Programme de 15 à 21 avr. 1921



Livret de programme

Source: FelixArchief no. 1968#254

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CINÉ-REVUE

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laow4 octSÀj

ADRESSES A RETE­NIR

TAILLEUR, pour Dames et Mes­sieurs. Henri Juvyns, 131, rue de Bra­bant, Bruxelles.

BIJOU­TIER. Ernest Bau­gniet,' 5, rue du Tabora (rue au Beurre), Bruxelles. Spé­cia­lité de pièces su/ com­mande.

AUTOS. Tal­bot Dar­racq. (R. Eycken & J. Tal­boom), 29, rue de la Paix, Bruxelles. Télé­phone: 127.94.

AUTOS (Répa­ra­tion). L’Auto Méca­nique, 10, rue Jules Fran­qui, Bruxelles.

PNEUS. Le pneu HEVEA est le pneu triom­pha­teur. Récla­mez - le dans tous les garages.

TICKETS, BOBINES, BLOCS-DUPLEX. Ed.

Odry-Momi­nens, 17, rue d’ida­lie. Tél. Linth. 63, Bruxelles.

LIN­GE­RIE. Bichon Sœurs,. 269, ave­nue Rogier, Bruxelles.

COR­SETS SUR MESURES, Lin­ge­rie et Blouses.

Rachel Van Driessche, 44, rue Les-brous­sart, Bruxelles.

MODES, Jour­naux de Modes. Jean Félix, 20, rue Albert île Latour, Bruxelles.

PUBLI­CITÉ. Aug. Del­marccl, 25. rue du Pré, Jette-Bruxelles.

POIS­SON­NE­RIE. Thie­le­mans, 16-18, quai aux Briques. Tél. Bruxelles 8815.

HUITRES. Léon Ber­nard, 7, rue du Tabora (rue au Beurre), Bruxelles, Tél.: 4579.

RES­TAU­RANTi A la Renom­mée, 87, rue Saint-Lazare. Bruxelles, Tél.: 8789.

RES­TAU­RANT. Res­tau­rant du Filet de Sole.

Le ven­dredi; sa bouilla­baise. Tél.: 6612, Bruxelles.

RES­TAU­RANT. Res­tau­rant du Savoy, les jours de courses, ses déjeu­ners à prix fixe ser­vis rapi­de­ment. Rete­nir sa table. Tél.: 125.06 Bruxelles.

LA GRA­PHO­LO­GIE vous révé­lera le carac­tère intime et les ins­tincts de ceux qui vous inté­ressent. Adres­sez les docu­ments (lettres signées et enve­lop­pées par exemple) avec bon de poste de cinq francs pour esquise de carac­tère, 10 francs pour étude com­plète, à M. Leva­tor, aux, bureaux de la Ciné Revue, 10, rue, Charles De Cos­ter,

NOTRE VEDETTE

Dou­glas Fair­bankss.

Tout dans le carac­tère et par l’édu­ca­tion pré­dis­po­sait Dou­glas Fair­banks à deve­nir un artiste du cinéma dont il est actuel­le­ment une des étoiles les plus en vue.

Il avait quelque chose comme trois ans et demi lorsque, visi­tant avec son père un camp de mineurs de James­town près de Den­ver, il avisa une grange, vaste à ce qui lui sem­bla, dont il grimpa l’es­ca­lier non sans peine, de là passd sur le toit, d’où il dégrin­gola et chut sur un tas de grosses pierres. Il en conserva une cica­trice, mais... révéla sa voca­tion.

Il sui­vait son père chez les cher­cheurs d’or où il apprit à mon­ter à che­val et à prendre goût à la vie rude, saine, mou­ve­men­tée des contrées mi-sau­vages des Etats-Unis.

Tout jeune il se mon­tra tou­jours hardi et .tou­jours cou­ra­geux et accom­plit des exploits qu'il devait mettre plus tard en pra­tique pour la joie et l’adm, ration des fer­vents du cinéma.

(Poi­trine Opu­lente

— en 2 » As par les Pilules Qalé­glnes. Les Pi-1 Iules Galé­gi­nos sont incom­pa­rables!

pour déve­lop­per et raf­fer­mir I les seins, effa­cer les saillies! osseuses, com­bler les salières! ei don­ner à la poi­trine f contours har­mo­nieux et se? dui­sants. Elles sont absolu ] ment inof­fen­si­veç et elles I réus­sissent aussi bien chez la I femme que la jeune fille. I Trai­te­ment facile à suivre en I secret. Prix: 5 francs dans! toutes ies bon. pharm, et au | dépôt géné­ral Pharm. Mon­diale, 65, rue Ant.-Dan­saert I Bruxelles. Méfiez-vous contre­fa­çons sans valei;

LIEGE: Pharm. Gos­sen?, 98, rue de la Cathé­drale ANVERS: Phar­ma­cie-Dro­gue­rie, 115, rue Mon­ti­gny j (coin .

GAND: Pharm. Ver­gae­len, 15, rue des Champs. | CHAR­LE­ROI: Pharm. Sohet, 15, rue de Mar­ci­nelle NAMUR: Pharm. Chi­sogne, 2, rue Gode­froid. MONS: Pharm. Her­mans. 19, rue de l'Athé­née. OSTENDE: Pharm. Halewyck, Place d’Armes, 12.

(jrraxxfxc cmu­clel belofz de Veut c

Z/Jur­nora de/;braim Il jalon­ne­ment annuel 95/è.

Sait-on que de grands éta­blis­se­ments ciné­ma­to­gra­phiques de Bruxelles ont des abon­nés? Nous avons constaté le fait. Il ne s’agit pas d’abon­nés assis­tant seule­ment au renou­vel­le­ment pério­dique (sou­vent heb­do­ma­daire) des films, mais d’abon­nés qui, tous les soirs, viennent voir les­mômes images défi­ler sur le même écran!

Nous avons connu, il y a vingt ans, à 1’Al­ca­zar de Bruxelles, le vieil abonné qui assis­tait, sans fai­blir, aux repré­sen­ta­tions de la revue de fin d’an­née et qui, à la cen­tième, décla­rait fiè­re­ment au direc­teur: « Je n’en ai man­qué qu’une: c’est le soir du jour où j’ai marié ma fille ».

Mais, enfin, une pièce jouée par des acteurs en chair et en os est sou­mise à des varia­tions dans l’in­ter­pré­ta­tion, ne fût-ce qu’à rai­son de la tempé-

rature, de l’état des finances du corps de bal­let, des amours de la chan­teuse à dic­tion et. de la phy­sio­no­mie du cais­sier chargé d’en­cais­ser la « recette »; l’abonné de théâtre, en dépit de la répé­ti­tion conti­nuelle du même spec­tacle, vit un peu de la vie des cou­lisses: il peut s’in­té­res­ser gu timbre chan­geant de la voix du ténor, aux nerfs de la com­mère, aux « tra­di­tions » du preiUier comique, aux dis­trac­tions du chef d’or­chestre, aux niches que se font les cho­ristes dés deux sexes, tan­dis qu’ils se pro­mènent en chan­tant les chœurs consa­crés dans les revues comme, par exemple, sur l’air de Véro­nique;

Du côté cour, ou bien jar­din D’une allure cir­cons­pecte, Mar­chons en rangs, Comme ou fait dans Toute revue qui s’ res­pecte...

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ÜüGt'atWTQ

Clua­lilé

15 AVRIL 1921.


CINÉ-REVUE —

«u encore:

Dans ces jolis décors,

N’écra­sons pas nos cors Car il fau­drait, tout d’suite après,

Chez 1’ pédi­cur* cou­rir exprès... N’écra­sons pas non plus Les caniches per­dus Car il fau­drait — ça irait mal!

Ensuite aller au tri­bu­nal!

et autres mor­ceaux d’an­tho­lo­gie dont les­pec­ta­teur qui n’a pas l’ha­bi­tude, demeu­re­rait stu­pé­fié... s’il les com­pre­nait!

On finit par vivre en famille, — bien que la rampe vous sépare d’eux, — avec des artistes qui vous récom­pensent, à l’oc­ca­sion, de votre assi­duité flat­teuse par un sou­rire ou un mot inter­calé dans le texte, à votre inten­tion.

Mais que dire du parois­sien qui, sans y être obligé, voit, pen­dant de nom­breuses soi­rées, se dérou­ler méca­ni­que­ment des scènes iden­tiques, fata­le­ment inva­riables, à la com­mande d’un opé­ra­teur invi­sible, donc imper­son­nel, diri­geant ses pro­jec­tions dans un silence presque tou­jours introu­blé? Car, vous l’au­rez remar­qué: les impres­sions de la salle qui peuvent être, au théâtre, un sujet de curio­sité à la lumière des lustres, sont sans inté­rêt quand il s’agit do films dévi­dés dans l’obs­cu­rité d’une salle muette, puisque — au fait, pour­quoi? — on n’ap­plau­dit que très, très rare­ment au cinéma.

N’ap­pro­fon­dis­sons pas. On s’amuse- comme on peut...

L’abonné du cinéma n’est pas encore arrivé à faire la loi aux direc­teurs et à être l’ef­froi des films débu­tants ou des objec­tifs reçus après vote au foyer du théâtre; mais le jour est peut-être proche où il aura sa plae numé­ro­tée et sa loge, avec le droit d’en dis­po­ser seul à toute heure du jour et de la nuit. Et une juris­pru­dence se for­mera pour les cas où des relâches impo­sées pour d’autres causes que la force majeure et se pré­sen­tant pen­dant la période d’abon­ne­ment, empê­che­raient l’abonné ciné­ma­to­gra­phique d’as­sis­ter à son spec­tacle favori ...

Car cet abonné, comme tous les abon­nés de théâtre, sera rageur par défi­ni­tion: dès le début de la sai­son, il aver­tira la Direc­tion « qu’elle n’aura qu’à se bien tenir; que, si elle flanche, elle le trou­vera « un peu là», qu’on mette bon ordre à...» Quitte pour lui à se déso­ler si les choses tournent bien; si le pro­gramme, loin d’être « infect », comme il le pro­phé­tisa avec une moue d’homme à qui le fiel et la bile remontent aux dents, est, au contraire, digne d’in­té­rêt et d’ap­plau­dis­se­ments.

Peu, lui importe, d’ailleurs, que ce soit bon ou mau­vais: tqut ce qu’il veut, l’abonné, c’est savoir « où il passe a ses soi­rées ».

Et tout le reste est lit­té­ra­ture.

LE PORTE-PLUME

*wApr

EST INDIS­PEN­SABLE AU

TRA­VAILLEUR INTEL­LEC­TUEL

EN VENTE DANS LES PAPE­TE­RIES

Il existe beau­coup de porte-plume à réser­voir, mais aucun n’est aussi solide, aussi durable que le « SWAN Le « Swan » doit sa répu­ta­tion à ses mérites incon­tes­tables.

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Au Rilm des Jours.

LES JOIES DU CINÉ

Je ne m’ex­plique pas très bien pour­quoi les « per­sonnes âgées de moins de 16 ans » ne peuvent pas aller au cinéma alors que ces mêmes «per­sonnes» peuvent aller, sans qu’on leur demande ni leur carte d’iden­tité, ni leur extrait de nais­sance, ni les états de ser­vice de leur nour­rice, voir Phi-Phi, le Cocu magni­fique ou même l’Heure Espa­gno-le.

11 fut un temps où, grâce à Sir Arthur Conan-Doy­leet grà­ceà M.​Maurice Leblanc, la lit­té­ra­ture poli­cière déborda sur l'écran au point de sub­mer­ger tout le reste... Evi­dem­ment, en ces temps-là, de jeunes cer­velles pou­vaient prendre le plus vif plai­sir à admi­rer ce jeu de « gen­darmes et voleurs » per­fec­tionné.

Elles pou­vaient éga­le­ment gar­der quelques sou­ve­nirs peu édi­fiants, tel que la meilleure manière d’ou­vrir un coffre-fort ou le plus sûr moyen d’es­tour­bir une vieille ren­tière.

En ces temps-là, — encore que la vic­toire res­tât géné­ra­le­ment aux poli­ciers, — les per­sonnes âgées de moins de 16 ans pou­vaient envi­sa­ger le cinéma comme une sorte d’école du soir où l’on apprend à être voleur ou assas­sin avec un maxi-nmm de pro­fit et un mini­mum de risques.

Mais ce tenaps n’est plus.

La pièce poli­cière a vécu: elle a été rem­pla­cée par le film d’art ou par le film cow-boy... Du film d’art, petits et grands n’ont que du pro­fit à reti­rer et des met­teurs en scène comme Abel Gance, Antoine ou Grif­fith ne sont pas des mon­treurs de lan­terne magique mais bien de véri­tables artistes qui, par le cinéma mieux que par toute autre manière, réa­lisent de façon sai­sis­sante, d’ad­mi­rables pen­sées.

Quand au film cow boy, tré­pi­dant et pas­sion­nant, - est un simple délas­se­ment... et je ne pense pas qu’en assis­tant aux ver­ti­gi­neuses che­vau­chées d’un ouel­conque Rio-Jim, les per­sonnes

âgees de moins del6ans, soient prises de l’ir­ré­sis­tible désir de tra­ver­ser la rue Neuve sur un âne lancé au galop.

Enfin, des films de voyage, des films scien­ti­fiques ou même la ciné-gazette sont, non seule­ment une dis­trac­tion, mais encore un ensei­gne­ment.

Alors, pour­quoi diable veut-on empê­cher les per­sonnes âgées de moins de 16 ans d’al­ler au cinéma?

Est-ce à cause de l’obs­cu­rité jadis pro­pice aux amou­reux? Faut-il déses­pé­rer des races d’ave­nir jus­qu’à croire qu’elles ne recherchent l’at­mo­sphère ciné­ma­to­gra­phi­qne que pour s’y livrer à des ébats plus ou moins éro­tiques?

Non! Et d’ailleurs ces scènes dans la salle ont été ren­dues de plus en plus rares par l’éclai­rage de plus en plus accusé.

Et voilà ce qu’il faut faire: appli­quer le nou­veau règle­ment, non pas aux per­sonnes âgées de moins de 16 ans mais aux poires élec­triques, qu’elles soient bleues ou rouges, qui se trouvent dans la salle...

Par le plus grand des hasards, je suis allé l’autre soir admi­rer un film en trente-six épi­sodes dans un cinéma d’une ville du lit­to­ral... Je n’étais pas allé là-bas pour voir le film mais, me trou­vant dans cette ville, je m’étais dit qu’une fois la nuit tom­bée, le meilleur moyen de res­pi­rer l’air du large était de s’ins­tal­ler dans une salle de cinéma.

Un déli­cieux par­fum de cre­vettes et de vête­ments mouillés y régnait; dans l’at­mo­sphère lourde, des nuages de fu mée rou­laient les uns sur les autres; l’as­sis­tance nom­breuse était com­po­sée de jeunes gens en cas­quette qui culot­taient d’im­pres­sion­nantes bouf­fardes sous les pan­cartes mêmes où l’on pou­vait lire: « Défense de fumer » et de gra­cieuses jeunes filles en che­veux qui se livraient à Pin­no­cent passe-temps qui consiste à se lan­cer des pépins d’orange à la figure. Sous le titre de « loges » des sortes de « boxes » s'ali­gnaient, ren­fer­mant des chaises entas­sées... Cela évo­quait, de loin, l’idée d’une salle de cinéma, mais d’une salle non encore civi­li­sée, une espèce de cinéma pré­his­to­rique... Sou­dain, du brouillard de fumée, jaillirent les accords vagis­sants d’un orchestre invi­sible... et, les lampes s’étei­gnant toutes à la fois, l’obs­cu­rité tomba for­mi­dable

Il n’y avait pas là des per­sonnes âgées de moins de 16 ans... mais des pêcheurs... et des péche­resses... je n’en dirai pas plus...

Mais si l’on faitdes règle­ments, ne trou­vez-vous pas qu’il serait bon qu’ils s’ap­pli­quassent à la police inté­rieure des salles de ce genre?

Paul Max.


- CINÉ-REVUE —

Le Monde de Oiseaux

A la demande de nom­breux lec­teurs nous repro­dui­rons encore quelques-unes des pho­to­gra­phies d’oi­seaux que nous devons à l’obli­geance du savant orni­tho­logue, M. Bur­det, qui a fait défi­ler ces dif­fé­rentes varié­tés sur l’écran lors de la confé­rence don­née au Cercle de l’Union Colo­niale. Nous en avons rendu compte dans notre pre­mier numéro.

1) L'Eper­vicr debout près de son nid, en train de nour­rir ses petits âgés de dix-huit jours; ils sont recou­verts de leur fin duvet blanc. Le nid formé de brin­dilles et de bûchettes, est éta­bli à l’en­four­chure des branches d’un syl­vestre à envi­ron 7 mètres au des­sus du sol.

3) Le Van­neau, huppé, l’oi­seau le plus popu­laire de ia Hol­lande à cause de ses œufs si recher­chés et approu­vés des gour­mets. Il se ren­contre sur­tout dans les praires humides où il trouve une nour­ri­ture abon­dante, insectes, vers, larves, petits mol­lusques, etc. La femelle à un plas­tron noir cou­vert de petites taches blanches sur la gorge, tan­dis que le mâle que nous repré­sen­tons ici a un plas­tron d’un beau noir sans taches.

2) Le Busard, Mon­tagu habite plu­tôt les bruyères et les dunes sablo­neuses où il donne la chasse aux oiseaux, aux petits mam­mi­fères, ou encore aux gros insectes et aux sau­te­relles. Son nid est géné­ra­le­ment éta­bli à terre et com­posé de bran­chettes et d’herbes sèches. Les œufs au nombre de 4 à 5, sont ovales, blancs ou légè­re­ment bleuâtres.

4) L'En­gou­levent, est un exemple frap­pant de mimé­tisme par la cou­leur de ses plumes et les des­sins variés de son dos et de ses ailes. L’oi­seau sé confond réel­le­ment avec son entou­rage et échappe aux regards. Nous repré­sen­tons ici l’En­gou­levent près de son nid; devant lui un de ses petits res­semble à une pelote de duvet blanc. On peut remar­quer la mous­tache de poils raides dont la bouche est héris­séë.

— CINÉ-REVUE

Elle se noie­rait si Mou­gins, qui est arrivé à son tour sur les lieux, ne se pré­ci­pi­tait dans le fleuve pour la sau­ver.

La Zipouille, croyant les deux fian­cés à l’abri, gagne aussi le bord à la nage.

Niais, quand Suzanne revient à elle, et qu’on songe à Max, on constate que ce der­nier n’a pas reparu.

S’est-il noyé? Suzanne en est toute bou­le­ver­sée.

A la réflexion pour­tant, Suzanne, Mou­gins, là Zipouille et Péla­gie se per­suadent que Max n’est pas mort, mais se trouve encore au pou­voir de ses enne­mis.

Il faut conti­nuer la lutte. Mou­gins se fait déci­dé­ment le pro­tec­teur de la jeune fille, de plus en plus tou­chée de Bon dévoue­ment.

Grâce à des papiers dont Suzanne s’est empa­rée dans la péniche, la jeune fille croit savoir où la baron compte se rendre; il s’agit de le suivre sans éveiller son atten­tion.

Une occa­sion se pré­sente. Le cirque Pin­der passe dans la région: les amis s’en­ga­ge­ront dans la troupe et ainsi leur arri­vée ne sera pas signa­lée à leurs enne­mis.

Suzanne et ses amis ont appris qu’on cherche des fumistes pour ramo­ner les che­mi­nées­du­châ­teau du baron Hofland. Ils décident que la Zipouille, accom­pa­gné de Péla­gie dégui­sée en auver­gnate, s’in­tro­duira au châ­teau comme ramo­neur; on par­vien­dra ainsi à savoir si Max est tou­jours pri­son­nier.

Hofland et Garoupe sont furieux de la façon dont les ramo­neurs s’ac­quittent de leur tra­vail, mais ne se doutent pas qu’ils ont affaire à des espions.

La Zipouille et Péla­gie, le soir venu, feignent


CINE-REVUE

de s’en aller, mais se cachent pour pas­ser la nuit au châ­teau et conti­nuer à obser­ver.

Tau­dis que la Zipouille se charge de fouiller le châ­teau à la recherche de Max, Péla­gie épie ce qui se passe dan8 le bureau d’IIo­fland.

Celui-ci reçoit la visite d’Ar­neth. Les deux hommes ont une expli­ca­tion ora­geuse. Hol­land reproche à Arneth d’avoix-une sym­pa­thie un peu trop vive pour Suzanne Lefranc et de prendre le parti de la jeune fille contre lui Hofland.

Il rap­pelle à Arneth dans quelles cir­cons­tances il l’a ren­con­tré et pris à son sei--vice. Arneth ruiné était épris d’une jeune fille qui res­sem­blait à Suzanne d’une façon frap­pante. Il lui fal­lait de l’ar­gent pour séduire celle qu’il aimait; Hofland lui en a pro­curé, mais c’était à la condi­tion qu’Ar­neth se dévoue­rait à lui coi-ps et ‘une.

Après avoir x-appelé à Ax-neth tout ce que ce der­nier lui doit, il le i-envoie en le mena­çant de le faire arrê­ter pour un détour­ne­ment dont le jeune homme s’est rendu jadis cou­pable.

Arneth a beau pro­tes­ter de son dévoue­ment, Hofland


Koyal - Zoo­lo­gie Cinéma

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PRO­GRAMME DU 15 au 21 AVRIL

PRO­GRAMMA VAN 15 tot 21 APRIL

VISTE BONNE LEÇON

Comique en 2 par­ties

Ha bits tie Voleurs

Drame du Far-West en 2 par­ties

Tar­tar in d’Outre-Mcr

Comé­die en 2 actes

L’Homme du Large

Marine par Mar­cel L'HER­BIER, en 6 par­ties, inter­pré­tée par

Jacques CATE­LA1N; Mar­cel PRA­DOT; Roger KARL; Suzanne DORIS; Mm" Claire PRÉ­LIA.

Film d’Art Gau­mont (

L’Homme du Larg-e

Nollî, sur­nommé de ce nom, et qui méprise «ceux de la terre ferme », vou­drait faire de son lils Michel im marin tel que lui. Mais le jeune homme pré­fère la vie fri­vole.

Un soir que Nolfï reste au large en proie à la tem­pête, et que sa femme, fié­vreuse d’in­quié­tude, doit s’ali­ter, Michel s’at­tarde dans un bouge où,l’at­tire une dan­seuse du nom de Lia, sou­te­nue par un vau­rien redou­table.

En vain, Djenna, la sœur de Michel, cherche-t-elle à rame­ner son frère dans la bonne voie; pris d’ivresse, ce der­nier blesse le pro­tec­teur de la dan­seuse et est empri­sonné. La mère meurt de cha­grin.

En jus­ti­cier, Xolff lie le cou­pable au fond d’une barque et contie a la jus­tice du Large cet enfant qui en mécon­nût la sain­teté.

Mais l’Océan fait grâce au cou­pable et lui apporte le par­don de « L’Homme du Large » qui s’était retiré dans une retraite sau­vage et celui de sa sœur Djeuna que l’hor­reur du drame avait pous­sée au couvent.

EENE GOEDE LES

Klucht in 2 dee­len

I Hie­ven Klee­de­ren

Drama uit de Far-West in 2 dee­len

Ta.​rta.​rio van Over-Zee

Too­neels­pel in 2 dee­len

He M:ni der* Zee

Spel aan Zee door Mar­cel L’HER­BIER, in 6 dee­len, ver­tolkt door.

Jacques CATE­LAIN; Mar­cel PRA­DOT; Roger KARL; Suzanna DORIS; Mevr. Claire PRÉ­LIA.

Kunst­film Gau­mont

'1 De Man der Zee

Vol minach­ting voor «Dezen van den vas­ten grond» leeft Nollf bij­ge­naamd «DE MAN DER ZEE» enkel voor zijn zoon Michel, waar­van hij een waar­dig zee­man wil maken. Helaas, Michel ver­kiest eiken dag al meer de stad en vroo­lijk gezel­schap dat men er ont­moet.

Zeke­ren avond dat Noilïop zee tegen den storm wors­telt, ver­maakt Michel zich in eene kroeg waa­rheen hi j zich gedre­ven voelt door zijn ver­lan­gen naar Lia, eene nieuwe dan­seres welke onder de bes­cher­ming staal van eencn gevaarli jken deu­gniet.

Tever­geefs komt Djenna, de zus­ter van Michel, tot in de kroeg om haren broe­der terug te bren­gen, wiens moe­der niet ophoudt hem in hare i jlkoorl­sen te roe­pen. Hij bli­jft, en wel­dra dron­ken zijnde kwetst hij den bes­cher­mer der dan­seres, ’s Ande­ren­daags wordt Michel in ’t gevang ges­to­ken. De moe­der sterft van ver­driet.

Dit­maal kent Nolfï’s hart enkel gerech­ti­gheid. Hij onder­vraagt en ont­mas­kerd den mis­da­di­ger; en na hem in eene schuit vast­ge­bon­den te heb­ben, ver­trouwt hij dit kind toe aan de uits­praak der wijde zee, waar­van het de hei­li­gheid wilde ont­ken­nen.

Ten zeerste ges­chokt door dit ver­schrik­ke­lijk drama, gaat Djenna in een kloos­ter, en Nol­fl' heefl den plech­ti­gen eed gedaan, voor­taan alleen te leven in ’t diepste eener grot, vlak tege­no­ver de zee. Maar wel­dra komt een onve­rhoop­ten brief het mira­kel aan­kon­di­gen: wel ver­dient door het lij­den van vader en doch­ter. De oceaan heeft ver­gif­fe­nis ges­chon­ken; Michel is verre, maar door eenen lan­gen dood­strijd gelou­terd; nu is hij waar­dig terug te komen en ver­gif­fe­nis te ont­van­gen van « DE MAN DER ZEE_ ».

Pru­chai­nei­neiil Ie film incom­pa­rable

Eerst­daags de onver­ge­lijk­bare film

LES DEUX GAMINES

Ciné-roman en 12 épi­sodes de Louis FEU1L­LADE

Ciné-roman in 12 épi­so­den door Louis FEUILLADE


— CINÉ-REVUE

perdu confiance et, pour se mettre à l’abri de toute tra­hi­son de la part de ce com­plice peu sûr, il ne le congé­die qu’après lui avoir fait absor­ber un verre de porto empoi­sonné: Arneth sera frappé de conges­tion céré­brale dans la voi­ture qui l’em­mène.

Hofland pour­tant ne se doute pas du dan­ger qui le menace. La Zipouille s’in­tro­duit dans son cabi­net, le ter­rasse par sur­prise, le bâillonne, l’en­ferme dans un sac qu’il emporte avec Péla­gie sur la petite voi­ture à bras des ramo­neurs.

Garoupe, qui assiste au départ de la Zipouille et de Péla­gie, ne se doute de rien. C’est beau­coup plus tard seule­ment, quand il constate la dis­pa­ri­tion de son maître, qu’il devine la rase dont ce der­nier a été vic­time.

On trans­porte Hofland dans une mai­son iso­lée, louée par Mou­gins. La Zipouille, pré­posé à la garde du scé­lé­rat, n’hé­site pas à le pas­ser à tabac pour l’obli­ger à révé­ler ce que Max est devenu.

Ren­sei­gné par la Zipouille, Mou­gins part à la recherche de Max. Mais Garoupe n’est pas resté inac­tif. Com­pre­nant que les enne­mis de son maître sont sur la bonne piste, il


IO

CINÉ-REVUE —

trans­fère une fois de plus Max dans une autre pri­son.

Mou­gins arri­vera trop tard.

Par contre Hofland a recou­vré sa liberté.

La Zipouille ayant impru­dem­ment laissé seul son pri­son­nier, bien ligoté, des roma­ni­chels qùi pas­saient sur la route sont venus regar­der daus la mai­son. Hofland leur a pro­mis de l’ar­gent s’ils consen­taient à le déli­vrer et ils l’ont emmené avec eux.

Quand ia Zipouille revient avec Mou­gins, il ne trouve plus per­sonne.

Hofland, réfu­gié dans une rou­lotte, parle avec une vieille bohé­mienne et celle-ci lui pro­pose de lui pré­dire son ave­nir.

— Tu per­sé­cutes, lui dit-elle, une femme qui va cou­rir un grand dan­ger; U faut la pro­té­ger de toute ta puis­sance, ton sort est lié au sien.

Elle grif­fonne quelques lignes sur un papier, qu’elle plie, ferme avec une aiguille et donne à Hofland, en lui fai­sant jurer de ne pas l’ou­vrir avant de voir la pre­mière étoile le troi­sième jour de la pro­chaine lune.

Hofland consent, en affec­tant de rire, bien qu’il soit effrayé en réa­lité.

Suzanne est ren­trée chez Mme Lefranc. Elle croit que Max est déli­vré et sa joie pour­tant n’est pas telle qu’on aurait pu s’y attendre. Que se passe-t-il dans son cœur? Elle a été tou­chée par l’éner­gie et le dévoue­ment de Mou­gins et c’est à lui plu­tôt qu’à Max qu’elle pense aujour­d’hui.

Garoupe, dans l’es­poir d’ob­te­nir des nou­velles de son maître, est allé rôder autour de la pro­priété de Mine Lefranc. Il a bu plus que de cou­tume, sa rai­son est éga­rée.

En pas­sant au bord d’un lac, il aper­çoit Suzanne, qui, recher­chant la soli­tude, s’est ins­tal­lée dans une péris­soire et glisse len­te­ment à la sur­face de l’eau.

La voilà donc, celle qui a ravi à son maître toute tran­qui­lité, qui a attiré le mal­heur sur lui! Un désir aveugle de ven­geance s’em­pare de Garoupe. Il prend son revol­ver, et, caché der­rière les roseaux, tire dans la direc­tion de la jeune fille.

Celle-ci, «ffrayée, fait un faux mou­ve­ment, cha­vire, se note.

On s'in­quiète quand on ne voit pas ren­tier Suzanne au châ­teau; on part à sa recherche,

on reti’ouve son corps. Sa mère, ses frères, ses amis sont déses­pé­rés.

Quand Hol­land déli­vré revoit Garoupe et apprend ce qui est passé, il chasse l’as­sas­sin avec colère. Pour essayer de s’étour­dir, il va s’ins­tal­ler dans le Midi.

Garoupe, crai­gnant d’être recher­ché par ( police, se réfu­gie dans la mon­tagne en un coin perdu. Mais il a des remords, le sou­ve­nir de sa vic­time le hante, et il croit tou­jours voir un poli­cier dans lés incon­nus qui l’ap­prochent.

Enfermé dans sa petite mai­son, il y songe tris­te­ment, quand une pro­ces­sion vient à pas­ser devant sa fenêtre. Les chants reli­gieux résonnent à ses oreilles comme des malé­dic­tions. Affolé par la peur et le remords, il Se fait jus­tice en se brû­lant la cer­velle.

Hofland n’ayant plus de rai­son de rete­nir Max de Che­roy, a donné l’ordre de lui rendre la liberté. Il compte d’ailleurs quit­ter la France, pour évi­ter toute dif­fi­culté avec la jus­tice. David et Mou­gins se sont mis à sa recherche, car ils ont pro­mis de ven­ger Suzanne.

Hofland, frappé par la pré­dic­tion de la vieille bohé­mienne, a gardé le billet qu’elle lui a donné ( n’a pas osé l’ou­vrir avant la date fixée.

Le jour est venu. Se sèn­tant tra­qué par ses enne­mis, il fuit à travi rs la mon­tagne pour fran­chir la fron­tière, Le soir tombe, la pre­mière étoile s’al­lume; le scé­lé­rat ouvre le billet et lit:

« C’est ta der­nière heu­rer.

Et quelle n’est pas son épou­vante quand il aper-çôit Mou­gins qui le guette, caché dans un buis­son. Il veut fuir dans une autre direc­tion. David lui barre le che­min.

Il recule, affolé. Zipouille saute devant lui du haut du rocher. Alors en fai­sant pour fuir un mou­ve­ment de côté, le misé­rable glisse du bord du ravin et se tue.

David, Max et Mou­gins se retrouvent réunis auprès de Mme Lefranc qui, d’abord désem­pa­rée par la mort tra­gique de sa fille, puise une éner­gië suprême dans l’ex­cès de sa dou­leur.

Suzanne, admi­rable per­son­ni­fi­ca­tion de la France Nou­velles pu être frap­pée, la France Nou­velle s'at­telle à sa tâche libé­ra­trice.

Les larmes sont sté­riles, le tra­vail seul est fécond.

— CINE-REVUE

De l’autre côté de la Bar­ri­cade

La per­sonne qui m’écrit est comme moi elle adore le cinéma.

Mais oui, j’ai un faible, un grand faible pour ces spec­tacles faciles, où les incom­mo­di­tés inhé­rentes aux fonc­tions de spec­ta­teur — tenue, entr’actes, ouvreuses, pour ne par­ler que de celles-là — ont été si sage­ment réduites au mini­mum et où le plai­sir que l’on peut prendre ne doit pas être payé, la plu­part du temps, en plus d’un prix déme­su­ré­ment élevé, par tous les embê­te­ments du monde.

Donc, je vais volon­tiers au cinéma, un brave petit cinéma de fau­bourg; voilà encore un avan­tage des ciné­mas, c’est que l’on en a tou­jours un à sa porte, ce qui sim­pli­fie sin­gu­liè­re­ment la ques­tion du “ taxi à la sor­tie.,,

Et comme les vedettes de ciné­mas sont néces­sai­re­ment les mêmes, et qu’un film, n’est-ce pas est tou­jours joué par les mêmes vedettes, aussi bien dans les plus loin­tains quar­tiers que sur le bou­le­vard et le centre_

Mais voici la lettre:

“ Je trouve le cinéma exces­si­ve­ment inté­res­sant, très récréa­tif et même très ins­truc­tif; et j’y

gérées » ne sont-elles pas par­fois gênantes ou cho­quantes, et en tous cas inutiles.

en regar­dant des démons­tra­tions d’ami­tié...

vais sou­vent ou -plu­tôt j'y allais sou­vent, presque tou­jours avec des enfants, des jeunes gens et des jeunes filles!

Mais ce que je déplore et ce que je trouve non seule­ment com­plè­te­ment inutile, mais tout à fait fâcheux, c’est de voir constam­ment dans tous les ciné­mas quels qu’ils soient, dans cha­cune de ces pièces qui sont presque tou­jours pour la plu­part magni­fiques et char­mantes, de. voir à chaque ins­tant, et prin­ci­pa­le­ment à la fin, gâter le plai­sir et la mora­lité de la pièce par des démons­tra­tions d'ami­tié tout à fait exa­gé­rées, ce qui est abso­lu­ment inutile pour que tout le monde com­prenne que la pièce finit bien. Debons bai­sers... sur les­deux joues seraient autre­ment accep­tés et ne feraient rou­gir per­sonne, sur­tout les parents.... »

L’oncle Ber­trand qui nous trans­met ce vœu de sa cor­res­pon­dante, n’a-t’il pas rai­son? Sans excès de pudi­bon­de­rie, « les démons­tra­tions d’ami­tié exa-

Qu’on les sup­prime — et l’on com­prendi-a aussi bien ce qu’il y a à com­prendre?

Ainsi enten­due, la cen­sure préa­lable des exploi­tants de films ren­drait un ser­vice énorme à la cause du cinéma pour tous et ren­drait inutile la cen­sure offi­cielle qui risque de dépas­ser la limite du but que le légis­la­teur veut lui impo­ser.

Une entente sur ces bases ne serait-ella pas pos­sible?

Lec­tor.

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CINÉ-REVUE —

Ce Qubn entend

L’Ex­po­si­tion Émile Claus

à la Gale­rie Giroux.

Nous avons eu il y a quelques semaines une expo­si­tion Baert­soen; des tableaux accro­chés à la même cimaise et évo­quant éga­le­ment la même grande ville, indus­trielle et brouillar­deuse. Mais quelle diver­sité dans l’im­pres­sion qu’évoquent ces deux excel­lents peintres belges qui ont pen­dant les mêmes années d’exil noté sur la toile ce qu’ils avaient vu avec leur âme à eux, l’un avec son tem­pé­ra­ment de robuste peintre fla­mand, l’autre en lumi­niste.

Le sujet est presque tou­jours le même: Londres et la Tamise, ses longs quais avec çà ou là une par­tie des arches des deux grands ponts qui enjam-b’ent le fleuve, dans le fond les tours et les monu­ments; mais ce qui fait la beauté de ces toiles et de ces cro­quis, ce qui en décèle toute la poé­sie, c’est l’heure à laquelle est notée chaque impres­sion, le temps, le soleil, la pluie, le brouillard qui en modi­fient l’as­pect et la signi­fi­ca­tion. Il n’y a qu’un tableau et il y en a en réa­lité cent dif­fé­rents. Et pour ne citer que ces rela­tions fidèles de lumière ou d’ombre, de neige et de pluie, citons: « l’Éclat de soleil de juillet » en oppo­si­tion avec “ la Bour­rasque», “Water­loo Bridge» et “Lever du cou­chant sur “ Black Friar Bridge », “ le Cou­cher rouge » et les “ Quatre che­mi­nées », les fleurs de « Kew Gar­dens ».

Tout est d’un grand artiste, mais aussi d’un artiste probe et tou­chant qui ne cherche pas l’ef­fet et n’use pas des “ moyens »; il écrit la nature avec sa palette, fidè­le­ment, mais en poète voyant tou­jours plus beau que la nature elle-même et s’ef­for­çant de nous faire par­ta­ger son admi­ra­tion.

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Les Jolies Modes

= PARAIT LE 5 DE CHAQUE MOIS

Edi­teur:

J. FELIX, 20. rue Albert de Latour, Bruxelles

Dans chaque numéro des

JOLIES MODES

vous trou­ve­rez un choix com­plet de modèles d’en­fants, robes, tailleurs, man­teaux, cha­peaux, lin­ge­rie

Chaque numéro contient UN PATRON GRA­TUIT. Par­tout ailleurs, dans les maga­sins et chez nos concur­rents, le prix mini­mum d’un patron est de UN FRANC. Les Jolies Modes est bien le jour­nal le moins cher et le plus pra­tique

Par an: 15.00 francs

Six mois: 8.00 »

Un numéro: 1.50 »

Dit blad ver­schi­jnt In de Vlaa­miche taal onder­den titel van.​De Nienwste Modes van Parijs.

Sera-ce la grève des Ciné­mas à Paris?

Les direc­teurs se concertent

Les mil­liers de spec­ta­teurs qui, chaque soir, s’en­tassent dans les salles de ciné­ma­to­graphes vont-ils être sou­dain pri­vés des exploits de Dou­glas Fair­banks et de Cha­riot? Il semble que cette 4. éven­tua­lité redou­table soit bien près de se pro­duire.

Les membres du syn­di­cat fran­çais des direc­teurs de ciné­ma­to­graphes viennent de voter un ordre du jour qui pré­voit la fer­me­ture concer­tée et immé­diate de toutes les salles, au cas où les doléances des direc­teurs n’au­raient pas gain de cause.

M. Bré­zillon, qui vient, pour" la sixième fois, d’être appelé à la pré­si­dence du syn­di­cat, expose ainsi les reven­di­ca­tions de ses col­lègues.

— Comme j’ai eu l’oc­ca­sion de le dire déjà au moment où nous avons décidé d’at­ti­rer l’at­ten­tion du public sur ta crise du cinéma en fai­sant par­ti­ci­per des chars sym­bo­liques au défilé de la Mi-Carême, nos éta­blis­se­ments tra­versent une période extrê­me­ment dif­fi­cile.

« M. Boka­nowsky et une soixan­taine de ses col­lègues ont déposé à la Chambre une pro­po­si­tion de loi, étu­diée d’ac­cord avec la C. T. L., et qui, si elle est adop­tée par le Par­le­ment, nous ren­dra la vie pos­sible, en rédui­sant les taxes accu­mu­lées sur nos spec­tacles et deve­nues pro­hi­bi­tives. Le pro­jet Boka­nowski abou­ti­rait, en somme, à une assi­mi­la­tion entre les salles de cinéma et les théâtres. C’est cee­jue nous deman­dons.

On demande à M. Bré­zillon si le vote du pro­jet satis­fera tous les direc­teurs de ciné­ma­to­graphes.

— Vous tou­chez là au point sen­sible, dit M. Bre-zillon. Le relè­ve­ment des (axes doua­nières, dans l’es­prit des auteurs du pro­jet, doit frap­per les films étran­gers et com­pen­ser ainsi par leur pro­duit la dimi­nu­tion des taxes actuelles, basées sur la recette des salles. Mais le sys­tème de Kom­pen­sa­tion ne peut jouer que si l’on frappe les ciné­mas « pas­sant » moins de 20 p. c. de filins fran­çais.

» Or, les ciné­mas- ren­trant dans cette caté­go­rie sont les plus nom­breux. C’est ainsi que, pour l’an­née der­nière, la pro­duc­tion des mai­sons fran­çaises n’a atteint que 23 p. e. des filins pro­je­tés. C’est dire que si, dans une loca­lité, trois salles s’offrent au publie, une seule pourra pas­ser 20 p.c. de lilins fran­çais; les deux autres, pour varier leur pro­gramme, devront recou­rir aux films étran­gers et se trou­ve­ront sou­mises à la sur­taxe.

» A cer­taines époques, tous les ciné­mas se trouvent d’ailleurs dans l’im­pos­si­bi­lité de renon­cer aux films étran­gers, faute de films fran­çais en nombre suf­fi­sant. Cette semaine, par exemple, les mai­sons fran­çaises ne nous four­nissent que 8 p. c. du métrage qui nous est néces­saire..

» Les direc­teurs des petites salies mani­festent donc leur désir de voir les taxes réduites à 6 ]>. c. pour les exploi­ta­tions dont la recette brute n’at­teint pas 10,000 francs par mois, et à 3 p. e. pour celles dont la recette n’at­leinl pas 5,000 francs.

» Que cette solu­tion inter­vienne, ou toute autre ana­logue, mais qu’on agisse sans tar­der, car la situa­tion des salles n’est pas brillante. Depuis le 6 novembre, à Parjs, les ciné­mas ne font plus leurs frais ».


CINE-REVUE

Impri­me­rie NOTRE PAYS, 9-il. rue Ster­ckx, Saint-Gilles,

ToyonrvQ

Phé­bus rayonne... et tous les côtés, que ce & ur le« grandes ave­nues ou sur les places enso­leillA (U ce soit pour la pro­me­nade mati­nale ou poujp ren­dez­vous élé­gant a quelque thé mon­dain, on vo; es jolis et frais minois au teint déli­cat, s’au­réo­ler dis clar­tés ardentes ou pâles de l’om­brelle, acces­soire exquis de la toi­lette fémi­nine.

Nul n’ignore que la mode de l’om­brelle suit les mêmes varia­tions que celle des robes, et pour cette sai­son il a été fait de déli­cieuses trou­vailles.

Toutes les formes, tous les colo­ris, toutes les ori­gi­na­li­tés trouvent leur essor. Ombrelles en mous­se­line cour­sée, citron ou jade­bor­dées de volants. Ombrelles pagode et lamé bleu, avec aux pointes des baleines des glands de perles de bois; ombrelles de shan­tung avec appli­ca­tion de Jouy, ombrelles fran­gée» de soie ou de plumes, ombrelles dômes, aux vives nuances, aux bou­quets de fruits, qui auréo­le­ront déli­cieu­se­ment les fins visages, auprès des­quels une rose fraîche cueillie riva­li­sera en vain d’éclat et de splen­deur,

On verra moins de four­rure cet été et plus de plumes, de boas.

Il en est de char­mant» avec leurs duvets très longs, gris fumée qui, à la moindre bri­se­laisssent aper­ce­voir un inté­rieur rosé ou cuivre.

Part, ut, la fan­tai­sie domine en déesse capri­cieuse et écou­tée.