Source: FelixArchief no. 1968#262
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Par Georges Garni a.
LE DOR/AEUR
Les fonctions organiques s’anoblissent par la façon ilont l’homme les interprète et les perfectionne: de la voracité animale, de la gloutonnerie née du besoin de manger, à l’art du gourmand et du gourmet, quelle distance! Les ingéniosités de notre
la hauteur d’un art. Tel ne dorinira bien que bercé par le bruit doux et chantant des flots; le Sybarite ne s’étendait sur le lit de repos que si cette couche était de feuilles de roses, et chacun connaît, par l’anecdote, la délicatesse extrême de son épiderme
cerveau ont mis de l’élégance, de la beauté, du charme au service de l’être grossier que la nature avait créé; elles ont inventé l’amour pour idéaliser et embellir l’instinct.
L’homme vraiment civilisé est celui qui apporte de la délicatesse dans les choses les plus vulgaires, qui s’entend, à singulariser les émotions les plus simples, à compliquer les fonctions les pluB habituelles et les plus banales.
Il y a des gens qui ont ainsi raffiné le besoin de dormir, qui ont élevé les conditions du sommeil à
-téçieuxjtél abonné de concert, ou de théâtre dormira bien à Tristan ou à l'Or
Car ceci est une vérité entre les vérités: il y a
CINE'REV Uh
des gens qui vont au cinéma pour dormir; ils dorment au bruit fongible que fait un pianiste fatigué embrouillant les motifs de tous les pas redoublés et de toutes les valses lentes; ils dorment dans les ténèbres qui leur donnent du recueillement et de la sécurité; ils dorment dans ce refuge où le ronronnement incessant du film mécaniquement déroulé produit un murmure qui est a l’oreille ce qu’est, â l’œil, la veilleuse qui, daus les églises, étoile la voûte du sanctuaire!
Quand ils ne peuvent s’offrir une baignoire ou une loge où ils s’isolent, ils prennent place au beau milieu d’nne rangée de fauteuils, de façon à ne pas être gênés par les entrées et sorties des voisins de droite et de gauche.
Ils se calent, soupirent de l’air satisfait des hommes qui ont trouvé enfin ce qu’ils cherchaient, suivant avec une attention sympathique et distraite le galop du cow-boy, le désespoir de la diva qui s'aperçoit que son misérable amant lui a volé ses bijoux avant de disparaître avec la rivale, ils s'intéressent un instant aux farces des lions lâchés dansl’escalier d’un hôtel meublé, puis ils battent des paupières, fixent un moment encore l’écran... et enfin, délicieusement, se laissent ensevelir dans une béatitude heureuse, pareils au nageur expérimenté qui, fermant les yeux, se laisse couler,
en été, dans les profondeurs fraîches de la rivière.
Monsieur s’endort.. Monsieur est endormi; que lui importe ce qui va se passer sur la blanche toile? Qu'est-ce que ça lui fait que les autres spectateurs s’intéressant aux régates sur l’eau mobile et en-
Demandez specimen et comparez avec les autres éditions
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soleillée.aùx chasses effrayantes dans lajungle, aux péripéties d’un drame dans les forêts de la préhistoire. aux mésaventures' du monsieur qui a égaré sa pipe sa bécane et sa belle-mère, à l’ascension du Rigi-Kulm par une bande de rapine, dégringolant les pentes sur leur derrière, à la reconstitution des orgies du palais des Borgia ou à l’évocation des gladiateurs combattant au Colysée?
Est-ce que les rêves qu’il fait à part lui, pour lui tout seul, à l’abri des fâcheux, ne sont pas plus reposants et plus aimables que toute la fantasmagorie scientifique du cinéma, à grands frais équipée et produite devers le public?...
Pas de danger qu’il soit réveillé, comme ou l’estf" au théâtre, par le fracas d’une claque imbécile autant qu’intempestive: on n’applaudit jamais au cinéma...
Pas de danger non plus qu’un long entr acte occasion de bousculade et de tumulte, vienne l’obliger à suspendre sou sommeil: au cinéma, les entr’actes durent une minute, le temps de redresser un genou où les fourmis commençaient à 8t mettre, ou de remonter un séant inconsidérément descendu dans des molles profondeurs du siège.
Le dormeur du cinéma est un sage: si le cinéma n’existait, pas, c’est pour lui qu’il aurait fallu
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Dit blad verschijnt in de Viaairsche taal onderden titel van De Nieuwste Modes van Parijs
Les Jolies Modes
CINÉ-REVUE
Francesca ßertini
Nous avons lu, dans les colonnes de notre cou-frère Le Cinéma, de Paris, cette nouvelle qui n’a pas été démentie et que nous confirme notrecorres-pondant de Rome:
“C’est donc bien sûr que Francesca Berti ni va se marier. Bientôt elle montera le Capitole pour la célébration des noces civiles; elle signera le document conjugal avec son véritable nom, c’est-à-dire. Elena Vitiello. Elle prit le nom de Francesca BertinJ il y a une quinzaine d’années, lorsqu’elle fut engagée au “Teatro Nnovo »-de Naples, sa ville natale, pour l’humble rôle de servante Alors ses méchantes et malicieuses compagnes d’art l’avaient surnommée “ Mademoiselle Crétiné ». Le père de Francesca Bertini, Arturo Vitiello, un vrai Napolitain. est mort il y a quelques mois, et sa mère, originaire de Toscane, avait joué dans des petitR cafés chantante Elena Vitiello, avec le nom de Francesca Bertini, en quinze ans de carrière dans le cinéma, soit pour sa beauté indiscutée, soit pour habileté du Comm. Barattolo. propriétaire de la Caesar-Film », a gagné, dans l’art du silence, une immense fortune et une bonne réputation d artiste
» Francesca Bertini a maintenant pluB de trente ans: elle va épouser Jd. A Ifred Cartier, qui est plus âgé qu’elle de quelques années seulement. Il est sympathique, distingué et millionnaire. Il vit à Gênes depuis plusieurs années, mais il est originaire de la Suisse française. Très jeune encore, il épousa une demoiselle génoise trèsjolie.Ce mariage, combattu par les parents, fut malgré tout heureux dans les premières années, mais ensuite il finit en discordes et contrastes profonds, Alfred Cartier et sa femme se séparèrent d’abord, puis divorcèrent. Cette première femme de Cartier, tout de suite après le divorce, se maria avec un vaillant officier de l’armée italienne, nn Piémontais; elle a eu a vec lui deux enfants et vit très heureuse à Turin.
» Maintenant, Francesca Bertini vend tout: sa villa, dont elle habite le rez-de-chaussée et le premier étage, les meubles, les objets artistiques, antiques et modernes, la bibliothèque, pour se former un nouveau nid â Gênes avec Alfred Cartier. Francesca Bertini laisse donc le cinéma qui lui a produit tant d'argent pour un mariage de sympathie,, Marquis Rodrioi k:/.
NOTRE VEDETTE
Léon Mathot
Dans toute la plénitude de son talent, Léon Mathot tourne actuellement L'Empereur des Pauvres, de Félicien Champsaur.
C’est dire combien ce film est attendu du public, car cet artiste si sympathique est, à juste titre, un des meilleurs interprètes de l’édition cinématographique française.
Né à Roubaix, ie 5 mars 1886, Léon Mathot fit de sérieuses études classiques au Conservatoire. Dès ses débuts, il se lit remarquer par son physique essentiellement sympathique et ses grandes qualités artistiques, qui lui donnèrent la place que méritait son jeune talent qui fut apprécié au théâtre des Célestins à Lyon, puis à Paris au Gymnase, au théâtre Antoine, et enfin à Bruxelles aux Galeries Saint-Hubert, où il n’a laissé que des souvenirs les meilleurs. C’est le réputé metteur en scène Andréani qui lit débuter Mathot au cinéma.
il tourna pour Pathé Le Secret de l'Acier, Le Pont Fatal, Les Hivaux de Harlem, etc. Nous le retrouvons ensuite au « Film d’Art » où il toi rna Les Ecrits restent, Les Dames de Croix-Mort, Barberousse, un des premiers films de M. Abel Gance, Le Droit à la Vie, La Zone de la Mort, Son Héros et Volonté, La Course du Flambeau et La Maison d'Argile.
Sous la direction de M. Pouctal, et avec un romantisme de grande allure, M. Léon Mathot incarna Le ''.omte de Monte-Cristo et, ensuite, Travail, dont la remarquable sobriété de son jeu le classe parmi les plus grands artistes du cinéma.
Dans L’Ami Fritz, il fut d’une bonhomie des plus fine, des plus vraie. Et, avec les meilleures traditions, il composa son'personnage, vécut son rôle comme nul n’aurait pu l’interpréter, même sur la scène de la Comédie-Française.
Chaque fois que je vois Mathot à L'Ecran, je ne puis m’empêcher de regretter que de si rares qualités ne soient pas exclusivement réservées au théâtre, où il fit de si brillants débuts, et je ne peux qu’approuver sa fidélité à l’Art Muet, lorsqu I je lis ces lignes qui furent autrefois publiées dans le Film:
« La condition essentielle d'une bonne interprétation, c’est le naturel, la vérité. Plus que le théâtre encore, le cinéma est dénué de traditions.
Il doit être inspiré par la vie même et en donner le reflet fidèle, à défaut du relief exact. C’est pourquoi la qualité d’une exécution tiendra d’abord dans l’aspect extérieur, dans le physique. Alors qu’à la scène, la disproportion entre le rôle et l’acteur pourra être, dans une certaine mesure, compensée par le texte même, chaque réplique apportant sa touche au tableau et aidant à la compréhension du personnage brossé par l’auteur; au cinéma, au contraire, il faudra de tonte nécessité que l’artiste indique d’emblée par son aspect extérieur la place et la fonction que l’auteur lui a déterminées dans son œuvre.
CINÉ-REVUE -
» C’est ainsi que le jeune premier, par exemple, devra avoir la prestance, l’allure et l’élégance qui sont les caractéristiques d’un personnage dont la destination est d’aimer et d’être aimé. Un artiste malingre, petit et laid, ne communiquerait point au public l’impression d’amour, quelquf peine qu’il prit à peindre sa passion, et quelle que fût à cet égard la précision des sous-titres.
» Il n’y a donc de réalisation possible que si l’artiste correspond exactement au personnage qu’il interprète. La qualité qui prédomine exactement après est, évidemment, l’intelligence de l’exécution et le goût qu’elle révèle. Il appartient au metteur en scène de créer l’ain biance, afin que les personnages n’aient point l’air de jouer chacun sa partie dans un ensemble incohérent; mais, tout au contraire, marquent par leur allure générale et leur impeccably homogénéité, le ton et la portée de l’ouvrage qu’ils interprètent.
« Pour moi, l’infériorité si s < fvent observée du film français sur le film américain tient dans le peu de moyens dont le cinéma dispose dans notre pays. Alors que chez nos alliés des Ktats-U s cette industrie a atteint un développement considérable, constituant aujourd’hui une des principales forces d’expansion commerciale et artistique dece peuple magnifique, en France, le cinéma est encore — industriellement parlant— à l’état embryonnaire. C’est ainsi que l’on continue de tournersurdesthéâtresde prisede vues construits à une époque où l’on ne pouvait assurément pas prévoir les nécessitésdo cinéma actuel, imposées par l’évolution qu’il a accomplie. Nos réalisations sont, dece fait, très au-dessous de celles que l’on obtient aux Etats-Unis, où les théâtres sont mu nis des tout derniers perfectionnements. Nos amis et alliés ont notamment fait de grands progrès au point de vue des éclairages artificiels, qui donnent à leurs films une luminosité que les nôtres n’ont pas. En particulier, le relief que les mette . rs en scène de là-nas parviennent à donner à leurs interprètes, relief dû en grande partie aux éclairages perpendiculaires obtenus par l’usage de sparkletts et de réflecteurs et écrans de toutes sortes, est l’une des choses dont nos films, sous peine d’infériorité, ne peu ventse passer plus longtemps. Il faut donc que, techniquement, nous aous modernisions, afin que notre production atteigne bientôt le degré de perfection qui marque, comme d’un signe particulier, les éditions yankees.
« Pour ce faire, il faut utiliser les compétei es, découvrir les vrais talents, les faire valoir, les rémunérer suivant les services qu’ils rendent, tout en assignant leurs responsabilités. Les troupes cinématographiques doivent être compos • s d’artistes probes et cultivés, formés pour et par le cinéma, et ne passant pas alternativement du théâtre à l’écran, pour chercher: ici la gloire en bravos; et là, la gloire en gros sous! Ces deux tâches sont d’ailleurs incompatibles et ne peu vent être talentueusement menées de front: on ne joue pas le matin, l’aprés-midi, le soir, toujours, sans trêve... L’effort commande le repos.
Et le cinématographe, d’autre part, mérite mieux que d’être seulement considéré comme une source de profits avantageux et faciles ».
CINF-REVUE
Ce que neuf v&rronf fur
les Boiroeois de Pont-Arcy
Victor i'SrD <$exrdou
vj L.’U, C. I. nous a présenté un fllin en 6 parties:
les Bourgeois de Pont-Arcy, tiré de la pièce célèbre de Victorien Sardou.
Son seul défaut serait d’être peut-être un peu long, d’avoir trop appuyé les jeux de physionomie qui expliquent l’âme sans grandeur de ces petits bourgeois politiciens, de ces femmes de province corrompues, bavardes ou envieuses, qui en-cncadrent une intrigue bien faite, attachante et habile comme tout ce qu’a laissé ce maître du théâtre Sardou. Mais, empressons-nous de le dire, les acteurs ont un jeu expressif et qui ne tombe jamais dansla banalité malgré les redites, etla mise en scène est soignée, le décor toujours intéressant
avec une scène d’église dont l’éclairage est merveilleux.
Le scénario est connu; à Pont-Arcy, on ne parle que de Madame irabut, la femme du maire, qui donne la loi du bon ton et dont les fêtes sont célèbres dans la petite sous-préfecture provinciale.
-Uncandidat s'oppose àson mari pour les élections prochaines. G’estle baron Fabrice de Saint-André, qui est fiancé à la délicieuce et richissime Blanche
des Ormoises. Tout un programme de fêtes grandioses avait été arrêté par les futurs époux, disait-on, et Clarisse redoutait fort de voir son prestige éclipsé. Il lui fallait à tout prix conjurer le danger.
Comme pour la servir, une modiste parisienne, Marcelle Aubry, arrive à Pont-Arcy et Clarisse apprend bientôt qu’elle voit nuitamment le bea Fabrice .. Ah! le beau scandale à déchaîner... Quel triomphe pour elle, lorsque Fabrice, surpris clandestinement en la compagnie de Marcelle, est coutraint d’avcuer qu'elle est sa maîtresse.
Mais après une suite de situations dramatiques, un dénouement fort imprévu fait taire les mauvaises langues.
Marcelle Aubry n'était paB la maîtresse de Fabrice, mais celle autrefois de son père, mort depuis UDe année environ, et c’était pour épargner à sa mèreune affreuse douleur que Fabrice avait menti.
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CINÉ-REVUE —
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Gaumont nous présentait de son côté A la Dérive, une comédie en quatre parties avec principale interprète l'excellente Dorothy Dalton.
Histoire saine que la censure n’interdira certainement pas. puisqu’elle conduit au triomphe delà vertu sous les apparences d’une jeune fille: Mary Marbury, quia débuté comme voyageuse de commerce à la maison Abott etqueles services qu’elle y a rendus lui ont valu d’être recherchée par Raymond Abott, le fils de son patron.
Après une absence nécessitée fiancé ainsi que sa snenr Loïs eni à épouser un couple de Russes fêi frère et sœur. M. Abott se fait comme bru, il feint auprès d’elle J la jalousie de Raymond.
Fernand et Maria, qui ne sont i lage du coffre-fort de la maison Abô’ a tout découvert, elle les précède* les emmener, et y démasque
DOROTHY f?
DALTON
îoyal - Zoologie Cinéma
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Programme du 29 mai au 2 juin
Programma van 29 /Wei tot 2 Juni
Gaumont-Journal
5° épisode: LE LYS DANS L’ORAGE
Le Supplice Commanche
Drame de la vie des chercheurs d’or, en 5 parties
Gaumont-W eekblad
22S J룆
5° episode: DE LELIE IN DEN STORM
De Commanche Lijfstraf
Drama uit het leven der goudzoekers, in 5 deeletj
Iæs deux Gramioes
Cinquième épisode: LE LYS SOUS L’ORAGE
Pierre Manin et Ginette, pour se soustraire aux poursuites, ont pris le train, lis arrivent à Paris chez Chambertin où Ginette entre seule, pendant que son père l’attend dans la rue, Chambertin se trouve à ce moment en conversation avec un p dicier qui est venu l’interviewer. En entendant le nom de Ginette, l’homme se précipite. Il veut l’arrêter. La vieille bonne du chanteur parvient à chambrer le policier. Chambertin et Ginette sautent dans une auto en compagnie de Manin que Chambertin dépose aux fortifications en lui donnant rendez-vous pour le soir à 10 heures. Manin entre chez un fripier changer sa défroque contre un vêtement d’ouvrier. Manin va déjeuner dans un modeste restaurant voisin sans se douter que le fripier a lu son nom sur la patte de son pantalon qu’il lui a laissé. Or, tandis qu’il mange tranquillement, un escarpe passe devant la boutique au fripier, vole le pantalon laissé par Manin Ainsi vêtu il va poursuivre le cours de ses tristes exploits dans le restaurant même où déjeune Manin. Surpris par la cabaretière au moment où il fracture le tiroir-caisse, il tuerait la pauvre, femme, si Manin, arrivant à la rescousse, n’étendait le malandrin raide mort. Puis, redoutant de nouveau démêlés avec la justice, il s’enfuit, tandis que le commissaire, venant verbaliser et lisant le nom inscrit sur la patte du pantalon, s’écrie: « C’est Pierre Manin, le mari de Lisette Fleur}'! ».
Les deux Gamines
Vijfde episode: DE LELIE IN DEN STORM Pierre Manin en Ginette hebben den trein genomen om aan de vervolgingen te ontsnappen. Zij stappen af te Parijs hij Chambertin. Ginette g'aat alleen binnen. Door een ongelukkig toeval is Chambertin juist in gesprek met eenen politieman. Bij t’hooren van Ginette’s naams pringt de man vooruit en wil haar aanhouden. De oude meid gelukt er in den agent op te sluiten. Chambertin en Ginette springen in een auto in gezelschap van den compromiteerenden Manin, welke door Chambertin nabij de vestingen nedergezet wordt met belofte hem ’s avonds om 1 uren weder te vinden.
Manin, welke vreest herkend te worden, gaat bij eenen oudkleerkooper en verwisselt er zijn plunje voor een werkmans kleeding zonder er aan te denken, dat de oudkleerkooper, door zijnen naam te lezen op den band zijner broek, zal vernemen dat de gelegenheidsklant niemand anders is dan den maar al te beruchten echtgenoot der divette Lisette Fleury. Manin gaat in een naburig restaurant ontbijten. Nu, terwijl hij gerust eet, komt een dief voorbij den kleer-goedwinkel, steelt de broek van Manin, verwisselt ze snel met de zijne, en komt in het restaurant om er een slag te slaan.
Door de bazin verrast op ’t oogenblik dat hij de kas wilde openbreken, zou hij de ongelukkige vrouw vermoord hebben, indien Manin niet ter hulp ware gekomen en don bandiet doodsloeg. Nieuwe verwikkelingen met het gerecht vreezende vlucht hij, terwijl de commissaris binnenkomt om procesverbaal op te maken; deze leest den naam op den band der broek en roept uit: « Verduiveld, het is Pierre Manin, de echtgenoot van Lisette Fleury 1 ».
CINÉ-REVUE —
Dérive
Oe efms oouf vrrorojJur l oc/rron
f'itr les affaires, elle retrouve son aînés par la vie mondaine et prêts ards, Fernand et Maria, soi-disant; le complice de celle qu’il a choisi 1 '1 empressement excessif qui éveille
I ne ries dévoyés tentent le cambrio-j, t, et veulent fuir sur un yacht Mary
I vee M Abott sur!e bateau qui doit ïUoleurs.
Sa vertu et son sang-froid sont récompensés. Lois et Raymond comprennent leur erreur et un mariage termine ce court drame de famille, que mène avec un sens très juste du rôle qu’elle y remplit Dorothy Dalton et une troupe très homogène, tandis qu 'une mise en scène soignée des vues très nettes, des intérieurs pittoresques animent gracieusement une anecdote intéressante et morale.
CINÉ-REVUE
L'Etude des fonds sous-marins par l’objectif'
(Suite)
Satisfait des premiers résultats obtenus, M. Boutan songea à obtenir des reproductions plus exactes encore au moyen d’une mise au point appropriée; il s’était convaincu que la mise an point pour une même distance est très différente, selon que l’on opère à l'air libre et dans l'eau, du fait du grossissement des objets dans l’atmosphère liquide, fait remarqué par tous les observateurs descendus en scaphandre, et attribué à la convexité des glaces vissées dans le casque.
C’est là une erreur, car ces glaces sont parfaitement planes et ne peuvent en aucun cas jouer le rélede lentilles; le grossissement dont il s’agit a une origine toute différente.
<( Quand un observateur placé dans l’air, dit M. Boutan, regarde le fond de l’eau, il voit toujours ce fond relevé.
C’est là un phénomène identique à celui qui frappe le scaphandrier.
« L’objectif placé dans l’eau est il soumis à fa môme illusion que le scaphandrier, et voit-il comme lui, les objets immergés plus gros qu’ils ne paraissent dans l’air?
Il suffit d’examiner les clichés après la pause' pour comprendre que la réponse ne saurait être douteuse. Oui, réellement, l’objectif fonctionne comme s’il voyait les objets plus gros que dans l’air.
« Un raisonnement simple permet de se rendre compte de cette anomalie. - -
»Si le scaphandrier voit les objets, si l’objectif les reproduit plus gros qu’ils ne sont en réalité, cela tient au rapprochement apparent des objets dans l’eau.
» Pour s’en rendre compte, il faut se rappeler tout d’abord les conditions dans lesquelles est placé l’objectif que nous supposons immergé.
»Cet objectif est placé dans l’intérieur d’une boîte étanche, au milieu d’une atmosphère confinée, constituée par l’air emmagasiné dans l’appareil. Quoique immergé, il n’est pas en réalité dans l’eau et reste toujours plongé dans le milieu air.
» Les rayons qui proviennent des corps placés dans l’eau et dont il fournit l’image sont obligés pour arriver à l’objectif, de traverser d’abord la couche d’eau, puis la couche d’air interposée entre l’objectif et la paroi de la glace.L’épaisseur de celle-ci est d’ailleurs négligeable.
» Le scaphandrier se trouve placé dans les mêmes conditions que l’objectif; ses yeux son! dans l’intérieur du grand casque en cuivre rempli d’air par le jeu de la pompe. Il aperçoit les objets à travers la glace qui le sépare de l’eau.
» Les rayons qui viennent impressionner sa rétine doivent, comme dans le cas précédent, traverser la couche d'eau, puis la lame d’air interposées entre ses yeux et les objets qu’il regarde. »
Le calcul montre clairement le phénomène du grossissement des objets dans l’eau.
Soit p' la distance apparente de l’objet à la plaque de verre qui limite l'appareil;
Soit p la distance réelle;
Soit i l’angle d’incidence sur la plaque des rayons venant de l’objet
Soit n, l'indice de réfraction de l'air par rapport-
Le rapport de la distance apparente à la distance réelle pourra être déduite de la formule suivante:
I n-eo«2i
Pour le milieu du cliché, les rayons étant sensiblement normaux, l’angle d incidenrei o, d’où
En prenant une longueur donnée comme exemple, on trouve, à l’aide île cette formule, qu'un objet placé à 3 mètres de l’appareil se comporte, au point de vue optique, comme s'il était placé seulement à 2 m. 24. Son diamètre apparent se trouve donc augmenté dans la même proportion et on a ainsi vérifié, par la théorie, l’anomalie, au premier abord singulière, que M. Boutan signalait dans le cas du scaphandrier.
L’inventeur crut, un moment, pouvoir tourner la difficulté en réalisant un appareil basé sur un tout autre principe que l’instrument qu’il employait primitivement. Cette fois-ci, la chambre noire n’était plus étanche: l'eau y pénétrait librement et venait baigner la face postérieure de l’ob-jectif, aussi bien que les plaques sensibles préalablement recouvertes d’un vernis spécial. Les résultats furent médiocres les courbures de l’objectif n’ayant pas été calculées eu égard a ces conditions nouvelles; la colonne d’eau interposée entre la plaque et l’objectif diminuant la portée de l’appareil; enfin la manœuvre de l’obturateur imprimant au liquide une ondulation nuisible à la netteté des images. Aussi bien M. Boutan en revint-il à son premier dispositif.
Les rayons solaires ne permettant de photographier qu’à une très faible profondeur, .M. Boutan résolut d’avoir recours à une source de lumière artificielle. 11 fit usage, en premier lieu, d’une lampe à magnésium, mais ne tarda pas à adopter de puissants projecteurs électriques. Ces projecteurs étaient disposés dans deux récipients cylindriques munis d’une glace et très résistants pour pouvoir être descendus dans les grands fonds.
Les deux projecteurs disposés symétriquement, de part et d’autre de l’appareil, étaient supportés, ainsi que ce dernier, par un même bâti.
M. Boutan avait donc prouvé la possibilité de photographier sous l’eau. Malgré les résultats relativement satisfaisants, il ne trouva guère beaucoup d’imitateurs et ce ne fut que quelques années plus tard que deux Américains, les frères Williamson, eurent, à leur tour, l’idée de prendre îles vues sous-marines.
— CINÉ-REVUE
Dans ce but, ils firent usage d’un appareil imaginé par leur père, le capitaine Ch. Williamson, et destiné à rechercher sous les-flots les épongesi perles, ou trésors engloutis dans les naufiag* • C’était une sorte de longue cheminée de fer, dont les éléments se repliaient sur eux-mêmes à la façon d’un accordéon, afin de donner de la souplesse à l'appareil rendu étanche par une cou vert are do
Deux scalphandriers travaillant au fond de l’eau.
matières imperméables. L’extrémité du tube restait à l’air libre, sur le pont d'un chaland ou il était fixé. L’autre extrémité, destinée à s’enfoncer sous les ilôts, se terminait par une cloche extrêmement lourde, donnant l'aspect d'une I an terre japonaise.
Portrait d’un plongour.
Deux hommes, après être descendus par la cheminée, prenaient place dans cette chambre dont les parois étaient garnies de glaces épaisses permet-
tant l’observation de la vie sous-marine. Un jeu puissant de lampes électriques éclairait les parages environnants. C’est grâce à cet appareil que les frères Williamson réussirent en 1013 leurs premiers clichés sous-marins, qui attirèrent assez l’attention pour que l'on songea, à l’aide du cinématographe., à prendre des vues animées de la vie sons-marine. Un contrat fut signé entre Williamson et un producteur de films et, dans les oui virons de l'ile de Wathing, les opérateurs «tournèrent » pour la première fois les scènes si curieuses du domaine infra-pelagique.
Se pressant contre la vitre, les animaux les plus divers vinrent dévisager l'intrus qui venait les
Groupe d’actinies.
surprendre dans leur retraite jusqu’alors inviolée. Le film enregistra aussi des aspects extrêmement curieux de la végétation sous-marine, la manœuvre des indigènes pêcheurs d’éponge, l’aspect de navires naufragés, etc., etc.
Voilà ouverte à l’art cinématographique une voie nouvelle el féconde pour la science.
(A suivre) lit'MEN.
CINÉ-REVUE -
I.a boxe ne jouit pas encore rie la sympathie universelle. On l'accuse d’être un exercice brutal, sans finesse, sans esthétique, sans beau té... Ses détracteurs vont jusqu'à dire qu’il ravale l’homme au rang de la béte — comme si les bêtes mettaient des... gants pour s'ex pliquer en champ clos! Bref. nombre d'intelloe fuels que j'essayai de convaincre de l'utilité et de l’élégance du « noble art » me répondirent en substance: « Des dattes, mon vieux! Aucune poésie -«—\ ne se mêle au choc de deux ooltineurs salariés, et vos pugilistes, messieurs les « porteurs de pains a, manquent presque toujours de culture et de dis tinction ».
Eh! bien, reconnaissons-le sincèrement: il y a quelque chose de fondé dans ces critiques. Il faudrait tenter un effort pour nous concilier les bon nés grâces des artistes, des esthètes des intellectuels. ennemis du sport cher à feu M le marquis de (iiiensburg. Faisons des concessions et amenons les à composition.
Idéalisons la boxe: mêlons au swing et à l’uper-c.ul une note d'art, une série de notes. . dirai j--.
F.l pourquoi pas? mettons la boxe en musique! Voilà l’idée lâchée!
A côté (le la salle de culture physique, une chambre d'harmonie. Eps « gnons » rythmés pairies lions lions...
Chaque boxeur, avant d’être autorise à paraître dans le ring, devra passer un examen de solfège et justifiai d'un stage au conservatoire. -
Dès lors, les soirées organisées par le promoteur Prémont, au « National Boxing Club » présenteront un caractère artistjco-sportif susceptible de contenter les uns et les autres.
Et voici comment les choses se passeraient:
Dès l'ouverture des portes la foule entre lente ment dans la salle, aux sons d'une marche héroï (pie ou d'une valse lente, piano, pianissimo. - ceo pour créer l'atmosphère Tout est prêt pour le premier combn I. Te Uni keeper s'installe devant le gong traditionnel i fredonne:
Digue, digne, digue. Digue, digue, don Ah! comme il résonne Le pie-- beau des gongs.
CINE-REVUE
Et le speaker presente les deux premiers adversaires:
Nobles Seigneurs, salut!...
Entrez dans la danse Faites la révérence Frappez, boxez Assommez si vous pouvez.
Et tes boxeurs se mettent en garde .. Quelques coups sont échangés, i.a foule s'agite, s’énerve, acclame les pugilistes. Et soudain le plus baryton des deux s’arrête, et un poing sur le cœur corn tnence:
La salle est pleine, c’est jour de fête La salle est pleine du haut en bas Les spectateurs perdant la tête Les spectateurs s’interpellent à grands fracas. Apostrophes, cris et tapage Poussés jusqu’à la fureur Car c’est la fête du courage C’est, la fête des gens de cœur.
Allons, en garde Allons, allons.
Hardi boxeur, en ga...aa...ardo Hardi boxeur, hardi boxeur.
El songe, oui. songe bien en combattant Qu’un œil «au beurre noir » te regarde Et que lu « bourse » t’attend ..
etc. . etc.
La foule acclame, trépigne, crie, applaudit. L’artiste s’incline et invite son adversaire à chanter le second couplet:
tout (l’un coup. Ton fait silence Plus de cris, que se passe-l-il!
C’est l’instant, les boxeurs s’élancent Combatifs, fougueux et subtils.
Dans le chou ils s’entrent; on s’roule! Vlan, un marron pour Polydore Bravo Tatave! hurle la « foule»
Le cogneur va, vient, frappe encore. L’autre a peine à tenir sur ses « quilles » Il rompt, le ring est plein de sang Il est « groggy »... prévenez la famille. Allons, le knock-out maintenant.
Et songe, Oui,'songe bien en combattant...
etc., etc.
Et voilà pour le premier round. Au second round, lu musique change d’air et c’est en évoquant Lukiné, talstaff ou les Huguenots que la bataille se poursuit.
N’est-ce pas qu’il y a là une idée à creuser?
CINE-REVUE
üe Ciné à trauere ie monde et spécialement en Amérique
(Suite)
Ea présence de cette rareté, avec le projet louable d’élever un peu le niveau du scénario, quelques-uns des grands établissements ont décidé de taire appel à des écrivains plus ou moins connus, en leur demandant d’écrire pour l’écran, à l’occasion, sinon exclusivement. Quelques-uns ont accepté et se sont mis bravement au travail.Ils pensaient que cette manière de communiquer leurs idées était vraiment une nouvelle forme d’art — la plus étrange, la plus puissante et peut être la plus féconde que l'on connaisse, puisque ses aides mystérieux et inépuisables sont la lumière et la vie —,
Pour revenir à la question pratique, nous devons me orois, si le film peut être sauvé, aire appel à cette aristocratie. Le sacrifice requis serait insigni fiant, comparé à ce qu’elle fit ailleurs. Il s’agit de donner un bon exemple, de créer une sorte de jury artistique, un rouleau d’honneur de bons films, de donner sou appui à ces derniers, les patroniser, leur donner une sorte de sanction officicielle qui, venant de haut, serait plus efficace que toute la réclame possible.
De plus un studio modèle serait installé, d’où sortiraient seulement ces films qui ne seraient pas des répétitions sans fin des mêmes contes, des mêmes situations, des mêmes effets, et qui. bâtis entièrement avec de nouveaux matériaux, créeraient des pensées plus hautes, de nouvelles idées nouvelles grâces, nouvelles émotions ou peut être, simplement, une ingénieuse combinaison de matières moins surannées que celles qui sont employées communément Userait bon pareillement de fonder une sorte de Panthéon, de Louvre, pour les film8 vraiment beaux On y conserverait, après un choix rigoureux, les chefs-d’œuvre de l’écran. Car il est indéniable que cet art, quoique né d’hier, a produit certaines pages, certains mouvements, certaines peintures qui ne sont pas inférieures à beaucoup de chefs-d’œuvre du passé en littérature, peinture et sculpture.
De tels filins seraient représentés périodiquement; ainsi chacun pourrait prendre des ièçons de beauté, comme dans les musées.
Toute grande ville aurait un Panthéon semblable.
' Cela fournirait une force éducative bien plus vivante, pins effective, plus pénétrante que les écoles, les universités, les muséums
La centième partie des sommes immenses dépensées plus ou moins inutilement pour l’instruction artistique serait plus que suffisante pour un tel but Ce serait de l’argent bien employé.
Il faudrait se mettre dans l’esprit cette vérité: le cinéma est destiné à occuper une très grande place dans l’éducation morale, religieuse, politique,
intellectuelle et artistique en Amérique. A aucun temps de l'histoire, il n’a existé un tel moyen d’in-tluencer l’esprit de l’homme, de la femme, de l’enfant .Nous ne pouvons encore réaliser l’effet que cette éducation parles •• peintures mouvantes „ movies) aura sur l’esprit Je nos enfants, mais le moyeu sera plus expressif, plus durable que nous ne pouvons l’imaginer, même dans nos rêves les plus extravagants Toute l’éducation de l’homme, toutes ses pensées, ses sentiments, se forment par l’image, beaucoup plus puissante que l’écrit ou la parole. Chacun peut la voir et l’interpréter à sa façon. C’est irrésistible, comme exemple. Le cinéma esijj la vie, magnifiée, étendue en des limites sans fin, c’est l’expérience accumulée de trente hommes, de trente années de vie concentrées en un seul moment. Je le répète: toutes les idées d’honneur, de justice, de devoir, d’amour, de bonheur, de bien et de mal, de luxe, de beauté, toutes les idées concernant le but de la vie, qui se forment maintenant dans l’esprit de nos enfants, sont des idées implantées par le cinéma, et ces idées produiront les idées de demain.
Croyez-vous que la nourriture spirituelle donnée en ce moment aux Américains soit celle qui produira les hommes dont vous avez besoin?
La question est importante et troublante, plus troublante en ce sens que, jusqu’à présent, le cinéma n’a pas été franchement et volontairement immoral; qu’enseigner la sottise, la platitude, la finesse sentimentale, le mauvais goût, sont choses qui semblent (à tort) inotfensives... mais nous ne savons pas s’il en sera toujours ainsi.
Maurice Maeterlinck.
LES PERLES
De Ylntran du 5 mars, à propos de la récente équipée de l’ex-empereur d’Autriche Charles IV:
Charles IV se promène à grands pas à traver» ses appartements au premier étage du palais, de i’évêque, salue ia foule du haut du balcon, *e promène dans les rues .en uniforme de colonel passe en revue la garnison et se conduit en général comme s’il était tout à fait chez lui.
Tout en fumant du caporal, probablement?
Dans le Journal du 9 avril, chronique des tribunaux:
Le tribunal pour enfants, devant lequel a comparu le jeune T.. . A, qui, le 18 février dernier, tua accidentellement, à l’institution où il était pensionnaire, une cuisinière d’un coup de révolver, a été acquitté comme ayant agi sans discernement
Nçus savions, en effet, que les tribunaux agissent bien souvent sans discernement. Mais ce n’est pas une raison suffisante, croyons-nous, pour les acquitter.
Dans la Dépêche d'Eure-et-Loir (10 avril), à la fin d’un article consacré à l’éclipse de vendredi;
Toutes ces curieuses observation ne pourront être faites maintenant avant 1916.
Mais, comme à cette époque, nous serons en leine guerre, nous nous intéresserons à bien ’autres choses...
A Messieurs les Scénaristes Débutants
tjui oserait affirmer n’avoir jamais ressenti des i eiléites de s’adonner à la littérature? Par l’essor indéniable qui, en ces dernières années surtout, a élevé l’art muet au niveau de tout autre manifes talion artistique, l’on y prit goût, petit à petit, l’qn ne put s’en passer et il vint même un moment où tous nous perçûmes en nous une irrésistible envie d’être scénariste à notre tour. « Vraiment, pourquoi pas? nous dîmes-nous dans notre sotte inconscience, oncques vit-on chose plus aisée. Quelle joie intense, quelle gloire à voir à l’écran a son » œuvre, « son » idée représentée, « vécue! » Soit, amis lectenrs, il y a là certaine satisfaction personnelle, certaine gloriole. Et cependant vous me demanderiez: « Dois-je composer un scénario? je répondrais sans hésiter un seul insta it: « N’en faites rien, de grâce! » Pourquoi? C’est bien simple. Il convient que ceux que l’expérience a instruit enseignent à ceux qui se proposent d’entrer dans la carrière... cinémagrapbique ce qu’ils ne doivent, ni ne peuvent ignorer. Ne composez pas de scénarios pour les trois motifs synthétiques qui suivent: d’abord l’idée que vous vous plaisez à voirdournée a de grandes chances d’être dépourvue de toute originalité qui la tirerait du champ étroit inaccessible aux idées nobles où idle se confine, .en un mot, elle n’est pas... « photogéniques », si pas totalement nulle. Dans ce cas faire un scénaria ne pourrait qu’augmenter d’une unité la collection de « navets » déjà si respectable qui encombrent les dossiers cinématographiques!
Autre raison: pour élaborer un scénario de façon « potable », il faut fournir un travail considérable et surtout avoir l’habitude du métier, habitude ne s’acquiérant qu’au prix de difficultés sans nombre. Enfin, voici uu motif qui vient s’ajouter aux deux premiers: vous doutez-vous de la difficulté de placer vos scénarû? Les acheteurs possibles sont durs à la détente et acceptent rarement. On semble l’oublier trop souvent.
Si après la lecture de ces douces considérations propres à plonger dpns le désespoir l’àme du scénariste amateur le plus fanatique, vous persistiez. Martyrs de l’Art, dans votre inconcevable folie (Oh! combien!), voici une méthode très présentable pour l’opération délicate qu’est le découpage de vos scénarii.
Annotant les points principaux du récit que
vous désiriez faire filmer, vous faites d’abord le schéma qui est à la base de l’édifice de tout votre travail. Ancrez-vous « sévèrement » ces points dans la tête; puis, opération suivante, vous dressez une liste détaillée, bourrée des petits faits disparates, des personnages mis â la scène, chacun avec « tontes » les notes constitutives de sa personnalité.
Un exemple peut-être vous le fera mieux saisir (je forme un scénario au hasard, scénario que que vous pourriez intituler à votre gré Les Mystères de Bruxelles ou Le Cœur de Simone: le titre importe si peu, encore faut-il qu’il fut... « photogénique »!).
Suzy, fille unique du comte Charles de Ciiablay, dix-huit printemps, « type » de la jeune fille moderne, sportive, adore les fleurs, ne porte que robes simples aux douces teintes, yeux limpides, malicieux; cils veloutés, carnation rose, mains mignonnes, doigts aristocratiques aux ongles d’écaiile rosâtre. Simplicité et bon gofit caractérisent ses toilettes luxueuses, caractère fier et indépendant, cœur généreux, sourire légèrement railleur qui voile la bonté de cette charmante enfant... Ouf! ceci posé, attaquons le gros morceau! C’est la division en tableaux. « Yeux aux sourcils azurés » m’en préserve! En tête, le lieu de la scène avec renseignement minutieuse sur sa situation, son ameublement (pour les a intérieurs »). Je continue l’ébauche d’un vague thème pour aider à la compréhension des notions que j’essaye de vous assimiler. R n’E.
Adresses d’Artistes
Pierre Bresol, aux Films Eclair, 2, avenue d’Enghien, Epinay (Seine).
Ernesto Pagani (Maciste), Itala-Film, Turin, Italie.
Marie Walcamp, Universal Studio, Universal City, Californie, U. S. A.
Suzanne Linker, Société des Ciné-Homans, 2, rue des Italiens, Paris.
Maria Promet, à la S. C. D. A. O. L., 39, rue Louis-Le-Grand, Paris.
Marcelle Richmond, rue de Belgique, Nice.
René Navarre, 2, rue des Italiens, Paris.
Bébé Daniels, Lasky Studio, 6284, Selma avenue, Hollywood (Californie).
Gladys Leslie, Vitagraphe Studio, Holliwood (.Californie).
CINE-REVUE
LA PAG
Etre bien chaussée ne veut pas dire avoir de luxueux souliers. Cela signifie avoij? une
verni ou en satin et qui est très habillée.
Louisa u’HAEYLHE.
Bien codée, bien gantée, bien chaussée, une femme est toujours élégante. C’est un axiome jus tiflé par l’impression d’harmonie qui se dégage d’un ensemble où chaque partie met en valeur les autres parties.
-1 chaussureélégante, s’adaptant au costume que vous portez. Un soulier de satin accompagnant un tailleur est aussi ridicule et inélégant qu’une bottine avec une robe du soir.
Avec le tailleur, on porte le Richelieu en verni ou en daim gris.
Le bout de ce soulier n’est pas trop effilé et le talon en est droit.
La robe d’après-midi réclame le soulier Molière à haute patte bouclée a sa base ou retenue dans le haut par un bracelet qui passe audessusde lacheville.
Le verni noir uni, reste le plus élégant. Pourtant si l’on aime la fantaisie on pourra choisir Un soulier dont la haute patte est quadrillée de cuir de la ( couleur du costume ou ' des bas, qui le plus souvent sont taupe, castor ou gris.
Cependant une extrême variété règne pour la chaussure d’après-midi 11 y a le petit soulier genre Charles IX, en verni noir découpé sur du cuir rouge. Il y a aussi cette forme de soulier qu’on voit en daim gris ou blanc, en