Source: FelixArchief no. 1968#323
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Gladys BROK.WELL
courageuse et sentimentale, vingt fois nous avons admiré ses beaux yeux rêveurs, miroir de sa sensibilité, qu’elle nous soit apparue sous les traits d’une femme du peuple, sous ceux d’une gourgandine ou d’une mondaine. Ses succès sont encre présents à la mémoire: Le Prix d’un caprice, L'A’mour rénovateur, Le Mépris d’une Femme, Le Cri du Cœur, et bien d’autres. Mlle Gladys Blockwell ne compte que vingt-deux printemps, et pourtant. il y a près de trois lustres qu’elle s’est dévouée à la carrière artistique. D’abord, elle connut les feux de la rampe; dans ses dernières années, c’est au studio qu’elle a fait carrière. La brillante artiste s’est à présent perfectionnée dans des rôles plus complexes; nous la reverrons sous peu dans deux excellentes productions: La Bague Magique et L'Enigme du Erable. L’apparition de ces remarquables films sur les écrans belges, ne peut manquer d’être un nouveau succès pour notre gracieuse vedette. X.
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Le nouvel Art
L’autre jour, une des célébrités scientifiques contemporaines, M. le docteur Louis Faure, de rUniversité/ de Paris, conférenciait à Bruxelles devant une foule enthousiaste. L’éminent professeur soutenait, avec à la fois une ingéniosité frappante d’argumentation et la forme oratoire la plus séduisante, que, si la médecine est une « science » aux découvertes incessamment merveilleuses, la chirurgie, elle, est un « art » aux admirables ressources et aux innombrables manifestations géniales.
Et voilà donc un art de plus. On le découvre au moment même où chaque jour plus nombreux sont ceux qui s’aperçoivent qu’il y en a un autre aussi à ajouter à la liste de ceux que
( tradition et l’expérience avaient précédemment „jnsacrés.
Ils étaient six, paraît-il, les Arts destinés à embellir la vie des Hommes et à ouyrir le champ des plus splendides manifestations à leur génie; ils étaient six: la peinture, la gravure, le sculpture, l’architecture, la musique et le théâtre.
On s’est étonné souvent, et à bon droit, de ne pas voir admises dans cette nomenclature la prose et la poésie? Cela en devrait faire logiquement huit.
Pourquoi négliger aussi l’éloquence, qui serait le neuvième? Quant à la danse, ce n’est pas notre époque qui lui rofusera l’entrée dans le Cénacle: et de dix!
,Et si l’on interrogeait le maréchal Foph et d’autres vainqueurs de tant d’autres guerres que celle qui nous a valu la victoire décevante dont nous souffrons, ne prétendraient-ils pas, à bon droit, eux aussi, être les maîtres prestigieux d’un Art émouvant entre tous; — et cela ferait le onzième?
Néron mourant s’exclama: « Qualis artifex pereol » L’horreur et le cri me eux-mêmes seraient un Art suprême? Alors Landru serait un artiste?... Hé! dame, il se trouve, quoi qu'on veuille dire, pas mal de génie personnel dans son tour de main. Au surplus, Thomas de Quin-cey n’a-t-il pas écrit un livre de subtil et profond paradoxe sur ce sujet pour le moins original:
« De l’assassinat considéré comme un des Beaux-* Arts. » Et cela fait le douzième.
Enfin, depuis ava\t-hier on a catalogué la chirurgie dans la série. Depuis hier c’est le tour du cinéma. Pourqifoi pas?
Ce fut le tort précisément, et ce l’est encore actuellement pour beaucoup, de considérer dans la découverte des procédés cinématographiques uniquement un métier à excercer, une industrie à exploiter.
On revient heureusement de cette erreur. Des artistes ne dédaignent plus, — et des plus grands — de s’intéresser aux choses du cinéma; ils préparent des scénarios, d’autres les interprètent, d’autres —: et c’est ici surtout que l’Art a sa place la plus grande, la plus neuve — se passionnent pour leur mise en scène, la recherche des décors naturels à utiliser, les groupements, les mouvements de personnages, les costumes, les . éclairages.
J’ai lu récemment un savoureux récit, d’uD vie et d’un pittoresque sans pareils, dans leqœ René Benjamin, le célèbre auteur de Gaspart racontait les péripéties du vaste travail de mis en scène et d’exécution du film de l’Arlésienne, en Provence, sous la direction d’Antoine. 11 n’est personne, en se délectant à la lecture de ces pages narquoises, colorées, spirituelles, qui ne consente à attester incontinent que le cinéma est un art. Mais il faut qu’il soit aux mains d’un
Le Cinéma nuit-il aux yeux?
Vieille question, posée depuis les débuts du cinéma, et que la « Kinematographische Monatshefte » a cherché à résoudre de manière définitive pour vaincre les dernières répugnances des ennemis de'la projection sur écran. A cet effet, la rédaction de cette revue s’est adressée aux sommités les plus en vue du monde médical allemand, et voici en résumé le résultat de cette enquête:
«Jamais, à ma connaissance», ainsi s’exprime le professeur Siler, oculiste renommé de Berlin, «jamais personne n’a éprouvé de troubles visuels quelconques du fait d’avoir assisté à un spectacle cinématographique; il n’est évidemment pas à conseiller à des personnes souffrant des yeux de fréquenter des salles de spectacle où se jouent des films dont la photo laisse à désirer; d’ailleurs, même pour quelqu’un jouissant d’une vue normale, la projection de tels films est préjudiciable à la vue. »
Le directeur de la Clinique Universitaire pour les maladies d’yeux, à Königsberg, parle dans le même sens; les troubles causés par des alternances de lumière très vive et d’obscurité, ou par une position fatigante de la
artiste; or qui l’est plus, ou mieux, que ce diable d’Antoine, trépidant bousculeur des traditions et des fausses notoriétés?
Car tout est là: le cinéma doit être exploité, — le mot est vilain: disons plutôt travaillé, par des artistes au sens le plus indépendant, le plus hardi, le plus généreux du terme.
A o il' ' illo condition il deviendra un Art, égalant en prestige et en rayonnement la Peinture, la Littérature, la Musique, la Tactique et In Stratégie, voire la Chirurgie et, si l’on veut, l’Assassinat lui-même...
Paul ANDRÉ.
nuque pendant la vision de films défectueux, ne se présentent que chez des personnes particulièrement nerveuses ou souffrant des yeux; il importe de déconseiller à de tels patients de visiter les salles de ciné.
Une semblable opinion se retrouve dans i avis émis par les professeurs v. Hess, de Munich, Greeff, de Berlin, et Otto Schnaudijel, de Franckfort.
La « Kinematographische Monathefte » conclut donc qtue le préjugé suivant lequel les projections sur l’écran seraient nuisibles à la vue, doit être complètement rejeté, comme dénué de tout fondement: que donc le public s’abstienne d’assister à la représentation de productions cinégraphiques dont la photo est défectueuse, et que surtout celui qui souffre de la vue se garde de cet écueil, et tout sera dit. M. K.
Pour tout ce qui concerne /’ADMINISTRATION, la Rédaction, la Publicité de CINÉ-REVUE, s’adresser à l’Éditeur, M. J. MEUWISSEN, rue Charles De Coster, 10 et 12. Tél. L. 16.jb.
Quand Alexandre Bisson fit représenter cette œuvre à la Porte Saint-Martin, de longs soirs de succès furent la récompense des efforts du maître et de ses interprètes. Peu après, Londres fit un inoubliable accueil au merveilleux ’ -lent de Pauline Frédérick, à ce visage si excessif que la douleur, l’espérance, l’abattement métamorphosent tour à tour.
A notre tour, il nous a été donné d’assister à la vision de ce drame de grande allure, si profondément émouvant, qui développe des situations on ne peut plus pathétiques.
Le magistrat Floriot a surpris sa femme, Jacqueline, dans les bras d’un autre. Malgré les protestations de la jeune femme qui prétend, à juste titre, avoir été enlacée par surprise et. malgré sa volonté, le mari chasse impitoyablement l’épouse qu’il croit coupable. Jacqueline perd à la fois son foyer, son
amour, son fils, sa stuation mondaine. Elle s’en ira très loin, victime de la Fatalité . Nous la retrou-vons à Buenos-Ayres descendant chaque jour un nouveau degré de l’échelle sociale, demandant à l’alcool l’oubli des chagrins passés.
Un soir, dans le restaurant de nuit fréquenté par elle, Jacqueline fait la connaissance d’un aventurier, affilié à une association de maître-chanteurs, qui lui propose de la ramener en France L’évocation de son pays, le souvenir de ce qu’elle y a laissé font qu’elle accepte l’offre.
A l’hôtel de Bordeaux où ils sont descendus, Jacqueline, dans une sorte de délire provoqué par l’alcool, a raconté son histoire. Maître de son secret, l’aventtirier lui déclare qu’il recherchera son mari et se fera acheter son silence. Affollée, voulant clore cette bouche menaçante, Jacqueline tire sur son misérable compagnon et le tue.
Arrêtée, elle refuse de dire son nom. Comme elle ne possède aucune preuve d’identité, elle sera la Femme X...
Pendant ces longues années de douleur et de tristesse vécues par celle qu’il a si durement chassée autrefois. Flo-riot a vu la vie lui sourire.
Il a réussi dans sa carrière. Son fils, jeune avocat, vient de se fiancer à celle qu’il aime et va plaider sa première cause, devant son père venu pour l’entendre. Mais le sort est là, qui veut sa proie.
La femme jugée en cette audience des Assises, c’est la femme X qui, dans l’avocat d’oflice qui lui a été donné, retrouvera son fils et le reconnaîtra au cours de son émouvante plaidoirie. Dans la personne du magistrat, que le Président a invité à suivre les débats, elle apercevra son mari 1 Triangle fatal, situation prodigieusement pathétique dans son étrange simplicité!
Quand cette rencontre si poignante se sera.
dénouée par l’acquittement de Jacqueline, quand celle ci, réhabilitée, retrouvera le respect et l'amour des siens, la mort viendra l’enlever à une existence qui n’aura été pour elle qu’un long sanglot!
On sent tout ce qu’il y a à tirer d’un tel sujet; mais on ne peut se faire une idée, quand on a pas vu le film, de la puissance dran| tique de l’interprétation de la belle Pauline Frederick, qui dans le rôle si difficile de la Femme X..., s’affirme tragédienne de tout premier plan. Les plus blasés sur toutes les productions de l’écran, se voient contraints, à la vision de ce film, d’abandonner leur manque d’impassibilité, et sentent monter à leurs yeux la buée des larmes.
Tous les rôles sont d’ailleurs tenus avec talent, réglée avec un grand souci des détails, est de toute beauté, la photo est irréprochable.
La femme X est un très beau drame. Emka.
CENSURE!
Bayard, Veiller, auteur de La Treizième chaise, et à présent directeur de sa production aux studios Metro, à Hollywood, vient d’adresser à la censure une lettre ouverte dont voici la substance:
Au Comité National de Revue et aux bureaux de la censure, où qu’ils soient.
Mesdames, Messieurs,
Je me trouve dan» une terrible difficulté que je viens vous soumettre. Je me rends parfaitement compté de la grande immoralié de la maternité et des pensées obscènes engendrées par la vue d’une jeune femme cousant un vêtement de bébé. J’élude avec attention ces genres de scènes dans me« productions. Mais
dans vos instructions aux producteurs de films, vous insistez sur ce point que toutes scènes dans lesquelles des femmes exposent des parties de leur personne, qui dans la vie ordinaire, seraient couvertes, doivent être éliminées.
Ceci me p’ace dans une situation très difficile, car j’ai dans ma troupe à l’heure actuelle, une jeune femme qui insiste pour montrer ses oreilles! Une pareille scène sera-t-elle coupée par la censure?
Dois-je permettre des premiers plans montrant cette jeune personne ou dois-je la reléguer dans les lointains?
Je sais qu'un film où une jeune femme montre ses oreilles fera beaucoup jaser et, je ne voudrais pas m’exposer à vos justes représailles.
Sincèrement vôtre,
Bayard VEILLER.
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ROYAL - ZOOLOGIE CINEMA
L’ORPHELINE
épisode: I,’l.\Tltl SE
Sur lu côte ii Mger, dans la superbe villa du comte de lléalmout, Sakouninc s’est introduit sans peine, aidé par sa belle prestance, et son grand air. (iràee aux documents qu'il possède, il a vite t'ait de persuader au comte que Dolores esl sa fille, il la présente à sou père qui l'accueille avec une joie délirante et, par reconnaissance, offre également l’hospitalitié au misérable qui vient de se jouer de lui.
Quant à Némorin, il a, de son côté débarqué à Marseille. Vêtu en Siili, marchand de camelote tunisienne, il rencontre Phrasie, la bonne du père Boulot. 1 ne vi\r sympathie naît bien vite entre eux, si bien qu’il arrive do file en aiguille à parler mariage.
Le soir. Némorin n'y tient plus, il va voir sa belle au cabaret où elle est servante. Là. il apprend la présence d'une jeune fille qui passe pour la fille du bistrot, et qui vient encore d'être brutalisée par les consommateurs ivres, à la suite d’une querelle d’ivrognes qui a dégénéré en bagarré. \ le description de Phrasie, Némorin a vile fait de reconnaître sa petite fugitive. Il songe immédiatement à la délivrer. Mais le père Boulot entre dans l'office, trouve ce Bicol inattendu. Des clients survenus veulent faire un mauvais parti à Némorin. Une lutte s'engage, Némorin et: Prasie parviennent à se dégager non sans peine, et, courant, se tenant’’par la main, affolés, ils fuient dans ta nuit.
Semaine prochaine 5e épisode: DELIVRANCE.
DE WEES
ie episode: DE INDRINGSTER
Aan de luist le Algiers, is Sakouniue zonder moeite in de schoone villa van Graaf de Realmonl gedrongen. Dank aan de papieren welke hij bezit, beeft hij spoedig den graaf er van overtuigd, dat Dolorès zijne dochter is. Nemorin is van zijnen kant te Marseille ontscheept. Hij ontmoet er Phra-sie, de meid van vader BouJot. Spoedig zijn zij vrienden, zoo zelfs, dat ze welhaast over trouwen spreken, s Avonds'trekt hij naar de herberg waar zij meid is, en verneemt er do tegenwoordigheid van een meisje welke voor de dochter van den herbergier doorgaat. Op de .beschrijving welke Phrasie er van geeft, herkent Nemorin spoedig zijne kleine beschermelinge. Hij denkt er dan ook aan, haar aanstonds Ie redden, maar vader Boulot komt juist de kamer binnen. De klienlen stellen zieh legen Nemorin, er ontstaal erne worsteling, en Phrasie en Nemorin kunnen zieh slechts met grooto moeite van ben losmaken, en, zich bij de band houdende vluchten zij in den nacht.
Aanslaande week 5e episode: \ LRLOSS1NG.
oo Ie l)oo allumeur
Vaudeville interprété par BISCOT
L'ORPHELIIME
4e épisode: L’INTRUSE
Grand film d’art en 6 parties Adaptation musicale spec, par Mr. IT. Ceulemans pour Soli, Chœur mixte, Grandes Orgues et Orchestre.
Propiiniii van 24 lot 20 M«liir
Séraphin of de goede gasaaosteker
Blijspel vertolkt door BTSCOT
IDE
4e episode:
DE INDRINGSTER
Groote kunstfilm in 6 deelen Bijzondere muziekale aanpassing door Mr. Ceulemans voor Soli, Gemengd koor, Groot Orgel err Orkest.
Les soli seront chantés par: Madame Clauwens MATTEESSEN I Monsieur
H. BLOCK Jos. Van Den
TOUTENEL
MELLAERTS
BROECK
Semaine prohaine à l’occasion du Nouvel-An Programme extraordinaire
L’HOMME ET JL A. JPOUEÉE
Comédie dramatique de Maurice Mariaud. interprétée par: Suzanne DELVE,
Irène WELLS et Mr. Tailler. — Film d’art Gaumont.
Prochainement le film sensationnel
t» LES HORS-LA-LOI
Grand drame en 6 parties interpiété pâr la célèbie actrice PRISCILLA DEAN
Adiipta'ion musicale du film
nun
Par Air. Henri Ckuj.emaks
Orchestre et Orgue
Chœur mixte
P ANIS ANGELTCL S ....
Solo
Chorale
Solo et Chœur
THAÏS (luédilalion) ....
A iolon solo: AL K. LVmgcmans TOT A PI LCHB A LS ....
Solo
ADAGIO de double, concerto Violon solo: Al. L. Dingcmans AL LI. Commissaris
Chorale
ANDANTE RELTGÎOSO....
Orgue et Orchestre
RLGTNA GOELI ....
Solo et Chœur mixte
Cello solo: AI. H, Ceulemans
Chœur mixte
DRAMA CHRISTI ....
Solo et Chœur mixte
SALVE It LG I N A ....
Chœur mixte
Al A RTL MADELEINE ....
Orchestre
MARCHE R ELI GILL SE ....
Oigne et Orchestre
Chœur mi.xle
Arcadelt
P. Benoit
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TE HUREN
amoureux de la nature, présentée avec sa splendeur, ses jeux de lumière et d’ombre, l’auteur vous révèle cette fois son réel talent dramatique.
L’abondance des idées de M. Guy de Fres-nay est remarquable et donne lieu à une richesse d'images très prenantes, qui ajoutent à l’intérêt de l’action.
Le drame se déroule au milieu de cette soli-
TE HUREN
Hier, nous admirions dans « L’Ami des Mon-agnes» les qualités de mesure et de goût, le sens de la lumière et de l’harmonie de celui jui la créa et présida à l’Interprétation de ette jolie production. Demain M. Guy de Tresuay nous présentera une autre œuvre: Les Ailes s’ouvrent » où se précise la manière le cet habile metteur en scène et scénariste. Un même temps que ses dons innés de poète
tude champêtre dans laquelle les personnages prennent plus de puissance, plus de relief. Les grands arbres sont des témoins muets, les rivières et les étangs des miroirs tranquilles qui reflètent les scènes les plus inattendues et qu’un faible zéphyr effacera rapidement. C’est dans cette retraite hospitalière que le marquis
son côté, aime Anne-Marie et fait comprendre au marquis qu’il serait heureux... mais celui-ci ne consentira jamais à une mésalliance. Un malentendu se crée alors entre les deux sœurs. Bérengère aime Fronsac et se croit aimée de lui, alors qu’il s’agit d’Anne-Marie qui, au contraire, s’éprend du Russe. Un soir, Anne-Marie
de Queyras, vit retiré. Egoïste, il cette vie avec ses deux filles Bérengère et Anne-Marie, natures passionnées que travaillent les désirs de leur âge1. Un seul homme a accès au manoir, c’est le docteur Fronsac qui multiplie ses visites beaucoup moins par intérêt professionnel que par désir de rencontrer Anne
dont il est sincèrement épris. Dans les environs, vient de s’installer un Russe, Tche-ronki, bellâtre séduisant et sans scrupules. Désireux de se créer des relations il espère, par l'intermédiaire de Fronsac, dont il a fait connaissance, pénétrer chez le marquis de Queyras, pour courtiser Anne-Marie. Fronsac de
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se rend chez Tcheronki pour lui donner certaines explications quand celui-ci, profitant de la situation, dépasse les limites permises. Anne-Marie voyant soudain à quel triste personnage elle a affaire veut s’échapper. Une lutte s’engage au cours de laquelle le Russe est tué. Revenue au château, elle met sa sœur au courant. Fronsac qui l’a rencontrée est également là. Dans son délire, Anne-Marie évoque son aventure tragique. Fronsac et Bérengère apprennent ainsi le drame. L’émotion du docteur est extrême. Il découvre à Bérengère le secret de son cœur. C’est au tour de celle-ci d’être anéantie. Elle avoue également son amour à Fronsac comme si son propre malheur pouvait le consoler. Après enquête chez le Russe, la police a trouvé une mante. Le juge d’instruction se rend au château pour arrêter la meurtrière. Bérengère qui n’attend plus de bonheur eu ce monde, se livre à la place de sa sœur. Jugée, elle est acquittée. Pendant l’audience, Anne-Marie est venue se déclarer coupable. On ne tiendra pas compte de sa déclaration. Bérengère épousera Fronsac et Anne-Marie entrera au couvent. .
Voilà donc un drame1, attachant à souhait. Mais ce qu’il faut dire aussi, et ce dont on ne peut se faire une idée qu’à l’écran, c’est la maîtrise avec laquelle les rôles principaux en sont tenus. Il y a cinq interprètes de premier plan, égaux en talent: Mlle Mady (Bérengère) joint à l’autorité que' lui avait donné de nombreuses créations précédentes, une force dramatique insoupçonnée; Mlle Marie-Louise
Fribe (Marie-Anne) joue avec un égal talent; le rôle de Tcheronki est tenu à la perfection par M. Georges Missirfo, tandis qu’on ne pourrait imaginer un docteur Fronsac plus naturel et plus sincère que celui incarné par M. André Roanne; citons enfin — last not least — M. Mauloy qui campe un vieux marquis de Queyras classique et pourtant très étudié.
Ce qui frappe aussi dans cette œuvre attachante, c’est d’abord la qualité parfaite de la photo et surtout les délicieux effets de pénombre obtenus par une technique raffinée.Citons, parmi les scènes les mieux tenues, celle qui nous montre le docteur suivant une silhouette de femme, à la brune; elle1 passe au bord de la rivière et y tombe. Fronsac la sauve. Tout cela se passe dans un crépuscule vaporeux et flou, suivant des nuances, à travers des touches de grand paysagiste. Disons aussi l’allure altière du castel provençal, vieille gentilhommière dressée au bout de l’allée d’arbres centenaires; puis enfin la clairière oû a lieu la conversation. entre Fronsac et Bérengère, où l’on voit à l’horizon les collines boisées encadrant la vue, et dressant leur chevelure de forêts entre la terre blonde et.le ciel intensément bleu.
Nous ne finirions pas de dire les beautés de ce film, qui à côté de ses attraits techni-ques, constitue vraiment une œuvre pleine d’attrait, un film qui ne peut manquer d’être très goûté du public. Aussi, souhaitons-nous bon succès à la Société des Films Artistiques, qui s’est acquis la "propriété de: « Les Ailes s’ouvrent ». X.
Heureusement qu’on rit de temps en temps au stu dio! Les acteurs «dans la grandecage de verre ou partis au loin pour tourner les « extérieurs » n’ont - ils pas besoin de se distraire parfois — aussi bien que les spectateurs,, devant la toile ennuis des répétitions, les lenteurs des mises en scène, els retards qui font commencer parfois à six heures du soir une prise de vues pour laquelle tout le monde était arrivé à trosi heures de l’après-midi... ou à neuf heures du matin.
Mais on rit parfois seulement après... quand l'incident est clos. Demandez plutôt à M. Bal-
Libeau (à droite) en conversation avec M. Jacquemin.
d’argent — .pour oublier les
Le fauve se précipite sur l’acteur et le flaire des pieds à la tête s notre comique n’en menait pas lar» ge. Heureusement que la panthère était apprivoisée. Baltus en fut quitte pour la peur. Mais ce fut une belle peur!
On en rit
beaucoup., après, et Baltus tout le premier: mais il avoua lui-même qu’il avait passé un mauvais quart d’heure!
Un directeur Joyeux.
— Gomment parveniez-vous, dans une scène d’émotion, à faire pleurer votre héroïne? demandait un visiteur du studio.
Notre populaire comique de revue jouait un jour au Karreveld, dans un film belge, avec la fameuse panthère qui tirait le canon. Les gardes civiques s’enfuient au coup de canon, mais Tun d’eux, (c’était Baltus) tombe et voyant arriver la panthère à sas trousses, a la présence d’esprit de faire le mort.
— Ohl c’est très simple, répondit-le cher: hier, je lui ai annoncé le taux du nouvel impôt sur le revenu: je lui ai calculé son chiffre pour cette année, et son émotion n’a pas été feinte, je vous assure! Comme on tournait une scène à émotions fartes; c’est le film qui a profité des iarmes sincères de l’étoile!
Les bandits au ciné.
Le plus célèbre dévaliseur de trains d’Amé ique, Al Jennings, après avoir renoncé à sa ternie vie d’aventurier et s’êtrs mis en règle avec
lajusticedesonpays, avait accepté de reconstituer pour une compagnie de cinéma, ses plus sensationnels exploits. A la tête de sa bande, il arrêtait un train à un lieu fixé d’avance. Mais quand le convoi approchait de l’endroit, et avant le signal convenu, le chauffeur ou le mécanicien — ou les deux à la fois — penchaient curieusement la tête en dehors pour ne rien perdre du spectacle pittoresque qui allait se dér ouler ...et il fallait recommencer la scène! Puis, quand les fermiers voisins eurent vent de la chose, ils accoururent — oh! les curieux — pendant les prises de vues! et il fallut toute la bande des «outlaws» pour tenir écartés ces intrus qui ne faisaient pas partie du programme! Quand le
AL JENNINGS,
1# célèbre dévaliseur de trains américains qui «tourne » maintenant pour le cinéma.
moment de l’action fut venu, le chauffeur, au lieu de lever les mains — hands up! — comrtie il lui avait indiqué aux répétitions, envoie à terre d’un coup de poing le bandit qui le menaçait de son Colt 45! Après bien des essais et des reprises, la scène fut tournée tout de même, et Al Jennings arrêta le train — après quoi il dévalisa consciencieusement, revolver au poing, comme il l’avait fait tant de fois dans sa vie, les infortunés voyageurs.
Mais cette fois c’était pour le cinéma!
Le chapeau de Libeau.
On tournait à Boitsfort, dans un parc dont la grille était restée ouverte;. Pendant une prise de vues, une dame du voisinage apparut à la grille, un chapeau d’homme à la main... celui de Libeau, qu’un chien, qui s’était introduit subrepticement et '.nonobstant dans le parc, comme dirait le gendarme, avait dérobé, pour faire une farce sans doute, pendant la répétition.
Et notre auteur-acteur national fut enchanté de rentrer en possession de son précieux couvre-chef, subtilisé par un chien qui n’était même pas prestidigitateur, mais qui aurait aussi fait son petit bonhomme; de chemin au théâtre!
Et les prises de vues!
Ah! les prises de vues! Quelles diplomaties pour obtenir les autorisations nécessaires
Les Jolies Modes
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J. FELIX, 20, iue Albert de Latour, Bruxelles
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Dit blad verschijnt in de Vlaamsche taal onder den titel van De Nieuwste Modes van Parijs.
pour les extérieurs! A quels démêlés parfois, avec la police, n’est-on pas exposé. Dern-ère-rnent, en France, la gendarmerie arrêtait un chemineau qui venait de s’installer au volant d’une luxueuse automobile arrêtée devant la grille d’un château. Il fallut un tas d’explications pour faire délivrer notre compatriote Mathot — car c’était lui, le chemineau! —> venu avec son directeur, à la recherche d’un décor pour un « extérieur » de l'empereur des Pauvres!
SMILE.
— Que veux-tu faire plus tard, mon petit ami V
Du Cinéma... l'écran c’estMe l’argent!
. . et puis, vous êtes délicieusement photogénique!...
(Le Courrier Cinématographique.)
Le Cinéma, Maître du Monde
Sous ce titre,. notre sympathique confrère « Le Cinéma Belge.» a publié il y a quelques semaines quelques chiffres intéressants, ayant trait à l'extension prise par le cinéma dans les différentes parties du monde.
Félicitant l’intéressante revue qui nous permet d’intéresser nos lecteurs aux progrès de l’art de l’écran dans le monde-, nous faisons suivre ici les renseignements procurés par « Le Cinéma Belge ».
Afin d’assurer la répartition judicieuse et fructueuse des films et de satisfaire aux demandes sans cesse croissantes, des sociétés spéciales ont dû être créées en Mandchourie et en Corée, à l’instar de celles existant déjà à Shanghaï et à Bangkok et qui assurent la répartition du film dans toute la Chine et au Siam.
Dans la ville hindoue de Dairen, on vient d’inaugurer trois nouveaux cinémas avec chacun 1,200 places assises; un quatrième cinéma, tout aussi grand, est sur le point d’ouvrir. Les prix des places varient entre 1 shilling et 6 pence. On y projette, devant des salles toujours combles des dTames et des petites comédies humoristiques:
Dans le seul district de Tokio,, on compte 500 cinémas! Tous les genres y obtiennent un égal succès. Mais il est interdit d’y projeter des films bolcheviks ou révolutionnaires...
Hongkok, une petite ville, possède six grands cinémas de 500 places chacun; le prix d’entrée varie entre 10 cents (fr. 0.50) et un dollar. Tous font de bonnes affaires; les films américains sont préférés.
Si nous passons à la Cochinchine française, nous trouvons tout de suite le cinéma handicapé; Saigon n’a que deux cinémas de 700 et
900 places, et dans toute la province de Saigon, les cinémas sont au nombre de douze, en tout et pour tout, avec un maximum de 200 à 400 places.
Changement à vue, au Siam. La capitale compte quatre grands cinémas de 600 à 1,000 places, aux prix variant entre 6 pence et 4 shillings; ils sont toujours pleins. Les films américains y prédominent.
Il y a treize cinémas à Shanghaï, avec 600 et 700 places assises, à Tien-Tsin huit cinémas, avec 500 et 1,400 places; on compte quatorze cinémas à Pékin, pguvant accueillir de 300 à 800 personnes.
Si nous nous reportons aux statistiques relatives aux autres pays exotiques, — Afrique, Australie, Nouvelle-Zélande, etc. — nous constatons le même développement merveilleux du Cinéma.
Or, quoiqu’en puissent dire les détracteurs de la cinématographie, le film constitue un facteur tout puissant de civilisation. Il familiarise les peuplades arriérées avec les mœurs et les coutumes des pays civilisés, — et quoique l’on ne puisse pas dire que tout est toujours pour le mieux chez nous, — il n’en reste pas moins acquis que le cinéma fait œuvre d’éducateur et qu’il constitue un incomparable agent de propagande pour renseignement des masses dans tous les pays du monde.
Stanley et Livingstone à l’écran
L’Univereal-Film C°, de New-York, a l’intention de reproduire par le film les expéditions de Stanley et Livingstone en Afrique Centrale. Voilà une nouvelle qui intéressera le public belge, friand de relire l’histoire de ces hommes qui aidèrent à poser les bases de notre puissance coloniale.
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Quelle que soit la saison ou le goût du jour, le tailleur reste le grand favori. Il est vrai que rien n’est joli et désinvolte d’allure comme un costume de belle coupe et de teinte recherchée. Encore faut-il savoir choisir dans le fatras des formes, des étoffes et des couleurs. Qu’il nous soit permis d’aider nos coquettes à fixer leur goût par la présentation de ces quelques modèles, glanés parmi les pages du bel album « L’Elégante *.
Le premier est une robe tailleur faite de kashadrap rouille et dont la ceinture, les côtés, le tour de jupe et les manches se rc lussent de claires broderies. Le second, un costume ei rogne gris sombre, à jaquette ample et jupe à plis, pré-
sente en guise de garniture, des piqûres en séries et des rangées de boutons. Le troisième modèle, enfin, emprunte son charme à i’emplol heureux de deux tissus, velours uni et velours écossais, si l’on veut: du premier sera fait le corps de ia jaquette; le second formera la robe droite, et servira à garnir le col, le bas des manches et de la jaquette Ces trois figurines, reproductions exactes des modèles des grands couturiers parisiens, sont extraites de l’Album de Modes « L’Elégante », vendu partout en Belgique au prix de 3 francs.