfin de se voir attribuer le g* ijj portefeuille ministériel.
1. La Dame Blanche....A. Boiëldieu
a. De Bastia à St Florent
Voyage
Quand Boudha
Fox-Trot
sourin.... . Brown
L/Âmi du Foyer
Comédie en 4 parties
Fernande
One Step
Mauprey
Le Lys Rouge
d’après l’œuvre d’ANATOLE FRANCE
PROGRAMMA VAN 9 TOT 13 SEPTEMBER
1. De Witte Dame....A. Boiëldieu *1
zƒ ran Bastia tot St Florent
Semaine prochaine
Premières représentations en Belgique du film sensationnel
L’HFRIQQC
Reis
Als Boudha glimlacht
Fox-trot
Brown
De Vriend des Huises
Tooneelspel in 4 deelen
Fernande .
One Step
Mauprey
De Roode Lelie
naar het werk van ANATOLE FRANCE
fSCCISIiSC
Ce film renferme la plus complète et la plus extraordinaire documentation réunie jusqu’à ce jour sur les animaux sauvages et les mœurs des peuplades de
l’Afrique équatoriale, au cours brousse et la forêt vierged’un long et fantastique voyage à travers la
De Roode Lelie
(Naar den roman van Anatole France.)
De gravin Thérèse Martin Bellême, door haar man — een heefschzuchtig ambtenaar — verwaarloosd, heeft, eenigszins uit hulpeloosheid maar ook om haar gevoelens van teederheid te voldoen, haar liefde overgebracht op Robert Le Ménil, een galante en verkleefde vriend. Zij ontmoet echter de beeldhouwer Tacques Dechartre, voor wie zij, als het ware onbewust, een hartstocht opvatte dien zij nooit te voren kende. Het is als de openbloe-seming van een nieuw leven: het maakt haar dronken en in Florientië, waarheen beiden zijn afgereisd, geeft zij zich met lijf en ziel... En beiden minnen zich in w range, sterke passie. Doch Le Ménil, die eerst maar vruchteloos trachtte zijn minnares te herwinnen, die daarna haar vergeten wou in ccn lange reis, keert onverwachts terug.
Zijn bezoeken zijn aan Dechartre niet ontgaan; een eerste twijfel is in hem ontwaakt. Hij \ weten... Thérèse die, wanhopig, zich aan haar geluk vastklampt, verloochent haai- verleden. Maar weldra, teruggekeerd te Parijs, verneemt hij de ganschc waarheid. Do jaloerschheid zweept hem op, razend... Nóg vecht Thérèse 'om haar groote liefde en schijnt zij hem te overtuigen. Doch Dechartre hoort bij toeval een gesprek: hij meent de speelbal te zijn geweest van die vrouw. Dat is de opperste slag en hoe zij ook smeekt, hij stoot ze van zich af om heen te gaan, voor altijd.
En terw.ijl hij ze alzoo achterlaat, gebroken en ellendig, keert dé (iraaf Martin Bellême triomfantelijk weer: hij veroverde een ministerzetel!
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