Programme from 25 to 30 March 1922



Booklet

Bron: FelixArchief nr. 1968#423

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Com­ment on tourne un film en Amérique

PAR

M. Jules RAU­COURT

Lead­ing man de la Fa­mous PL AY­ERS-PARA­MOUNT

Jous pub­lierons dès le __ numéro suiv­ant de

Ameuble­ments. An­tiq­uités -Tableaux Ob­jets d’Art

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1re Année — 52 — 1922

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VEDETTE P10 UTD E - jOIL AN TI Q U1F1

Connaître de la jolie bouche d’une « star » com­ment elle est de­v­enue artiste de cinéma, pourquoi ses goûts l'ont portée vers cette carrière, par quels ef­forts elle est arrivée à s’y conquérir une place mar­quante et à s’im­poser par son tal­ent: ce sont là détails pleins d’intérêt pour tous ceux qui s’intéressent aux pra­ti­quants du septième art, et pour ceux qu’a con­quis la grâce jolie de miss Hebe Daniels.

Les lignes qui vont suivre, tra­duc­tion d’une in­ter­view de la gra­cieuse ( r. ren­seigneront le lecteur sur quelques traits sail­lants de la vie de Bebe Daniels.

Je m’en­gageai dans la carrière écranesque pour sat­is­faire à mon be­soin d'ex­er­cice et de grand air. C’est un fait. Il y a dix ans de cela, l’époque où les tâton­nements du septième art nous fai­saient seule­ment soupçonner les pos­si­bilités réalisées au­jourd’hui.

J’étais une en­fant-ac­trice, ayant joué maintes fois des rôles de gosse depuis l’âge de 4 ans: la comédie, avec rôle d’en­fant, sévis­sait à l’état en-démique, depuis les succès du Prince Chap et de l’IJomme-Hequin.

Quoi qu’il en soit, j’avais trop tra­vaillé pour une fil­lette de huit ans, et mes joues avaient pâli, et la faib­lesse m’avait fait per­dre un peu de cet en­train in­sou­ciant qui est l’apanage du tout jeune âge. C’est à Los An­ge­les, à l’an­cien Be­lasco-Théâtre, que j’étais at­tachée, sous la di­rec­tion de Lewis Stone. Il j' avait déjà à cette époque, au­tour de la ville, quelques pe­tits stu­dios, mais nul n’y prêtait une at­ten­tion sérieuse. Et c’est ce qui ex­plique pourquoi ma mère hésita longtemps avant de don­ner suite aux of­fres qui m’étaient faites par un délégué de la Selig Poly­scope Cy. Il s’agis­sait de tenir un rôle de petit garçon dans L’En­nemi com­mun, ce film trai­tant de guer­res civiles.

— « Ce sera pn ex­cel­lent moyen de ren­dre à la pe­tite ses belles couleurs, Mrs Daniels, di­s­ait le re-présen­lan't de la firme de prises de vues; ce qu’il lui faut, à cette en­fant, c’est l’ex­er­cice, le tra­vail, le jeu, les sports en plein air! Et foin de l’at­mo­sphère sur­chauffée des théâtres, et du sur­me­nage con­tin­uel, sur les planches! »

(Voir la suite page 12 )


Décors ar­ti­fi­ciels de In Rue des Rêves.

Les dernières pro­duc­tions mar­quantes qui virent l’écran à Paris, ont remis à l’ordre du jour la con­tro­verse qui di­vise les par­ti­sans du stu­dio et ceux des décors na­turels.

Il faut dire, après avoir vu le Roi de Ca­mar­gue, Phroso et la Ruse, que ceux qui préconisent de tourner aussi sou­vent que faire se peut en plein air, et de re­courir au mi­lieu môme où l’ac­tion se passe, sem­blent avoir rai­son.

D’ailleurs, en principe, tout le monde est d’ac­cord sur ce point, mais il y a quelques mais, aux­quels le vul­gaire ou­blie de songer.

En effet, un bon film im­plique une bonne photo; or, s’il est cer­tain qu’on peut obtenir des résul­tats plus que sat­is­faisants avec l’or­gan­i­sa­tion mo­bile d’éclairage qui per­met les prises de vue en tous lieux et à toute heure, il n’est, d’autre part, nulle­ment prouvé que ce mode de

pho­togra­phie donne des résul­tats tech­niquennj et artis­tique­ment supérieurs à ceux obtenus à huis-clos.

Ad­met­tons môme qu’en choi­sis­sant le mo­ment du jour le plus prop­ice, la photo réponde à toutes ex­i­gences, en­core fau­dra-t-il tout d’abord avoir trouvé le décor na­turel adéquat à l’ac­tion; et l’expéri­ence a ap­pris que, par­ti­c­ulière­ment quand le décor joue un grand rôle dans l’ac­tion, il est bien dif­fi­cile de trou­ver une con­fig­u­ra­tion de lieux répon­dant à ce desider­a­tum.

D’ailleurs, l’en­droit trouvé, il sied de voir s’il répond aux con­di­tions tech­niques très précises et très déli­cates de la prise de vue, dont la première est le champ. Le plus sou­vent, l’opéra­teur man­quera de recul néces­saire pour ar­river dés vues d’en­sem­ble pit­toresques. Puis l’em­place­ment des lam­pes.

l'n artiste avait ac­cepté un en­gage­ment pour tourner un film dont l’ac­tion se passe dans un parc sous le prétexte qu’il aime la cam­pagne.

Désil­lu­sion!... Le parc était, paraît-il, dans un stu­dio! (Cinc­magazine)

Intérieur com­posé spéciale­ment pour une scène de Pari­seite.

le cadre delà scène, et vingt autres détails de manœuvre vi­en­nent vin­culer les avan­tages que de­vraient pro­curer la prise de vues en plein air. Non que ces ob­sta­cles soient néces­saire­ment in­sol­ubles, mais il im­porte d’en tenir un tel compte, qu’un temps précieux se perd en es­sais et hési­ta­tions.

Au stu­dio, au con­traire, ce n’est pas l’opéra­teur qui doit se plier aux ex­i­gences du décor, mais ce dernier aux désirs du tech­ni­cien et de l’artiste.

Il est en effet tou­jours pos­si­ble de com­poser telle am­biance que l’on voudra, répon­dant à l’idée ex­acte que s’en est faite le scénar­iste. C’est

Décor na­turel de Parisette con­sti­tu­ant un tableautin des plus pit­toresque.


M€î>C€UliS CIN SCCW€ D’eU­ROPC CT

C’ANéRicjue

Français, et deux (ois Fiançais puisque Parisien d’orig­ine, Georges Ar­chaim­baud fut un de ces réal­isa­teurs, qui, dès le début du Ciné, mit son tal­ent et ses pos­si­bilités créatri­ces au ser­vice de l’art et de l’in­dus­trie nou­velles.

Après avoir achevé ses études, Ar­chaim­baud passa au ser­vice de la Com­pag­nie Eclair, où il lui fut donné de poser les pre­miers jalons d’une carrière qui s’annonçait la­borieuse et fer­tile.

Pour­tant, les of­fres intéressantes qui lui furent faites par des firmes d’outre-at­lan­tique, et le champ plus vaste et plus adéquat à ses con­cep­tions, que sem­blait lui réserver les méth­odes améri­caines, fit qu’il quitta l’as­phalte de la cap­i­tale et les stu­dios parisiens pour met­tre son ac­tivité au ser­vice d’en­tre­prises cinématographiques des Etats-Unis

Et nous retrou­vons tour à tour ce Français à l’imag­i­na­tion fer­tile, comme met­teur en scène aux Bea­con-Films, puisa Peer­lett, aux Worlds-Films, à l’Améri­can-Ginéma et chez Pathé, pour ne citer que les étapes les plus mar­quantes de sa carrière cinématographique.

Au cours de ses séjours dans les stu­dios améri­cains, Georges Ar­chaim­baud eut sous sa di­rec­tion un grand nom­bre de vedettes les plus en vue sur les deux con­ti­nents; citons Gait Kaine, Ethel Clay­ton, Kitty Gor­don, Louise Huff, Alice Brady. Nom­breuses furent les

pro­duc­tions que réalisa ce maître qui sait doser dans d’heureuses pro­por­tions les quali és d’orig­i­nalité et de fougue que l’on se plaît à re­connaître aux Latins, et les traits mar­quants qui sont l’apanage des An­glo-Sax­ons ou de ceux qui, après un long séjour chez les pe­u­ples de langue anglaise, ont f ) s’as­sim­i­ler les car­actéris­tiques de cette race: déci­sion et sens pra­tique.

Parmi les films qui méri­tent une men­tion spéciale, il sied de rap­peler The Stormy Pe­trel, avec Louise Huff; the Lose Cheat, A Damsel en Dis­tress et Lit­tle Mother Hub­bard, avec June Caprice; enfin, Ma­rooned Hearts avec Zeena et Con­way Tearle.

Georges Ar­chaim­baud est de ceux qui parvi­en­nent à in­spirer à ses col­lab­o­ra­teurs, le feu sacré qui les ani­ment; il choisit avec soin ses in­terprètes, et réussit alors, surtout dans les comédies légères, des mer­veilles de goût et de joliesse.

Sans doute, là ne se bornera pas l’ac­tivité de celui qui fait l’objet de la présente brève bi­ogra­phie; il nous sera donné de voir d’Ar­chaim­baud des œuvres d’autres gen­res plus touf­fues, ph( com­plexes; mais peut-être re­gret­terons-nous alors ces fines comédies qui surent nous di­ver­tir et nous charmer, et dans lesquelles le réal­isa­teur savait met­tre avec art et tal­ent, toutes les ressources de son imag­i­na­tion et de ses orig­i­nales pensées. Emka.

(Suite de l’ar­ti­cle « Décors na­turels et ar­ti­fi­ciels».)

au met­teur en scène à créer les intérieurs néces­saires, en se bas­ant d’une part sur les données du scénario, et de l’autre en met­tant dans ce tra­vail de création toute la fan­taisie et le goût dont il est ca­pa­ble.

Com­poser un décor, c’est faire œuvre d’artiste; c’est s’in­spirer de décors na­turels en­tre­vus, pour créer une œuvre qui soit la tra­duc­tion d’une pensée, d’un sen­ti­ment; c’est éiever la tâche du met­teur en scène à celle de l’artiste créateur; c’est en­richir d’un ap­port de per­son­nalité l’œuvre cinématographique. Emka.

Ceux qui ne recu­lent de­vant aucun sac­ri­fice

Afini d’avoir un beau naufrage dans son film « Power Within », la société améri­caine « Achieve­ment Films » a fait couler un paque­bot de cinq mille tonnes sur la côte de New-Jer­sey. Trois ap­pareils de prise de vue furent laissés à bord jusqu’au dernier mo­ment « afin qu’aucun détail ne fût perdu ».

De­vant l’im­por­tance de l’ad­di­tion, c’était, en effet, assez in­diqué.

Vue des nou­velles In­stal­la­tions

A. VAN WEEREN

Ces in­stal­la­tions de pre­mier ordre font l’ad­mi­ra­tion •des tein­turi­ers spécial­istes.

Par procédé breveté les vêtements som lavés en pleine ben­zine, tout en gar­dant les couleurs.

Mai­son prin­ci­pale:

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ROYAL - ZO­OLO­GIE CIN­EMA

2Î CON­FLIT

oncle. Et tendu sur­git éprise.

~jl L’époque où

troncs doivent être confiés aux flots ar­rive. Re­malic met en œuvre tous les stratagèmes pos­si­bles pour faire ob­sta­cle à leur progrès, jusqu’à cap­turer lev­ons, qui dis­parait mystérieu se­ment, tan­dis que ses com­pagnons désem­parés, s? trou­vent cru­elle­ment em­bar­rassés. Lorsque Dor­cas ap­prend la nou­velle, elle décide de se met­tre à la tète de l’es­couade et de lut­ter con­tre les hommes em­bauchés par son oncle. Elle parvient à faire sauter une digue qui détourne le tor­rent et em­porte avec elle, dans une avalanche for­mi­da­ble, le précieux bois. Mais à la joie suit l’épou­vante: .lev­ons se trouve en­fermé dans une hutte située sur le chemin que prend le tor­rent impétueux à la charge écras­ante. Alors Dor­cas .ris­quera sa pro­pre aie: elle se lance sur les eaux mugis­santes, — et avec une vail­lance héroïque, de bloc en bloc, elle se débat pour sauver celui qu’elle aime.

I ne se­maine après son aven­ture ter­ri­ble, tan­dis que lev­ons est entré en con­va­les­cence, lohn Rema-1 if* ap­prend enfin toute la vérité: les vils des­seins de Miss Labo sont déjoués, et Re­malie est con­va­incu qu’il n’est pas un as­sas­sin, comme elle était par­v­enue à lui faire croire...

Les nu­ages amon­celés si1 dis­sipent, Dor­cas et lev­ons con­clu­ent un parte d’àmité avec lohn Re­malie, et l’au­rore de jours heureux se lève pour eux.

John Re­malie, homme som­bre et ar­ro­gant, possède des droits im­por­tants sur les hautes fu­taies des North Woods. Mais chez lui il vit sous la férule d’une femme tac­i­turne, Miss Labo, — qui le tient dans le creux de sa main.

Suiv­ant les stip­u­la­tions du tes­ta­ment de son père, une jeune fille mondaine, Dor­cas Re­malie, est obligée d’aller vivre avec son oncle John, dans la som­bre de­meure du mystère. Elle fait la con­nais­sance de lovons, le rival de Re­malie dans ses ef­forts pour la pos­ses­sion des hautes fu­taies. Re­malie a juré d’écraser .lev­ons, et il compte y par­venir en s'ar­ro­gent le contrôle ab­solu sur le fleuve, au rqoyen duquel son an­tag­o­niste a l’in­ten­tion défaire flot­ter les troncs en aval des eaux. Par suite de la haine que lui voue Miss Labo, qui es­saie même de l’em­poi­son­ner, la vie de Dor­cas est en péril; s’en -m -m ren­dant compte, elle veut fuir, mais ap­prend au-JC *1 par­avent le se­crel du pou­voir de Miss Labo sur son

Pi­i­i­iji­fi­i­i­i­iif lin 2S au U(l murs

suite de cette révéla­tion, un malen-enlre elle et lev­ons dont elle est

KIA'ETO

Revue sci­en­tifique

SAVOIR

Comédie en 5 p. in­terprétée par Frank MAYO

dans sa dernière création

Su­perbe drame de la foret en 6 p.

(T KIAF.​TO 10

Weten­schap­pelijk

KEN­NIS

Tooneel­spel in 5 d. vert, door Frank MAYO

ID IE WIST

in hare laat­ste s hep­ping

KON­FLIKT

Prachtig drama der wouden in 6 d.

Se­maine prochaine Jmej spec­ta­cle sen­sa­tion­nel

LADY, HA3TL­TON

Grand drame his­torique en 8 par­ties nous mon­trant: Sa vie. — Le deiniir Nels n. — Sa mort. — For­mi­da­ble mise en scène.

i.​na m t’e l’ami­ral

Prochaine­ment

LE SEXE FAIBLE

Mer­veilleuse comédie in­terprétée par la­je­har­mante ac­trice Mil­dred HAR­RIS.

TJ 1ST CRIME ETRAUG-E

Drame in­terprété par Vi­o­let pj-VLMER et A. DON­ALD­SON

KON­FLIKT;

lohn Re­malie heeft groole rechten op de bos-schen van Nort Woods. Maar te huis leeft hij onder den dwang eener vrouw, Miss Labo. Vol­gerrs den in­houd van het tes­ta­ment baars vaders is Dor­cas Re­malie ver­plicht in de sombere won­ing van haren oom te gaan leven. Zij maakt er ken­nis met lev­ons, den tegen­str­ever van Re­malie voor het bezit der boss­chen. Re­malie zal lev­ons ten onder bren­gen, en hij denkt er in te gelukken met zich het toezicht op den stroom toe te eige­nen, waarop zijn tegen­str­ever de stam­men der boomen laat af­dri­jven. Ten gevolge van den haat van Miss Labo, welke hem zelfs tra­cht te vergeven, is het leven van Dor­cas in gevaar; zij wil vluchten maar verneemt alvorens het geheim van den dwang welke Miss Loba op haar oom uitoe­fent. Ten gevolge dezer ont­dekking on­staat er een mis­ver­stand tuss­chen haar en lev­ons, welke zij be­mint.

Het ti­jd­stip waarop de boom­stam­men aan de gol­ven overge­laten wor­den hieekt aan. Re­malie stelt alles in het spel om dit Ie belet­ten; hij maakt zich van lev­ons meester welke op geheimzin­nige wijze verd­wi­jnt. Vis Dor­cas dit verneemt stelt zij zich aan het hoofd der werk­lieden van lev­ons om zich tegen de lieden door haren oom aange­woivcn t-verdedi­gen. Zij gelukt erin oenen dijk te doen sprin­gen waar­door den stroom van loop ve­ran­derd en haar mei het vlot­tend hout medesleept. Maar op de vreugde volgt den angst; lev­ons is in cene hut opges­loten op den weg welke den on­s­tui-mi­gen stroom volgt. Dor­cas zal haar eigen leven wagen, zij springt van vlol op vlot om den­genen welke zij be­mint te red­den.

Eene week na deze lot­gevallen, ter­wijl lev­ons aan de beter­hand is, verneemt Re­malie de waarheid; de slechte inzichten van Miss Labo wor­den ver­i­jdelt en Re­malie wordt er van over­tu­igd dat hij geen mo­or­de­naar is zooals zij hem heeft doen geloven.

De donkere wolken verd­wi­j­nen, Dor­cas en lev­ons sluiten een ver­drag van vriend­schap met John Re­malie en een dager­aad van gelukkige dagen breekt voor hen aan.

A l’oc­ca­sion de Pâques,

spec­ta­cle sen­sa­tion­nel

La Mai­son des trois Je­unes Filles

Opérette filmée — Episode de la vie de Fr. Schu­bert.

Adapt, mu­si­cale syn­chroniq. pour chant et grand or­chestre sous la dir. de Mr. Henri Ceule­mans.

Im­primerie du Cen­tre. 26. Rem­part Kip­dorp. An­vers


VERKOOP

aan zeer

VER­MIN­DERDE PRI­JZEN

bij schors­ing van bedrijf

DEGELIJKE MÖBLIEREN TAPI­JTEN

MELK­MARKT 10-12

Quelle joie vi­suelle nous donne la présen­ta­tion à l’écran, de ces sim­ples et qui­ets intérieurs de vieilles de­meures cam­pag­nardes et des hori­zons champêtres qui in­ci­tent si puis­sam­ment à créer l’at­mo­sphère voulue à l’ac­tion. Voir la Ruse,


La ruse de René Vil­lars sem­ble bien réussir, et l’ai rivée de Jacques et des faux époux met une note joyeuse dans la ferme. Ger­faut ouvre ses bras à son grand fils, mais de Marthe il n’en est pas ques­tion. Les faux époux reçoivent l’ac­cueil le plus large, et Marthe fait la conquête du vieux ménage.

Le môme jour, Jacques met sa mère au courant de la su­percherie. Le soir prétex­tant une mi­graire, Marthe se re­tire dans une cham­bre d’un p»tit pavil­lon, et comme Ger­faut fait sa ronde habituelle, il aperçoit une ombre grim­pant à une échelle con­duisant à la fenêtre de la cham­bre de la jeune femme.

Ger­faut bon­dit et décou­vre que le rôdeur n’est autre que René.

« (Juelle idée avez-vous donc, à Paris, d’aller voir votre femme par la fenêtre? »

Et, bre­douil­lant une vague ex­pli­ca­tion, René re­tourne à la ferme. Le lende­main, au dîner des noces d’ar­gent des époux Ger­faut, le vieux paysan raconte gaiement la pe­tite scène de la veille, et donne le con­seil à un jeune amoureux de ne pas imiter les « gens de Paris ».

La mère Ger­faut réussit à entraîner son mari à l’écart, et tan­dis qu’Yvonne tente d’ani­mer les con­vives, la pau­vre femme avoue la vérité.

Et la mère affolée trem­ble... elle sait com­bien son fils aime Marthe et craint que le récit de Ger­faut ne soit l’orig­ine d’un drame qu’elle en­trevoit claire­ment.

Alors... il faut que Ger­faut mente, qu’il déclaie son récit de pure in­ven­tion s’il ne veut pas tuer son fils...

c’est re­vivre une heure dans une de ces fer­mes prospères, où la vie s’écoule be­sogneuse et saine, rem­plie par les travaux des champs et les sim­ples et fortes joies de la na­ture.

C’est se sen­tir attiré vers un type « tout d’une pièce » comme ce rude bon­homme de père Ger­faut, pro­priétaire nor­mand; il n’a ja­mais menti, est resté in­traitable sur la ques­tion d’hon­neur, et dirige sa vie et celle des siens, toute droite, comme un sil­lon.

Dans sa ferme, il coule des jours de tra­vail aux côtés de sa vieille épouse et de leur nièce Yvonne, une déli­cieuse fille vi­vant seule­ment d’un loin­tain amour: Jacques.

Mais un souci mar­que le front ridé du vieux Ger­faut: son unique fils Jacques, étu­di­ant à Paris; lui écrit son in­ten­tion de se marier avec une jeune fille qu’il adore, Marthe Dupuy, et Ger­faut, à la suite d’une enquête secrète, a ap­pris que depuis longtemps, Marthe était la maîtresse de Jacques.

Ger­faut refuse son con­sen­te­ment au mariage, et Jacques pas­sant outre, épouse Marthe. Mais il manque quelque chose au bon­heur de l’étu­di­ant, car du jour de son mariage, il n’a plus de nou­velles de sa chère mère qu’il vénère, et sur les con­seils de son ami René Vil­lars, il décide de revenir au pays.

René Vil­lars a ima­giné une ruse: il présen­tera Marthe comme étant sa femme et tous deux invités par Jacques, et, une fois dans la place, Marthe saurait bien conquérir le farouche Ger­faut.


10 II men­tira, le vieux bon­homme... pour la première fois de sa vie il men­tira... Marthe crie son in­no­cence et ex­plique que René lui fai­sait la cour, et voulait prof­iter de la sit­u­a­tion pour ar­river à ses fins, mais qu'elle l’avait re­poussé et était tou­jours digne de Jacques.

Alors Ger­faut prend son fils à part et lui avoue que Phis­toire qu’il a racontée est une blague, et qu’il l’avait faite pour punir son fils de la ruse qu’il avait em­ployée pour in­tro­duire sa femme dans la mai­son.

Et la tâche de cet homme d’honneùr est ter­minée: car main­tenir sa bru dans la voie droite de l’honnêteté, il s’en charge et saura bien lui faire re­specter ce nom de Ger­faut qu’elle porte et qu’elle fail­lit souiller.

Voilà les données de cette belle œuvre, tirée de la pièce célèbre de M.\l. Claude Roland et Hersent, réalisée mag­nifique­ment, en se ser­vant de toutes les ressources qu’olfre la na­ture, et les décors réels de Vieilles de­meures nor­man­des par M. E. Vi­o­let.

Aubert qui est l’édi­teur de ce film, s’est ac­quis des droits nou­veaux à notre ad­mi­ra­tion; l’in­terprétation est, en edel, par­faite; et la photo — comme on s’en ren­dra compte par les quelques clichés il­lus­trant nos pages — répond à toutes les ex­i­gences de l’art et de la tech­nique.

ECHOS

Le Xe an­niver­saire de la « Para­mount ».

C’était le 5 mars courant, l’an­niver­saire de la « Para­mount». En 1912, M. Adolphe Zukor, l’émi­nent président de cette Société, fonda « The Fa­mous Play­ers Film Cy » qui débuta avec Queen Elis­a­beth, la première grande pro­duc­tion en 5 rouleaux (en­v­i­ron 1,500 mètres), ayant comme in­terprète la plus célèbre tragédi­enne du monde, Sarah Bern­hardt. Le sec­ond film avait pour in­terprète Mary Pick­ford. En 1916, cette Société fu­sionna avec « The Jesse Lasky Play G0 » sous le nom de « Fa­mous Play­ers Lasky Corp ».

Plus tard, « The Art­craft Corp » fu­sionna égale­ment avec cette puis­sante société et dernière­ment en­core «The Re­alart Pic­tures Corp».

Les films de cette puis­sante or­gan­i­sa­tion sont dis­tribués et con­nus dans le monde en­tier sous le nom de films « Para­mount ».

Les dépêches de félic­i­ta­tions af­flu­ent de tous les coins du globe pour féliciter M. Adolph Zukor de l’œuvre for­mi­da­ble ac­com­plie.

Les films Car­di­nal.

Nous ap­prenons que M. J.-J Letsch, di­recteur de la Société anonyme française des films « Para­mount », en Bel­gique, a été égale­ment chargé de la dis­tri­b­u­tion des films Car­di­nal.

Tous nos souhaits de bonne réus­site à cette nou­velle mai­son.

Emka.

LE CINÉMA ET LES SPORTS

Pourquoi les vues sportives sont-elles tou­jours

Un tech­ni­cien a été con­sulté à ce sujet par le jour­nal L’Auto. Les sportifs qui vont au cinéma ont re­marqué, en effet, que lorsque sur l’écran passent des vues de courses à pied, les coureure ont l’air de filer à 30 ou à 40 kilomètres à l’heure... Quand ce sont des coureurs cy­clistes, l’al­lure est égale­ment exagérée, et at­teint le dou­ble de la vitesse réelle.

Et voici une ou plutôt plusieurs raisons de cette anom­alie;

« — Les films sont tous pris à la vitesse nor­male. Déroulés nor­male­ment, ils rendraient fidèle­ment l’im­pres­sion de vitesse que nous don­nent un coureur à pied ou un coureur cy­cliste. Mais c’est l’opéra­teur qui déroule la bande qui est le fau­tif. Il va trop vite, la plu­part du temps, pour trois raisons qui sont tou­jours les mêmes: Ou parce que le pro­gramme de l’étab­lisse­ment est trop chargé, ou parce que l’opéra­teur est pressé d’aller se coucher, ou, enfin, parce qu’il ne sait pas exécuter son tra­vail.

tournées à trop grande vitesse?

» Vous pou­vez être per­suadés que la faute n’est pas aux filmeurs. »

L'Ecran, notre ex­cel­lent grand confrère français, ajoute à ces raisons les détails suiv­ants;

« Si cer­taines vues sont défectueuses à ia pro­jec­tion parce qu’elles passent à une trop grande vitesse, cela peut tenir, indépen­dam­ment des ex­cel­lentes raisons déjà données, à ce que les opéra­teurs de prise de vues n’ont pas eu toutes les fa­cilités pour tra­vailler ou que le jour était in­suff­isant, d’où néces­sité de tourner plus lente­ment, ce qui ren­verse le mou­ve­ment à la pro­jec­tion.

» Nous avons tous vu des ac­tu­alités, prises à l’intérieur des gares, par ex­em­ple, dont les per­son­nages al­laient à toute vitesse. Il faudrait, pour éviter ce défaut, que les opéra­teurs de pro­jec­tion ralen­tis­sent con­sidérable­ment la marche de leur ap­pareil. Mais il faudrait leur de­man­der aussi d’avoir tou­jours l’œil sur l’écran et ils ont, mal­heureuse­ment, sou­vent autre chose à faire dans leur cab­ine.

O poète de Mail­lane, tu es l’aloès de la Provence! Ta as grandi de trois coudées en un jour, tu as fleuri à vingt-cinq ans; ton âme poétique par­fume Avi­gnon, Arles, Mar­seille, Toulon, llvères et bientôt toute ta franc­mais, plus heureux que /’arbre d’IIyères, le par­fum de ton livre ne s’éva­por­era pas en mille ans.

(Lamar­tine.)

...​Et pas un ac­teur!... Pas une vedette!... Ce tour de force énorme qu’est la trans­po­si­tion à l’écran de l’im­mor­tel chef-d’œuvre du barde mérid­ional a été réalisé dans une note réal­iste, émou­vante.

M. Ser­vaes a voulu qu’un par­fum de ter­roir en­veloppa cette chose unique

qu’est un drame pop­u­laire joué par le pe­u­ple et dont il s’est ap­pliqué, lui écrit Mm(> Mis­tral, à ren­dre le poème aussi vrai que vi­vant.

Mireille, cette douce et ar­dente fig­ure, à la fois pas­sionnée et mys­tique, c’est toute la Provence, sen­suelle, exubérante et généreuse, qui vit dans ce cadre somptueux, dont l’ad­mirable mise au point a été obtenue au prix de toutes les pa­tiences et de tous les courages.

Ces vis­ages ar­dents et sim­ples sont les mêmes que ceux que, jour­nelle­ment, Mis­tral croi­sait dans les rues frater­nelles de Mail­lane; dans ces fêtes rus­tiques qu’il aimait et en­cour­ageait de tout son pou­voir.

Et certes, on reste con­fondu de­vant tant de beauté ex­pres­sive na­turelle, chez ces êtres sim­ples qui ont vail­lam­ment assumé la grande tâche de prêter la vie à l’œuvre de Mis­tral.

Beau­coup d’entre eux ont quitté un très mod­este labeur pour la fa­tigue des longues mises au point de cette glo­rieuse évo­ca­tion du Midi en­soleillé.

Daus cette ex­cel­lente réal­i­sa­tion pho­tographique, on sent une sûre tech­nique et la Bel­gique salue, non sans quelque fierté, en M. Ser­vaes un com­pa­tri­ote qui peut­compter parmi ceux qui, pour leurs pre­miers coup-s, veu­lent de­scoups de maître.

Ce -serait faire in­jure-à ce poème

digne des p us beaux chants de Goethe, Schiller et Byron, que de le mu­tiler à vouloir en ex­traire un in­col­ore scénario. Aussi bien, l’œuvre de Mis­tral, comme le dit Lamar­tine dans sa préface de Miréio, c’est lui. c’est son pays, c’est la Provence aride et rocheuse, c’est le Rhône jaune, c’est la Du­rance bleue, c’est cette plaine basse, moitié cail­loux, moitié fange, qui sur­monte à peine de quelques pouces de glaise et de quelques ar­bres aqua­tiques les sept em­bouchures marécageuses par lesquelles le Rhône, frère du Danube, ser­pente, troublé et si­len­cieux, vers la mer, comme un rep­tile dont les écailles se sont re­cou­vertes de boue en tra­ver­sant un marais; c’est son soleil d’étain cal­ci­nant les herbes de la Ca­mar­gue; ce sont ses grands trou­peaux de chevaux sauvages et de bœufs mai­gres, dont les têtes curieuses ap­pa­rais­sent au-dessus des roseaux du fleuve, et dont les mugisse­ments et les hen­nisse­ments de chaleur in­ter­rompent, seuls, les mornes si­lences de l’été.

C’est ce pays qui a fait le poème. On peint mal ce qu’on imag­ine, on ne chante bien que ce que

l’on respire. La Provence a passé tout entière dans l’âme de son poète; Mireille, c’est la trans­fig­u­ra­tion de la na­ture et du cœur hu­main, en poésie, dans toute cette par­tie de la basse Provence com­prise entre les Alpines, Avi­gnon, Arles, Salon et la mer de Mar­seille.


12

Cette la­gune est, désor­mais, impériss­able: un Homère champêtre a passé par là.

Mais dis­ons en­core quelques mots de celui que Lamar­tine nomme un vrai poète homérique de notre temps: un

poète qui crée une langue d’un id­iome comme Pétrar­que créa l’ital­ien.

« Il eut les loisirs du poêle dans les longues soirées de l’étable, après les bœufs rat­tachés à la crèche ou sous l’ombre des mai­gres buis­sons de chênes verts en gar­dant de l’œil les tau­reaux et les chèvres.

Son poème, c’est lui!

C’est sa Provence aride et rocheuse. C’est son soleil d’une splen­deur d’étain cal­ci­nant les herbes de la Ca­mar­gue.

La Provence a passé tout entière dans l’âme de Mis­tral.

Mireille, c’est la trans­fig­u­ra­tion de la na­ture et du cœur hu­main en poésie.

Il y a une vertu dans le soleil et vrai­ment la Mireille de l’écran verse comme le livre

de la lumière à chaque pas:

11 y a une goutta de rosée de l’aube qui se lève, il y a une haleine du matin qui souf­fle,, il y a une je­unesse de l’aimée qui respire, un rayon qui échauffe, qui égaye jusqu’à la tristesse de quelques par­ties du récit.

Quant à nous, si nous étions riches, si nous étions min­istre de l’in­struc­tion publique, ou si nous étions seule­ment mem­bre in­flu­ent d’une de ces as­so­ci­a­tions qui se don­nent char­i­ta­ble­ment la mis­sion de répan­dre ce qu’on ap­pelle les bons livres dans les mansardes et dans les chaumières, nous-fe­ri­ons im­primer à six mil­lions d’ex­em­plaires le petit poème épique. » (Lamar­tine.)

A cette heure, la chose est réalisée. Des mil­liers et des mil­lions de per­son­nes pour­ront, grâce à la belle ini­tia­tive de M. Ser­vaes, goûter l’âme môme de ce poème aux par­fums agrestes.

BÉBÉ DANIELS

,Suite de la page:}.)

Cet homme par­lait d’or; il con­va­in­quit mes par­ents et ainsi fut fait.

Di­rai-je que depuis lors, j’ai marché dans ma nou­velle carrière d’en­chante­ment en en­chante ment? Ce serait trop beau sans doute; mais du moins, chaque jour m’a ap­porté des im­pres­sions nou­velles, m’aidant à me per­fec­tion­ner dans le nou­vel art.

Comme la plu­part des artistes de ciné, j’ai cotoyé le dan­ger, au cours de cer­taines prises de vues et même au cours de l’une d’elles, des­tinée à un film du Far-West, j’en­cou­rus d’assez graves con­tu­sions.

Nous étions dans la «prairie»; des In­di­ens m’ayant cap­turée, m’avait jetée sur un cheval presque aussi fougueux, en réalité, qu’il de­vait

le paraître à l’écran. Soit qu’elle eut un peu oublié son rôle, soit qu’elle eut été ef­frayée par quelquef bruit in­so­lite, la bête s’arrêta brusque­ment en plein galop, de­vant un groupe d’ar­bres: précipitée à bas de ma mon­ture, je tombai et ce n’est que huit jours après que je pus me relever: en­tre-•temps, on m’avait trans­portée de mon lit « à la belle étoile », à celui de mon con­fort­able home.

Fuis, j’eus d’autres déboires, d’autres succès aussi, jusqu’à ce qu’enfin ces derniers parurent de­voir me rester fidèles à ja­mais. Dans les dix années de ma carrière au stu­dio, j’ai par­couru les divers stades de la cinématogra­phie de ses débuts à nos jours, et c’est ce qui m’a per­mis de com­pren­dre, d’es­timer et d’aimer mon art, et d’y rester at­tachée, dans ses mo­ments de lutte et de dif­fi­cultés, comme dans son tri­om­phe.

Bebe Daniels.

adulée entre toutes, con­quit au ciné bon ’nom­bre de ses pre­miers fidèles.

Depuis, Sarah Bern­hardt est re­tournée au théâtre, où de nou­veaux com­bats at­tendaient cette femme in­fati­ga­ble. Mais le septième art, qu’elle avait tenu, en quelque sorte, sur les fonds bap­tismaux, de vait faire dans le monde une trouée prodigieuse.

Et si nous’nousjbor­nons, pour l’in­stant à con­sidérer l’Amérique, que de progrès réalisés dans cette décade! Que de créations mer­veilleuses, af­fir­mant chaque jour la toute puis­sance de l’image animée!

D’ailleurs, à y bien réfléchir, tout prédes­ti­nait

Comp­son, Agnes Ayres, Thomas Meighan, Lila Lee, Wal­lace Iieid, etc. Et ce dixième an­niver­saire, c’est un peu celui, aussi, du ciné améri­cain.

En effet, avant le mois de mars 1912, les pre­miers films réalisés aux Etats-Unis se bor­naient à en­reg­istrer les aven­tures de cow-boys, qui ne de­vaient pas tarder à lasser le pub­lic. Et le nou­vel art, mal servi, menaçait de tomber dans un discrédit défini­tif, lorsque M. xV­dolph Zukor, ayant fondé la Fa­mous Play­ers, in­vita Sarah Bern­hardt à tra­verser l’At­lan­tique pour aller, dans le Nou­veau-Monde, tourner la Reine Elis­a­beth. La grande tragédi­enne ac­cepte. Ayant donné

Ce mois de mars 1922 mar­que le dixième an­niver­saire de la Fa­mous Play­ers-Lasky Cor­po­ra­tion, la première en date et l’une des plus im­por­tantes com­pag­nies cinématographiques améri­caines, et qui groupe une pléiade d’artistes comme Elsie Fer­gu­son, W. S. Hart (Rio Jim), Betly

à l’art théâtral le meilleur d’une vie alors déjà longue, elle voulut con­sacrer, par son au­guste présence et sa con­tri­bu­tion ef­fec­tive, l’art de l’écran alors à son au­rore. Ce fut une révéla­tion.

Reine de l’at­ti­tude et princesse du geste, Sarah sut ex­primer, sans le sec­ours de sa voix d’or, tout ce que son rôle con­te­nait de puis­sance pathétique. Et l’ap­pari­tion, dans un film, de la tragédi­enne

]. Bet­thy Compt­son.

2. Elsie Fer­gu­son.

3. M. Louis Feuil­lade.

4. William S. Hart.

5. Agnès Ayr es»


l’Amérique à être la grande pa­trie du ciné.

Ce pe­u­ple neuf, synthèse de tous les autres pe­u­ples, mais avec, comme car­actère dom­i­nant, l’énergie et l’es­prit d’en­tre­prise de la race an­glo-sax­onne, de­vait aller, d’in­stinct, vers une forme d’art nou­velle Lui dont la vie so­ciale est si com­plexe et si fiévreuse, il de­vait com­pren­dre, mieux qu’aucun autre, les ressources d’un art ca­pa­ble de traduire cette fièvre et cette com­plexité N’avait-il pas donné, en plein dix-neuvième siècle, le poète Walt Whit­mann, qui chan­tait, avant notre Ver-haeren, la mul­ti­ple splen­deur de la vie mod­erne? Il était vierge, en outre, de toute tra­di­tion théâtrale, en sorte que ja­mais, con­traire­ment à ce qui se pro­duisit en Eu­rope, il ne con­fon­dit les deux arts, ne­tle-ment différents, de la scène et de la rampe. Enfin, et c’est ici une rai­son es­sen­tielle du succès, l’Amérique pou­vait fournir les cap­i­taux im­menses exigés par le cinéma. Il n’est donc point éton­nant que l’in­dus­trie du film soit de­v­enue en si peu de temps, au pays de la bannière étoilée, la troisième par l’im­por­tance des sommes qui y sont engagées.

C’est au goût de l’aven­ture — et de l’aven­ture bru­tale — du pe­u­ple améri­cain que répondaient, en somme, les premières scènes de la vie des cow­boys, filmées avec tant de frénésie.

Sous ce rap­port, les premières ban­des de « Rio Jim » firent de W.-S. Hart un héros na­tional. Et lorsque Dou­glas Fair­banks fer­raille, mul­ti­plie les ex­ploits où la ra­pidité de l’es­prit le dis­pute à l’agilité du corps, c’est en­core auprès de son pe­u­ple qu’il est le plus sûr du succès.

D’autre part, un Char­iot n’eût pu naître en France. Que l’on se rap­pelle ses pre­miers films. Il jouait, eût-on dit, unique­ment pour des en­fants, tant ses farces étaient naïves, tant étaient rudi­men­taires les trou­vailles à l’aide desquelles il provo­quait le riie. C’est pourquoi l’Eu­rope, si

longtemps, con­sidéra Char­iot comme un pilre En réalité, il fai­sait le pitre parce qu’il trou­vait,, au­tour de lui un pub­lic en­fant. Et c’est en don­nant à ses pitreries un sens plus pro­fond, plus hu­main, par le sim­ple développe­ment de son type ini­tial, que Char­iot est de­venu legrand artiste que nous ap­plaud­is­sons.

Cette can­deur dans le rire s’allie na­turelle­ment chez le pe­u­ple améri­cain à une fraîcheur d’émo­tion qui de­vait égale­ment servir au ciné. C’est à Grif­fith que je pense en écrivant ceci. L’au­teur du Lys brisé, du Roman de la Vallée heureuse et de la Rue des Rêves fait appel aux sen­ti­ments les plus sim­ples de la foule, et des moyens très sim­ples lui suff­isent à l’éveiller. Nulle in­ten­tion, chez lui, la Rue des Réres l’a en­core montré, que d’op­poser l’es­prit du bien et l’es­prit du mal, menant leur lutte éter­nelle sous des vis­ages divers. Au­cune con­fu­sion, pour­tant, entre le récit littéraire et l’image animée. Pas plus qu’il n’est théâtre, le cinéma n’est littéra­ture. C’est par la gra­da­tion déli­cale des; lumières et des om­bres, ou par leur an­tithèse bru­tale, que Grif­fith accroît en nous l’émo­tion que provoque le déroule­ment de l’in­trigue.

Ce sont là les maîtres du ciné améri­cain. Sans doute, il en est d’autres. Mais ceux-ci ont montré la voie, non seule­ment aux artistes de leur pays, mais à ceux de l’étranger.

Ces con­sidéra­tions ne dimin­u­ent d’ailleurs d’au­cune manière les no­va­teurs hardis qui œuvrent en Eu­rope Cer­tains de ceux ci, comme le Français Mar­cel L’Her­bier, ou comme l’au­teur du Cab­i­net du doctew Cali­gari, dépassent, du reste, par leurs ten­ta­tives orig­i­nales, le stade auquel est arrivé, jusqu’à présent, le film d’Outre-At­lanlique.

Mais il con­ve­nait de’rap­peler, à l’oc­ca­sion de ce dixième an­niver­saire, ce qu’a fait pour l’art nou­veau le film améri­cain.

FRED.

W. C. Hart.

Après le procès de Fatty, une «vague de pudeur » sévit dans les mi­lieux cinématographiques améri­cains. Voici une clause du con­trat passé par la West­ern Pic­tures Ex­ploita tion C°, de Los An­ge­les, avec un de leurs nou veaux pen­sion­naires, Dick Hat­tan: « Il est con­venu que si l’in­terprète des films sus­men­tionnés se con­duit d’une telle manière que-sa répu­ta­tion se trouve déshonorée et que les films tournés par lui dimin­u­ent de valeur à la suite de ses agisse­ments, l’autre par­tie con­trac­tante se réserve le droit de résilier immédi­ate­ment l’en­gage­ment ». Soyez sage, Mis­ter Dick!... (Cinéma Il­lustré.)

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16

jolie toque n’ 2i eu drap ha­vane chif­fonnée, plissée et fourrée de nœuds de ruban de même teinte.

Fort co­quette aussi cette pe­tite forme de paille rouge clair à passe découpée et croisée à gauche.

Et cette gra­cieuse fan­taisie serai-toque, semi-chap­eron en liseré belge.

Sans vouloir préjuger des brusques voltes des modes d’été, nous pou­vons déjà croire à la vogue des pe­tites passes, et au rouge clair comme dom­i­nante dans l’ac­cord des couleurs es­ti­vales.

L’époque de tran­si­tion est marquée en­core par la fan­taisie d’une

rubis clair dont toute la grâce est dansle chif­fonné in­cliné sui l’or­eille.

Voici le tur­ban clas­sique mué en orig­i­nale nou­veauté, grâce à son heureuse com­bi­nai­son de paille gris souris, re­cou­verte sur toute la­passe de rubans rouges et beiges.


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