Source: FelixArchief no. 1968#307
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Notre Vedette B1SCOT
Georges Biscot est à l'heure actuelle Tun tourne soin premier film avec Dranem, s’es-de nos meilleurs: eomiques.de cinéma et l’un saie dans quelques chansons filmées, -mais des plus aimés de la foule. Ce pur Gavroche c’est aux Etablissements Gaumont que Louis dégage de toute sa personne agile une drôlerie Feuillade devait lui permettre, comme à tant
d’autres, de donner la mesure de son talent. Le rôle de Placide dans « Tih Miinh », valait
sympathique qui dès le premier contact met les salles en bonne humeur.
D’abord comique de café-concert, il fait la conquête dés faubourgs. En 1904, Bobina-Mu-sic-Hall le volt débuter et accueille avec faveur ses premières chansons. Puis l'Européen et l’Etoile Palace l’applaudissent.
Enfin, le boulevard fait fête à. ce gamin de Paris: l'Olympia, les Ambassadeurs, lés Folies-Bergère, où il joue plusieurs revues, « La Revue Galante », « Jusqu’au Bout », «te., le consacrent vedette parisienne. à Biscot un succès présent à toutes les mé-
La tournée Mathonnet l’emmène en Belgique moires. Celui de Biscotin dans « Barrabas » où toutes les grandes villes sont les étapes semble’ devoir le dépasser encore, d’un succès qui devient à Liège un véritable ’ Ce que le public ignore, c’est que cet enfant triomphe gâté des foules est aussi sympathique à la
Le cin.éifl’a devait attirer ce fantaisiste. Il ville que sur les planches, ou à l’écran, et
(fu a" t'alt‘comme au cinéma, Biseot ne compte que des amis.
Aussi chacun se rójou, ira-t-i! de la pro cl vaine parution du grand ciné-roinan « 1.Orpheline » stu les écrans belges; cette dernière-œuvre de M. Louis Feuillade, «ni maître dans l’art cinematographic) ne, nous réserve la surprise de re-1 oir un Biscot plein d'humour, à côté des Saitidra Miiuwaiioff. Michel. Herrmann, Matin', Hollette, Blanche Monte!, et autres artistes dont la vogue égale le talent.
Nous' renvoyons le lecteur pour des considérations, le scénario et la série de belles photo» ayant trait à quelques passages les plus intéressants de cette production, aux, pages 7, 8 et 9 du présent numéro de « Ciné-Revue ». M.
ON TOURNE!
Le travail du metteur en scène
Le metteur en scène, c’est le génie du cinéma. Le scénario dg l’auteur se borne à indiquer, en quelques larges traits, l'essentiel de 1 action, l’intrigue, là trouvaille comique ou dramatique, l’idée, que l’on achète en achetant le scénario, et qui se paye, généralement, en France, de mille à cinq mille francs.
C’est alors, que commence le travail du metteur en. scène. Quand le scénario n’est pas, comme cela arrive souvent, écrit spécialement pour une vedette, le metteur en scène doit chercher les acteurs et les actrices capables d’incarner au mieux les personnages. Il découpe le scénario en autant de scènes qu’il est nécessaire pour suivre Faction pas à pas, pour la mettre en valeur, non seulement par la mimique, mais par ce qui fait, en propre, la beauté de. l’art cinégraphique: les gradations de lumière, les antithèses de clair et d’obscur, les mille ressources offertes par la photographie. Ces scones sont numérotées. Il faut, pour chacune d’elles, indiquer les décors, les
accessoires à sortir du magasin à louer, à acheter au besoin, les vedettes à convoquer, les comparses à engager au cachet. Ce travail terminé, le scénario du début, qui tenait en quelques pages, est devenu .un volume compact, qui servira d’aide-mémoire au cours de la représentation unique, qui dure: souvent des mois, et que se transporte, au gré de Faction, du théâtre, ou «studio» dans les décors les plus variés, château, ferme, «plein air ».Pour établir ce plan, le scénariste a tenu compte, non seulement de l’effet artistique à atteindre, mais des économies qui s’imposent, aujourd’hui surtout où le cinéma se débat contre les pires difficultés matérielles.
Au Studio
Mais voici que l’action s’engage. Pour les scènes d’intérieur, on utilise, autant que possible, le studio. Celui-ci est u.u vaste hall, en fièrement en verre, afin que la lumière y puisse pénétrée à grands flots. Il contient jusqu’à six et huit scènes, pourvues, toutes, d’une machinerie semblable a. celle d’une scène ordinaire. Plusieurs fragments d’un même scénario, ou même plusieurs scénarios pourront être filmés, ainsi, simultanément.
Mais dans quel ordre joue-t-on? Pas dans l’ordre logique. Pour cette représentation à laquelle le public n’assiste pas, et dont, on pourra, tout à l’heure, ajuster les scènes comme on voudra, on suit un ordre nouveau, dont le profane ne se doute pas. J’ai dit que le scénariste avait numéroté ses scènes. Pourquoi? Parce que, pour éviter tous les frais inutiles, i! ne fera pas planter deux fois le même décor, il ne convoquera les vedettes, les comparses, que le plus petit nombre possible de fois. Il fera donc jouer, successivement, toutes les scènes qui se déroulent devant les mêmes toiles, dans la même atmosphère, avec les mêmes acteurs sans souci de la suite de Faction. En d’autres termes, il tournera, par » exemple, non les scènes 1,2,
3, 4,5, et ainsi de suite, mais
les scènes 1, C 20, 53, etc. Le numéro de la scène est filmé en même temps qu’elle. En découpant le film, on remettra tout à sa place. Cette particularité stupéfie le spectateur qui suit une pièce au studio. Elle rend d’autant plus ardu le jeu des protagonistes, qui, privés de la suggestion que leur offre la suite des paroles, au théâtre, doivent encore pouvoir, instantanément, l’espace de quelques secondes, adopter la mimique et les jeux de physionomie commandés par n’importe quel passage de Faction.
La scène est toujours très courte. La grande vertu du ciné, en effet, c’est sa mobilité extrême, c’est qu'il peut nous transporter, presque
Le Studio Pathé, â Montreuil sous-Bois, pre« Paris.
des.
simultanément, dans les endroits les plus divers. Et c’est, par là qu’il s’avère comme, Fart, le plus adéquat à notre vie frénétique.
Flanqué de son opérateur, à qui ii indique, au passage, les numéros des scènes, le scénariste commande à tous et veille sur tout. Il indique ou rappelle à chacun le rôle qu’il devra tenir, à cet instant précis. Il fait répéter une fois, deux fois, autant de fois qu’il le faut. Puis il commande la lumière, Des lampes à arc ou des tubes. de mercure, dont la puissance peut aller jusqu’à 60,000 bougies, mondent la scène d’une lumière aveuglante. Et brusquement:
— On tourne!
C’est alors qu’il faut voir le scénariste. Il scrute les moindre détails de faction, interpelle les uns et les autres, s’applique à découvrir ce qui pourrait distraire, dérouter l’attention du public. Cela dure quelques secon-trois ou quatre minutes au plus.
— Stop!
Le numéro de la scène est filmé. Instantanément, on passe à un autre, qui change les rôles du tout au tout.
C’est sur le metteur en scène, en somme, que tout repose. C'est lui qui comprime les dépenses d’um film. Il en assure le succès, en fait, si possible, une œuvre d’art. Et pourtant, cet homme’ n’est pas payé. Si certains scénaristes américains touchent des sommes quelquefois énormes, il n’en est pas de même en France, où ils gagnent, en moyenne, deux mille francs par mois...
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Voici une des plus intéressantes figures dé la jeunesse déjà glorieuse de l’art muet. Les dons physiques et les qualités d’e x p r e s s i o n de J a q u e-C a t e 1 a i n l’avaient dès 1917, alors que, réformé temporairement, il avait dessein àè tourner son activité vers le cinématographe, fait remarquer par M. Marcel l’Herbier, poète d’avant-garde, qui commençait lui-même à apporter au ciné les ressources d' son talent;t de son goût de l’innovation.
Jaqse-Catelain, qui jusqu’alors s’était voué avec un certain succès à l’art picturesque, débuta à l’écran et se voua définitivement à l’art cinégraphiquet.
Il interpréta Rose-France, le premier film composé et mis en scène par Marcel L’Herbier; puis, le Bercail, d’après Bernstein, réalisé aux studios Gaumont; c’est ensuite Le Carnaval des Vérités, qu’il tourne en compagnie de Suzanne Desprès et de Paul Capellani; L’Homme du Large, film remarquable, dans
lequel Jaque - Gate-lain remporte un éclatantsuccès. Puis, c’est un « instantané dramatique » de Marcel L’Herbier: ProméthéeBaDquier. Enfin, c’est l’admirable El Dorado, de Marcel • L’Herbier, dans lequel Jaque-Catelain ayant à incarner le personnage d’un jeune peintre suédois se classe définitivement au premier rang des interprètes cinématographiques.
Entretemps, Jaque-Catelain a trouvé le loisir de prendre part à des matinées littéraires; il fait plusieurs portraits, fait paraître quelques poèmeis, divers articles. Il fait, en outre, les maquettes de certains décors destinés aux différents films qu’il interprète.
« Ciné-Revue » se proposant de présenter bientôt à ses lecteurs une très intéressante production où un rôle de premier plan a été confié à Jaque Catelain, a tenu à faire tout d’abord connaître au public belge, cette jeune gloire de l’écran français. M.
Films documentaires
d’un nouveau genre.
Allons-nous voir enfin le documentaire réalisé d’une façon intéressante et originale? Peut-être. Maurice Challiot, le metteur en scène de Natura film, et notre excellent confrère Boisyvon ont imaginé de commencer une série qu’ils appellent « Les documentaires vivants » et avec laquelle ils vont tenter d’introduire dans le documentaire une
action toujours adaptée au décor ou de reconstituer la vie de personnages types comme « le camelot », « le rôdeur », « le marinier de la Seine », « le marchand de quatre-saisons », etc., qui peuvent évidemment prêter à des réalisations extrêmement pittoresques.
La série est tournée par André Bayard qui prit les A travers la France et Bader y apporte son flair de régisseur qui sait trouver n’importe quoi, n’importe où, n’importe comment.
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LE PAON BLANC
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La petite Marylowna, qui n’a jamais connu ses parents, a été élevée par des Bohémiens. Un jour passe près, du camp des nomades, un vieux musicien ambulant, qui se seul ému de pitié en voyant les mauvais traîlem+Mds auxquels la pauvre petite est hi hut. Il la prend avec lui, sans que personne s'y oppose. Cependant le jeune Cùîupan, le seul dans la troupe qui ait montré quelqu'attaclie-menl à Marylowna, la suil, décidé .à partager son sort.
Le vieillard vient .à mourir; Marylowna est seule au monde; mais Ozupan esl là pour la prendre sous sa protection. Son violon leur assure le. pain quotidien à tous deux. Ils arrivent ainsi au faubourg d'une grande ville où le talent de virtuose du jeune musicien cl la beauté de Marylowna attirent l’allention de l'entrepreneur de spectacles Navradil. Celui-ci leur offre un engagement dans un petit théâtre de. Variétés. Marylowna danse aux airs entraînants de Ozupan ci obtient un gros succès. Czupan aime Marylowna et espère qu'elle sera un jour sa femme.
Mais le sort en décide autrement. Lord Cross-field visile le théâtre el remarque Marylowna. Il prend pitié de la pauvre fille, qu’il voit entourée de dangers dans ce milieu vulgaire et se décide à lui assurer une existence meilleure. Marylowna s en va avec lui, au grand chagrin de Czupan qui cependant sacrifie ses propres sentiments au bonheur de celle qu’il aime.
Des années passent el la petile fille du camp des bohémiens est devenue une demoiselle aux allures distinguées; sa beauté n’a pas manqué d'impressionner le Lord, son protecteur, qui se décide à la prendre pour épouse. Le passé semble bien loin; Czupan lui-même est oublié.
Cependant il y a des ombres au bonheur de Marylowna. Mlle s'aperçoit tous les jours comment Lord Crossfield cherche à cacher les obscures origines de sa femme. Son mari lui propose un voyage prolongé à l’étranger. A la terrasse d'un hôtel, Marylowna reconnaît le chef d'orchestre;... c’est Czupan! Elle se montre toute joyeuse de cette rencontre, à Ici point que l'assistance le remarque. Lord Crossfield lui fait des reproches à propos de sa conduite qu’il juge malséante; mais Marylowna ne veut se plier plus longtemps à!’cliquette d’un-monde qui ne sera jamais complètement le sjen.: Elle veut reconquérir sa liberté et elle quitte le Lord. Cependant Czupan s'est fait illusion en croyant qu elle viendrait à lui. Elle veut être seule, ne rien devoir désormais qu a elle-mê-
Programme ilil Programma van i OMcrtoUMiilirr 'i-
Qauoi ont* Journal ( ' ( laumont- Week blad
Un honnête voleur Comédie en 5 parties Een eerlijke dief Tooneelspel in 5 deelen
Le Faon Blanc De Witte Pauw
Grand drame en 6 parties interprété par Marguerite Hegesa Groot drama in 6 deelen vertolkt door Marguerite Hegesa
+ Semaine prochaine: Fanny Ward et Sessue Hayakawa dans « runranuni
Aanstaande week: Fanny Ward en Sessite Hayakawa in « MISDAAD 144 44444444444444
DE WITTE PAUW
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Nous la retrouvons dans la célèbre danseuse Marylowna, qui ravit chaque jour un oublie nombreux et distingué dans sa création, le ballet du « Paon Blanc a.
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Etant un jour dans sa loge, Marylowna reçoit une lettre de Lord Crossfield, son mari qu’elle a abandonné, la suppliant de revenir à lui. Une lumière à sa.fenêtre dira au Lord qu elle consent à le revoir. Marylowna est profondément touchée de celte démarche do son mari; elle veut se rendre à son appel. Mais à ce moment même, Czupan se présente devant elle. 11 a suivi l’objet de ses désirs définis des années; il veut qu’elle soit à lui. Mais elle ne,'peul lui donner que sa gratitude, car sou amour, elle s’eu rend compte en ce moment, appartient à Lórd Crossfield. Czupan veut obtenir de force ce qu'elle ne peut lui donner. Elle saisit un revolver, dans l’intention d’effrayer l’effréné, non de le blesser. Mais elle presse la détente sans s'en rendre compte et Czupan tombe à ses pieds. Dans sa.désolation, Marylowna se jolie sur le cadavre et n’aperçoit pas qu elle renverse une bougie qui communique le feu aux tapisseries de la chambre. Le feu se répand avec une rapidité foudroyante. Marylowna ne peul s'échapper et tombe victime de l’incendie. Lord Crossfield voit la lumière qu’il attend à la fenêtre. Il accourt vers un bonheur nouveau mais se trduve devant... un cer-ceu i 1.
De kleine Marylowna, wier ouders onbekend, groeit op temidden der Bohemers. Zekeren dag verlaat hel kind het kamp der foorreizigers en wordt uit medelijden opgenomen door Norbert, çen oud muzikant. Geen mensch verzet zich tegen naar vertrek; alleen de jonge Czupan, die zich mijner voor Marylowna voelde aangetrokken, volgt haar, vastbesloten haar lot te deelen.
floor het afsterven van Norbert staat Marylow-ha thans alleen op de wereld; doch gelukkig is Czupan daar om haai te beschermen. Zijne viool-zal hun beider bestaan verzekeren. Aangekomen op de uitwijk eener groole stad trekt het talent van Czupan en de schoonheid van Marylowna. de aandacht van Navradil, de baas uit bet kleine va-tiélé-thealer « De Gulden Bol ». De boheemsche dansen uitgevo'rd door 'Marylowna met begeleiding van Czupan, bekomen een ongemeenon bij-yal: hel geluk schijnt beiden eenigszins toe te lachen, daar Czupan innig Marylowna bemint en hoopl haar eenmaal tot vrouw te hebben.
Doch het toéval heeft anders over hun beider lot Beslist. Op zekeren avond bezoek! Lord Crossfield
het kleine varióté-thealer en Marylowna wordt door hem bijzonder opgemerkl. Vol belangstelling tegenover de kleine boheemsler en bekommerd over haar lot in dit gevaarlijk midden, besluit hij het kind aan te (rekken en deszelfs toekomst te verzekeren.
laren zijn voorbijgegaan en het kleine boheemsche meisje is thans, dank zij Lord Crossfield eene voorname juffer geworden.
Haar innemend karakter en hare betooverende schoonheid overweldigen het hart van haren beschermer zoodanig, dat Lord Crossfield besluit Marylowna te huwen. — Hel verleden is voorbij; zelfs Czupan is vergeten!
Ondanks de rijkdom die Marylowna omringt is haar geluk niet volkomen, aangezien zij meermaals meent opgemerkt te hebben, dal haar edele gemaal zich over hare nederige afkomst rnoet beschamen. Haar echtgenoot steil haar eene lange reis voor in hel buitenland. Gezeten aan het terras van -eene der voornaamste hotels, bemerkt Marylowna een orkestmeester;... het is Czupan! Deze ontmoeting verheugt haar zoo zeer dat zij moeilijk hare vreugde kan bedwingen', hetwelk door hare statigs omgeving met een zeker misprijzen wordt opgemerkt lot groote ergernis van Lord Crossfield, die haar hierover zachl berispt. Thans gevoelt zij meer dan ooit dat zij nie! l'huis hoort in de hooge wereld; ondanks hare liefde en dankbaarheid voor haren echtgenoot wil zij noch-thaiis hare vrijheid heroveren en verlaat Lord Crossfield.
Lenigen lijd nadien vinden wij Marylowna, weder, eiken avond gevierd en bewonderd door een voornaam on uitgelezen publiek, als eene beloonde danseres in hare eigene schepping van. een ballet « De Witte Pauw »...
Zekeren dag bevindt zich ook Lord Crossfield Aussehen de toeschouwers. Nog immer bemint hij zijne vrouw zooals vroeger. Hij laat een brief bestellen, zijne vrouw verzoekende terug tol hem te komen. Indien zij toestem! moot zij mei een licht aan het venster barer kleedkamer een sein géven. Marylowna gevoelt thans meer dan ooit dat zij oprecht Lord Crossfield bemint; getroffen door zijn grootmoedig gebaar will zij toestemmen, wanneer plotseling Czupan voor haar opdaagt. Ms een nunsclielijk wrak. de ellende ten prooi, wil hij het voorwerp zijner liefde, dat hij immer vruchteloos heefl nagejaagt, toch éénmaal bezitten. Met afgrijzen verstoot Marylowna zijn verzoek: Ion einde hem op afstand te honden, bedreigt zij hem mei haar revolver;... doch bel schol gaal af en Czupan slori dood voor hare voeten. Waanzinnig van angst en smart valt zij op het kille lijk; door hare beweging smijt zij eene
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MELKMARKT 10-12
Dans une précédente chronique, notre collaborateur M. Guillaume d'Anvers s’est plu à énumérer les qualités qui distinguent la'tech-miqve du maître *ès choses cinématographiques, Louis Feuillade. Les points essentiels: une
action intéresante d’un bout à l’autre, avec un dénouement satisfaisant la morale — un. faisceau d’excellents artistes dont les qualités se complètent — urne impeccable technique de metteur en scène, graduant les effets — enfin,
.GARAMDET
une photo impeccable. Tout cela se retrouve dans la dernière œuvre que nous pré sente la marque française Gaumont, une des plus anciennes, comme on sait, et des plus célèbres du monde.
C’est avec un réel plaisir visuel et une curiosité sans cesse en éveil qui se dérouleront sons forme de film, devant les yeux du spectateur, les attachantes pages du grand ciné-roman «L’Orpheline», oh l’auteur, avec sa maîtrise habituelle rappelle les jolies
évocations d’Orient. A des scènes émotionnantes, remplies d’imprévu, succède le joyeux humour de Biscot; et vous verrez aussi ces favoris du public de cinéma: Sandra Miios-vanoff, Michel Hermann, Mathé, Rol lette. Blanche Montel et d’autres encore, dont le talent est toujours aussi séduisant.
Voici d’ailleurs, en fort raccourci, le scénario de cette attachante production:
En 1903, à Alger, le capitaine de Réalmont fait la connaissance de la ctf”*' Nadia, qui
habite la villa Tanit en compagnie de Bakounine. Leurs amours ne sont que de_courte durée. Le capitaine, se croyant trompé, envoie à la comtesse une lettre dans laquelle il lui dit qu’il part et ne la reverra; jamais.
L’action se poursuit sur l’écran, dix-huit ans après le prologue. Nous retrouvons' Némorin, l’éx-ordonnianoe du capitaine et tenancier d’un café à Biskra. Sa femme Doîorès voulant le tromper avec Don Esteban, il se jette à la. gorge de l’infidèle -et s’enfuit, croyant l’avoir tuée. Se réfugiant chez Nadia, celle-ci le prie de prendre sous sa protection la petite Jeanne, née de ses rapports avec le capitaine de Réalmont.
Nous assistons alors pendant des épisodes" pleins- d'imprévu et d’émouvantes péripéties, qux effort de Bakounine, aidé de Don Esteban et de Dolores, pour gagner la confiance du capitaine • de Réalmont, lui présenter Dolores comme sa. fille, et profiter de sa crédulité pour exploiter financièrement l’ancien officier. En-tretemps, Jeanne, sa vraie fille, en butte aux machiavéliques combinaisons des drôles, vit une vie de malheurs, tandis que, le vaillam Nemorin tente en vain de veiller sur celle qu’il a promis de protéger.
Disons, d’ailleurs, que le 12e épisode nous apporte enfin la solution du drame, que les tentatives de corruption et d’indélicatesse de Esteban et de sa bande sont mises a néant, et qu’il nous est donné d’assister à la réunion de Jeanne avec son père, tandis que deux mariages en perspective scellent par l’amour l’amitié née des dangers et de péripéties supportées en commun.
EM IX.
• Ceci il est pas une histoire — e est un arc~en-ciel — né du sourire ensoleillé d une fillette riant à travers ses larmes — e est une fantaisie eonilmiée de sourires déniant, d espoirs et de |oies.
Mary Pickford dans “Pollyanna ’’
Voici une seconde production, née du savoir faire des « United Artiste », conjuration artistique qui compte dans ses rangs quatre des plus grands cinématographistes du monde: Charlie Chaplin, Mary Pickford, Douglas Fairbanks, David Griffith. Ce quatuor (les Bigs-Four, comme on dit à Los Angeles, la capitale du Film) quand ils unissent leurs efforts, doi-, vent certes fournir du bon travail, de quoi enthousiasmer les plus sceptiques.
Ce résultat sera sûrement atteint, par la présentation de l’œuvre nouvelle « Pollyanna », film des plus émouvant en même temps que simple, naturel et vrai. Comme le disait le chroniqueur de la Cinématographie Française, revenant de la vision, « ceci n’est pas une histoire, c’est un arc-en-ciel, né du sourire ensoleillé d’une fillette riant à travers ses larmes c’est une fantaisie combinée de -sourires d’enfant, d’espoir et de. joie ».
Voici le scénario de « Piliyauna »:
La petite Pollyanna, élevée à la dure école du malheur, possède une philosophie à elle, qu’elle a héritée de son père, le pasteur. Elle voit la vie à travers un voile d’espoir et de résignation; elle sait «jouer au contentement» et l’illusion du bonheur fait bientôt naître chez elle, comme aussi chez les autres — les plus tristes fronts, les plus souillés peut-être —- le bonheur désiré.
Pourtant, elle a’ura fort, à faire qqamd, après la mort de son papa, sa tante Polly, physionomie typique de vieille bigote grincheuse, l’aura adoptée. Qu’importe, si l'entourage nouveau manque de gaîté, elle les forcera bien tous, petit, à. petit, à « jouer au contentement ». C’est d’abord une vieille femme malade, puis un aveugle musicien, enfin un petit boy trouvé un
jour sur un tas de foin, qui sont gagnés à son entraînante philosophie. Pollyanna parviendra même à imposer à tante Polly la présence de son petit ami Jimmy; elle déride le morose M. Pendleton, et amène parfois un sourire sur la lèvre sèche de tante Polly. Le bon coeur de l’espiègle égale sa gaîté: un jour, voulant sauver un bébé des roues d’une auto, c'est elle qui r«t écrasée par le lourd véhicule qui lui passe pur les jambes. Voilà notre petite bienfaitrice ÇJoUée au lit pour longtemps, et sains doute paralysée pour toujours. Plus jamais ses petits pieds agiles ne sautilleront sur le chemin...
A la suite de cet événement, les yeux de tante Polly s’ouvrent enfin, elle comprend c-t regrette — oh! combien! — d’avoir été injuste et dure envers i'enfant. Au chevet de la petite malade, tante Polly devient la bonté même, car la signification du «jeu du contentement» s’est révélée à elle d’une façon saisissante.
Elle appelle au chevet de l’enfant un grand spécialiste, qui affirme qu’il n’y a. aucun espoir de guérison. Pollyanna insiste pour que le Dr Chilton vienne là voir, car, dit-elle, « H
peut me sauver!» Enfin,! après bien des supplications, l’affection nouvelle que tante Polly éprouve pour sa petite nièce triomphe de sa fierté, elle permet à celui qui, autrefois, fut son fiancé, de franchir le seuil de sa demeure dans Je but de soigner l'enfant.
Et la foi de la petite est justifiée!... Pollyan-na va tenter la grande épreuve de son premier pas... Quelle angoisse! La voici qui se lève à l aide de béquilles. Tante Pojly, Nancy, le IT Chilton. M. Pendleton et Jimmie (qui; di-sons-le, a été adopté par Pendleton, pour faire une surprise à Pollyanna) assistenl anxieux aux efforts que fait l’enfant pour marcher sans soutien. Ses muscles sont faibles et tremblants, mais son énergie est sublime, elle parvient enfin à traverser le salon avant de se jeter dans les bras de sa tante... Un cri de joie s’élève de toutes les poitrines!.. Elle est sauvée!
L’esprit de contentement revient djfins la demeure de tante Polly. T.e roman commencé dans sa jeunesse, renaît, elle et le IT Chilton oublient le passé et les années perdues par leur stupide entêtement.
Avec le temps Pollyanna se remet peu à peu. A sa première sortie, elle rencontre Jimmie qui lui annonce qu’il grandit très vite, que dans cinq ans à peine il sera obligé de1 se raser et que, peu après, il épousera, quand il sera conducteur de tramways, c'est-à-dire un homme très riche, sa Pollyanna qu’il adore!
Pollyanna se voit en rêve, tous ses enfants
et elle-même allant se promener pour rien, chaque dimanche, sous la conduite prudente de Jimmy, leur père et époux, dans un beau tramway tout neuf qui ne roulera que pour eux.
:Voir ce film, c’est être soi-même sous l’in-11uenoe de l’esprit de contentement; c’est se sentir plus simple, plus' sincère, et partant meilleur. Il faudrait beaucoup de petites Pol-iaynna dans notre humanité hésitante.et triste, qui va vers l’inconnu dams la douleur. Donnez nous de petites Pollyanna, domnez-nous'Surtout encore la grande joie, pleine de sereine quiétude, de voir sur l’écran la mignonne à l'invincible sourire, Mary Bickford, dont nous sommes tous « toqués ». MAltN'Jv
Impressions d'un spectateur après la uision de “ Pollyanna „
Autant le confesser. C’est le secret de Polichinelle. Déjà plusieurs le savent, ma femme le sait .
Je suis amoureux. Je suis tombé amoureux l’autre soir. C’était au cinéma. Une artiste m’a pris corps et âme. Ce fut le coup de foudre. An moment même où elle est entrée en scène, mon cœur s’est arrêté de battre; puis il a repris d’un bond... Elle s’est emparée de mes sentiments et les a torturés.
Amoureux de qui, dites-vous? mais de Pollyanna, naturellement, c’est une mignonne et adorable
UNION
CINÉMATOGRAPHIQUE
BELGE
de façon très personnelle le rôle de la « petite chanteuse de rues »; rappelons, pour fixer les souvenirs, que, la distribution de la production mentionnait alors la gracieuse artiste sous le nom de Fernande Servamme; leis nombreux spectateurs et directeurs de cinés qui. assistèrent à la vision de cette bonne production ibelge, se souviendront de la maîtrise et du charme réel avec lesquels Mlle Fernande Van Reck incarna le rôle très intéressant et très délicat de la petite chanteuse.
La dernière séance du Comité pr vois aire a été tenue mardi dernier 11 courant, à l’Hôtel Scheers, sous la présidence de M. A. Strony.
Etaient présents: MM. Henri Dirks, Remy Geerts, Bonmameaux, Deprez, J os. Spanoghe, J. ( Dodart, G. Donckele, Degraeve, Léopold Thien-pont, Huart et Clément Wildiers.
MM. Guérin, Couthier, R. Serruys et De Jaegher s’étalent fait excuser.
M. Remy Geerts donne lecture des derniers articles des statuts adoptés à la séance précédente. Il y est apporté une légère modification après discussion.
M. Henry Dicks offre d’imprimer le projet des statuts pour pouvoir en envoyer un exemplaire à tous les délégués.
'M. lé Président Strony remercie chaleureusement M. Dirks de son- offre. L'envoi des statuts à tous les délégués facilitera beaucoup la besogne. Continuant dans un autre ordre d’idées, M. le président engage les délégués de commencer la propagande pour l’Union dans leurs groupement respectifs.
L’assemblée générale est fixée au mardi 8 novembre, à 10 heures du matin, dans un /ocal à désigner plus tard. 11 sera demandé aux loueurs de ne pas donner de visions ce joiir-là.
Une Petite “ Etoile ” de chez nous
Très photogénique et: douée d’un joli talent qui justifie les plus belles espérances, Mlle Fernande Van Rçck s’est déjà fait, applaudir dans la « Petite chanteuse de rues »; ce film très attachant fut créé par la Société Belge de Cinématographie et acquis par Brabo-Film d’Anvers.
Notre jolie compatriote — car Mlle Vain Reck est née à Wemmel, en Brabant — m'était âgée que de quinze ans quand elle interpréta
Nous n’espérons riem plus — et l'avons dit à satiété dans différentes chroniques — que de voir beaucoup de jeunes artistes belges et des maisons de production belges, mettre leur talent et leur énergie au service au septième art. Parler des bonis films de « chez nous », intéresser notre public aux productions nationales, faire, connaître et aimer les «stars» qui demain illumineront peut-être d’un vif éclat le ciel cinématographique belge, c’est pour « Ciné-Revue » une tâche chère à laquelle elle ne saurait faillir.
Nous espérons donc que demain nous apportera l'annonce de nouveaux succès remportés par les nôtres dans le vaste champ du 7e art,,/ et présentons aujourd’hui en particulier à Mlle Van Reck (la délicieuse Fernande Servanne que nous avons applaudie dans la « Petite chanteuse de rues ») nos plu cordiaux vœux de réussite dans la continuation de sa carrière artistique. EMKA.
Les pneus “ HEVEA „ sont les triomphateurs.
N’en uzez pas d’autres Agent Général: G. FRANCK, Rue de la Marne, 8, SCHAERÖEEK-BRUXELLES
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