Programme from 1 July to 31 Aug. 1922



Booklet

Bron: FelixArchief nr. 1968#389

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2* Année. — N“ 18. — 1922

Edi­teur: J. M EU WIS­SEN, rue Charles De Coster, 10 et 12, Bi­ux­elles. — Téléphone L 1678

nOTQE VEDETTE

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Comme avant-pro­pos de la courte chronique ac­com­pa­g­nant les por­traits de notre vedette de ce jour, qu’il me soit per­mis d’en­tretenir le lecteur du genre de pro­duc­tion. où se dis­tingue ce vail­lant et tal­entueux ac­teur de ciné: le film d’aven­tures.

C’est le genre de pro­duc­tion qui, malgré tous ses détracteurs, tient le plus sou­vent le pro­gramme, pour la grande joie de la ma­jorité des spec­ta­teurs. C’est par le film d’aven­tures que se sont fait connaître, et comme athlètes et artistes, ces rois de l’écran qui ont nom Rio Jim, Wal­lace Reid, Tom Mix, Hoot Gib­son, Elmo Lin­coln, Eddie Polo et tant d’autres parmi lesquels Frank Mayo tient une place de choix.

Le film d’aven­tures, pour­tant, a ses ad­ver­saires, qui se re­cru­tent par­ti­c­ulière­ment parmi les je­unes qui. sans at­ten­dre que les pro­duc­tions de cer­tains met­teurs en scène im­pres­sion­nistes aient été mises « au point », s’ex­tasient avec excès de­vant des pro­duc­tions nébuleuses, peut-être pour le seul motif qu’ils les savent peu « com­mer­ciales »;qui, avec sno­bisme plus qu'avec con­vic­tion, man­i­fes­tent un dédain pour le ciné-ro-man et le film cow­boy.quelle que soit la, dose de tal­ent, de beauté et d'héroïsme mis au ser­vice des im­ages animées dans ces pro­duc­tions pofm­laires, par les réa-isa­teurs et leurs in­terprètes.

Que re­proche-t-on, en somme, au film d’aven­tures? le peu de di­ver­sité dans le thème de l’ac­tion, et — au dire de cer­tains cri­tiques grognons — une ten­dance à faire ad­mirer le crime aux je­unes cerveaux en­core mal équilibrés.

Sans doute, dans beau­coup de créations du genre, se retrou­vent les clas­siques fig­ures de la jeune fille pure, qu'un des­tin néfaste pour­suit sans relâche; du jeune homme beau, musclé et très sportif, qui tri­om­phe, à la force de son solide poignet, de ses jambes ag­iles et de son cerveau lu­cide, des ténébreuses machi­na­tions d’un traître ou d'un ban­dit, métis, chi­nois ou sim­ple­ment vis­age pâle. Mais le fait que ces fig­ures pop­u­laires se retrou­vent sou­vent n’im­plique point d’uni­for­mité, en­core moins de mo­not­o­nie dans l’ac­tion; de même ue dans cent pièces u théâtre français se retrouve le trio de la femme, du mari et de l’amant, et que pour­tant avec ces trois fa­tidiques per-

FRANK MAYO

dans

Trackedto Earth'

Chevauchée dans la prairie im­mense.


son­nages, chaque au­teur parvient à créer des sit­u­a­tions différentes, de même, à l'écran, les met­teurs en scène sont par­venus, en s’aidant de mille cir­con­stances di­verses, à vous présen­ter des ac­tions cap­ti­vantes, ne sem­blant point calquées les unes sur les autres. C'est qu'ici, avan­tage du film sur les planches, grâce au dé-cor na­turel, le cadre peut varier à l’in­fini, et per­me­t­tre aux ac­teurs des évo­lu­tions sans cesse nou­velles, faites sou­vent de prouesses sportives. Celles-ci ne lassent point le pub­lic, avide de belles per­for­mances, depuis que les ex­er­ci­ces physiques sont de mode, pour le plus grand bien de tous. Ceux qu’il siérait peut-être de plain­dre, ce sont ces pau­vres athlètes artistes, pour lesquels le pub­lic de­vient de plus en plus ex­igeant, leur de­man­dant tou­jours plus beau, plus vite, plus périlleux, plus an­gois­sant.

Le sec­ond re­proche fait au film d’aven­tures — son im­moralité (!) — résiste-t-il au moin­dre ex­a­men?Toutes les pro­duc­tions cow-boy, tous les ciné-ro­mans, à notre con­nais­sance, finis­sent bien, par le châti­ment des mau­vais et la réi o. -pense des braves; [mis, croyez-vous qu'on verra ja­mais sur l’écran crimes plus épou­vanta­bles que ceux dont nos?,gazettes sont far­cies; ni que Mm* Bessarabo, ou Lan­dru, ni Caïn — cet ancêtre des as­sas­sins de mar­que — se soient ja­mais souciés des con­seils que pour­raient leur don­ner les fruits de l’in­ven­tion de feu Lumière? Le crime est viepx comme l’homme, hélas! l’écran en mon­trant la juste pu­ni­tion fait oeu­vre louable.

Mais aussi bien, peut-être avons-nous eu tort de nous éten­dre à ce point sur la défense du film d aven­tures qui.​mal-gré ses détracteurs, n’est point malade, ni acculé a l'in­succès; le film

Frank Mayo, dans Trucked to garth.

Frank Mayo dans The Fight­ing Loves.

Où notre vedette sem­ble trou­ver que la plaisan­terie a assez duré.

d’aven­tures tri­om­phe da se, comme toutes les bonnes causes. Sa renommée est faite de la beauté des larges hori­zons, des pays neufs, des contrées pit­toresques qu’il nous force à connaître; de la beauté du mou­ve­ment, d’an­i­ma­tion, de grandeur, qu’évoque son ac­tion vive et cap­ti­vante; de la beauté du jeu de ses in­terprètes, dont les noms son­nent comme un gai galop de cav­a­lier à l’or­eille: Dou­glas, Rio Jim, Wally et Frank Mayo I

Ce dernier, notre héros de ce jour, anime depuis cinq ans du jeu de sa sou­ple sil­hou­ette, ies écrans d'Eu­rope et d’Amérique. Car, dès ses débuts, ses pro­duc­tions attirèrent à lui les faveurs du grand pub­lic. Pour­tant, lui non plus, ne fit pas ses débuts de­vant l'ap­pareil de prises de vue; dès son plus jeune âge, il fit bonne fig­ure aux « feux de la rampe », comme il nous le conte lui-même au cours de l’in­ter­view que l’on va lire:

— A l’âge de cinq ans, déclare Frank Mayo, je jouais le rôle du petit Davy dans la pièce de mon grand-père, Davy Crock­ett. J’ai joué à ses côtés jusqu’à sa mort, sur­v­enue deux ans après; alors ma mère m’en­voya à l’Ecole mil­i­taire, où je suis resté jusqu’à ce que j’eusse con­quis tous mes grades.

Je n'avais pas l’in­ten­tion de de­venir homme de théâtre; j’avais plutôt des dis­po­si­tions pour le métier d’ingénieur-mécani­cien. Mais mon oncle avait com­posé une troupe pour représen­ter, à Lon­dres, Squ -rc­man, et il me de­manda de jouer un rôle.

Je jouai celui de Cosh Hawkins, rôle que William S. Hart avait déjà joué en An­gleterre.Lors-que la pièce eut fini sa tournée, je jouai dans un sketch-vaude­ville que je prom­e­nai dans toutes les villes du Roy­aume-Uni, ce qui m’oc­cupa plusieurs saisons. '

On devine aisément ce que peut être le bud­get d'un étab­lisse­ment d'édi­tion de films cinégraphiques.

Doit-on re­pro­duire en pleine Cal­i­fornie les tableaux de Ham­let ou les Trois Mous­que­taires, il faut aus­sitôt que le ma­g­a­sin des cos­tumes re­gorge

le Bas­tion de St. Ger­vais, etc., étant donné que le nou­veau monde ne possède aucun mon­u­ment de l’époque. On s’imag­ine le tra­vail et le coût d’une pareille réal­i­sa­tion.

11 y a de ces ac­ces­soires en bois qui re­vi­en­nent

Le départe­ment de l'ameuble­ment aux stu­dios “ Fa­mous-Play­ers-Lasky,. à Hol­ly­wood.

de cos­tumes « Moyen Age » ou * Louis XIII », pour équiper les artistes et les fig­u­rants.

Et les ac­ces­soires exigés pour chaque nou­velle ro­duc­tion sont exécutés d’après les ren­seigne­ments is­toriques re­cueil­lis par le «Art Di­rec­tor».

La menuis­erie joue ici le rôle prépondérant; ainsi, pour le film de Dou­glas Fair­banks, The Three Mus­ke­teers, il a fallu re­con­stituer tous les «extérieurs » du film, La Rochelle, l’Auberge de Chan­tilly,

fort cher, et qui ne peu­vent servir qu’une seule fois. Si une scène exige la de­struc­tion d’une au­to­mo­bile au cours d’un ac­ci­dent, cela ne coûte pas moins de 20,000 à 30,000 francs.

Un ma­g­a­sin d’ac­ces­soires possède tout, il n’est pas une chose que vous puissiez me citer qui ne s’y trouve.

Pour vous don­ner un aperçu du prix de réal­i­sa­tion d’une bande cinématographique, voici ce

Le ser­vice des ac­ces­soires aux stu­dios de la * Fa­mous-Play­ers-Lasky „ à Hol­ly­wood.


Le départe­ment de la cos­tumière aux stu­dios “Lasky„ à Long Is­land City.

qu'a coûté l'exécu­tion du chapitre baby­lonien du fameux film de David Wark Grif­fith, Intolérance:

Uni­formes pour 18,000 fig­u­rants en sol­dats . doll. 360,000

Coètume de la princesse.... 7,000

Man­teau à traîne de la princesse.... 1,040

Décors .... 250,000

Matériaux et frais d'édi­fi­ca­tion des décors . . . 300,000

Ap­pointe­ments des artistes et fig­u­rants .... 96,000

Ap­pointe­ments du corps de bal­let.... 20,000

Au total . . dol­lars 1,034,040

Il est bien en­tendu que ce prix est en dol­lars cette co­quette somme, prix de la réal­i­sa­tion d’un seul chapitre, serait un cap­i­tal fort en­vi­able pour une société d’édi­tion d’Eu­rope.

J’es­time qu'après ça il ne me reste plus rien à dire au sujet de ce chapitre!

Henry A. Parys.

ss­sas­sxs

Re­con­sti­tu­tion en décors d'un quartier français aux stu­dios " Fa­mous-Play­ers-Lasky „ à Hol­ly­wood.

nouc­fi­Jeié e/to/'d leelem

Tan­dis qu’en France, quelques courageuses feuilles se sont résol­u­ment mises à cam­pagne con­tre la pas­sion nou­velle, de­struc­tive d’énergie et de fierté, pour la drogue mau­dite; tan­dis què « l’Assi­ette au Beurre » stig­ma­tise comme il con­vient la veu­lerie des pou­voirs publics, dans cette ques­tion d'intérêt vital, dans une let­tre ou­verte au préfet de po­lice; que le «Guig­nol Enchaîné », met­tant les points sur les i, après avoir ap­plaudi à la mise à pied d’of­ficiers

— en An­gleterre, où le dan­ger n’est pas moins grand — il s’en faut de beau­coup — une cen­sure coupable va jusqu’à met­tre à l’index un film met­tant en pleine lumière le véri­ta­ble sui­cide cor­porel et moral, des cocaïno­manes — Lais­sons la pa­role au chroniqueur de « l’Echo de Paris »:

« — Bah! dira-t-on. Qui donc prise de la cocaïne? De pe­tites Manon Lescaut de Mont­martre, ou de pâles Des Grieux qui ne fer­ont ja­mais que le désespoir

de ma­rine in­culpés dans des af­faires de coco, sig­nale que la République per­met l'in­tro­duc­tion en Indo-Chine de la drogue défendue en France; que dans « l’Echo de Paris », Mau­rice de Wal­effe met le pub­lic en garde con­tre le trafic de ce poi­son, venu d’Alle­magne par des chemins détournés;

de leur famille? Bon débar­ras!

» Ne croyez pas cela! Vous ou­bliez les vt,,s de gar­ni­son, où les fils de famille traînent leur ennui, le soir, de bar en bar. Qu’une pe­tite amie leur offre la drogue, ils y goûtent d’abord par désœuvre­ment. Et voilà un in­tox­iqué de plus I L’usine de Darm­stadt

STELLA FILM

PRÉPA­RA­TION COMPLÈTE AU CINÉMA

Iule» RAUOnURT, ex-leadins man de la “Fa­mous­Play­ers-Para­mount,,


sait ce qu elle fait.

» Ce qu elle fait, une revue nou­velle vous le dira, si vous allez la voir, car elle con­tient 'sur la vie des grands bars où l'on prise la cocaïne, une scène comique, mais d’un comique sin­istre qui donne le fris­son.

» Les par­adis ar­ti­fi­ciels, une philosophe désen­chantée, blasée sur l’hor­reur de la vie, a pu les chanter en beaux vers baude­lairiens:

» Et les moins sots, hardis amants de la démence,

» Fuyant le grand trou­peau parqué par le Des­tin,

» Et se / éfu­giant dans l'opium im­mense».

Mais revenons à ce film, auquel la pudique Anas­tasie bri­tan­nique a cru de­voir op­poser son veto; sous peu nous ver­rons aux écrans belges cette intéressante et utile pro­duc­tion, dont l’in­flu­ence pour la lutte con­tre la cocaïne sera certes plus grande que cent dis­cour, ou écrits, même des plus per­su­usifs; car rien n’agit mieux sur nous que les ex­em­ples con­crets, tels que nous les four­nissent les im­ages animées.

Voici le thème de l'ac­tion de Cocaïne;

L’his­toire nous présente Mon­tagu Web­ster, pro­priétaire de plusieurs étab­lisse­ments de nuit, et qui à bâti sa for­tune sur les prof­its que rap­porte le trafic se­cret de la cocaïne. Il a mis tous ses soins, cepen­dant, à garder de toute at­teinte du dan­gereux poi­son sa fille unique Madge, dont les vingt ans se lassent de la vie ren­fermée à laque­lle son père la con­traint. Sa je­unesse lui fait re­jeter son joug d’af­fectueuse sol­lic­i­tude et, un jour, excédée, elle s'en­fuit de la de­meure fa­mil­iale et va chercher refuge et aven­ture chez son an­ci­enne com­pagne de classe Jenny. Celle-ci est une

Il vu sans dire que ce thème donne lieu à la représen­ta­tion des lieux où le vice des cocaïno­manes se donne libre cours; cela est im­pres­sion­nant et ces vi­sions nous ap­pren­nent à crain­dre et haïr ce poi­son dont, hélas, les vic­times ne se comptent plus dans les grandes cap­i­tales d’Eu­rope.

La photo de cette pro­duc­tion est im­pec­ca­ble, les ef­fets de lumière par­faits. L’in­terprétation de Mlle Hilda Bay­ley, dans le rôle de Jenny, est sin­gulière­ment émou­vante: lutte d'une âme droite et pure con­tre la mal­saine pas­sion du stupéfiant, magis­trale­ment ren­due. N*os félic­i­ta­tions vont aussi à Mu* Flora Le Buton, déli­cieuse dans le rôle de la neurasthénique Madge, à M. Tony Fraser, qui campe une sil­hou­ette de Chi­nois sin­istre des plus im­pres­sion­nante.

Cocaïne est un beau film ot oui vient à son heure.

MARNIX.

jeune per­sonne blasée, déjà habituée à fréquenter les clubs de « coco »; elle y entraîne Madge.

Pen­dant ce temps, un Chi­nois, qui désire se venger de Web­ster, le dénonce à la po­lice comme trafi­quant de la cocaïne; d’autre part, il four­nit de la drogue aux deux amies, et in­vite le père Web­ster à venir se ren­dre compte de la con­duite de sa fille dans le bar qu’il in­dique.

Le père, affolé, ac­court et voit son en­fant sous l'em­prise du stupéfiant; à l'arrivée de la po­lice, com­prenant le guet-apens dans lequel il est tombé, Web­ster cherche dans le sui­cide une issue à cette in­ex­tri­ca­ble sit­u­a­tion.


ROIS DU RIRE

Il y a en Amérique les rois de l’acier, les po­ten­tats du pétrole, les princes du cuivre. Et l’on vient d'élire, au Cinéma, les rois du rire et les reines de la grâce! M. Hylan, maire de New-York, présidait, en per­sonne, à une con­sul­ta­tion mon­stre d'un pe­u­ple dé plus de 90 mil­lions d’habi­tants. Les votants s’écrasèrent. Il n’y eut pas d'ab­sten­tion. Le dépouille­ment sérieuse­ment fait par le pre­mier mag­is­trat da la ville, donna les résul­tats suiv­ants:

Etoiles féminines . Madge - Kennedy obtint le plus de suf­frages; suivirent les noms Jjde Mary Pick­ford, Con­stance Bin­ney, Lil­ian

Gish, Maë Mur­ray et Con­stance Tal­madge.

As­tres mas­culins: Will Rogers en tête, puis Char­lie Chap­lin, Tom Mix et William Far­num.

Faut-il rap­peler que la pim­pante Madge Kennedy et l’hi­la­rant Will Rogers, des Gold­wyn Pic­tures sont les prin­ci­pales vedettes des Films Erka?

Cette anec­dote au­then­tique mon­tre com­bien les Améri­cains met­tent de sérieux dans le couron­nement de leurs fa­voris.

Quand donc verra-t-on M. Au­trand ou M. Leul­lier présider à l’élec­tion d’Hu-( guette Du­f­los ou de Léon Mathot?

( Cinémag­a­zine.)

Les pho­tos il­lus­trant cette page ont trait au film Cocaïne (voir ar­ti­cle en pages 7, 8 et 9).

Ci / fit zi c ncS1\ji

être pro­priété de Miss Corliss, fille et héritière du roi des forêts.

Fort de ses droits. Bill Steele se présente chez Miss Corliss, qu’on ap­pelle familière­ment « la reine Trixie », et se trouve en présence d’une jeune fille char­mante, mais au­tori­taire, qui l’écon­duit verte­ment.

Bill adore la lutte, surtout avec une ad­ver­saire aussi déli­cieuse, et an­nonce à Miss Corliss qu’il va, tout de même, con­stru­ire sa ca­bane; elle ne veut pas croire à pareille au­dace et lui promet ironique­ment d’aller lui préparer un repas quand sa ca­bane sera finie.

Elle donne l’ordre dans tout le pays de ne délivrer au­cune pro­vi­sion à l’entêté Bill, espérant le vain­cre par la famine; mais un jour elle reçoit un à un tel point que, fa­tigué de gag­ner de l'ar­gent, il mot du jeune homme lui annonçant que la ca­bane

•ne rêve que repos et... pêche à la ligne. Le hasard est finie et qu’il at­tend le déje­uner promis. En digne

de ses pérégri­na­tions champêtres le con­duit près Améri­caine elle tien­dra sa promesse et lui prépare d'une pe­tite rivière des plus pois­son­neuse et, tout des gâteaux im­mange­ables qu'il trouve pour­tant ( 'ait em­ballé par le site, il achète au gou­verne- suc­cu­lents, mais elle refuse de partager son repas, fnent une cen­taine d'hectares bor­dant cette rivière • La reine Trixie, qui a tou­jours chez elle de nom-et dans lesquels se trouve un en­droit appelé Le breux invités, est con­voitée par un aven­turier

Go­b­elet du Di­a­ble. <, nommé Embry que Bill Steele a sur­pris autre­fois

Mais l’homme pro­pose et les af­faires dis­posent. en fla­grant délit de vol, et Embry veut sup­primer

Bill Steele est obligé de quit­ter l’Amérique pour l’ob­sta­cle qu’il devine en Bill. Il or­gan­ise un enlèvepar­courir le monde. Il re­vient après trois ans d’ab- ment de Miss Corliss au cours d'un bal masqué,

sence et son pre­mier soin est de courir vers sa enlève­ment qu’il met sur le compte de Bill Steele

chère pe­tite rivière; là, il ap­prend qu'on ne peut et où il in­ter­vient en héroïque sauveteur,

pénétrer li­bre­ment au Go­b­elet du Di­a­ble, qu’on dit II comp­tait sans le cœur ro­manesque de la pe­tite

C'est une his­toire ro­manesque qui nous a plu, parce qu’elle est à la fois émo­tion­nante et hu­moris­tique, parce que nous avons revu évoluer sur l’écran, en des pho­tos par­faites et des décors na­turels de toute V uté, l’élégant gen­tle­man iV_. cule qu’est William Far­num.

Ce bon ange des ver­tus op­primées, cet athlétique cham­pion des bonnes causes, nous l’avons donc admiré comme l'ad­mirerons nos lecteurs, met­tant sa force de car­actère au ser­vice de hardis pro­jets, et sa puis­sance mus­cu­laire aux or­dres d’un déli­cieux mi­nois. Mais n’an­ticipons; pas voici le scénario de cette bonne pro­duc­tion:

Bill Steele, riche in­dus­triel, a tou­jours eu une grande réus­site dans toutes ses af­faires;


ia reine, qui ne peut croire un in­stant Bill ca­pa­ble de charger d'un enlève­ment une bande de ma­lan­drins: il au­rait agi .seul. Steele étant arrivé sur ses en­tre­faites, elle s’aperçoit que la haine qu’elle croy­ait avoir pour lui n’est autre chose que de l’amour; elle tombe dans ses bras et lui promet de le régaler en­core et tou­jours de suc­cu­lents gâteaux dans leur pe­tite ca­bane du Go­b­elet du Di­a­ble.

Cette comédie dra­ma­tique, qui Unit bien, dénoue­ment cher aux cinéphiles d’Amérique, plaira

au­tant chez nous. Une fois en­core, en disséquant le sujet, on pour­rait lui re­procher de ne con­tenir en somme que de fort sim­ples données, dont le développe­ment fut assuré presque seul par le tal­ent des in­terprètes; mais ce re­proche, si c’en est un, est tout à l’avan­tage des artistes, de William Far­num et de sa parte­naire surtout, qui tout au long des, 1,500 mètres du film, parvi­en­nent à tenir en éveil notre intérêt et notre ad­mi­ra­tive at­ten­tion.

EMKA.

FRANK MAYO

A cette époque. Sir Her­bert Tree fai­sait ses débuts à l’écran avec la pièce cinématographique Trilby. Il m’en­gagea pour y tenir un rôle. J’avais débuté dans la carrière du « théâtre muet ».

Il y a quelque cinq ans, mon oncle Corimer John­stone tra­vail­lait pour la Santa Bar­bara Pic­ture Com­pany, et, ayant ap­pris que j’avais fait des progrès dans la'branche cinématographique en An­gleterre, il m’ap­pela près de lui par télégramme. Toute­fois, cette com­pag­nie fut dis­soute peu de temps après, et je pris en­gage­ment chez Selig. Puis, j’ai fait deux films en série avec Ruth Roland; après quoi, j’ai «tourné» pour la World Film Com­pany, où j’eus comme parte­naire Alice Brady, Ethel Clay­ton et Ketty Gor­don.

Je re­tour­nai en Cal­i­fornie, où je me pro­dui­sis avec Anita Stew­ard; enfin, TU­ni­ver­sal m’en­gagea, et j’y suis depuis deux ans. Mon pre­mier grand

succès fut The Brute Breaker; mais depuis, que de beaux films j’ai joués! Je me sou­viens avec re­con­nais­sance de Col­orado, Hitcbin Posts (La Ruée vers le Bon­heur), Tiger True (Le Tigre) et j’ai pleine con­fi­ance en le succès du drame cinématographique que je viens de ter­miner; The Shark Mas­ter (Fleur des Flots), le pre­mier film de la pro­duc­tion 1921-1922.

Nous avons cru que laisser la pa­role à un créateur de La Ruée vers le Bon­heur et du Tigre, sat­is­ferait la cu­riosité de nos lecteurs, friands de détails per­son­nels sur ses étoiles de prédilec­tion. Et puisque décidément le film d’aven­tures plaît en­core le plus à la grande ma­jorité, nos pages premières, les se­maines suiv­antes, seront con­sacrées à d’autres grands fa­voris. Hoot Gib­son, Harry Carey, Art Acord, d’autres en­core dont le tal­ent de mime d’écran s’allie heureuse­ment à la force mus­cu­laire et les ap­ti­tudes sportives.

MARNIX.

MARY PICK­FORD dans le “Petit Lord Fauntleroy

On sait que la déli­cieuse artiste améri­caine in­terprète avec grand succès l’adap­ta­tion à l’écran de l’œuvre célèbre de Frances Hodges Bromei; elle y in­carne à la fois le rôle du petit Cedric et de sa maman. L’amu­sante scène que re­pro­duit notre il­lus­tra­tion, représente le petit Cedric met­tant knock-out le faux lord Fauntleroy.

JOE MAR­TIN

"A MON­KEY SCHOOL­MAS­TER”

JOË MAR­TIN, l’inénarrable orang comédien, en­touré de sa famille.

On sait que le tal­entueux quadru­mane est l’in­terprète de nom­breux films comiques, sor­tis des stu­dios de l’Uni­ver­sal.


14

MA­CHINE A LAVER

MORISONS

lave le linge sans déchirer un seul fil, sans aucun mécan­isme intérieur pou­vant en­dom­mager les tis­sus.

Pas de billes, pas de ressorts, pas de rouleaux.

L’eau de savon est chassée à tra­vers le linge de gauche à droite, de droite à gauche, du mi­lieu vers les côtés et de bas en haut.

Le lavage ne de­mande que six min­utes. Plus de cuis­son néces­saire. La ma­chine est mise en mou­ve­ment par son/' pro­pre poids.

Une femme peut la servir, soit as­sise, soit de­bout.

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109, RUE DAMBRUGGE ... AN­VERS ....

QUE FAIRE DE NOS SALLES?

* Ciné Die m • — grand quo­ti­dien d in­for­ma­tions mon­di­ale - inséré heb­do­madaire­ment dans “ 1' Heb-do-Film „ édi­tion du pub­lic — pose et' résoud la ques­tion de savoir ce qu’il fau­dra faire des salles de ciné, quand elles au­ront été aban­données par leurs di­recteur et per­son­nel, sur­chargés de taxes. Prenons donc con­nais­sance de ces intéressantes sug­ges­tions, peut-être égale­ment ap­plic­a­bles à nos salles belges, menacées d’un même sort.

Quand tous les cinémas de France et d'Au­vergne au­ront fermé leurs portes, et que leurs pro­priétaires seront réduits à la men­dicité, que de­vien-dront les salles su­perbes, les palaces mag­nifiques con­sacrés au culte de l’Art muet? Voici une ques­tion que nous nous posons au­jourd’hui avec la plus grande anxiété.

Le Gou­verne­ment, in­sa­tiable, les réqui­si­tion­nera-t-il pour les trans­former en casernes en vue de la mo­bil­i­sa­tion éventuelle des « bour­geois » appelés sous les armes pour com­bat­tre l’in­va­sion ul­tra-rouge?

Les villes s’en em­pareront-elles pour parer à la crise du lo­ge­ment?

Les pro­priétaires les trans­formeront-ils en casi­nos ou en maisons de jeux clan­des­tins?

En fera-t-on des garages d'autos ou des gardes-meubles?

Ornera-t-on leurs murs de pein­tures cu­bistes aux seules fins de mon­trer notre tal­ent pic­tural aux généra­tions fu­tures?

S’en servira-t-on pour ex­poser des sculp­tures bar­bares ou des chiens sa­vants, comme on fait au Grand Palais?

Bouchera-t-on toutes les ou­ver­tures, afin qu’elles

puis­sent mériter le qual­i­fi­catif de Maisons closes?

La ques­tion est d’im­por­tance. Si nous fer­mons les cinémas, nous voulons savoir ce que l’on met­tra à la place! Je ne sais pas si les di­recteurs ont pensé à cela; il serait temps, en tout cas, d’aviser. Car tien ne me serait plus odieux que de voir nos salles en­vahies par des cou­ples tu­multueux qui, au son d’une musique nègre, lève­raient les pieds en ca­dence pour se don­ner l’il­lu­sion de danser, s Pour éviter une sem­blable chose, je vous donrt rai une so­lu­tion à ce problème, qui n’a pas été suff­isam­ment étudié. ,

Fer­mons les portes de nos étab­lisse­ments, et de­vant la façade, or­gan­isons un grand con­cours heb­do­madaire de gym­nas­tique, auquel pour­ront par­ticiper tous ceux qui ac­quit­teront une mod­este re­de­vance. Des cordes lisses, des cordes à nœuds de­scen­dront des étages. La foule en­t­hou­si­aste des sportifs s’ex­ercera à pénétrer, de la sorte, dans votre étab­lisse­ment par les fenêtres. Une fois à l’intérieur, vous leur of­frirez une pe­tite séance de cinéma, moyen­nant un léger supplément, et la farce sera jouée! Votre salle sera fermée, et le fisc ne pourra préten­dre à au­cune des taxes qu’il vous faut si gen­ti­ment ac­quit­ter en ce mo­ment.

Car, ce jour-là, vous ne serez plus un cinéma, mais bien un lieu de réunions sportives. Et vous savez comme moi qu’au Vet d’Hiv’ on se moque du Droit des Pau­vres, comme de celui des riches.

A moins que, préférant en­voyer vos con­tem­po­rains au bain, vous ne trans­formiez vos cinémas en piscines, ce qui per­me­t­trait peut-être de vous faire sub­ven­tion­ner par les au­torités lo­cales et les Pom­pes funèbres. Mais ce serait là un moyen extrême que je n'ose vous con­seiller.

ARTHUR, Prévoy­ant de l’Avenir.

Il y a Chap­lin et Chap­lin

Au co'urs d’une vente publique, le com­mis­saire-priseur an­nonce un tableau de Charles Chap­lin.

— Tiens! s’écrie une élégante, Char­iot fait donc de la pein­ture?

Quelques ex­cla­ma­tions ironiques ac­cueil­lent cette réflex­ion.

La dame, vis­i­ble­ment vexée, se tourne vers sa voi­sine:

— Je n’ai cepen­dant rien dit de ris­i­ble!

Elle n’était pas tout à fait dans son tort,

à la vérité; elle avait le droit d’ig­norer le por­traitiste si célèbre sous le Sec­ond Em­pire, îais dont la gloire a été bien éclipsée par celle de Char­lie Chap­lin, dit Char­iot.

Et puis, les deux hommes ont un point de con­tact: leur com­mune orig­ine anglaise. Car on sait que ce ne fut qu’à la fin de sa vie que le pein­tre fa­vori de l’impéra­trice Eugénie se fit nat­u­raliser Français. (« Le Fi­garo. »)

Des chiffres

Au mo­ment où le congrès de Stras­bourg vient de don­ner à la ques­tion des taxes qui écrasent le cinéma, un re­gain d’ac­tu­alité, il n’est pas sans intérêt de pub­lier les chiffres re­lat­ifs à l’ex­ploita­tion de 1’ «At­lantide » dans un cinéma des boule­vards pen­dant les cinq pre­miers mois de la présen­ta­tion de ce grand film en ex­clu­sivité.

D’oc­to­bre à février, la re­cette fut de 1 mil­lion 365,229 francs.

Or, il a été payé:

Droit des pau­vres fr. 104,579.55

Taxe d’Etat 219,254.65

Edi­teur du film 364,612.05

Fr. 088,446.25 soit 50 p. c. de la re­cette, qui ont été décaissés aus­sitôt en­caissés.

Ajou­tons quelques autres chiffres cor­re­spon­dant à la même période d’ex­ploita­tion: or­chestre, 100,000 francs; Société des au­teurs et édi­teurs de musique, 20,000 francs; pub­licité, 35,000 francs; loyer, impôts, 112,000 francs.

Bref, ces cinq mois d’ex­ploita­tion de 1’« At­lantide » ont laissé un solde bénéfi­ci­aire de 324,452 francs pour le cap­i­tal et l’amor­tisse­ment.

Busi­ness et fémin­isme

De nom­breuses femmes en Amérique sont main­tenant à la tète de leurs pro­pres maisons d’édi­tion. Citons parmi elles: Anita Stew­art, Norma Tal­madge, Kather­ine Mac Don­ald, Dorothy Phillips, Flo­rence Vidor, Flora de Haven. Miriam Cooper et Colleen Moore.

Valentino

Rudolph Valentino vient d’avoir un re­ten­tis­sant procès. Après avoir obtenu le di­vorce de sa première femme, Jeanne Acker, il s’était re­marié au Mex­ique (sans cepen­dant at­ten­dre le délai exigé par la loi améri­caine) avec Nat­acha Ram­bova. Puis il revint à Los Angelès et la jus­tice l’at­taqua pour bigamie. Fi­nale­ment, Rudolph Valentino fut ac­quitté et réha­bilité, mais il devra vivre séparé de Nat­acha Ram­bova pen­dant en­core un an. Rudolph Valentino tra­vaille actuel­je­m­e­fit chez « Fa­mous Play­ers Lasky ». Il est at­taché pour trois ans en­core à cette com­pag­nie par con­trat. Son dernier film présenté au pub­lic « Be­yond the Rocks », avec Glo­ria Swan­son, obtint en Amérique un succès for­mi­da­ble; Valentino vient de finir les « Arènes sanglantes »,' d’après le roman de Blasco Ibanez, et va com­mencer à tourner « Don César de Ba-zan », chez Lasky.

Pour tout ce qui con­cerne l’Ad­min­is­tra­tion, la Rédac­tion, la Pub­licité de Ciné-Re­vue, s’adresser à l’édi­teur, M. J. Meu-wis­sen, 10-12, rue Charles De­coster, Brux­elles. Tél. L. 1678.

G. FRANK, 8, rue Agents pour les provinces d'An­vers et du Lim­bourg: J. & G. KIEL­BAYE 14, r. Ver­dussen, Aor­ers. Tel. H. 735

général pour la Bel­gique: e la Marne, Brux­elles. Téléph. Br. 180.27 Agents pour les Flan­dres Ori­en­tale et Oc­ci­den­tale

YAUKEN­ERS & B’HEEOENE

l.​r.​Traversière, Gand.Tél.2693


Un ac­cord aver /a Mai­son J. PEUX, édi­teurs de Jour­naux de mode, nous per­met de faire a nos lec­tri­ces l'agréable sur­prise suiv­ante: Dès ce Jour, les pa­trons découpés, en grandeur d'exécu­tion, des modèles parais­sant sur notre paye de la femme pour­ront être obtenus, dans des con­di­tions ex­tra­or­di­naires de bon marché. Au lieu de débourser de 3 a 5 francs pour obtenir le /la­tron d'un modèle, nos lec­tri­ces pour­ront dès h présent obtenir un pa­tron soit \v de blouse, de Jupe, de robe, de man­teau ou de tailleur, au prix mod­ique AUn franc _(tout frais com­pris). Il

leur suf­fira à cet effet de met­tre sous en­veloppe à l’adresse de M. J. FELIX, rue Thomas Vinçotte. 18

•y 1) Je hon tri­an­gu­laire fig­u­rant au bas et à gauche de notre Page de la femme; 2) le numéro du modèle dont

on désire re­cevoir le pa­tron découpé; J) ou tim­bres-postes.

nom et l'adresse de la des­ti­nataire; 4) Un franc en man­dat

Nous ne dou­tons pas que nos lec­tricii: ti­en­nent à prof­iter, nom­breuses, de ces avan­tages, et nous nous pro­posons d'en of­frir bientôt d’autres egale­ment intéressants h tous ceux qui ai­ment et lisent ✓ assidûment Ciné-Re­vue, La Di­rec­tion.