Bron: FelixArchief nr. 1968#258
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CINÉ-REVUE —
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NOTRE VEDETTE
Mary Pickford
Ce nom évoque tant de succès: Molly, Petit Démon, Fille d’Ecosse, Dans les Bas-Fonds, Papa longues Jambes et tout récemment, Une pauvre petite Riche, que faire •sa biographie serait faire un long roman. Aussi contentons-nous de dire que Mary Pikford, de son vrai nom Gladys Smith, est Canadienne, née à Toranto, qu’elle avait 5 ans lors de la mort de son père. Sa mère sans ressources embrassa la carrière de son époux jouant des drames à la Valentine Stock O, tandis que Gladys vei.llait sur sa jeune sœur Lottie, âgée de trois ans et sur son petit frère Jack qui commençait à peine à marcher. En juillet dernier Mary Pickford et son mari Douglas Fairbanks vinrent à Paris où les deux « Star » du cinéma américain reçurent un accueil triomphal digne de leur réputation et de leur amitié pçur la France.
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lre ANNÉE.
1921.
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par Georges Garnir.
L’Accessoiriste
A mesure que le cinéma se perfectionne et étend son action, de nouvelles nécessités s’imposent à lui. Jadis, il se passait fort bien de garçon d’accessoires; c’est tout au plus si un musicien de l’orchestre était chargé d’imiter, à l’occasion, le bruit de l’orage ou le clic-clac-boum des voitures de chemin de fer. Et le garçon d’accessoires demeurait au seul théâtre, où il s'était spécialisé depuis le jour, déjà lointain tout de même, où il fut nécessaire de graisser les essieux du chariot de Thespis, cahoté sur les grand’ routes de la Grèce.
Voilà donc un nouveau métier - et un métier nourissant son homme — créé par le cinéma.
Tout comme l’accessoiriste de théâtre, il faudra que l’accessoiriste de cinéma connaisse à fond les procédés pour faire crépiter la grêle et la mitraille, gronder l’orage et le canon, mugir les vaches et le vent; il faudra qu’il sache manier le cylindre portant des arêtes de bois parallèles qui, en frottant sur une pièce de soie fortement tendue, imite le souffle de l’ouragan; il faudra qu’il
s’entende à secouer une poignée de pois secs dans un tamis de fils métalliques pour imiter la pluie, à vider, d’une certaine hauteur, un sac de riz sur une plaque de zinc pour simuler la grêle; à marteler, avec des blocs de bois sur lesquels on a cloué des fers à cheval, une grosse table, pour donner l’illusion du bruit des chevaux s’avançant selon la cadence naturelle, ou encore à rouler des brouettes remplies de vieilles ferrailles pour figurer le roulement des grosses pièces d’artillerie, au plus fort de la bataille, tandis que de la poudre de lycopode, déflagrant au contact d’une flamme de bougie et des feux de bengale allumés devant la toile blanche évoqueront l’horreur des incenoies, du passage des obus et des boulets de canon.
Pour faire sonner les cloches au loin, les accessoiristes ont une machine spéciale, formée de souples baguettes de sapin, de longueurs différentes, plantées dans des caisses de résonnance; après s’être enduit les doigts de résine, le garçon d’accessoires tire, de cet instrument peu connu, des sons harmonieux, de longues et musicales vibrations de cloches — un peu à la façon d$nt d’autres spécialistes jouent du monophone.
CINE-REVUE
Pour imiter, dans les films mélo-dramatiques, le bruit angoissant des verrous qu’on ferme sur une porte de prison, il se servira d’une planche sur laquelle sont cloués des fragments de tôle qu’il râclera avec une vieille clef. A l’heure où quelque tremblement de terre fera crouler les édifices d’une ville. . sur l’écran à projection, le machiniste-accessoiriste tournera, avec une rage rapide, une crécelle géante, un moulin énorme qui remplira la salle d’un effroyable vacarme de maisons démolies, de murs culbutants, de ruines croulantes. Si l’établissement soigne tout particulièrement ses spectacles cinématographiques, ce bruit de destruction et de dévastation ne manquera pas de s’accompagner de cris d’hommes, de femmes et d’enfants, d’aboiements, de sifflets de locomotives et de trompes dautos... Il pourra avoir recours aussi, pour marquer le murmure apitoyé et larmoyant du peuple au lendemain de la catastrophe, au procédé inventé jadis par un régisseur du théâtre de Meiningen. Il avait imaginé, pour simuler les bruits de la foule, de faire répéter à mi-voix, par un lot de machinistes, ce mot cabalistique: Rhabarber, rhabarber, rha-barber. Il obtenait de la sorte un effet surprenant, de beaucoup supérieur aux murmures courants. En sorte que rhabarber est resté, assure-t-on, au répertoire de tous les grands théâtres allemands, du côté des coulisses.
Mais l’accessoiriste de l’écran â projections restera mieux dans l’ambiance en se servant d’un autre jouet scientifique contemporain, ou presque du cinéma: le phonographe. C’est une excellente
« machine à bruits ». On s’en servit pour la première fois, en 1905, â Berlin, dans le Henri IV de Shakespeare. Il s’agissait d’imiter les exclamations, les cris, les rumeurs, les fracas, les appels de trompette d’une bataille. Le résultat obtenu fut, paraît-11, tout â fait remarquable: le garçon d’accessoires, s’étant approché sans méfiance de l’embouchure du cornetde l’appareil qu’on venait de mettre en marche, en demeura sourd pendant
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CINÉ-REVUE
C/xXDTDÜpUX?
Des Banques. — Des Gares. Des Arbres.
par Paul André.
Il surgit des banques de tous côtés. Il n’en est pas d’anciennes qui ne s’élargisse et ne s’exhausse. Les nouvelles s’édifient, immenses et luxueuses, dans tous les quartiers. Ou bien ce sont des immeubles vastes ou cossus d’autrefois que l’on approprie avec faste.
Bruxelles est devenue plus qu’aucune autre capitale — toutes proportions gardées bien entendu — la cité des banques.
Il y a dix ou quinze ans que cette mégalomanie architecturale a pris nos grands établissements financiers. On a vu tout un coin de la ville soudain se transformer. De vieux hôtels patriciens, des maisons à l’espagnole bordant d’étroites rues au pittoresque tortueux ont été jetés bas et de clairs et spacieux palais se sont dressés à leur place où l’or — ce qui est une figure aujourd'hui, car 1’ “ or n est représenté par des vignettes de papier sale — où l’or est brassé, incessamment, par millions. Il y a des dômes orgueilleux, des chapitaux et des frontons solennels qui couronnent ces édifices, et leurs caves sont blindées comme des coupoles de forts cuirassés.
Puis quand ce quartier du “ haut de la ville », en bordure et en contre-bas de la rue Royale, fut garni de ces arsenaux formidables où se trament les mystères du change, de l’escompte et du crédit, les bâtisseurs de banques s’en allèrent ailleurs chercher des maisons à abattre et des édifices à bouleverser.
En ce moment on peut les voir à l’œuvre dans trois endroits disparates mais suggestifs.,.
Au pied du Treurenberg les démolisseurs ont éparpillé les briques et les bois d’une demi-douzaine d’antiques boutiques. On verra bientôt s’élever là un de ces gigantesques et superbes blocs de pierre blanche et de vitres claires, de marbres sculptés et de fers ouvragés enfermant des salles hautes où coffres, guichets et comptoirs sont hantés par des foules afFairées.
Rue de la Régence on éventre, on décapite le palaisde nos comtes de Flandre parce qu’il faut plus de place, beaucoup pins d’ampleur, et peut-être aussi un tout autre luxe pour héberger Sa Majesté toute puissante l’Argent, qu’il n’en fallait pour loger des princes.
A l’entrée de l’avenante et riche voie spacieuse qui conduit à Tervueren, il y avait un hôtel à la fois coquet et spacieux. Une banque — même là.
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aux confins d’une banlieue! — s’est emparée de lui et 1’ « approprie », comme disent les achitectes.
Quelle leçon dans la présence, en ce moment, de ces trois chantiers en trois points si divers de notre bonne ville! Quelle leçon donne l’accaparement par des gens de finance de ces trois coins de rue si représentatifs, chacun à sa façon! Quelle leçon que l’apparition du même Temple voué au culte du même Dieu moderne là où il y eut de vieilles boutiques modestes et paisibles, un palais de nos rois, une neuve maison aristocratique...
Trois noblesses supplantées par un seul et même orgueil omnipotent, ou par une force impérieuse, si l’on vent... Trois puissances d’hier, en tout cas, qui s’effacent devant la tyrannie d’aujourd’hui.
On s’intéresse d’autant plus à ces travaux qui transforment quelques aspects de Bruxelles, que les chantiers de construction sont rares en ce moment. La bâtisse ne va pas, mais pas du tout. Maté, riaux et main-d’œuvre sont hors de prix. Aussi l’on se demande avec inquiétude quand disparaîtront les ruines qu’a accumulées, du Nord au Midi, l’éventrement nécessité par l’exécution de la Jonction trop tristement célèbre.
Que va-t-on faire? Poursuivre l’achèvement du plan primitif? Renoncer au chemin de fer transurbain et bâtir des voies neuves là où l’on a démoli? Personne ne le sait et c’est ce qu’il y a de plus désolant: l’hésitation dans laquelle on s’obstine. Qu’on fasse blanc ou qu’on fasse noir, mais, justes dieux, que l’on fasse quelque chose! Et vite, et bien.
Un nouveau projet vient de surgir. Le quantième est-il? Il réalise la jonction des deux gares dont il supprime donc les néfastes rebroussements; mais il la réalise non pas par le centre de la ville, mais par sa périphérie. La gare du Nord est transportée à l’Allée Verte et elle est mise en communication avec la gare du Midi par des voies en viaduc qui suivent à peu près le tracé des boulevards extérieurs. 11 y a une gare centrale aux environs de la Porte de Flandre.
Pourquoi pas? Tousles projets ont du bon, du médiocre et du pire. Au point où nous en sommes et après tant d’années d’atermoiements, de dépenses et de provisoire lamentable, nous nous découvrons des âmes de résignation. Nous sommes dans l’état d’esprit de ces malades qui acceptent n’importe quel remède en proférant ces seules paroles désabusées: Faites-moi ce que vous voudrez, mais faites que je ne souffre plus!
Que l’on lasse passer les trains n’importe où, n’importe comment, mais qu’on ferme les plaies hideuses qui déparent Bruxelles!
Eh! bien, tant mieux. Mais qu'on se dépêche de les tracer, de les construire,
Et qu’on n’oublie pas d’ajouter quelques squares verdoyants à tout ce qu’on mettra de bâtisses là où l’on avait imaginé de creuser la Jonction. Qu’on se décide surtout à planter des arbres en bordure de ces nouveaux boulevards, et de ces avenues que l’on pourra faire spacieuses.
Bruxelles manqjue de verdure. Il n’y a pas, je crois, de grande ville au monde qui soit si privée de feuillage que Bruxelles à l’intérieur du pentagone de ses boulevards. Nous allons avoir une occasion unique de faire traverser ce pentagone de sa base à son sommet par une artère magnifique. Il faut qu’on y aligne quatre ou six rangées de inaw ronniers ou de platanes et qu’on y évase quelques ronds-points de pelouses et d’arbustes.
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Il y aura des rues, des places, des boulevards, nous promet-on, là où il devait y avoir des tunnels et des remblais, des gares et des rails.
364, longue me l’Argile, AnVerî
— C|NÉ-REVUE
Le Roi parlant au général (iilain.
lia Cinématographie aux Armées
[suite)
Après l’armistice, on a classé ce que l’on possédait, on a tiré parti des enseignements de la guerre et on a donné au service cinématographique qui est actuellement sons les ordres d’un chef éclairé, le commandant Pouraux, des attributions nouvelles dont il est intéressant d’indiquer les directives.
Le cinéma, tel qu’on l’entend et le propage à l’armée.
amusement, il est un instructeur émérite.
Les films de guerre qn’on produit devant les soldats éveillent leur émulation comme jadis les récits des grognards excitaient l’enthousiasme des Marie-Louise.
La guerre n’est fraîche et joyeuse quepour ceux qui la font de loin et ne la connaissent pas. Le film de guerre initie le soldat aux rigueurs que lui ménage peut-être l’avenir; il élève son caractère. Les armes différentes ne s’appuient pas suffisamment,
CINÉ-REVUE —
Championnat
Cross - Country
ig avril <917
parc« qu'elles s’ignorent. Le film de guerre augmente la fraternité d'armes.
Voilà à peu près le programme que l’on tente de réaliser dans l’armée en donnant ces séances, non pas pendant les heures de repos, ce qui les rendraient odieuses, en ne les entourant pas de conférences fastidieuses, mais en y faisant participer la musique, en expliquant par une glose réduite ce qu’il convient de dire.‘L’enthousiasme belge couve sons'la cendre, il ne faut pas de grands efforts
Gotha abattu sur le front belge, juin 1!MN.
pour le faire flamber, < se donner la peine de 1 Mais on a trouvé 1 ingénieuse et s’appliq temps de service rédui soldats par le cinéma; son imagination et à 1 longs entretiens ennuy sion dans son esprit. I pression de l’incompr patois; c’est la mémoii fidèle, surtout chez I
Koyal - Zoologie Cinéma
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Programme du 30 avril au 5 mai
Gaumont-Journal
Un Singe tempérant
Comédie en 2 parties
Programma van 30 Äpril tot 5 /Vlei
Gaumont- Weekblad
Ecn matière Aap
Klucht in 2 deelen
La Désespérée du 29
Drame en 5 parties avec Frank MAYO dans le rôle principal
Les Deux Gamines
Ciné-Roman en 12 épisodes de L. FEUILLADE 1er épisode F LE U RS DE PARIS
De Wanhopige van nr 29
Drama in 5 deelen met Frank MAYO in de hoofdrol
Les Deux Gamines
Ciné-Roman in 12 episoden door L. FEUILLADE Ie episode: PARIJZER BLOEMEN
Les deux Gamines
Premier Épisode: FLEURS DE PARIS
Mariée à Pierre Manin, mi individu sans aveu, la divette Lisette Fleury a dû, après quelques années de mariage, se séparer du triste sire qui l’aurait mise sur la paille. Elle a eu de ce mariage deux délicieuse filettes dont elle doit se séparer. Elle demande à leur parrain, le chanteur Chambertin, de les conduire dans le couvent où elle même a été élevée; la supérieure accepte de se charger de ses enfants. Ginette et Gaby se font adorer île leurs camarades et de leurs maîtresses, Bonheur éphémère. On apprend bientôt que le navire sur lequel s’est embarquée la jolie maman a fait neuirage, et que Lisette Fleury est parmi les victimes.
11 ne reste plus à Ginette et Gaby qu’un parent, le grand’père maternel, Philippe Rertal, qui a déjà receuilli une nièce, Blanche et un neveu, René, orphelins de son frère tué à la guerre. C’est à lui (juc Chambertin conduit ses filleules. Mais le père Bertal confie ses petites-filles à une vieille tille prude et revêche, Mademoiselle Bénazar, qui prend immédiatement en grippe les enfants d’une personne qui gagnait sa vie en s’exhibant sur les planches. Elle n’arrive pourtant pas à détruire en elles le souvenir de la chère disparue. Et, s’est pourquoi, au jour de l’anniversaire de leur maman, Ginette et Gaby ont l’idée charmante d’aller jeter des fleurs sur la mer, tombeau de celle qui n’est plus. Elles mettent René et Blanche au courant de leur projet, et, le soir, quand tout dort dans la maison baignée de clair de lune, les quatre enfants quittent leurs chambres, prennent des fleurs ceuillies dans le jardin et se sauvent sur la route....
Les deux Gramines
Eerste Episode: PARIJZER BLOEMEN
Gehuwd met Pierre Manin, een kerel zonder eergevoel, is de divette Lisette Fleury na eenige jaren huwelijk, uit dén echt gescheiden. Uit dit huwelijk had zij twee verrukkelijke dochtertjes Ginette eu Gaby. Zij vraagt aan hunnen peter, de zanger Chambertin, om ze in het klooster te plaatsen waar zij zélf grootgebracht word.Ginette en Gaby zijn er gelukkig met hunne kameraadjes en hunne leeraarsters, welke snol ingenomen waren door het goed karakter en de natuurlijke fijngevoeligheid der twee meisjes. Kortstondig geluk. Men verneemt weldra dat de boot, waarop moeder ingescheept was, vergaan is, en dat Lisette Fleury tusschen de slachtoffers is.
Ginette en Gaby hebben nu nog slechts hun grootvader van moeders zijde, Philippe Bertal, welke reeds twee kinderen aangenomen heeft. Zijne nicht Blanche, zijne neef René, weezen van zijn broeder welke in den oorlog gedood werd. Chambertin brengt hem zijne twee kleindochters. Maar vader Bertal, alhoewel een braaf man is ruw van aard. Hij vertrouwt zijne kleindochters toe aan Mej. Benazar, eene preutsche oude jonge dochter welke afkeer gevoelt voor de kinderen eener vrouw, welke haar brood op de planken verdient. Zij gelukt er nochtans niet iu hare leer-lingen naar haar treurig evenbeeld te kneden, noch in hen liet aandenken der beminde verdwenene 1 te dooden.
Op dçn verjaardag hunner moeder hebben Ginette en Gaby liet roerend gedacht bloemen te gaan werpen in de zee, hot grootsche woelige graf van haar die niet meer is.
— CINÉ-REVUE
icoro faut-il tout de même ' faire pétiller? ieux encore, et l’idée est lera surtout en raison du: donner l’instruction aux lui apprendre en parlant à i vue ce qui jadis dans de mx laissait si peu d’impres-t puis le film, c’est la sup-henmon des langues et des des yeux, qui est la plus jmrame peu cultivé. Notre
climat imposant de fréquentes séances de théorie en chambre, le film remplacera ces théories pour la plupart improductives.
Le film est aussi un guide discret qui empêche l’instructeur novice de faire de la fantaisie, il supprime toute erreur d’interprétation: par ses aspects variés, ses changements multiples de décor, le film tient en éveil l’attention du soldat mieux que ne le pourrait faire l’instructeur le plus disert.
t)n a fait plus encore, on a projeté snrl’écran en les agran-
Marque
respect au* invalides Février 19x1
CINÉ-REVUE -
dissant considérablement, des détails de matériel, de décomposition de mouvement, les rendant ainsi instantanément perceptibles.
I,’objectif cinématographique est un témoin au coup d’œil infaillible. Rien ne lui échappe et il reproduit fidèlement ce qu’il a vu, mouvement bien exécuté ou raté. Et pour un exercice tactique on montre l’aspect de la manœuvre vue du côté ennemi.
Le service cinématographique s’est principalement créé après la guerre au point de vue documentaire et c’est dans cette application soutenue des buts éducatifs visés, qu’il puiser toute sa force en reconstituant des tirs de barages, des attaques sous le feu ennemi; la petite guerre simulée, organisée de toutes . pièces par les éminents chefs qui nous ont conduits à la victoire et qui savent donnertà ces tableaux de reconstitution le cadre nécessaire pour que celui-ci ait l’aspect de vérité qui convient à ces films d’enseignement.
Mais à côté du travail qui s’élabore et prend une extension chaque jour plus grande, on ne dédaignera pas de rechercher les .photos et les films qui furent conservés dès le début de 1915. Avant cette époque, la documentation était due surtout à des clichés de particuliers qui ont été versés dans les collections du service.
Mais depuis cette date, il a été pris une série de plaques et de films d’une abondance, d’une diversité etd’un intérêttrèsgrand.IN’ous avons tenté d’en présenter un certain nombres de façon à refaire par des choix de tout genreV -une histoire très réduite de la guerre, montrant la famille royale au front, le maréchal Foch, notre brillant chef d’état-major le lieutenant général Gilain s’entretenant avec le Roi, des panoramas de routes et de champs ravagés par les obus, des scènes de tranchées, des postes de -combat, des organisation défensives, des camouflages, des destructions de Zeppelins ennemis, des inondations et malheureusement aussi nos ruines, nos déplorables ruines Nous reproduisons encore dans d’autres numéros tout ce que nous croyons intéressant et surtout utile de présenter à. nos lecteurs, car de cette iconographie de la guerre une leçon de haute portée éducative se dégage: on apprend chaque jour à voir ce que nous avons fait et le mal qu’on nous a fait.
(A suivre.) Commandant I. R.
I il noldat tombé ramené, Merckém, septembre ISIS,
Mortier le s. c. A B. daim les tranchées dé lloesinftrhe. CINÉ-REVUE L'Etude des fonds sous-marins par l’objectif. (Suite) L’appareil était ainsi équipé. Il importe maintenant de décrire l’équipement de l'opérateur. Cet équipement était le soaphandre dont voici une description sommaire: C’est un vêtement consistant en un casque, une pèlerine et un habit imperméable auquel il faut adjoindre une paire de souliers de confection spéciale. Le casque, en cuivre étamé, a une forme sphéroïde évasée à la partie inférieure de manière à s’appliquer sur les épaules et la partie supérieure du tronc. En avant, se-trouvent quatre glaces - Vue instantanée. Actinie (instantané). l’une, celle du milieu est circulaire: les deux glaces latérales et une glace supérieure sont elliptiques de manière à laisser plus d’espace devant la bouche et le nez. Toutes ces glaces sont protégées des chocs par un grillage en fils de cuivre. Au-dessous de la glace correspondant à la bouche du plongeur se trouve un robinet de secours. L’air arrive à l’arrière du casque; une conduite aboutissant à la pompe l’amène par trois orifices plats: il vient de cette façon lécher tontes les glaces, ce qui a l’avantage d'entraîner la vapeur de la respiration ou de la transpiration et empêche les glaces de se ternir. L’air respiré et celui fourni en excès par la pompe -s’échappent par une soupape placée sur le côté droit. Le vêtement est d’une seule pièce, en coton ou en toile doublée d’une épaisse couche de caoutchouc. Il enveloppe tout le corps et la tête: les mains seules sortent du vêtement. Aux poignets, le scaphandre se termine par des manchettes en caoutchouc par dessus lesquelles des bracelets élastiques viennent encore serrer le vêtement, de telle sorte que la fermeture soit hermétique. Malgré le poids de l’appareil, le plongeur, à une certaine profondeur, subit une poussée telle qu’il lui serait très difficile de'se maintenir au fond, et en tous cas de faire un travail utile quelconque; on a donc eu soin de fixer au casque des crochets auxquels s’attachent des cordes qui supportent les poids nécessaires pour que le plongeur puisse rester au fond de l’eau. Portrait instantané d’un scaphandrier.
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La pompe qui alimente le scaphandre est combinée de telle sorte que le refoulement et l’aspiration soient toujours réguliers. Une corde attachée à la ceinture de cuir du scaphandrier sert à transmettre les signaux au moyen de secousses ayant une signif’ tien convenue.
Les ho es s’habituent vite à travailler sous l’eau à uu profondeur de 10 à 15 mètres, c’est-à-dire à une pression totale de 2 à 2 1/2 atmosphères. La limite de L plongée est de 30 à 35 m.
Tels étaient l’équipement de l'appareil et de l’opérateur. Voyons maintenant comment opérait. M. Boutan. Pour ses expériences, il prenait place dans une embarcation, contenant le scaphandre, la pompe et les divers apparaux ainsi que l’appareil photographique. Mais laissons-lui la parole:
Le bateau étant solidement ancré sur le fond et maintenu dans une position invariable à l’aide l’une série d’amarres fixées aux rochers de la côte je revêtais l’habit de scaphandrier et je descendais
sur le point choisi d’avance comme centre d’opérations.
“ On comprend, en effet, qn’il est impossible, on du moins fort difficile, à moins d’un dispositif spécial, d’emporter avec soi, lorsqu’on descend en scaphandre, une montre pouvant guider pour la durée du temps de pose. Grâce à la méthode que j’avais adoptée, cette difficulté se trouvait tournée, le patron ayant pour mission de consulter sa montre et de me prévenir en temps utile... (1) »
Nous reproduisons ici quelques photographies prises à ses débuts par M. Boutan.
(1) La Photographie sous-marine et les Progrès de la Photographie, par L. Boutan. — Paris Slejcher, éditeurs, 1900. .
Quand on a lu
0 iné-'Revue
•oi ne la jette pas d’un geste distrait, on l’emporte chez soi
L’Affaire ffim.rn.el
Film franco américain en de nombreux épisodes.
M. André Himmel a été mis sous mandat d’amener au moment où il touchait la terre de France après un heureux voyage à bord du transatlantique La Savoie.
Bimmel n’est encore qu’un inculpé, ne nous hâtonspas trop de voir en lui un condamné, il a fait preuve de trop d’intelligence et de savoir-faire pour ne pas nous donner la conviction qu’il aura bec et ongles pour se défendre. Son affaire s’apparente quelque peu à celle de la Grande Thérèse, au coffre fort vide, dans laquelle la F. A.G. C.(Franco-American-Cinorna-Corporation) représente le personnage mythique de Crawford, encore que la F. A. C. G. a peut-être existé.
Himmel, de son vrai nom Himmelford, métèque ou levantin, n’a que 23 ans. A cet âge il est parvenu, bien qu’il fut peu instruit, «causeur médiocre, homme d'affaires inexpérimenté, à inspirer confiance à ceux avec qui il était en contact et qujconsidéraientsa réserve comme une preuve de sang-froid et de pondération d’esprit.»
Il avait rêvé de fonder un trust franco américain au capital de cent millions de dollars, et le plus étrange dans cette aventure c’est que de nombreuses personnalités, et non des moindres, dont un ancien sous-secrétaire aux Beaux Arts, M. Albert Dalimier, des académiciens, des notabilités en vue de la finance, des littérateurs de marque ont donné dans leianneau.
Un conseil d’administration existait en Amérique, un grand banquet fut offert à Paris, à ce jeune homme de 23 ans, auquel assistaient d notoires convives appartenant aux lettres, aux
arts età lapolitique, dont les noms furent publiés dans tous les journaux de l’époque. Ceux qui par inconscience, légèreté, ont le plus aidé à accréditer cette légende qu’ils avalisaient de leur nom ont été les premiers à abandonner l’audacieux qui, à tout prendre, a pu être sincère, avoir pri( ses désirs pour des réalités et croire qu’aussi bien entouré on aurait eu quelque intérêt, ou même la loyauté de ne pas l’abandonner tout à fait.
La chambre syndicale de la Cinématographie fut la première à faire douter de la sincérité de l'entreprise; elloy avait un intérêt fort légitime, quasi patriotique; n’avait-elle pas à défendre le film français, mis en si mauvaise posture par le film étranger et surtout par l’importation américaine?
En réalité, il n’y eut, à notre connaissance tout au moins, qu’un seul financier qui y alla de tout cœur: M. J. Revory, confiant en son programme, mit dans l’alfaire un million deux cent mille francs.
Himmel prétend pouvoir prouver que ce inaigre subside qui s’est évaporé a été utilement et uniquement employé à la bonne fin de son entre prise et que tout cela est du domaine civil et non point de ia compétence des tribunaux répressifs; nous croyons même que le grand manager n’est pas éloigné de réclamer des dommages-intérêts à son imprudent commanditaire, qui veut ainsi saboter une entreprise merveilleusement conduite et puissamment étayée.
Notre excellent confrère Clement Vautel, dans
— CINÉ-REVUE
son film quotidien, se demande si cen’est pas une faute de briser la carrière d’un jeune homme qui promettait tant. — Car enfin, il promettait un milliard.
Ce prophète, venu d’Orient comme tous les prophètes, comptait de nombreux fanatiques qui n’admettaient aucune objection et qui vivaient dans l’attente du miracle. Malheureusement, le miracle ne s’est pas produit: les millions de dollars ne se multiplient pas comme des petits pains. Et voilà Himmel en prison ... Ses derniers fidèles l’ont renié sans même attendre que le coq de Pathé ait chanté trois fois.
Il eut son banquet, il faillit avoir des imeubles.
Hélas! c’est le milliard qui lui fit faux bond!
Le dernier film de M. Himmel.
(Dessin de J.-Jacques-Rousseau)
Himmel a fini par avouer.
Convoqué chez M. Cluzel, le juge d’instruction, il s’est, dès les premières questions du juge mis à pleurer et a déclaré qu’il allait dire la vérité.
Et il a avoué que la lettre signée Fleischmann était fausse et que le faussaire était lui-même.
Fausse en partie aussi, la délibération du Conseil d’administration disant que la totalité de la souscription était garantie en Amérique.
Dans la lettre signée Fleischmann, il y avait cette phrase qui décida les souscripteurs français à marcher: «Quinze jours après votre retour à New-York, on paiera à caisse ouverte. »
L’inculpé a ensuite raconté les débuts de l’affaire de la Franco-American Cincmatograh Corporation.
En octobre 1919, M. Himmel se mit en rapport avec le général Garibaldi et un sieur Houmagnac, ancien ministre des finances au Mexique, se disant représentant d’une grande société cinématographique.
Il fut décidé avec eux de porter le capital de la Société Cinématographique de France, qui était
de 150,000 francs (pour études) à quinze millions.
Un contrat fut signé entre HimmeL le général Garibaldi, Houmagnac et la Société Guazzoni de Home.
On décida d’acheter plusieurs firmes. Simultanément on choisit les principaux collaborateurs de l’alfaire, appartenant tous au Paris de la politique, des lettres, de l’industrie et des affaires.
On voulut acheter la maison Pathé, une démarche fut faite auprès de M. Charles Pathé, alors à Nice. L’entrevue et l’entretien en restèrent là, car les fonds promis par le général Garibaldi et par Houmagnac n'arrivèrent pas. Bref, l’affaire traînait en longueur quand Bonmâgnac décida Himmel à se rendre en Amérique. Ils partent ensemble, Himmel muni d’une mission du ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts, en mars 1920.
A New-York, Himmel vit M. Cazenavc, haut commissaire de France, qui lui conseilla de ne pas traiter avec Houmagnac, qui était agent de Hearst, le germanophile bien connu
— Par patriotisme, dit Himmel, je rompis avec Houmagnac et je m’adressai à un groupe d’Ainé" ricains francophiles.
M. Wollt, professeurd’anglais an lycée Henri IV expertisera les faux au point de vue de la langqc anglaise.
MM. Rougemont et Humbert expertiseront an point de vue des signatures.
Il faut tout au moins reconnaître que pour un jeune homme de 23 ans, il s’est montré d’une extraordinaire virtuosité dans Part de faire des dupes et qu’il est à peine imaginable qu’il ait pu réussir, étant donné les personnalités de premier plan qui furent ses victimes et l’aidèrent inconsciemment à lancer son affaire.
Candide.
CINÉ-REVUE —
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Souj cttte rubrique, nous traiterons uniquement les questions se rapportant à l’industrie cinématographique et aux intérêts professionnels.
La Direction entend n'assumer, au sujet des articles insérés sous celte rubrique, DE RESPONSABILITE D’XVCVNE SORTE.
Les communications reproduites ici engagent UNIQUEMENT leurs signataires.
Comme suite à la- lettre que nous avons pupliée dans le n” 3, demandant l’adresse d’artistes avec lesquels il serait possible d’entrer en relation de correspondance, nous avons reçu les indications ci-dessous:
Jacques Robert, Studio Gaumont, 53. rue de la Villette, Paris, XIXe.
René Hervil,56, rue des Petites-Ecuries, Paris. Geneviève Félix, à la S. C. A. G. L., 30, rue Louis-le Grand, Paris.
M”' Maria KousnezofT, 23, square du Rois de Boulogne.
Jean Dax, 30, rue de Penthièvre, Paris.
Frank Mayo, Universal Studios, Universal-City (Cal.) U. S. A.
Lillian Gish, Griilith Studios, Orienta Point, Ma-moroneck (N. Y.) U. S. A.
Anne Luther, Willis and Inglis, Wright and Callender Building, Los Angeles (Cad IJ. S. A Myriam Cooper -Maë Murray, Famous-Players Studio, Pierce, Avenue and Oth Street, Long Island-City. (X. Y.) U. S. A.
Roscoë Arbuckle, au Lasky Studio, à Los Ange-les-Hollywood.
Pour les Moralistes
Les producteurs sont contre les films Immoraux.
En mai 1919 plus de 95 p. c. des producteurs de films les plus connus se sont réunis au Claridge Hôtel, à New York, pour prendre les mesures nécessaires pour débarrasser l’écran des sujets immoraux. M. A. Brady, président de la National Association of the Motion Picture Industry, a fait l’exposé des démarches à faire pour obtenir ce résultat.
Les sous-titres
La composition des sous titres est un des détails les plus importants à observer, pour assurer le succès d’un film. L’histoire peut être bonne, la vedette excellente, la mise en scène superbe, tout cela ne servira à rien si les titres ne se rapportent pas à l’action et ne suivent pas l’idée de la pièce. Une édition soignée et des titres bien composés, ce qui en réalité est une seule et même chose, feront d’une histoire intéressante un éclatant succès, tandis que des titres pauvrement faits, surtout quand ils sont traduits dans une' aqtre langue, retardent l’action et rendent la pièces ~ inintelligible. ()n a réellement besoin de spécialistes en I it res.
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L’édition des films
Depuis plusieurs mois beaucoup d’encre a été gaspillée pour écrire des articles concernant l’édition des films et surtout sur le rapport financier que donne cette industrie.
Peut-on réaliser de beaux bénéfices par la production de films?
Mais certainement.
Mais, avant tout, comme c’est une industrie toute nouvelle et toute spéciale, il faut, pour commencer. avoir toutes les connaissances et compétences requises, car, sans cela, mieux vaut abandonner la chose.
En octobre dernier, de passage* à Paris, mon excellent confrère André De Reusse, me soumet-. tait une lettre, signée d’un des noms des plus, connus dans h; monde cinématographique pari- V sien, et dans luquellc l’auteur déclarait:
« Pour la saison promfaine,’j’ai vendu une série » de trois films aux prix de neuf cent trente cinq » mille francs (935.000 fr.) et ces films m’ont coûté » six cent dix mille francs (610.000 fr.).
« En sus du prix cité plus haut, déjà payé, un » pourcentage de mes acheteurs portera la somme » totale aux environs de un million trois cent » mille francs.
« Je vous ai indiqué notamment certain film » devant paraître incessamment et qui à l’heure » où je vous écris, a déjà fait quatre cent vingt » trois mille francs de recette.
« Pour gagner de l’argent au cinéma, il n’y a pas » de secret. Il est nécessaire, tout simplement, de » posséder quelques qualités en sus de celle qui » est indispensable: le talent.
« Et aussi, comme l’a écrit l’administrateur de la » Phocèa, M. Sauvaire, il faut avoir l’audace de dépenser cinquante mille francs quand ils sont nécessaires et l’économie de ne pas gaspiller, par vanité ou incurie, cinquante sous quand ils sont inutiles. »
Que ces quelques lignes servent d’exemple et. que les bruits calomnieux soient étouffés, afin qu’on n’éloigne plus les bienveillants capitaux.
CINÉ-REVUE
La taxe sur les spectacles
Les représentations d’amateurs
Nous recevons constamment des lettres relatives à l’application de la taxe sur les spectacles et di vertissements publics, à des représentations d’amateurs. Nous ne pouvons répondre à tous nos correspondants, mais nous allons leur donner l’essentiel d’une communication nouvelle que vient de nous faire sur ce sujet M. le ministre des Finances. Celui-ci nous annonçait il y a quelque temps la publication d’un arrêté royal réglant d’une façon précise et définitive, comme le veut la loi, les con-( ’ijons auxquelles les représentations d’amateurs organisées sans but de lucre peuvent bénéficier d’une remise totale ou d’une réduction de la taxe.
Cet arrêté royal interviendra prochainement pour confirmer des dispositions prises par une instruction du 15 décembre 1920, dont le texte vient de nous être communiqué. Cette instruction rappelle, en s’appuyant sur les arguments que nous avons fait valoir au cours de la discussion de la loi, que les sociétés dramatiques, chorales, instrumentales qui organisent, chaque année, quelques Eoi-rées principalement avec le concours de leurs membres, ne doivent pas être considérées comme ayant un but lucratif, par le fait qu’elles perçoivent un droit'd’entrée pour couvrir leurs frais. lien serait toutefois autrement s’il y avait partage des bénéfices ou mise en réserve en vue d’une répartition éventuelle. Mais la remise de la taxe n’est pas applicable aux représentations ou concerts dans lesquels se produisent principalement des professionnels encadrés de quelques amateurs seulement
remise est applicable uniquement aux représentations ou concerts où l’on Urne des pièces de théâtre ou des morceaux de musique vocale ou instrumentale. Remise ou modératipn de la taxe peut encore être accordée aux sociétés autres que d’amateurs et aux professionnels, lorsque le produit net ou, une partie de la recette de leurs séances est versé à des œuvres philantropiques ou d’un caractère artistique, littéraire, scientifique ou d’utilité publique (musée, bibliothèque populaire, monument commémoratif, etc.).
Les versements ainsi faits aux œuvres sont déduits du montant de la recette avant la fixation de la taxe. Les cas douteux seront soumis à l’administration, par exemple, s’il s’agit de particuliers ou de sociétés qui, sans esprit de lucre, organisent des séances ayant un caractère nettement accusé de diffusion artistique ou d’éducation populaire.Quand, à la Chambre, on a proposé cette dispositions, on a songé, notamment, à des concerts de musique d’avant-garde organisés par des jeunes virtuoses, aux leçons .ou conférences des universités populaires et autres groupes d’éducation populaire.
Les sociétés d’amateurs organisant des concerts ou représentations seront tenues d’en avertir le contrôleur compétent quatre jours d’avance. Elles
justifient leurs recettes par des tickets ou billets-fiches. Toutefois, les sociétés qui n’organisent que deux séances parmi, peu vent se contenter de montrer leurs bordereaux de caisse. Moyennant l’accomplissement de ces formalités, les cercles qui, - a priori,,, paraissent bénéficier de la remise ou réduction de taxe, sont dispensés de remettre an contrôleur la déclaration. En cas de doute, le contrôleur ordonne la perception de la taxe au moment où les recettes sont effectuées. Cette taxe, ainsi perçue, constitue une garantie qui est remboursée ultérieurement, s’il est établi que la taxe ne devait pas être appliquée. L. P., du Soir.
Les blâmes adressés à la production américaine sont-ils justifiés?
A cette “ Tribune libre » dont les colonnes nous sont gracieusement offertes, je me lève pour prendre la défense du film américain. Que lui reproche-t-on? Il serait oiseux d’énumérer tout ce qu’on y trouve à redire. Les reproches principaux sont certes: « puérilités, pauvreté du scénario ». Mettant à l’arrière-plan les films représentant des scènes dites “ cow-boys », les films d’aventures à longues haleine et ceux reproduisant une tranche d’histoire ou de vie réelle; demandons-nous: “ Quel est le genre américain proprement dit? » Ne croyez-vous point avec moi, amis lecteurs, que c’est la charmante comédie, soit sentimentale, soit dramatique, soit humoristique? Ce sont, en d’au-fres mots, les productions des « stars » telles Mary Wills Minter, Jewel Carmen, Margarita Fisher et d’autres que j’omets: elles sont légion. Mes raisons les voici: Que demande l’ouvrier, l’employé, le boutiquier, qui, son labeur quotidien achevé, se rend à une salle de spectacle cinématographique? Il désire “ se reposer » l’esprit à la vue d’un spectacle simple, touchant, “ réel » surtout. Ci’oyez-vous que les bribes de xie soi-disant réelle que lui sert la production française lui donneront cette paix qu’il vient demande]- au cinéma? Je fais ici la généralisation de toutes les règles, dit-on; il est des exceptions. Je ne veux point infirmer la valeur du film français. Mais, en général, il ne nous donne que productions qui. pour en tirer une conclusion d’une moralité douteuse, reproduisent à l’écran « l’expression » d’idées nobles, trop hautes pour être comprises, mêlées aux vices les plus abjects? Est-ce là le spectacle reposant qu’exige tout spectateur: un spectacle pornographique saturé de fades sentimentalités? Non. assurément. ’ Et je trouve, au contraire, que ce qui répond le mieux aux aspirations légitimes du spectateur, c’est la comédie américaine, ces petits riens qui font rire et parfois pleurer. Et qu’importe alors que le scénario en soit pauvre, qu’un peu de naïveté puérile s’y fasse jour, qu’importe, puisqu’on sort delà le cœur joyeux, l’âme reposée. Et que celui qui n’a rien à se reprocher lui jette la première pierre!
CINE-REVUE —
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Ces modèles sont extraits du journal de modes E’ÉEEG JUSTE, le plus pratique et le plus complet des publications de modes. — Mensuel. — Par an: 20 fr. — Demander spécimen à M. J. FELIX, éditeur. 20. rue Albert de Latour Bruxelles.