Source: FelixArchief no. 1968#540
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Paul Capellani est le plus boulevardier des jeunes premiers français.
Son élégance, son style impeccable, lui ont valu des succès répétés et ses créations ont compté parmi les plus importantes et les plus brillantes du théâtre contemporain.
Paul Capellani, après de solides études au Collège Sainte-Barbe, travailla pour l’Ecole des Beaux-Arts, section sculpture. Très jeune — il avait à peine quinze ans — il exposa au Salon des Artistes français, un buste qui attira sur lui l'attention. Son gros succès dans cet art fut L'Enlisé du Mont Saint-Michel qu’il exposa en 1910.
Entretemps, il montait dans son ( ( dier des représentations théâtrales d’amateurs. C’est ainsi qu’il prit goût au théâtre. Poussé par l’éminent sociétaire de la Comédie-Française,
Maurice de Féraudy, il se présenta au Conservatoire et y fut admis dans la classe de M. Le Bargy. Il sortit du Conservatoire lauréat de tragédie et de comédie et fut immédiatement engagé par Gémier, qui dirigeait alors la Renaissance, pour créer le rôle de Camille Desmoulins dans une pièce de Romain Roland: Le 14 Juillet. De là, il passa créer Gil Bias de Santillane à la Porte Saint-Martin.
Antoine le prit à son théâtre et lui fît interpréter notamment le répertoire shakespearien. Quand Antoine fut nommé directeur de l’Odéon, Capellani l’y suivit et y connut d’autres succès.
Appelé par le grand comédien Lucien Guitry, il créa à ses côtés L'Emigré, Servir, Kismet.
Puis, avecTarride, il fit plusieurs créations importantes à la Renaissance dont La Gamine.
11 joua Les Petits avec Eve Lavallière et passa au Vaudeville, où il créa avec tant de brio et d'émotion
le rôle d’André d'Eguzon de La Belle Aventure. Il fut alors engagé à la Comédie-Française. La guerre éclata. Sitôt la signature de la paix, Capellani demanda sa résiliation et ne débuta pas aux Français.
Il fut l’interprète favori de Bataille dont il créa Le Phalène, Le Scandale, La Possession.
11 créa Comédienne aux Nouveautés et son dernier succès fut dans Les Chevaux de Trois, au coquet théâtre de la Potinière.
Le cinéma tenta de bonne heure le sympathique jeune premier. Il fut Tun des premiers artistes français qui « tournèrent ».
Avant la guerre, il comptait déjà à son actif un nombre respectable de films dans lesquels il aVait interprété les principaux rôles.
Citons pour mémoire:
Patrie! 93! Cyrano de Bergerac, La Glu, Roger -la-Honte, Peau de Chagrin, La Faute de Jean Perlot, Don Juan, La Vie de Bohème, Le Roi s'amuse. Les Mystères de Paris, La Maison du Baigneur, Marie Tudor, etc., qui furent édités par
Paul Capellani et Suzanne De&prés, dans Le Carnaval des Vérités, de Marcel L’Herbier.
ROYAL - ZOOLOGIE CINEMA
Dans la Blancheur des Neiges
PROGRAMME DU 1 AU 6 SEPTEMBRE
Auber
Drame des Régions Polaires interprété par Franck Mayo.
Dans l’immense étendue des plaines du Canada, immenses plaines tapissées de neiges en hiver et où, en été, les arbres se couvrent de fleurs, les hommes et les arbres croissent forts et droits. Pierre Baptiste vivait là, à la Grande Pelleterie du Fort Roubideaux. .
La pelleterie était dirigée par André Vallois qui était aidé dans sa tâche par sa fille Marcelle, jeune fille pure et belle qui faisait la joie et la gaieté du fort.
Reginald Stannard, riche Anglais, vint un jour dans les parages à la recherche d’une mine d’or que lui avait légué un parent décédé. Arrivé au fort il se mit immédiatement en quête d’un guide susceptible, sur les indications qu’il donnerait, de retrouver l’endroit exact où sc trouvait cette mine.
Le jour de son arrivée, par le plus pur des hasards, il rencontra à Roubideaux un ami d’enfance Nefferton, qui cherchait fortune dans ces lieux pourtant ‘si pou hospitaliers. Nefferton n’eut de. cesse, après avoir dérobé à Stannard sa carte et son plan, qu’à faire partir ce dernier avec un guide choisi par lui avec la mission bien arrêtée de faire disparaître son ami.
Au jour fixé pour le départ de l’expédition et malgré les avis de Pierre Baptiste, de ne pas partir par un temps aussi incertain, la caravane se met en route, mais est surprise peu après par une tempête de neige qui fait fureur. Marcelle Vallois qui, par instinct, avait deviné le caractère de Monsieur Stannard, pour qui elle s’était prise d’amitié, supplie son ami Pierre très au courant de tous les détours de la région, de se porter au secours de lui. A grand regret Pierre se met en route et découvre peu après les corps de Stannard et de son guide ensevelis dans les neigep. Il prodigue ses soins à Stannard blessé et le ramène au fort. Après lui avoir fait voir sous quelles mauvaises inspirations il avait accepté de partir en expédition, il finit par gagner la confiance de Stannard et celui-ci lui fait la proposition de faire à deux la recherche et d’exploiter pour leur compte la mine aussitôt celle-ci trouvée.
Une, fois guéri, Pierre et M. Stannard se mettent en route et après divers avatars sur leur chemin, finissent par trouver l’endroit où se trou-YSÜ la mine tant, recherchée.
Stannard, de plus en plus épris du désir de revoir et son pays et sa fiancée, qu’il avait laissée à Londres, fait le don à Pierre de sa mine et quitte Roubideaux en laissant le souvenir d’un galant homme, comme souvent les habitants de ces malheureuses contrées désireraient en voir.
La Muette de Portici
(ouverture)
La Ferronnerie d’Art
Gaspard, franche canaille
Sunshine Comédie
Au Brésil immense....E. Moort
(Fox-trot)
Le Double Piège
Comédie
Mme Butterfly
(fantaisie)
G: PuccUii
Dans la Blancheur des Neiges
drame en 5 parties avec FRANK MAYO
PROGRAMMA VAN 1 TOT 6 SEPTEMBER
1. De Stomme van Portici
(openingstuk)
Auber
Kunstijzersmederij Gaspard, de ploert
Sunshine tooneelspel
4. In het uitgestrekte Brazilië . . . . E MoOîl
(Fox-t ot)
De Dubbele Valstrik
Tooneelspel
Mme Butterfly....G. Puccini
(fantasie)
In de Blankheid van de Sneeuw
drama in 5 deelen met FRANK MAYO
Semaine prochaine - Le superbe film
LE LYS ROUGE
d’après l’œuvre d’Anatole France et interprétée par SUZANNE DELVÉ
Prochainement le film sensationnel
L’Afrique Mystérieuse
ln de Blankheid van de Sneeuw
In den pellerij winkel van Fort Roubideaux, in het hartje van Kanada, waar wonen: André Vallois, zijn dochter Marcelle — een pas ontloken roos — en Pierre-Baplist, komt op zekeren dag een rijke Engelschman: Reginald Stannard, toe. Hij had een goudmijn van een afgestorven familielid geërfd en zocht nu in die onherbergzame streken een geschikte gids om die mijn te vinden. Door een louter toevat ontmoette hij hier een vriend uit zijn kinderjaren: Nefferton, die echter die oude genegenheid gebruikte om het plan der mijn te ontfutselen en een gids omkocht om Stannard uit den weg tc ruimen.
Den dag vastgesteld voor het vertrek,. en niettegenstaande de raadgevingen van Pierre-Baptist, om niet te vertrekken met zulk een onzeker weer, zet de karavaan zich toch op weg, maar wordt overvallen door een vreeselijken sneeuwstorm. Aangezet door Marcelle —- die voor Stannard een instinktmatige vriendschap had opgevat, — om de ongelukkiger! te helpen, snelt Pierre hen ter hulp, redt hen van een zekeren dood en voert hen mee naar het Fort.
Langzaam wint Pierre het vertrouwen van Stannard, die hem voorsteit samen de mijn te zoeken en ze dan uit te baten. Hersteld van de bekomen wonden, zetten beide mannen zich op weg en na lal van voorvallen vinden zij eindelijk de zoo betrachte mijn.
Stannard voelt zich echter onweerstaanbaar aangetrokkén én door zijn land, én door zijn verloofde die hij Ie Londen achterliet. Hij vertrekt dan ook uit dat woeste land, na de mijn aan Pierre te hebben geschonken, achterlatend een onuitwisbare herinnering van een man zpoals men er zelden ontmoet...
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Pathé et la Société des Auteurs et Gens de Lettres.
Après la guerre, il revint aux studios.
Ayant été engagé par plusieurs grandes maisons américaines, il tourna successivement et mit lui-même en scène aux Etats-Unis:
La Dame aux Camélias, Dark Silence, La Vie de Bohème, The Common Law, Easiest Way, One law for Both, Babbling thongue qui furent édités par «World Films » et « Select Films ».
II partit ensuite en Amérique du Sud où il interpréta et dirigea un grand scénario: Hasta Donde?
Revenu en France, il tourna chez Gaumont avec Marcel L'Herbier, Le Bercail, de Bernstein. Le Carnaval des Vérités avec Suzanne Després et De la Coupe aux Lèvres à la Phocea-Film; il fut le brillant interprète de L'Etau et Suzanne et les Brigands avec la regrettée Suzanne Grandais. Puis il fit son dernier film chez Mer-canton, Phroso, qui fut édité il n'y a que quelques mois et qui obtint un très vif succès.
Les projets de Paul Capellani sont vastes et intéressants, pour un très prochain avenir. La discrétion nous interdit de révéler ici les desseins du distingué comédien. Nous nous permettrons simplement d'annoncer à nos lecteurs qu'ils auront sous peu l’occasion d’applaudir dans un film intéressant et original le plus sympathique des artistes parisiens et le plus parfait gentleman dont s’honore à juste titre l’Art français.
J. de FORGEAC.
The Dark Silence (Le Silence Noir), avec Paul Capellani et Clara. Kumball Young, production Select-Picture, N.-Y.
Coupure du film La Dame aux Camélias, avec Paul Capellani, rôle d'Armand, -
FRÉGOLISME
On a cité des exemples amusants d’acteurs apparaissant vêtus de deux façons différentes alors qu'ils se jetaient à l'eau et qu’on les repêchait, en « principe » quelques cinq minutes après — alors qu’on les voyait dans une pièce, puis dans un vestibule ayant, i en une minute, passé une porte... et, miracu-j leusement, un autre « complet ». Erreurs qui» trouvent leur explication dans ce fait que lei différents « tableaux » d’une scène censée ne durer que dix minutes dans la réalité, sont tournés à des semaines d’intervalle, parfois. Inattentions inexcusables dont on trouve l’exemple dans deux des meilleurs films américains présentés ces derniers temps.
Dans l’un, nous Voyons une actrice sor( du théâtre où elle vient de jouer. Robe de velours noir, nous la voyons monter en auto puis arriver chez elle... en robe bariolée, soie molle dont les plis la drapent étrangement. Le voyage, comme ça vous change une femme!
La Petite Chocolatière (Metro-Pictures N.-Y.). Scène avec Paul Capellani et David Powel.
Dans l’autre (ce doit être un record), le personnage principal change de costume au cours du « fondu enchaîné » reliant deux scènes vécues en même lieu, à quelques minutes d’intervalle. Frégoli. n’eût pas fait mieux.
UNE LIGUE BIEN INUTILE
Une ligue vient de se créer à Genève pour lutter contre les films immoraux, soutenant que la jeunesse est pervertie par le cinéma. Cette ligue a même adressé des circulaires aux directeurs de cinéma, en les sommant d’avoir à mieux choisir leurs films. « Décidément, écrit un confrère, ces puritains tiennent à prouver qu'ils ne vont jamais au cinéma, en l'attaquant si naïvement! »
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On nous écrit de Suède '
Nous avons communiqué auparavant que la Svenska mettait cette année en scène, outre des comédies joyeuses et légères, deux films de grandes dimensions. Le premier est dû au régisseur russe Dimitri Buchowetzki et s'appelle Le Carrousel ou Le Carrousel de la Vie, Ce film dont la captivante f:on est prise de la vie nerveuse et agitée de nos juurs avec sa chasse à la richesse et aux jouissances, contient en son premier acte une scène d’adultère qui est le point de départ de l’intrigue et qui est suivie de scènes sensationnelles d’une grande puissance. Le film est maintenant achevé et M. Buchowetzky pense déjà à la création d’une nouvelle oeuvre de dimensions imposantes.
Le second grand film de la Svenska, d'un genre tout différent, n’en présente pas moins d’intérêt. C’est l’adaptation à l’écran de La légende de Gösta Beding, la plus ( nde oeuvre de Selma Lagerlöf, auteur suédois d’une réputation mondiale et titulaire du prix Nobel. Cette oeuvre empreinte de lyrisme est à la fois une peinture riche en péripéties de la vie joyeuse, insouciante, souvent effrénée que l'on menait il y a un siècle dans les manoirs suédois. Le héros, qui ressemble en quelque sorte à d’Artagnen et à Cyrano de Bergerac, est pourtant d’une trempe bien différente. Comme eux, il est fort et impulsif, aimant les bravades. A ces traits il joint le tempérament d'un séducteur. De son métier il est prêtre, mais sa soif des jouissances le jette dans le malheur. Destitué de sa charge, il mène une vie errante, pleine d’aventures sur les grands domaines de la région. Autour de cette figure principale, Selma Lagerlöf a groupé une série de
péripéties captivantes et pleines de romanesque.
Les lecteurs de Ciné-Revue seront heureux d’apprendre que le premier rôle sera interprété par Bars Hanson, un des meilleurs artistes de l’écran de Suède et auquel convient particulièrement un tel rôle. M. Lars Hanson n'a pas besoin d'être présenté au public, mais nous voulons rappeler les grands rôles qu'il a interprétés jusqu'ici, notamment Les Emigrés, Vers le Bonheur, La Petite Fée de Solbakken, Quand l'Amour commande, La Vengeance de Jacob Vindas, Dans les Remous, La Fille de ta Tourbière, etc.
Le public verra de nouveau à l’écran Jenny Hasselquist, l'actrice dont le jeu plein de noblesse et d’élégance est .universellement apprécié. Le film contient en outre vingt à trente rôles qui sont tous confiés à des artistes de valeur.
La Légende de Gösta Beding est mise en scène par Mauritz Stiller qui crée ainsi la plus grande œuvre de l’écran qu'on ait jamais composée en Suède.
ÉCHOS
„ * * Productions Ar~ mand du Plessy. — Le metteur en scène Armand du Plessy commence la réalisation d’un nouveau film: Un Héritage de Cent Millions.
Protagonistes: Marcel Levesquê, entouré de Suzanne Balco et Marise Dorval, étoiles de Cinéma du Journal; Lucy Melrose et MM. Pierre Almette, José Davert, René Worms et Fréd. Recio.
La photo sera signée Emile Repelin et le film sera tourné aux Studios Levinski. L’éditeur sera Georges Petit.
(Communiqué.)
Mn Jenny Hasselquiste.
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La sécheresse
L'amusant supplément d'Hebdo Film, le « Cine Die * nous conte en ces termes le danger qui menace l'industrie cinématographique américaine. Tenez-vous bien, lecteur, et voyez:
De tout temps, Ja sécheresse a été considérée comme un fléau. Un certain Putiphar — et qui s’y connaissait, le bougre — après avoir appliqué le régime sec à toute l’Egypte pendant sept ans dut y renoncer parce que 'toutes les vaches maigrissaient. Revenu par la suite à de meilleurs sentiments, il fit proclamer dans tout le pay6 que la sécheresse était une plaie.
(Reprenant pour leur compte cette bizarre
Que vont devenir les films à épisodes T Quand toutes Jes vaches des ranchs seront squelettiques, quand tous les fougueux coursiers que vous voyez à J’écran auront l’échine en forme de lame de rasoir, que deviendront, dites-le moi, les pauvres jeunes filles persécutées qui devront mourir avant que leur sauveur puisse arriver jusqu’à elles, faute de monture? Que die vies humaines seront ainsi sacrifiées devant nos yeux!!!
La sécheresse, vous le voyez, est une grande criminelle. Une croisade s'impose pour sauver tous ces malheureux. Il est temps d’agir. Dans quelques heures, il sera peut-être trop tard! C’est pourquoi je propose d’ouvfjy une grande souscription publique en faveur
expérience, les Américains ont décrété eux aussi la sécheresse intégrale dans tous les Etats de l’Union. Qn se demande où ils veulent en venir. Mais les résultats sont déjà très probants.
Tous leurs films, en effet, portent, déjà l’empreinte fatale. Le héros a le gosier sec, la jeune première a bu toutes ses larmes et il ne lui en reste plus pour pleurer, le traître manque die salive et le vieil oncle à héritage ne peut même pas baver sur son fautueil à roulettes! De telle calamités se passeraient déjà de commentaires. Mais il y a pis à redouter!
des pays secs, afin que leurs habitants puissent, comme moi, faire un zamizi en buvant le mazza. Arthur.
Un danseur sourd
David Marvel, un des premiers danseurs des scènes américaines, vient de tourner dans le dernier film de Clara Kimball Young. C’est la première apparition à l’écran. M. (Marvel est totalement sourd. Il n’apprit à parler qu’après avoir été l’élève d'Hélène Keller. Il n’entend pas la musique de l’orchestre, mais il en perçoit les vibrations, ce qui lui permet de suivre la mesure.
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Qa cPage de la cTemme
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Lizzie GRACE
Suzanne MENONVILLE
Germaine NAESEN
José LEMAIRE
Liiette DUBOIS
IRMETTE
Mary MAUjUZE
Anna MEUWI3
BERTINA
Sabine NANDEZ
Bita d’ENCOURT
Quelques Candidates
POUR LE
CONCOURS
de la Femme Belge la plus belle et la plus photogénique
Irène JANSENS
ilheimina VAN OBBËRGEN
Sonia SIÎYB
Valentine PIPART
Cécile JANSSENS
Kitty DEAN
QabrieUe BRABANT
Maria ROÜRÈ3
Lanrette DOLLY
Diane MONIG
Alexice JOLAT
Georgy VINCKE
Liera INGEN
Snzett» ENGELS
Marguerite db HEDSCH
Jeannette PuNtcourbÉ
Alice HARDENNE
II
Quand Mère Folle s’éveilla, il ne restait plus dans la taverne que deux marins attardés.
Où est Bijou? demanda-t-elle.
- Partie, grogna Rosario, partie avec ce misérable Sergio, que le diable étrangle!
— Partie pour ne plus revenir?
— Pour ne plus revenir, assurément, la mère. Les misérables!
Rosario exprimait ainsi, sa colère.
Mère Folle, dégrisée tout à fait, sortit aussi dans la nuit.
Kite ne titubait plus. La vieillesse seule appesantissait sa marche, la vieillesse et peut-être aussi une sorte de détresse, montée soudain du profond de son être, et qui lui étreignait le cœur. Sait-on jamais tout ce que récèle l’inconscient? De penser que Bijou, la petite danseuse, errait dans la nuit glacée, sans logis, sans argent, sans rien, livrée au hasard de l’aventure, en danger de désespoir et de misère, la vieille femme redevenait femme et mère. Les sources anciennes de dévouement, de générosité et d'amour, retrouvaient les chemins souterrains de l’âme. Mère Folle s’en allait dans la pluie froide et noire, fouillant les coins et recoins du port, appelant parfois avec un accent nouveau: « Bijou! Bijou! »
File découvrit enfin la retraite des deux amoureux.
Bijou grelottait de, fièvre sous ses oripeaux légers de danseuse.
— Venez, mes enfants, dit Mère Folle, venez partager mon grenier.
• Fille les conduisit dans sön galetas, une sorte de mansarde nue, qui n’avait pour tout meuble qu’un banc de bois et un matelas crevé de tous côtes, d’où s’échappaient des pelotes noires d’algues sèches..
U’vft
C’est là qu’elle soigna Bijou..
La pauvre petite danseuse était bien malade. Elle délirait. Elle appelait: « Maman! Maman! » Et la vieille femme, émue jusqu’en ses entrailles par ce cri qu’elle avait entendu aussi autrefois et qu’elle n’entendait plus depuis que sa fillette avait disparu, emportée par quelque bohémienne des grands chemins, la vieille Mère Folle se penchait sur Bijou et la soignait avec passion.
Un jour que la malade s’était découverte -i dans son délire, la vieille demeura stupidev,”' d’angoisse. Elle venait de retrouver sur le corps de la danseuse des signes qu’elle connaissait bien, trois grains de beauté d’une forme singulière et que portait la petite fille qu’elle avait perdue.
— Serait-ce possible!
Elle allait se précipiter sur son enfant, car c’était bien elle, nul doute ne demeurait, c’était bien sa petite Marie adorée, le sang de’ son sang, la chair de sa chair.
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Mais une pensée l’arrêta.
Que dirait Bijou1?
Bijou connaissait Mère Folle. Bile savait la déchéance misérable où était tombée de corps et d’âme l’ivrognesse de la taverne de Rosario. Que dirait Bijou? Sans doute la petite danseuse avait eu pitié de la vieille femme, et, plusieurs fois, avait essayé de la tirer de son abîme. Mais on peut avoir pitié d’une étrangère, parce que la misère d’une étrangère est en dehors de nous et, au lieu de nous souiller, nous élève si nous tentons de la soulager. Mais la misère, surtout la misère morale
qui, peu à peu, sous la bonne tendresse de la il vieille, et grâce aux ressources que Sergio avait pu trouver dans le travail, revenait à la vie, à la douceur de vivre et d’aimer.
— Oh! Mère Folle! Comment jamais te remercier? disait-elle.
— C’est bon, c’est bon, répondait la vieille.
— Tu es bonne pour moi, comme une maman, oui. comme une maman.
Et la vieille se détournait pour cacher une larme. La vieille pleurait. Les larmes aussi purifient et régénèrent, les larmes, la souffrance, la mort.
Mes enfants, mes bons enfants, pardonnez-moi, malheureuse...
d’un des nôtres, nous atteint nous-mêmes. La loi de la solidarité des membres d’une même famille agit, qu’on le veuille ou non. Une fille est souillée par la souillure de sa mère, même si elle n’en est aucunement responsable. Telle 'est la loi. Mère Folle sentait confusément ces nécessités inéluctables de la vie. Ballottée entre le désir de manifester à loisir une tendresse depuis si longtemps enclose, et la crainte de se voir repousser pour la honte de sa vie et la déchéance de son être, la pauvre vieille préféra se .taire.
Sublimité du cœur maternel!
Admirable inspiration où se retrouve ia richesse sentimentale de l’âme féminine, surtout de l’âme maternelle!
Mère Folle se tut.
Elle continua à soigner’son enfant retrouvée
C’est la mort qui ia délia de «on secret.
Quand elle se sentit elle-même atteinte mortellement, devant Sergio qui est là, près d’elle comme un témoin, elle osa dire son triste et douloureux secret:
— Maintenant, Bijou, oui, maintenant que je vais mourir, je puis le dire, je suis ta mère, ta mère indigne dont tu aurais rougi, mai« que la mort va racheter, n'est-ce pas, Bijou? n’est-ce pas Sergio? Mes enfants, mes braves enfants, pardonnèz-moi, malheureuse.
Et tandis que des sanglot« d’agonie secouaient le corps de Mère Felle, les deux enfants tombèrent à genoux près du grabat, criant:
— Maman! Maman!
Et Mère Folle mourut dans un sourire.
Jean BLAISE.
Entretenir nus lecteurs tie tons 1rs tableaux que présente ce beau documentaire, serait fastidieux. Nous avons préféré extraire de l'argument de M. Edmond Chassigneux— agrégé de l’Université et ancien Membre de l’Ecole Française d’Extrême - Orient quelques
passages, dont l’intérêt est tel qu’il éveille le désir d’assister A la production du ßlm.
Après avoir parlé de Ran-goun, capitale de Birmanie, aux rues rectilignes, où les pousse-pousse et les charrettes à-bœufs côtoyent des tramways électriques et les autos, l’auteur nous parle des grandes entreprises anglaises, établies aux alentours, ce qui l’amène à nous présenter l'éléphant comme moyen de transport.
Pour leurs travaux, les usines emploient les machines les plus modernes. Mais on a constaté que nulle machine ne peut, mieux qu'un éléphant, conduit par son cornac, transporter les énormes troncs d'arbres, les classer, les ranger, les empiler. Le plus grand animal domestique de l’Asie devient ainsi l’auxiliaire précieux de la machine européenne.
Observons donc ces éléphants au travail. Le cornac, perché sur leur cou, leur parle, les excite par la pression de ses talons, rarement il use de l’aiguillon qu’il a en main. Le docile animal, en s'aidant de sa trompe, de ses défenses, de ses pieds, pousse.
place, pni tf jiliuitc-'. il ur-bres. 11 les range en bon ordre.
Un tel spectacle fait penser à des exercices de cirque plus qu’à un travail industriel.
Si Rangoun ne date guère, comme centre commercial et industriel, que d’une soixantaine d’années, elle était déjà plusieurs siècles avant l’ère chrétienne,, une sorte de cité sainte, un lieu de pèlerinage des plus renom-mé.
La légende raconte qu’au f temps où le Bouddha prêchait sa doctrine, deui commerçants birmans, de passage dans de pays où il se trouvait alors, furent touchés par ses enseignements, devinrent ses fidèles et lui demandèrent des relit ues. Le Maître leur donna huit de ses cheveux, en leur prescrivant de les enterrer dans un lieu qu’il leur désigna et sur lequel ils devaient élever une pagode. Les marchands revinrent chez eux avec ces reliques et les offrirent au Roi, qui résolut de rechercher l’endroit désigné et d’y faire bâtir un monument splendide. Ainsi fut élevée la pagode qui, toujours agrandie et ornée par les princes birmans, devint le très curieux monument que nous avons sous les yeux.
La pagode Uwee Dayon est la plus belle et la plus sainte de l’Indo-Chine; elle attire une foule
considérable de pèlerins de toute la Birmanie et même des autres pays boudhiques de l’Extrême-Orient.
Elle domine de loin le paysage et dresse Purement sa coupole dorée de 95 m. au-dessus d’un mamelon qui commande la ville. Elle présente le même aspect caractéristique que toutes les pagodes birmanes: une coupole élancée sert de support à une flèche droite, le Thi garni de sonnailles. Mais ici la pyramide toute entière est garnie de feuilles d’or laminées et le thi est orné de pierres précieuses et de clochettes d’or.
( Tout autour, des niches à frontons ornés abritent
des statues de Bouddha. Et sur la grande plateforme, auprès des pagodons qui ornent la Uwee-Dayon, autour des divinités qui trônent sur des édicules et des pavillons aux fines sculptures et aux étincelantes dorures, une foule parée s’agite, vêtue le plus souvent de soie légère aux brillantes, couleurs. Ici, des hommes et des femmes agenoul-lés se prosternent longuement; là, d’autres pèlerins fument des cigares, forment le cercle et causent. Sur les marches des pavillons, sous les grands arbres qui poussent ça et là se tiennent, comme en une foire perpétuelle, des aveugles qui mendient en chantant et raclant du violon, des diseurs de bonne aventure, des marchands de sucreries, de cierges et de bâtonnets de santal, de bibelots et d’objets de piété.
Les pagodes sont innombrables en Birmanie. Certaines villes en comptent des milliers; on en rencontre dans d’infimes bourgades, voire même dans des lieux déserts.
Voici les falaises de Tombo, sur l’Iraouad ’y, 13
ornées d’une suite unique de chapefles surplombant le fleuve et peintes de magnifiques couleurs.
Voici encore la pagode d’Arakan, à Mandalay.
Elle est le sanctuaire le plus vénéré de la Haute-Birmanie. Les pèlerins viennent s’y prosterner Rêvant une statue de Bouddha, autrefois brisée en morceaux et miraculeusement restaurée, et ils vont, suivant la coutume, donner à manger aux tortues sacrées qui vivent dans l’étang de la pagode.
Voici enfin le temple de l'Eléphant blanc (l’une des incarnations de Bouddha) d’une si extraordinaire richesse d'ornementation.
Si la Birmanie est le pays des pagodes, elle est aussi le pays des monastères. Les innombrables bonzes à la tête rasée et à la longue robe jaune, qui peuplent ces monastères ne forment pas une caste à part, car tout le monde doit avoir été bonze quelques.mois au moins de sa vie.
Ils donnent l’instruction. Voici une vingtaine d’enfants accroupis dans une école et psalmodiant les textes sacrés en pâli, sous la direction du maître, prêt à châtier, de sa longue bagv * tte, l’écolier fautif.
Ils ne doivent vivre que de charité. Nous les voyons, ainsi qu’on peut les voir chaque matin, descendre les degrés des temples en longue théorie, leur marmite dans les bras, et s’en aller faire la quête. Us doivent marcher lentement, sans jamais rien demander à personne. Ils s’arrêtent devant les maisons pour permettre aux femmes de leur apporter la dîme des provisions; et ils doivent détourner la tête pour ne pas voir ce qu’ils reçoivent. ' E. C.
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lade, un ami de Lewis Stone lui offrit de faire ce déplacement. Le jeune homme y consentit pour s’amuser, mais bien vite sa vocation s’affirma. 11 y a quelques années il commença à tourner et toujours avec un succès grandissant.
Rex Ingram-a promis à tous le, s interprètes de « Searamouche » qu’une fois la production terminée ils pourraient, garder leurs costumes... on raconte que les dits costumes auront coûté à peu près .10,000 dollars.
La carrière artistique de M. Stone commença par une plaisanterie. Dans une tournée de passage faite par une compagnie théâtrale, le jeune premier étant subitement tombé ma-
Francis Martin entreprend, avec le concours des clairons du Régiment des Grenadiers, une tournée de propagande patriotique dans tout le pays avec le film " Belgique Dans choque ville, Francis Martin organise uno matinée gratuite à laquelle sont conviés les Orphelins de la Guerre, les Mutilés et tous les enfants des diverses Couvres de Bienfaisance.
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